31 mars 2020

L'actualité sous le filtre de ma (presque) mauvaise foi. 31 mars 2020


Des nouvelles de l'atterre !

On ne le dira jamais assez ... donc disons-le :

y a t-il eu du retard sur la prise de décision s’agissant du confinement ?

En fait tout dépend. Ca dépend de quel point de vue on se place.

Vu du regard perdu des gens qui ne pourront pas se réunir pour les funérailles d'un proche, par exemple, c'est un peu court de répondre oui ou non.

Par contre vu de l'esprit alambiqué de gens qui peuvent considérer que l'usage du tableur est une arme de dissuasion contre la pandémie, c'est carrément pas possible de penser qu'il y a eu du retard. La preuve, le confinement à la française était positionné à la date où il a été mis en place sur la feuille de calcul.

Et les achats précipités de stocks de n'importe quoi, c'était aussi écrit ... sur les feuilles de PQ.

Et avec ça, on va réconcilier tout le monde. C'est certain !

D'où ces images, que la plupart des gens contestent, heureusement, de billets doux épinglés sur les boites aux lettres de soignants invités à aller vivre ailleurs pour ne pas risquer de contaminer l'étron qui l'a placé là ... souvent animé dans ce cas du même appel à la raison qui veut qu'on renvoie les migrants, si besoin à coups de fourches, sur les terres prospères et accueillantes desquelles ces petits cons à la peau teintée ont tenté de s'extraire.

Une bonne gestion de crise, c'est bien connu, ça inclue forcément le chapitre de la haine. Chapitre polymorphe qui prend aussi des airs de ratonnades dans certains quartiers. L'indignité des forces de l'ordre qui sont passées comme une lettre à la Poste du tabassage de gilets jaunes à celui de gens souvent peu semblables au blanc caucasien, et si possible orné d'un crucifix, dans des quartiers le plus souvent bien défavorisés. Sortir sans son Ausweis dans des quartiers ghettoïsés, chinetoques, rebeus, renois et même feujs ... ça craint. Le virus a des effets secondaires qui laissent des contusions et des os parfois fracassés ... incroyable mais fair plaies.

Le pire dans tout ça, c'est qu'il y a quand même une bonne partie des effectifs de sécurité qui sont des gens honnêtes, mais pour une partie d'entre eux l'honnêteté se mesure pas à l'aune de leurs conversations. Une clique fortement inspirée des habituelles rengaines de milieux injustement localisés à une extrême, droite, qui est en fait un campement de sectaires éparpillés dans le paysage politique français (en sigle PPF, ça permet de bien comprendre de quoi on parle). Le racisme, le délit-de-sale-gueulisme est une discipline en net progrès ces temps-ci.

Luttons contre la pandémie, qui nous est claironnée pour être une guerre, et dont la cause n'est pas le virus lui-même mais son vecteur ... le salaud d'à côté, certainement, et si ce n'est pas lui, c'est forcément son frère, qu'il paye donc pour les autres.

Du coup, comme il n'y a pas eu de retard dans la décision de lancer le confinement, et indépendamment du fait que les décisions prises n'étaient pas exactement les bonnes, on voit fleurir sur les réseaux sociaux l'idée que les évangélistes sont des ordures pour avoir importé SARS-Cov2 dans tout le pays, à la suite de la semaine de prières et de jeûne, près de Mulhouse en février.

Ce foyer primaire de l'épidémie en France a effectivement déclenché une dissémination considérable, qui a été retracée par les ARS au mieux pour comprendre l'évolution des choses, et la source du problème.

Ce rassemblement de fidèles, qui a regroupé plus de deux mille personnes dont trois cents enfants, a connu un moment particulier de réjouissances d'ailleurs, lors du passage de Macron à Mulhouse, le président se trouvant à très peu de distance de l'église. Des personnes sont venues à sa rencontre lors d'un bain de foule pendant lequel il a pu serrer des dizaines de mains, se trouvant quasiment au corps à corps avec des passants.

L'histoire ne dit pas, c'est un secret d’État apparemment, si le président y fut contaminé, mais si on en croit ce qu'on voit ailleurs, il y a peu de raison de penser qu'il ne le fut pas. Il est même venu à l'esprit de personnes qui ont été contaminée dans son entourage qu'elles pussent l'avoir été par lui ... c'est incroyable.

Cette épidémie, vécue à l'ère du numérique où tout est enregistré, ou tout fini par se savoir, ça a un côté passionnant en termes d'analyse. Ou, plus exactement, dans la mesure que l'on peut avoir de ce qui peut être analysé, éventuellement planifié et bien compris, et dans la mesure de ce qui ne l'est pas.

Je lis beaucoup ces jours-ci, peut-être pas plus que d'habitude, mais en tout ças vraiment beaucoup sur la pandémie, ses ressorts, la manière dont elle est prise en compte ... d'une certaine manière c'est aussi ma façon d'exorciser le démon qu'elle symbolise. Et je constate que le confinement nous rend toutes et tous un peu pareils à tenter de percer les secrets de l'air du temps, celui qu'on respire et dont on espère dans un élan mystique qu'il ne nous apportera pas la vilaine petite chose si détestable qui bouleverse le Monde.

Je n'ai pas envie de faire plaisir à Édouard Philippe, et je m'en tiens à ce que je vois, sur l'idée que la décision de passer en confinement a été prise tardivement. Mais il n'est pas dans ma nature de faire une victoire d'une erreur, surtout qu'on ne profite jamais à tenter de réécrire le passé. Par contre, si la décision a été tardive, ou pas, c'est une question de jours. L'aurait-on déclenché, ce confinement, fin janvier, cela aurait pu changer un certain nombre de choses, sauf que l'on peut toujours opposer à cette idée une autre idée simple : compte tenu des informations et des connaissances au jour le jour, on peut toujours convenir qu'on ne pouvait pas en décider ainsi et aussi facilement.

Ce qui est choquant, dans le cas présent, ce n'est pas de ne pas avoir des informations et des connaissances à telle date, mais de ne pas dire ouvertement, et tout simplement de manière transparente, que les signaux de l'OMS, qui étaient perturbants en janvier et peu clairs, sont devenus bien plus évidents dès le mois de février et qu'on n'a pas pu réagir parce qu'on avait merdé sur d'autres points.

Il existe, en France, un "plan de continuité" en cas de pandémie. Ce plan a été imaginé et amendé à partir, principalement, du retour d'expérience sur la pandémie H5N1. Ça remonte à 2008-2009.

Dans sa dernière mise à jour, ce plan prévoit le maintien en conditions opérationnelles, entre autres, d'un stock d'un milliard de masques ... entre autres puisqu'il explique et prévoit un grand nombre de choses. Et des notes et des alertes ont été remontées vers les autorités sanitaires et le ministère de la santé début 2019, pour mentionner l'état du stock de masques, en particulier, qui était si mon information est bonne de 150 millions de masques non périmés seulement.

Début 2020, ce stock n'était pas reconstitué, et même d'un volume diminué en raison de la péremption d'une partie de son contenu.

En janvier, l'OMS a considéré que l'état d'alerte était lointain au vu des évènements connus, survenus en Chine, mais cet avis a été largement revu et médiatisé sur les semaines qui ont suivi.

Je suppose que si une décision de confinement, qui est une des dispositions prévues dans le plan pandémie, en phase de continuité, c'est à dire que "la vie suit son cours à peu près normalement et sans interruption majeure de l'activité", devait être prise, elle aurait dû l'être dès début février.

L'évolution de la pandémie a été rapide, avec les nouveaux foyers de contamination en Italie, puis dans l'est de la France dans le courant du mois de février. A ce stade, le plan de continuité contient des niveaux d'alerte et de réaction qui dépassent la continuité d'activité, pour passer en mode dégradé. On se trouve dans la partie qui définit le plan de reprise. Le plan de reprise est la partie du plan pandémie qui explique ce qu'il faut faire pour mettre l'activité du pays en mode dégradé, ou en arrêt complet, pour gérer la crise et qui prévoit également comment revenir ensuite en conditions opérationnelles une fois la crise passée.

Ce plan pandémie n'est pas un accessoire dans la conduite et la gouvernance du pays, c'est un instrument clef en cas de crise. Il ne peut être ignoré par la haute fonction publique, par un ministre de la santé, un premier ministre et un président.

Je ne comprends pas la présentation des faits que le premier ministre nous décrit. Il ne peut pas ignorer les dispositions du plan pandémie, et le fait que les critères de déclenchement du plan de continuité, puis du plan de reprise étaient réunies dès au plus tard mi et fin février. Et que les mesures de confinement finalement proposées l'ont été à un stade dépassé, sans avoir mis en place les outils planifiés de gestion de crise. Le confinement dit strict, qui a été mis en place, est en faits un confinement modéré, sans mise en isolement des personnes contaminées, sans les tests systématiques qui doivent être réalisés, à minima dès la suspicion de contamination dans un foyer. Le confinement strict est, d'autre part, efficace à la condition, non seulement d'isoler les personnes contaminées dans des lieux distincts, mais aussi de systématiser le port de masques.

Il est évident que la carence de moyens de tests et de masques est l'élément qui explique la gestion de crise qui a été faite, gestion de crise qui n'applique donc pas le plan pandémie, et pour cause, mais il n'est ni sérieux, ni sincère de dire que la décision de mise en confinement de la population a été prise en temps utile. La mesure complète de confinement inclue la répartition des personnes selon qu'elles sont contaminées ou pas, et le port systématique de masques pour tout le monde. La priorité est donnée aux ressources de santé, de sécurité, bien sûr, mais les moyens en masques sont définis pour toute la population. La population peut alors rapidement aller et venir, masquée, puisqu'on extrait précocement le maximum de personnes contaminées. Ce sont les personnes contaminées qui en définitive sont confinées, drastiquement, pour permettre un retour au fonctionnement partiel ou complet du pays.

C'est la méthode appliquée en Corée du Sud.

Le problème, d'un point de vue technique, que ça pose aujourd'hui, est que nous n'avons pas mis en place un confinement susceptible de réduire la propagation de l'épidémie, puisqu'elle a seulement mis en stock chez elles, des personnes contaminées, en milieu fermé, avec des portes d'entrées possibles pour le virus, puisqu'on envoie les gens travailler avec peu ou pas de protection. Les familles se contaminent allègrement en leur sein, même en respectant strictement les mesures barrières et les mesures de confinement.

Et entendre dire que "si les mesures de confinement et les mesures barrières ont été respectées, nous verrons les fruits de nos efforts dans une semaine" relève d'une candeur incroyable, ou d'un mensonge conscient, c'est selon. Le directeur général de la santé peut dire cela en vitrine, il doit avoir de sérieux problèmes de conscience dans l'arrière boutique.

Les résultats, les fruits du confinement, dans la configuration actuelle, risquent malheureusement de tomber nettement après la mi-avril, ce n'est pas une probabilité en fait, mais bien une certitude.

Un certain nombre de modèles ont été proposés pour estimer l'évolution de la pandémie en fonction des critères d'encadrement appliqués, et on peut retenir qu'il y a un plus fort consensus pour un "pic d'épidémie" situé fin avril ou début mai. Avec ce que cela implique pour un retour à des conditions acceptables de reprise d'activité qui peut être placée à une distance de deux à quatre semaines après ce pic.

Dans une configuration où il a été organisé le maintien de l'employabilité sous la responsabilité des entreprises, avec travail à distance quand c'est possible, on ne voit pas une reprise réelle de la vie économique avant le mois de juin, et pour ce qui concerne l'éducation primaire et secondaire, il est probable qu'on ne renverra pas les enfants à l'école avant d'être certains que les choses sont vraiment réglées.

Le problème vis à vis des enfants jeunes est double, on ne souhaite pas savoir si des enfants peuvent être atteints gravement de covid-19 ou non, et on ne souhaite pas non plus qu'ils ramènent le virus à la maison.

Pour ce qui est des personnes qui travaillent, il y a fort à parier que dans quelques semaines, et sous la responsabilité de chacun, il sera laissé aux employeurs et aux employés le soin de s'entendre, ou pas, entre eux, sur le fait que la vie avec un masque vaut le coup d'être vécue. Ce qui ne manquera pas de provoquer des difficultés, et des pathologies, et des histoires à n'en plus finir, accompagnées de leurs drames et souffrances. Non seulement des personnes pourront être malades, parce que le virus n'a pas disparu, et ne disparaîtra pas pour autant, mais également parce que les relations entre employeurs omnipotents dans le cadre des lois codiv-19, et des employés démunis de cadre protecteur, ne manqueront pas de se retrouver en conflits de plus en plus fréquents.

D'ores et déjà, et en mode totalement restreint, les entreprises qui continuent de fonctionner ont commencé à trouver des palliatifs pour tourner en appelant à certains endroits des personnels de remplacement. Les salariés en titre, non ou mal protégés, et tenus de vivre confinés d'autre part, restent chez eux. Ils sont remplacés par des précaires, on le voit de plus en plus. Certains employeurs proposent même des contrats de travail à durée indéterminée, déchirables du jour au lendemain, merci Macron mais aussi Hollande, contrats assortis d'un élément de règlement intérieur qui précise que les risques liés à la pandémie sont à la charge et pris sous la seule responsabilité de l'employé. Ce qui est parfaitement contraire au droit du travail, mais bon ... même pas mal !

C'est contraire au droit du travail, mais ce ne sera pas facile d'obtenir gain de cause pour un précaire qui aura attrapé codiv-19 et se sera fait lourder. Le temps de survivre ou pas, il faudra qu'il soit rapide et convainquant pour être entendu par un tribunal. Et quand les précaires sont majoritairement des indépendants corvéables à merci, on ne peut même plus leur parler de droit du travail, ils n'y ont pas droit en pratique.

Nous savons depuis longtemps que Jupiter est une planète de la catégorie des géantes gazeuses. Accompagnée de ses nombreux satellites, et, on le sait depuis moins longtemps, d'un anneau peu visible depuis nos pieds, elle est d'un poids considérable dans les équilibres qui prévalent pour le système solaire.

Avec sa zone rouge qui fait tâche, elle prend des airs sympathiques et rythme, si l'on comprend bien comment ça fonctionne, des cycles solaires en fonction du temps qu'elle met pour faire un tour complet autour du Soleil ... un peu plus de dix ans.

Je dis ça ... je sais pas pourquoi. Enfin dix ans c'est vachement long non ?

Mercure c'est quatre vingt jours, c'est bien plus court, même si la planète est un peu moins passionnante ... mais on en prend pour moins longtemps.

Oui bon je divague. Revenons à nous, moutons. Aujourd'hui je me suis surpris à sourire avec Blanquer qui veut à tout prix nous faire savoir qu'il sera à nouveau et encore ministre de l'éducation à partir de la mi-avril. Il doit pas savoir compter. On peut éventuellement recommander et prescrire un rapprochement avec Villani qui sera pas maire de Paris ? Bah oui, Villani sait compter, enfin il est bon en maths, mais pas en prévisions politiques. On peut être bon sur certains sujets mais pas sur tous, ça ne retire aucun mérite.

Une rentrée des classes à la mi-avril ? Ca ne tient pas debout. Pour les jours qui viennent, probablement les deux ou trois semaines, peut-être plus, sûrement pas moins, nous sommes devant une progression de l'épidémie.

Avant-hier on nous laissait entendre qu'une petite baisse de la progression des nouveaux cas ... et hier ... patatras, la diminution s'est pas du tout confirmée. Ce qui est normal et prévisible au jour le jour, ça évolue en dents de scie, et une diminution avérée ne se mesure que sur au moins trois jours de suite.

La courbe moyenne de progression n'est pas à son pic, un point c'est tout. Et la marge de progression, compte tenu du contexte, reste importante. Sans viser de perspective décourageante, nous ne sommes pas sortis d'affaire, et sans mesures fortes pour se rapprocher d'un confinement des personnes contaminées, dépistées sur la base de tests systématiques, ça craint. Et sans le port du masque obligatoire pour tout le monde, ça craint doublement. Et le tout était bêtement décrit dans un plan pandémie qui à son origine avait valu toutes sortes de dénigrements destinés à Roselyne Bachelot à qui il est peut-être bien de rendre justice : elle avait su convaincre qu'il pouvait être préférable de miser plus de moyens solides au cas où.

Bêtement, à l'époque, à postériori on a vu que c'était peut-être surdimensionné. Aujourd'hui, à postériori, on comprend qu'il fallait bien prendre le risque d'en faire trop pour ne surtout pas risquer d'en faire trop peu.

La leçon que nous prenons, en France, est terriblement rude, et nous ne sommes pas les seuls à avoir pêché par orgueil, enfin par débilisme économico compulsif. La leçon qui s'annonce aux États-Unis s'apprête à être encore bien plus sévère. Passons vite, très vite sur les données, les statistiques, c'est attristant de transformer si facilement les réalités humaines en nombres, dont aucun ne représente fidèlement une personne.

L'ONU qui est un endroit où certains réfléchissent aux destinées du Monde, tente d'obtenir un cesser le feu sur tous les conflits armés de par le Monde, pour permettre de s'organiser contre la pandémie.

L'ONU demande, supplie que les chefs d’État se mobilisent pour faire cesser les guerres, vu qu'on a un problème plus sérieux ! C'est dire.

Il y a des moments qui font qu'on se surprend en train de se regarder le nombril sans être capable de comprendre que pour certains ... ben le nombril, y a plus rien autour.

Et on voit d'un côté une véritable armée de bonnes volontés tenter de contenir le pire à venir, avec des moyens devenus inexistants. Le personnel soignant manque de masques. Les masques sont arrivés, les tests sont en train d'être fabriqués, mais dans bien trop d'endroits les soignants ne voient rien arriver, et manquent même de blouses. Ca c'est dans les services d'urgences des hôpitaux.

Imagine dans quelle disposition d'esprit se trouve une personne qui prend soin des pensionnaires d'un secteur dans un EHPAD, avec pour seule blouse pour la journée un sac poubelle revu et corrigé ... assorti d'une charlotte sur la tête ... et même pas une gouttière pour évacuer des larmes entre chaque patient.

C'est à la fois désespérant et tellement chargé d'espoir, parce que le courage d'une personne arriverait presque à effacer la couardise de prétendus dirigeants qui font plutôt penser à des dirigeables partant en capilotade. Ça envoie du lourd vu de loin, mais c'est finalement plein de vent et très exposé aux aléas du temps un dirigeable. Une simple allumette peut te réduire tout ça en cendres. C'est plein de vent, mais c'est du vent couché.

Ça envoie du lourd ! J'aime bien l'expression.

J'ai passé pas loin de ma vie entière sans faire attention suffisamment à ce genre de détail.

La mesure des choses, c'est comment qu'on fait ça,  quand on estime la taille, le poids, ou je sais pas quoi, au pifomètre ? Je suis tombé, par hasard, sur un travail que j'ai trouvé remarquable et pourtant pas tout récent : il y a des gens qui ont proposé une norme pifométrique.

C'est une classification de tous les trucs qu'on mesure à la louche, au doigt mouillé, au pifomètre, et dont on s'aperçoit parfois qu'il est plus précis que toute la science réunie d'un comité d'expert ... ou du chef de projet c'est selon.

Je sais pas si ça peut aider dans le quotidien du moment, mais j'ai trouvé que c'est intéressant comme point de vue, et comme élément de culture : le pifomètre est une chose que l'on peut être tenté de quantifier ! Ce qui signifie que désormais, mes bien chers frères, mes bien chères sœurs, vous saurez mieux quantifier le reniflement.

Bon, on lit un peu les articles pour bien tout comprendre et on se retrouve à l'apéro en ligne. Signe des temps, chez certains, la ligne d'apéro est remplacée par l'apéro en ligne ... c'est plus comme avant. Mais c'est pas aussi terrible que d'opposer les urnes bourrées à l'abstention de voter.

N'importe quoi !

Donc je vous propose des articles, à lire à tête reposée, et il y a pas mal de choses à lire, ça vaut le coup ... le coût, le cou ... le courroux coucou !


Bonne confinuation ;)

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https://www.lexpress.fr/actualite/politique/respirateurs-masques-ce-qu-il-faut-retenir-des-annonces-de-macron_2122462.html
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L'Express (31/03/2020) : Respirateurs, masques... Ce qu'il faut retenir des annonces de Macron

Le chef de l'État s'est exprimé ce mardi à l'issue de sa visite d'une usine de masques dans la périphérie d'Angers. Voici ce qu'il faut retenir de son discours.

Masque sur le visage et charlotte sur la tête, Emmanuel Macron s'est rendu ce mardi à l'usine de masques de la PME Kolmi-Hopen en périphérie d'Angers dans le Maine-et-Loire. À l'issue de cette visite, le chef de l'État a pris la parole, en pleine polémique sur le manque de matériel médical face au coronavirus. Voici ce qu'il faut retenir de ses annonces.
  •     "Environ 15 millions" de masques fabriqués en France d'ici "fin avril"
Emmanuel Macron a souhaité "l'indépendance pleine et entière" de la France "d'ici la fin de l'année" en ce qui concerne la production de masques de protection face au coronavirus.

"Avant la crise nous produisions en France 3,3 millions de masques par semaine (...) Nous aurons la capacité de produire en France d'ici fin avril environ 15 millions de masques par semaine", a déclaré le chef de l'État. "Je veux que d'ici la fin de l'année nous ayons obtenu cette indépendance pleine et entière", a-t-il ajouté.
  •     Un consortium d'industriels va fabriquer 10 000 respirateurs d'ici mi-mai
Un consortium composé de quatre grands groupes industriels s'est créé avec l'objectif de fabriquer "d'ici mi-mai 10 000 respirateurs" pour équiper les hôpitaux débordés par les cas graves de malades contaminés par le coronavirus, a aussi indiqué Emmanuel Macron.

Ce consortium mené par Air Liquide, est composé du spécialiste des équipements électriques Schneider Electric, de l'équipementier automobile Valéo et du constructeur PSA, a précisé le président de la République.
  •     "Dotation exceptionnelle de quatre milliards d'euros" à Santé publique France
Emmanuel Macron a également annoncé "une dotation spécifique de quatre milliards d'euros" à Santé publique France pour financer les commandes "en médicaments, respirateurs et masques" destinés à lutter contre l'épidémie de Covid-19.

"C'est évidemment une contribution exceptionnelle qui montre la mobilisation aussi de l'État et de ses financements", a ajouté le président de la République.

Dans ce contexte, Emmanuel Macron a fait part de son souhait de "rebâtir notre souveraineté nationale et européenne", en produisant "davantage en France".

"Le jour d'après ne ressemblera pas au jour d'avant. Nous devons rebâtir notre souveraineté nationale et européenne", a déclaré le président de la République. "Nous avons commencé avant crise. Nous avons passé des réformes qui permettent à notre pays d'être plus compétitif mais il nous faut retrouver la force morale et la volonté pour produire davantage en France et retrouver cette indépendance".
  •     Ceux "qui cherchent déjà à faire des procès" sont "irresponsables"
Le président de la République a terminé son discours sur un ton plus offensif face aux critiques émanant de certains partis concernant la gestion de la crise sanitaire. "Quand on mène une bataille, on doit être unis pour la gagner. Et je pense que toutes celles et ceux qui cherchent déjà à faire des procès, alors que nous n'avons pas gagné la guerre, sont irresponsables", a enfin déclaré le chef de l'État.

"Le temps viendra" de "la transparence complète", a-t-il ajouté, appelant "d'abord à la dignité et à l'esprit de responsabilité celles et ceux qui construisent des certitudes avec les connaissances d'aujourd'hui quand ça n'était pas celles d'hier". 

Je suppose qu'il y a effectivement des personnes qui peuvent être tentées de faire des procès maintenant. Ce n'est pas mon propos, pas mon intention, mais par contre, je pense qu'il n'y a pas d'heure pour s"expliquer très clairement sur la trajectoire de la pandémie, et celle de l'appareil d’État. Ça a beaucoup de mal à se rejoindre, et on peut s'en expliquer sans passer pour des irresponsables, aucunement.

Les faits, à plusieurs endroits, ne peuvent valider le principe qu'on ne pouvait pas connaître un certain nombre de choses, et qu'on ne devrait pas dénoncer que la connaissance qu'on avait aurait dû permettre de revenir à une meilleure préparation des moyens de l’État. Non pas quand s'annonçait la pandémie, ce qui est un sujet de débat, mais avant.

A l'époque, par exemple, où l'industrie française fournissait des grenades et des LBD, n'eut-il pas été plus audacieux, politiquement s'entend, de ne pas profiter de cette sale manie de casser la gueule à des gens qui demandaient qu'on fasse en sorte de mieux gérer certains aspects clef dans le domaine social, dans celui de la santé, celui de l'éducation, et même celui des armées, pourquoi pas ... pour jeter de l'argent par les fenêtres ?

C'est bien de rajouter, maintenant, au mois d'avril, des fonds pour la santé publique qui en est tant dépourvue depuis si longtemps.

S'il est possible de ne pas nous faire peser, sur nous les françaises et les français en général, une telle aumône conçue sur les fonts baptismaux d'une gestion très foireuse de la situation, ben ça nous réjouirait de pouvoir se dire que nous payons de notre poche, pour une fois quelque chose qui peut nous aider à aller moins mal.

Je ne suis pas certain de tout comprendre dans les évènements qui se déroulent sous nos yeux, j'ai juste un doute sur ce qui est annoncé ... au sujet des masques par exemple. Parle t-on vraiment de 14 millions de masques par mois ? Peut-on rapprocher ce chiffre de ce qui serait nécessaire pour équiper plusieurs dizaines de millions de françaises et de français quotidiennement, pour que la vie économique et sociale du pays puisse reprendre un visage décent ?

La décence est une chose qui semble s'être évaporée avec les accessoires du plan pandémie.

Et à ce propos, du plan pandémie, d'ailleurs, j'ai une question pour affronter facialement l'indécence : ce plan prévoit de s'appliquer à tous les échelons de la vie économique et sociale, et pas seulement sous la forme d'équipements publics qui seraient fournis par des autorités généreuses. L'un des piliers du plan pandémie est porté par les CHSCT des entreprises et organisations qui emploient des gens ... que sont devenus les CHSCT depuis qu'on les avait intégrés au dispositif permettant à l'économie de tourner, en cas de crise sanitaire majeure ?

C'est con la vie d'un marchand de tapis, qui se prend les pieds dedans tous les trois matins.

Ben on reste Vent debout nous !

Édouard Philippe, le Premier ministre,
et Olivier Véran, le ministre de la Santé,
lors d’une conférence de presse à Paris
le 28 mars 2020 | GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP
Ouest-France (28/03/2020) : Coronavirus. Ce qu’il faut retenir de « l’opération transparence » d’Édouard Philippe
 
Moyens pour les hôpitaux, stratégie du gouvernement, tests, confinement… Le Premier ministre, entouré de plusieurs experts et du ministre de la Santé, a tenu une conférence de presse pour répondre aux questions que pose l’épidémie de coronavirus.

L’opération "transparence" a parfois pris des allures d’opération "déminage". Le Premier ministre Édouard Philippe a tenu samedi 28 mars une conférence de presse pour faire le point sur la stratégie gouvernementale contre l’épidémie de coronavirus. Voici l’essentiel de ce qu’il faut retenir de cette conférence de presse.

Sur le confinement : « Il n’y a pas eu de retard »

Après avoir assuré que "les quinze premiers jours d’avril seront difficiles, plus difficiles que les quinze derniers jours", il a affirmé : "« Au moment où nous avons pris cette décision de " confinement il y avait moins de 8 000 cas sur le territoire national et moins de 200 morts. Chacun pourra apprécier les moments où les gouvernements ont pris cette décision mais je ne laisserai personne dire qu’il y a eu du retard sur la prise de décision s’agissant du confinement. »

https://twitter.com/BFMTV/status/1243952278530330624?ref_src=twsrc%5Etfw%7Ctwcamp%5Etweetembed%7Ctwterm%5E1243952278530330624&ref_url=https%3A%2F%2Fwww.ouest-france.fr%2Fsante%2Fvirus%2Fcoronavirus%2Fcoronavirus-ce-qu-il-faut-retenir-de-l-operation-transparence-d-edouard-philippe-6794567
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Face aux critiques en provenance de l’opposition et d’une partie du corps médical, le Premier ministre a lancé : "le moment venu, nous tirerons ensemble les leçons de la crise. Je ne suis pas de ceux qui se défaussent face à leurs responsabilités. Certains pensent savoir parfaitement ce qu’il faudrait faire et n’hésitent pas à formuler des critiques a posteriori. Je leur laisse ce luxe".

Le dernier bilan officiel, vendredi, faisait état de près de 2 000 décès en France dus au coronavirus, dont près de 300 survenus en 24 heures.

Sur le confinement toujours : l’efficacité sera visible « en fin de semaine prochaine »

À propos du confinement, le Premier ministre a rappelé "l’absolue nécessité de prendre au sérieux les mesures de confinement" pour aider les soignants et aplatir la courbe de l’épidémie. Les autorités espèrent pouvoir voir "les premiers impacts" des mesures de confinement sur l’épidémie de Covid-19 "en fin de semaine prochaine", a de son côté indiqué le Dr Arnaud Fontanet, épidémiologiste de l’Institut Pasteur, membre du Conseil scientifique installé par le gouvernement.

"Pour pouvoir estimer l’impact de ces mesures de confinement sur l’indicateur principal qui est le nombre de cas quotidien d’admissions en réanimation, il va falloir attendre un peu", a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse avec le Premier ministre. "On ne pourra les voir et, on l’espère, qu’en fin de semaine prochaine".

Sur les moyens pour les hôpitaux : plus de lits en réanimation

Le ministre de la Santé, Olivier Véran, était aux côtés du Premier ministre pour défendre la stratégie du gouvernement. "Avant même l’apparition de l’épidémie, a-t-il affirmé, j’ai déclaré le plan blanc dans tous les hôpitaux de France".

Cartes et courbes de l’épidémie à l’appui, Édouard Philippe et Olivier Véran ont rappelé les deux grands axes de la stratégie du gouvernement : "augmenter notre capacité d’accueil dans les services de réanimation" et "aplatir la courbe" de propagation du virus et de cas graves avec le confinement à domicile, évoqué plus haut.

S’agissant du premier axe, Olivier Véran a indiqué que le nombre de lits en réanimation serait porté à 14 500 sur tout le territoire, contre 5 000 avant la crise.

https://twitter.com/BFMTV/status/1243953023409405953?ref_src=twsrc%5Etfw%7Ctwcamp%5Etweetembed%7Ctwterm%5E1243953023409405953&ref_url=https%3A%2F%2Fwww.ouest-france.fr%2Fsante%2Fvirus%2Fcoronavirus%2Fcoronavirus-ce-qu-il-faut-retenir-de-l-operation-transparence-d-edouard-philippe-6794567
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Sur les masques : un milliard ont été commandés

Plus largement, à propos des moyens dévolus aux soignants, Olivier Véran a indiqué que la France avait commandé "plus d’un milliard" de masques. "Un pont aérien étroit et intensif entre la France et la Chine a été mis en place de manière à faciliter les entrées des masques sur notre territoire", a-t-il déclaré en rappelant que la France a besoin de 40 millions de masques par semaine. La France, a précisé le ministre.

"Il y a une autre façon de répondre à cette demande importante (de masques), c’est d’essayer de créer de nouveaux produits, d’utiliser la richesse, l’innovation des entreprises françaises en matière de textile et de papier, pour faire en sorte de créer de nouveaux masques répondant à des usages bien spécifiques" , a affirmé de son côté le Premier ministre Édouard Philippe.

Ces masques, a-t-il dit, sont destinés à "tous ceux qui, n’étant pas personnel soignant, pourront trouver avec des masques garantis une bonne façon de s’équiper, de se rassurer et se protéger"

"24 producteurs nationaux ont qualifié des modèles qu’ils veulent produire, sont en capacité de produire près d’un demi-million de masques par jour dans les prochains jours, et au cours du mois d’avril un million de masques par jour. Certains pourront être réutilisés, seront lavables au moins cinq fois", a ajouté le Premier ministre, rappelant : "Les masques ne doivent pas, sous peine d’être inutiles, s’accompagner d’un oubli des gestes barrières", a-t-il insisté.

Par ailleurs, Édouard Philippe a jugé "envisageable" la réquisition des moyens de production de masques, médicaments et autres matériels pour lutter contre le coronavirus, tout en soulignant qu’elle ne constituait pas une "baguette magique" et était à utiliser "avec prudence".

Sur les tests : les capacités quotidiennes vont augmenter

À propos des tests, enjeu essentiel, le ministre de la Santé a indiqué : "Notre stratégie a évolué, avec l’épidémie et les données de la science". En stade 1 tout ce qui était cas suspect était systématiquement dépisté. En stade 2 et 3, l’OMS recommandait de tester les personnes fragiles, les soignants, les cas suspects, et "c’est ce que nous faisons depuis plusieurs semaines. Cela correspondait à nos capacités", a poursuivi Olivier Véran.

Il a assuré : "J’ai entendu l’appel du directeur de l’OMS à tester plus massivement. De 5 000 tests par jour, nous sommes passés à 12 000 tests sur une journée comme aujourd’hui. Nous serons à 30 000 d’ici à une grosse semaine, nous atteindrons 50 000 tests par jour d’ici la fin du mois d’avril." »

https://twitter.com/BFMTV/status/1243960675069841409?ref_src=twsrc%5Etfw%7Ctwcamp%5Etweetembed%7Ctwterm%5E1243960675069841409&ref_url=https%3A%2F%2Fwww.ouest-france.fr%2Fsante%2Fvirus%2Fcoronavirus%2Fcoronavirus-ce-qu-il-faut-retenir-de-l-operation-transparence-d-edouard-philippe-6794567
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A ces 50 000 teste classiques, dits PCR, dont le résultat n’est connu qu’au bout de quelques heures, s’ajouteront des tests rapides. La France a passé une commande pour 5 millions de tests rapides qui […] permettront d’augmenter nos capacités de dépistage de l’ordre de 30 000 tests supplémentaires par jour au mois d’avril, 60 000 au mois de mai et plus de 100 000 tests par jour au mois de juin", a indiqué Olivier Véran.

Ces tests rapides "permettront d’avoir un résultat rendu en quelques minutes, 10, 15, 20 parfois 30 minutes selon les tests considérés". Ils sont en cours d’élaboration, voire "sont désormais opérationnels pour certains d’entre eux", a poursuivi le ministre, en citant des recherche en France, aux États-Unis, au Japon ou en Corée du Sud. Toutefois, avant de les déployer, il faut s’assurer de leur efficacité, a-t-il souligné.

Enfin, il a évoqué l’arrivée possible "dans les prochaines semaines" d’un dernier type de tests, dits "de sérologie". Plus légers que les tests PCR (une prise de sang suffit), ils n’ont pas le même objectif : ils visent à détecter les anticorps pour déterminer après coup si un individu a été en contact avec le virus, et non pas s’il est malade à l’instant T.

"Nous espérons que la recherche nous permettra d’être prêts pour fournir ce type d’examen fondamental pour les Français à l’heure où nous préparerons le déconfinement de la France", a conclu Olivier Véran sur le sujet des tests.


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Sur les traitements : « aucun n’a fait ses preuves »

"Aucun traitement n’a fait ses preuves" à ce jour, en France ou dans d’autres pays du monde, a affirmé le ministre de la Santé, réagissant à la polémique sur l’efficacité de la chloroquine, défendue par le professeur Didier Raoult. Par dérogation, ce médicament pourra être prescrit pour des cas en réanimation, sur décision collégiale. Mais les données restent "insuffisantes" pour étendre sa prescription, a soutenu Olivier Véran.

"S’il s’avérait qu’un traitement, celui-ci ou un autre, était efficace, a poursuivi le ministre, nous mettrions tout en œuvre pour le fournir à tous les Français."Sur les traitements : « aucun n’a fait ses preuves »

Sur les Ehpad : un « isolement individuel » des résidents

Les personnes âgées hébergées en Ehpad "sont fragiles, déjà malades, les plus en danger face à la maladie virale, et notamment au coronavirus", a aussi indiqué le ministre de la Santé. Il y a en France "plus de 700 000 personnes âgées en perte d’autonomie" hébergées dans "plus de 7 000" Ehpad, a-t-il précisé.

Pour les protéger du coronavirus, Olivier Véran va demander "aux établissements de type Ehpad d’aller vers un isolement individuel" pour chacun de leurs pensionnaires. Le plan bleu"nous a permis de prendre des mesures difficiles humainement", avec"l’interdiction des visites, l’éloignement des familles, l’identification partout où c’était possible au sein des Ehpad de secteurs dédiés aux malades atteint du coronavirus", a-t-il rappelé, indiquant qu’il fallait maintenant aller plus loin.

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Et "partout où ce sera possible, j’encouragerai toute démarche pour que le personnel qui travaille sans relâche déjà au sein des Ehpad puisse le moins possible sortir de ces établissements pour prendre le moins de risques qu’il revienne avec le virus", a ajouté le ministre de la Santé.

Il va aussi demander de "tester en priorité pour le virus le personnel qui travaille au sein des Ehpad", les établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes,

Ce qui nous donne jusqu'à dimanche pour suivre point par point différentes choses. On se retrouve à la sortie de la messe ?

On pourra constater l'avancement de la réussite d'une politique appropriée. Si c'est bon, on félicitera le monsieur, et sinon il copiera 100 fois à la main : "je ne laisserai personne dire qu’il y a eu du retard sur la prise de décision s’agissant du confinement." ?

On mettra Blanquer comme pion pour surveiller Philippe pendant qu'il fera ses lignes. Le pion surveillant la tour, qui prend garde, pendant que le roi est au piquet ! Ca fait combien de pièces sur l'échiquier ? Échecs et maths.

 

Le confinement a été prolongé de deux semaines,
mais il tarde encore à produire ses effets
de digue dans la progression du coronavirus.
Photo Nathalie CHIFFLET
Le Dauphiné (30/03/2020) : Pourquoi Edouard Philippe a dit : "Le pire est à venir"

Le Premier ministre a prévenu : "Les 15 premiers jours d’avril seront encore plus difficiles." Progression de l’épidémie, afflux de cas sévères, manque de matériel et de lits en réanimation, mesures tardant à faire effet.

Pourquoi a-t-il dit ça ? Parce que l’épidémie est dynamique. Le nombre de nouveaux cas augmente de façon continue et ne marque aucun ralentissement. L’épidémie qui s’étend progressivement sur le territoire national et s’aggrave, dans certaines régions, comme l’Île de France ou le Grand Est, avec une circulation virale intense.

292 morts en plus à l'hôpital

Le nouveau coronavirus a causé 292 nouveaux décès enregistrés dimanche à l’hôpital en France, portant le bilan à 2 606 morts depuis le début de l’épidémie. Selon le dernier bilan, 19 354 patients sont hospitalisés (+ 1 734) dont 4 632 en réanimation, soit un nouvel afflux de 359 personnes en une seule journée. Et 7 132 ont pu rentrer chez eux.

Jusqu’à quand l’épidémie va continuer à se propager ? La prédiction est difficile à faire. Le 20 mars, le directeur général de la Santé, Jérôme Salomon avait indiqué que le pic de l’épidémie en France était attendu d’ici 5 à 8 jours ; cela ne s’est pas vérifié. Il varie aussi dans les régions, selon la date d’apparition des premiers cas.

Selon, le Pr Rémi Salomon, président de la commission médicale des hôpitaux de Paris « Le pic de l’épidémie aurait lieu au début du mois d’avril selon les épidémiologistes ». Une étude parue dans The Lancet a pourtant situé ce pic vers la fin avril. L’incertitude demeure, donc.

Quelle est la situation à l'hôpital ? Avec l’augmentation continue du nombre de malades croit celui des cas sévères, nécessitant des soins en réanimation. Le nombre de formes graves a progressé de façon très significative au cours des derniers jours. Or, l’hospitalisation est de longue durée. La durée de séjour en réanimation est de l’ordre de 3 semaines.

Le conseil scientifique chargé d’aider l’exécutif avait alerté dès la mi-mars : "Dans le scénario de Covid-19, étant donné la haute transmissibilité, le taux de passage en réanimation élevé et les longues durées de séjour en réanimation, on ne s’attend pas à ce que la réduction de la taille du pic épidémique soit suffisante pour éviter une saturation du système de santé".

Le pire scénario s’est déjà produit dans l’est de la France et en Ile-de-France, où l’afflux de patients sature les hôpitaux, faute d’une capacité en lits de réanimation suffisante. Pour augmenter la capacité, il faut des équipements en respirateurs artificiels, qui manquent toujours. Où transférer les malades, ce qui est organisé depuis quelques jours avec des TGV, hélicoptères ou avions militaires.

Pourquoi le confinement est la seule option. Le confinement est actuellement "la seule stratégie réellement opérationnelle, l’alternative d’une politique de dépistage à grande échelle et d’isolement des personnes détectées n’étant pas pour l’instant réalisable à l’échelle nationale", observe le conseil scientifique, qui rappelle qu’il « vise en premier lieu à soulager les services de réanimation, en réduisant le nombre de formes graves nécessitant un séjour en service de réanimation".

Le confinement interrompt la chaîne de propagation du virus, en limitant le nombre de contacts physiques entre les individus. Or, le confinement tarde à produire ses effets

Ses effets ne peuvent être observés qu’à partir d’une durée de deux à trois semaines à partir de sa mise en œuvre. Trois semaines sont donc nécessaires pour obtenir une première estimation de son impact, nous n’y sommes pas encore.

Pourquoi autant de temps ? Cela s’explique par la manière longue dont évolue la maladie elle-même : il faut de deux à trois semaines entre l’infection d’une personne et son admission éventuelle en réanimation dans les cas les plus graves.

Ce n'est pas la première fois que Jérôme Salomon dit un truc qui ne tient pas la route. A choisir entre l'idée qu'il se trompe ou qu'il ment délibérément, s'il s'agissait d'une ou deux "erreurs", je pense qu'on pourrait classer ça avec les manques de pifomètre.

Mais, même si je ne suis pas parvenu à faire une liste précise des erreurs de Jérôme Salomon, j'ai le sentiment, à la louche, qu'il se plante souvent. Je te fiche mon billet qu'il va pas passer l'hiver au même poste çuilà. Normalement quand on commence à devenir désordonné et approximatif à ce point, on finit par déplaire. Il va finir par cristalliser tous les motifs d'insatisfaction de l'exécutif qui trouvera le moyen de lui faire porter le poids de la crise. Alors qu'en fait les responsables des désagréments de l'exécutif c'est nous. On n'est pas assez disciplinés. Mais lui il va payer, sûr. Trop cons.

Il dit, trop peu, pas assez fort, qu'on ne peut pas changer le cours des choses pour l'instant, en raison de la décision tardive d'un confinement, pas strict, vu qu'il envoie travailler pas mal de gens auxquels on ne donne pas les moyens de se protéger. Le dire haut et clair serait plus conforme à l'honnêteté. En raison de la décision tardive du confinement de la population, on a laissé s'installer une contamination trop forte. Avant quand il y avait moins de personnes contaminées, cela pouvait être géré. Mais on n'avait ni les masques, ni le gel machin, ni les tests.

Et en fait on est dans une situation bien plus difficile à gérer tout simplement parce qu'elle est devenue plus difficile à gérer pour ne pas avoir été gérée avant, parce qu'on n'avait pas géré l'impréparation du plan pandémie ... ce qui est beaucoup plus clair.


Dans un quartier confiné de Wuhan, le 18 mars 2020,
des habitants font la queue lors d'une distribution
de viande. STR / AFP
L'Express (30/03/2020) : Coronavirus : des doutes émergent sur le bilan réel en Chine
Des doutes, relayés par des infectiologues, émergent sur le bilan de l'épidémie en Chine. A Wuhan, de longues files d'attente se sont formées pour récupérer des cendres.

La Chine continentale compte officiellement 3300 morts liés au coronavirus. Un bilan largement inférieur à l'Italie ou l'Espagne, qui déplorent respectivement plus de 6000 et 10 000 décès. Cet écart de mortalité suscite des doutes sur le bilan réel de l'épidémie en Chine. 

"Nous pensons que l'épidémie a commencé beaucoup plus tôt en Chine, probablement dès septembre. Ils ont aussi probablement caché la vraie mortalité parce que 3 000 morts, quand on voit ce qui se passe en Italie ou en Espagne, on a du mal à le croire, a affirmé dimanche sur LCI Karine Lacombe, infectiologue à l'hôpital Saint-Antoine de Paris. Probablement que les données de description des personnes atteintes du coronavirus ont été biaisées." 

Files d'attente pour récupérer des cendres

 
"Il y avait une mortalité annoncée par les Chinois qui, à mon avis, a été certainement sous-estimée. On a beaucoup de mal à croire qu'un pays, même avec des mesures de confinement, ait si peu de morts", a abondé sur Europe 1 Patrick Berche, ancien directeur de l'institut Pasteur. 

Berceau du nouveau coronavirus, Wuhan a commencé à se rouvrir au monde extérieur. Selon le Time, de longues files d'attente se sont formées devant les funérariums : les habitants veulent y récupérer les cendres de proches, placées dans des urnes funéraires. "Certaines familles ont déclaré qu'elles avaient été obligées d'attendre plusieurs heures pour récupérer les cendres", indique le journal Le Soir.

Réouverture partielle de Wuhan

Relayé par Cnews, le média d'investigation chinois Caixin évoque une livraison de 2500 urnes mercredi et jeudi derniers, à un seul funérarium. Or, il existe sept salons funéraires dans la ville. Il n'est pas établi que ces urnes sont destinées à des personnes atteintes du virus. Ces éléments jettent toutefois un trouble sur le bilan avancé par les autorités chinoises. Selon le Time, il y a eu plus de 56 000 crémations à Wuhan au quatrième trimestre 2019, soit 1583 de plus qu'au quatrième trimestre 2018.

La réouverture de Wuhan n'est aujourd'hui que partielle. Les habitants devront encore patienter jusqu'au 8 avril pour pouvoir quitter la ville, date à laquelle rouvriront également les aéroports de la ville. Ce que redoute désormais la ville chinoise après deux mois d'isolement, c'est que la maladie ne revienne, véhiculée par ses habitants exilés ou par les étrangers.

Que ce soit concernant la Chine, ou tous les pays  qui forment des statistiques et des numérations sur la pandémie, le premier constat évident est que chaque pays y va de sa méthode pour compter, qui est propre à la manière dont sont organisées les activités sanitaires en général et la médecine en particulier.

On constate que le comptage du nombre de décès renvoie un taux de mortalité qui est resté très bas dans quelques pays, y compris l'Allemagne. On ne sait pas toujours de manière précise comment les comptages sont faits. Pour l'Allemagne, on connait la méthode utilisée. Les nouveaux cas de contamination ne sont comptés que lorsqu'un patient est testé positif au coronavirus SARS-Cov2. Un décès n'est comptabilisé comme cas codiv-19 que si il a lieu en milieu hospitalier, et uniquement si les symptômes avérés sont la cause du décès. Les allemands ne pratiquent pas de test post-mortem pour connaître la cause exacte d'un décès.

On comprend donc qu'en Chine il y a une gestion des statistiques, qu'elle soit intentionnellement trompeuse ou pas n'est pas la question, gestion qui fait que l'on compte finalement assez peu les décès, et probablement pas vraiment toutes les contaminations.

Une fois cette lecture bien comprise, il n'est pas important, dans un premier temps, de connaître les numérations exactes, mais de suivre l'évolution des chiffres, au jour le jour par exemple.*

On voit clairement que la courbe du nombre de nouveaux cas fait un pic, très élevé, stoppé net pour retomber à des valeurs rapidement très basses.

Et ce point précis pose question : la courbe, compte tenu du fait que la maladie ne se déclenche pas à une distance fixe de moment de contamination, ne devrait pas faire un pic très pointu. Il devrait y avoir un sommet arrondi sur cette courbe, correspondant à la variabilité du délai d'incubation jusqu'à la présence de symptômes qui poussent des personnes à se faire tester. Or ce n'est pas ce qu'on voit. Cela signifie que les données provenant de Chine, et à destination de l'OMS ne sont pas exactes. Soit parce qu'elles ne sont pas datées correctement, les comptages au jour le jour seraient approximatifs bien que le total des cas mentionnés puisse correspondre à une réalité mesurée, soit parce qu'elles sont ajustées selon des critères qui échappent à toute logique.



Le ministre de l'Education Jean-Michel Blanquer
à l'Assemblée nationale le 17 mars 2020.
LUDOVIC MARIN / AFP
Ouest-France (31/03/2020) : Coronavirus, confinement et cours à distance. Blanquer : « Nous avons perdu de 5 à 8 % des élèves »

Jean-Michel Blanquer a estimé ce mardi 31 mars 2020 qu'"entre 5 et 8 % des élèves" ont été "perdus" par leurs professeurs, qui ne peuvent pas les joindre pour assurer la "continuité pédagogique" souhaitée, deux semaines après la fermeture des écoles et le confinement pour lutter contre le coronavirus.

"Il y a un grand risque" que la situation actuelle "creuse les inégalités", a reconnu le ministre de l’Éducation nationale sur Cnews, entre les familles qui ont la possibilité de faire la classe à la maison et les autres.

Pour y remédier, il a détaillé plusieurs dispositifs qui doivent permettre d'"aller chercher des élèves" : "On estime que c’est entre 5 et 8 % des élèves, d’après nos premières évaluations, que nous avons en quelque sorte perdus depuis deux semaines".

Des tablettes peuvent être distribuées

Un accord a notamment été passé avec La Poste, qui "va permettre à chaque professeur d’envoyer à partir de son ordinateur un document imprimé à un élève qui n’a pas d’équipement numérique ou qu’il n’a pas réussi à joindre autrement", a-t-il détaillé.

Par ailleurs, des tablettes peuvent être distribuées par des collectivités locales ou des associations aux familles qui n’ont pas d’équipement informatique, a rappelé le ministre.

"J’ai demandé aux chefs d’établissement que les familles soient jointes, une ou plusieurs fois par semaine" au téléphone, a-t-il aussi souligné.

Enfin, il a prévu de développer, "quand nous sortirons de cette crise, cet été, des colonies de vacances éducatives" et des "modules de soutien scolaire gratuits, certainement au moins pour la dernière semaine d’août".

En attendant, il a aussi évoqué un dispositif de soutien scolaire gratuit à distance pendant les vacances de Pâques, qui commencent le week-end prochain pour la première zone.

Bon ... j'ai pas fait exprès, mais une fois de plus on tombe sur crâne d’œuf ... pas spécialement con, ni finé d'ailleurs, mais irrémédiablement penché sur un tableur.

L'impréparation d'un pays comme la France, c'est à tous les étages. Et lancer des trucs non préparés peut avoir pour conséquence de les voir retomber selon une trajectoire mal anticipée.

On fout tout le monde à la maison, soit. On comprend bien qu'il n'y a pas à tergiverser sur ce point.

On propose à la France de fonctionner sur Internet ... pourquoi pas. Mais d'un coup, on constate que c'est beaucoup, beaucoup plus compliqué que ça.

Je vais prendre un exemple précis, et ça me servira d'exutoire, mais je peux tenir au moins une journée complète à expliquer pourquoi c'est le bordel à l'échelle d'un pays. Un exemple simple qui s'appuie sur ce qu'on lit dans l'article ? On fait appel à La Poste pour distribuer des courriers à des gens qu'on n'arrive pas à contacter autrement, on va à la pêche aux tablettes, pour permettre à celles et ceux qui le peuvent de se connecter à Internet alors qu'ils n'ont peut-être pas leur propre matériel ...

On s'appuie d'un coup sur La Poste, sur Orange. Il ne manquerait plus qu'on demande à la SNCF de mobiliser son personnel pour assurer la logistique entre le ministère et les écoles, en s'assurant que EDF fait bien plus que le maximum pour ne pas être en rupture sur la qualité du réseau énergie ... ah oui j'allais oublier, évidemment, on compte sur vous secteur santé pour prendre en charge les petits élèves qui pourraient être enrhumés ou les enseignants qui risqueraient d'être déprimés.

On peut déprimer dans des temps aussi glauques. On peut en avoir ras le bol de fonctionner comme en quarante alors qu'on est en 2020, et on peut se dire que, finalement, c'est pas juste de pas encore être arrivés à choper le virus.

Si j'étais vraiment en colère, en regardant bosser "Blanquer", j'aurais envie de dire "pauvre con". Mais là je dis pas ... non.

Bien sûr, le ministre s'appuie sur la qualité, la compétence, la force remarquable des chefs d'établissements. Qui, mine de rien, endurent aussi la crise en prenant de plein fouet les ordres, les contrordres, les idées saugrenues des "buronniers" qui demandent des comptes quand y a rien à compter, et j'en passe.

Et le tout aérodrome à mouches national s'exprime pour dire sa tristesse, non feinte, de savoir qu'on aurait perdu quelques pourcents d'élèves, et que ça pourrait entraîner un effet sur la fracture sociale.

Ben, mon con, la fracture elle était déjà là avant ! Sauf que maintenant, en plus, il y a le virus, le confinement incontournable, une dizaine de millions de personnes qui n'ont pas Internet en accès libre à la maison, un Internet qui a été bridé autoritairement par les pouvoirs publics au cas où tout le pays se mettrait à l'utiliser d'un coup, et de fil en aiguille la chose qu'on peut en conclure c'est que ton petit tableur, tu peux sans doute l'utiliser en substitut de papier cul.

Voilà. Ceci étant, je m'en prends à lui, mais c'est juste une chèvre postale, enfin un bouc émissaire, Blanquer n'est pas en cause, sauf sur un point, il pourrait reconnaître de temps en temps qu'il bosse comme un charlot dans un monde qui ne lui fait aucun cadeau, et que si ça pète de partout c'est surtout à cause des gens auxquels il lèche un peu trop les pompes. Y en a marre des scatophages, vu qu'on a toutes et tous les pieds ... dans la merde, je vois que tout le monde suit.

C'est pas raisonnable tout ce que je dis. J'avais parlé d'exutoire. C'est fait. Mais j'ai pas terminé sur la question.



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Bonjour, je suis en colère (30/03/2020) par Hervé Feron, maire de Tomblaine.

Bonjour, je suis en colère.

Nous sommes aujourd’hui le lundi 30 mars 2020, depuis plusieurs semaines une terrible pandémie s’est abattue sur le monde et sur la France. Partout, il est évident que les personnes les plus exposées, sont celles qui sont les plus fragiles de par leur âge, leur état de santé, mais aussi de conditions socio-économiques les plus précaires. Vous savez, ceux qui, confinés, n’ont pas de jardin pour prendre l’air, ceux dont les enfants dorment à plusieurs par chambre, ceux qui ne gagnaient déjà pas grand chose et qui ne verront aucune aide venir, ceux qui font partie des 13 millions de français qui n’ont pas internet, pas d’ordinateur, pas d’imprimante, qui ne sont pas informés, qui ne peuvent pas imprimer d’attestation pour sortir, qui ne peuvent pas se connecter pour obtenir les devoirs à faire faire aux enfants à la maison...

Il est notoire que les premiers qu’on abandonne sont toujours les plus vulnérables.

Je suis le maire d’une commune de 9163 habitants en Meurthe et Moselle : Tomblaine. Je sais qu’il n’est pas politiquement correct de dire la vérité haut et fort, en particulier en cette période où la solidarité doit être le ciment d’une certaine « union sacrée »...

Mais voilà, je ne sais pas aujourd’hui si je pourrai témoigner demain et surtout je suis en colère. La colère quand elle est terriblement fondée, comme c’est ici le cas, mérite d’être écrite, pour être raisonnée.

J’ai été en colère, hier lorsque j’ai entendu le ministre de la santé, au bout de quinze jours de confinement, donner ses consignes à la télévision, pour inciter, « dans les EHPAD, à faire porter les repas dans les chambres des
personnes âgées. » Mais qu’est-ce qu’il croit ? Qu’on l’a attendu pour prendre nos responsabilités ?
Il vient de naître celui-là ? Il faudrait qu’il vienne un peu voir ce qu’il se passe sur le terrain !

Je suis en colère après ces gouvernements successifs qui depuis longtemps ont démantelé les hôpitaux publics, par la suppression massive de postes et de moyens, et abandonné l’accessibilité aux soins pour tous dans notre pays. Ces gouvernements qui ont créé de toutes pièces l’impuissance d’Etat d’aujourd’hui.

Je suis en colère quand je vois des élus, barons locaux faire des opérations de communication dans les médias quand ils n’ont eu de cesse de participer eux-mêmes à cette casse du service public.

Je suis en colère après ce gouvernement qui n’a rien anticipé, qui n’a rien prévu, alors qu’on a connaissance de ce risque depuis des mois et qu’il aurait fallu commander des masques de protection, des quantités de solution hydroalcoolique et des matériels d’assistance à respiration en nombre. En colère face à l’indécence de ce gouvernement qui a préféré ne pas prendre le risque de dépenser pour protéger la population, quand par ailleurs il a su donner des millions de cadeaux aux plus nantis en leur aménageant un Impôt Sur la Fortune sur mesure...

Je suis en colère face à l’irresponsabilité de ce gouvernement qui a tardé, en connaissance de cause, à mettre en place le confinement des populations, pour tenter coûte que coûte de permettre la mise en œuvre des élections municipales !

Je suis en colère après ce gouvernement et ce Président qui ont su organiser, pendant des mois, la répression violente contre les infirmières manifestantes et contre les pompiers en grève, les frappant, les bousculant, les gazant et qui aujourd’hui viennent les encenser, les remercier et leur promettre de misérables aménagements de salaire, comme pour s’approprier les valeurs de cette France courageuse, honorable et solidaire, qui donne quotidiennement leçons aux gouvernants défaillants.

Je suis en colère après ce Gouvernement engagé depuis des mois avec violence dans la casse de notre système de protection sociale et de retraites et après ce Président qui, à l’occasion de cette terrible crise, vient nous faire un numéro de communication à la télévision, pour louer ce même système de protection à la Française...

Je suis en colère après ces gouvernants qui ont créé les Grandes Régions, dans une approche libérale, pour ne pas dire irresponsablement mercantile, éloignant encore plus et fragilisant les services dûs au public.

Je suis en colère contre ces gouvernements, qui depuis 12 ans n’ont jamais cessé de diminuer les dotations aux Communes, pour les appauvrir et utiliser leurs moyens confisqués, pour couvrir une partie du déficit de l’Etat.

En colère contre ces Présidents de Métropole, gros barons régionaux qui ont vampirisé les domaines de compétence des maires pour mieux assoir leur pouvoir sans partage. En colère, parce que ces maires, à qui on a enlevé tous les moyens de faire vivre des politiques publiques sur leur territoire, les Présidents et ministres se rappellent soudain qu’ils existent et qu’ils sont indispensables, chaque fois qu’il y a une situation de crise. Souvenez-vous au lendemain des attentats du Bataclan, puis la révolte des gilets jaunes, et aujourd’hui le coronavirus ! Qui assume le service de proximité, la cohésion sociale, les secours d’urgence ??? Les maires, parce qu’ils sont sur le terrain, comme les professionnels de santé.

Je suis en colère, parce que depuis des années, l’incompétence d’Etat par les choix contraires aux valeurs de la République, a conduit toute une partie de la population vieillissante à ne pas avoir les moyens de se payer une place en EPAHD. Alors les maires, qui n’en ont pas compétence, ont créé des foyers résidences pour des personnes soit disant autonomes. Et de plus en plus, hors périodes de crises, pour libérer des lits, voire pour faire du chiffre, les hôpitaux libèrent ces personnes âgées pour les placer en « hospitalisation à domicile » dans ces résidences non médicalisées. Ainsi, il y a un transfert de charges financières et de responsabilités énorme sur le dos des maires et des employés municipaux...

Je suis en colère parce que dans ma ville, il y a un Foyer-Résidence de ce type, pour personnes âgées autonomes... Depuis le début de la crise, nos personnels municipaux sont mobilisés, parfois même sur des métiers qui ne sont pas les leurs, ils sont admirables, ils sont héroïques.

Je suis en colère, parce que depuis des semaines, nous attendons de l’aide de la part du Conseil Départemental et de l’ARS (Agence Régionale de Santé). Rien, aucune aide, aucun soutien matériel, aucun soutien logistique, aucun renfort humain. Ils sont absents de nos territoires. Alors quand je vois dans la presse leurs responsables venir donner des leçons et expliquer, en mentant, ce qu’ils disent qu’ils font... je suis en colère. Savez-vous que depuis plus d’un mois, nous avons demandé à l’ARS par téléphone, par mail, par sms, des masques de protection pour nos personnels municipaux qui travaillent jour et nuit pour protéger ces 56 personnes âgées. L’ARS n'a même pas daigné nous répondre !!! Quel mépris ! Quelle médiocrité !

Et ce qui me met le plus en colère, c’est quand le Conseil Départemental, comme l’ARS, nous adressent avec insistance des documents à remplir pour nous donner des consignes (d’ailleurs parfois stupides et contradictoires, je conserve les écrits...) et pour contrôler ce que nous mettons en œuvre sur le terrain ! Voilà qu’ils nous demandent des comptes !!!
On croit rêver. Désolé, on n’a pas le temps de vous répondre, on est en train de porter secours à une dame de 98 ans !!!

Enfin, je suis en colère après ce sale con et je vous demande de ne pas excuser ma trivialité, qui ce matin est venu de Nancy, parce qu’il avait repéré qu’à Tomblaine il y a un Foyer Résidence de personnes âgées, en état de grande vulnérabilité, parce que abandonné des pouvoirs publics. Un monsieur, aide à domicile de métier, était venu pour assister une des personnes âgées de ce Foyer, dans le cadre de son métier. Il était venu en vélo. Le sale con lui a volé son vélo, quand l’aide à domicile travaillait au péril de sa vie.

Je suis en colère aussi parce que le sale con a été vu et que la police a été appelée, mais n’a pas répondu alors qu’il était encore temps de récupérer le vélo. Lorsque dix minutes plus tard on a rappelé la police, il a été répondu que la police ne pouvait pas se déplacer à cause de l’épidémie et qu’il fallait que l’aide à domicile se déplace pour déposer une main courante au commissariat !!! Là encore, on croit rêver !

Il est notoire que les premiers qu’on abandonne sont toujours les plus vulnérables.

Ce qui me motive, c’est quand je constate le formidable élan de solidarité des innombrables anonymes, qui s’est déclaré spontanément dans nos Communes, dans nos quartiers, dans nos rues, c’est le courage de tous les personnels soignants et accompagnants, c’est la générosité manifestée, c’est un élan d’amour spontané et collectif exprimé en tapant sur des gamelles à 20h chaque soir pour dire merci à ceux qui risquent leur peau, merci à ceux qui prennent soin des autres rien qu’en étant prudents, et crier au monde entier « merci d’être vivants » !
Je hais les égoïstes et les imbéciles comme ce voleur de vélo. Et je vous en veux à vous les puissants, les nantis qui avez failli à votre mission, parce que vous êtes médiocres et que seuls les résultats des prochaines élections vous intéressent. Je ne suis pas de votre monde, nous ne sommes pas du même monde. Il est temps qu’on vous le fasse entendre.

J’ai écrit ma colère, parce que j’émets le vœu qu’après tout cela, des milliers, des millions de français heureusement rescapés engorgeront vos putains de tribunaux pour porter plainte contre vous pour « abandon de la population et en particulier des plus vulnérables ».

Et j’espère que vous serez condamnés, au moins aux yeux de l’histoire.

Alors je lance un appel sur les réseaux sociaux, partagez ce message, partagez ma colère, partagez...

Vive la République.
Hervé Féron
Maire de Tomblaine.

Vous avez la transcription ci-dessus, et la vidéo accessible sur Facebook. Vous pourrez pas dire que vous ne saviez pas ! Et vous pouvez aussi partager, à la demande d'Hervé Feron.

Il est beau son discours. Il est vrai, il est vécu et il est juste.

J'ajoute qu'il n'est peut-être plus suffisant de s'insurger, mais de commencer à affuter les clairons et les trompettes pour prévenir que lorsque le virus sera un peu calmé, on a d'autres combats à reprendre et qui en sont occultés. Si la pandémie est rude, ce n'est pas seulement parce que le virus est vicelard, c'est aussi parce qu'on met des peuples, et pas seulement en France, dans une situation qui les empêche de pouvoir se servir de leur intelligence. Depuis les méthodes employées pour encadrer le confinement jusqu'à tous les atermoiements qui ralentissent l'émergence de solutions plus efficaces, nous vivons dans un ensemble de pays régis par des règles, ce qui est bien, souvent contradictoires, ce qui est crétin, et fortuitement improductives sauf quand ça arrange des portefeuilles aussi ventrus que rares.

On peut focaliser son attention sur la morbidité du profit, mais ce n'est pas le fond du problème. Le profit, c'est un moyen, ou une conséquence d'un défaut qui n'appartient qu'à des personnes au fond. Des personnes animées par la convoitise et l'orgueil. Ce n'est pas en soi un système qui est en cause, mais l'utilisation détournée qu'en font des personnes prêtes à défendre des intérêts qui ne relèvent pas de l'intérêt général.

Si nous regardons les choses en face, relativement à la situation que nous connaissons en France, sur l'impréparation d'un grand pays et les balbutiements idiots d'un exécutif et d'un gouvernement à mettre en place une stratégie qui servirait mieux l'intérêt général, il ne peut pas être contesté que le dysfonctionnement premier vient de la "logique comptable" des gouvernants. Et je parle des gouvernants successifs qui ont brisé un rêve devenu presque réalité qui a conduit le pays il y a un peu moins d'un siècle vers un modèle reconnu et efficace pour contribuer à l'épanouissement d'un peuple.

Et, malgré la seconde guerre mondiale, c'est tout un peuple qui s'est mobilisé, le plus souvent, pas toujours, vers une vraie solidarité.

Nous connaissons, principalement depuis le premier choc pétrolier, une mise en coupe réglée de ce qui était considéré comme une construction collective. Ce qui touche tous les secteurs de l'économie et de la société.

Hervé Feron exprime avec une grande justesse, et sur des points aussi bien génériques que spécifiques à sa position de maire, ce qui pèse et sclérose un peuple entier, confiné derrière des cloisons qui ne protègent plus assez, de logements souvent insuffisants à garantir les besoins essentiels.

Bien entendu, on ne peut pas, aujourd'hui, faire porter la culpabilité de tout à un président, ou un premier ministre, ni à aucun lampiste, c'est aussi la responsabilité de tout un peuple qui n'a pas joué correctement la solidarité quand il était possible de le faire. Mais ce serait trop facile de faire porter la responsabilité aux gens qui ont confié leur destin en grande partie à des dirigeants idiots ou malhonnêtes.

Peut-être pouvons-nous tenter de rester républicains ... c'est une option que je préfère, et dans ce cas il ne faut pas lâcher le morceau et porter le fer dans les tribunaux pour en découdre. Pour ne pas qu'il nous soit dit que nous n'en avons sans doute pas fait assez pour être plus heureux, ou mieux protégés. Une entreprise qui part en couille ne se connaît pas le plus souvent de seconde chance. Et il est assez normal de condamner le dirigeant à aller se faire cuire un œuf, ou des nouilles s'il en reste en rayon. Il serait assez normal que la startup France, vu le chaos, trouve à redire sur les qualités du CEO.


RTL (30/03/2020) : Coronavirus : Andrew Cuomo, gouverneur de New York et révélation de la crise

Philippe Corbé


Avec son discours brut et chargé en émotion, le gouverneur de New York Andrew Cuomo est en train de devenir la figure centrale de la lutte contre le coronavirus aux États-Unis.

Il y a un homme qui réussit à toucher le cœur des New Yorkais ces derniers jours, et au-delà celui de beaucoup d’Américains : Andrew Cuomo, le gouverneur de New York. Ses points presse diffusés tous les jours sur toutes les chaînes ont un effet presque thérapeutique. Ça dépasse la politique partisane. Cuomo apparaît comme une sorte de psy, de grand-frère, ses paroles font du bien. Cuomo est "devenu notre psy national", a écrit le New York Times, qui ajoute : "Il nous parle à travers notre peur, notre perte et notre folie croissante".

https://twitter.com/NYGovCuomo/status/1242612896154169350?ref_src=twsrc%5Etfw%7Ctwcamp%5Etweetembed%7Ctwterm%5E1242612896154169350&ref_url=https%3A%2F%2Fwww.rtl.fr%2Factu%2Finternational%2Fcoronavirus-andrew-cuomo-gouverneur-de-new-york-et-revelation-de-la-crise-7800332502
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"Je vous le dis mes amis, on y va, et on va botter le cul de ce Coronavirus !". Voilà le genre de déclaration brute signée du gouverneur Cuomo. Il a un langage parfois un peu cru. À New York, il est comparé à un bulldozer ou à un marteau.
Andrew Cuomo est rugueux, il parle fort. En temps normal ça lui est reproché. Il rejoint ici une certaine caricature des Italo-Américains de la ville. Mais il parle vrai. Ce qui touche les gens, c’est qu’il parle aussi des émotions. Le gouverneur de New York a compris que cette crise sanitaire est aussi - et peut être surtout - une crise sociale, une crise morale.

La situation états-unienne est catastrophique, et la mise en route des opérations de confinement en particulier ne commence que maintenant. A New-York, la ville de New-York, les données statistiques montrent un niveau équivalent à celui qu'on constate dans toute la France. Pas autant de décès pour l'instant, mais autant de cas déclarés, et un système de santé déjà totalement saturé.

La ville de New-York compte une population qui est de l'ordre du huitième de la population française.

Le gouverneur de l'état réagit, avec les moyens dont il dispose pour tenter d'organiser un peu le front de la lutte, dans une fédération qui ne reconnaît pour seule vérité que la zapette à tweets de Trump. Ce qui rend les choses difficiles.

Et de ce que nous connaissons de la pandémie, depuis début janvier nous avons appris beaucoup de choses, c'est que la pandémie se répand à une vitesse soutenue. Réagir maintenant ne met pas un frein aux conséquences de l'épidémie avant plusieurs semaines. C'est une crise qui va profondément marquer et affecter l'ensemble des États-Unis.


Europe 1 (30/03/2020) : Coronavirus : comment Macron veut rebondir après la crise




Emmanuel Macron promet de tirer
"toutes les conséquences" de la crise. © AFP

Alors qu'Emmanuel Macron a assuré qu'il tirerait "toutes les conséquences" de la crise sanitaire provoquée par le coronavirus, le président de la République va-t-il revoir sa doctrine économique et sociale?Le président de la République est en tout cas "déjà concentré sur la suite", selon un proche, tandis que le gouvernement planche sur de premières pistes.

Quelles conséquences aura la crise du coronavirus sur la suite du mandat d'Emmanuel Macron ? Depuis le début de l'épidémie, lors de ses allocutions, le président de la République promet de tirer "toutes les conséquences" de la séquence actuelle, ce qui pousse certains à prédire un virage dans sa doctrine économique et sociale. Si, du côté de l'Élysée, on ne parle que de réflexions, en coulisse, le gouvernement esquisse déjà de premières pistes.

"Le président est dans l’action immédiate, mais il est déjà concentré sur la suite", confie à Europe 1 un proche d'Emmanuel Macron, avant d'ajouter que "chacun est appelé à nourrir sa réflexion".

Au gouvernement, Bercy planche de son côté sur une refonte de notre souveraineté industrielle. "Il faudra revoir la façon dont on produit, notamment des médicaments, pour être moins dépendants de la Chine et des États-Unis", glisse un proche de Bruno Le Maire. Autre chantier : retrouver de l’efficacité dans la dépense publique. "Nous avons beaucoup d'aides sociales, mais pas assez d’argent dans les services publics", affirme un conseiller.

L'enjeu démocratique dans toutes les têtes

Autour du chef de l'État, certains se penchent sur la notion de protection, théorisant que la fin du quinquennat tournera autour de 3 piliers : "régalien, santé, sécurité". Et l'enjeu démocratique est dans toutes les têtes. "Dans cette crise, il est impensable que les régimes totalitaires soient plus efficaces que les démocraties", s'alarme un fidèle du président.

Pauvre Macron. Avec son métier de président de tous les français, lui qu'a jamais le temps, il a prévu de tirer et on va maintenant l'emmerder pour qu'il y arrive pas. On comprends que le confinement fini par lasser au château.

"Le président est dans l’action immédiate, mais il est déjà concentré sur la suite", confie à Europe 1 un proche d'Emmanuel Macron, avant d'ajouter que "chacun est appelé à nourrir sa réflexion". ? Sa réélection ?

Parce que là, il gère déjà pas le foutoir auquel il a bien donné une impulsion, et il aurait une réflexion ? Il a le temps ? Il réfléchit Macron ? Miroir, mon beau miroir ? Nan, j'y crois pô.

Eh, en fait Macron il est tant merdé qu'il se fait plutôt silencieux. Quoi qu'il puisse faire, au point du moment, c'est mieux qui tente le silence compassionnel. Le silence compassionnel c'est quand on se tait sans savoir si ça peut aider, mais tant pis, y a plus rien à faire d'autre, alors !

Il réfléchit à un virage dans sa doctrine économique et sociale. Ce qui déstabiliserait sa doctrine du en même temps probablement. On va croire que tout ça est possible, et que la même personne puisse faire mal les choses pendant bientôt trois ans, et qu'ensuite il peut trouver des idées nouvelles, pour dire dans deux ans ... ben voui, forcément, pour dire si vous me réélisez, je vous promets que cette fois ce sera la bonne.

La bonne tu sais ce qu'elle compte faire ? Le ménage !



La photo publiée sur Twitter a suscité de nombreuses
réactions.[Capture d'écran Twitter @Talaverano78]
CNews (30/03/2020) : Espagne : un homme se déguise en chien pour sortir de chez lui pendant le confinement
Un homme a été aperçu dans les rues désertées de Tolède en Espagne dans une position surprenante en début de semaine dernière. Il a été pris en photo à quatre pattes sur le trottoir, arborant un déguisement de chien.

Un accoutrement visait manifestement à braver les interdictions instaurées en Espagne de sortir librement et à n'importe quel moment de son domicile.
https://twitter.com/Talaverano78/status/1241663913378426882?ref_src=twsrc%5Etfw%7Ctwcamp%5Etweetembed%7Ctwterm%5E1241663913378426882&ref_url=https%3A%2F%2Fwww.cnews.fr%2Ffrance%2F2020-03-30%2Fespagne-un-homme-se-deguise-en-chien-pour-sortir-de-chez-lui-pendant-le
Cliquer l'image pour aller sur Twitter
La population ibérique est en effet soumise à des mesures de confinement strictes pour tenter d'endiguer l'épidémie meurtrière du coronavirus.

La photo, publiée sur Twitter, a suscité de nombreuses réactions. Si le cliché en a fait rire certains, d'autres n'ont pas hésité à s'en prendre à l'«homme-caniche».

«Imbécile», «fou», différents adjectifs - parfois très insultants - ont été choisis par les internautes pour qualifier l'individu caché sous le déguisement canin.

Selon le media Todo Noticias, des Espagnols indignés n'ont pas hésité à signaler le comportement imprudent de l'homme auprès des autorités de la ville.

Une colère qui s'est exprimée dans un contexte de véritable crise sanitaire. Le bilan s'alourdit chaque jour un peu plus dans le pays et a atteint le 27 mars un total de 4.858 morts depuis l'introduction du virus sur le territoire.

On peut en rire ou pas, c'est drôle quand même. Encore qu'on ne sait pas si la personne était motivée par un besoin urgent ... enfin bref. Quand les humains commencent à se travestir en animaux, c'est un signe des temps qui nous est montré. On se déguise uniquement pour tromper l'ennemi, ou le partenaire de jeu, mais bien pour faire en sorte de ne pas être identifié, ou encore pour faire rire.

Peut-on retrouver la trace de Médor pour savoir si le virus l'a épargné ainsi costumé ? Et la garde civile ?


Comment ça marche la vie au pifomètre ?



Sur le site de l'EMSE : Système d'unités pifométriques
 

Ce document existe à plusieurs endroits et a fait l'objet d'une diffusion virale remarquée. J'ai proposé le lien trouvé vers l'Ecole des Mines de Saint-Etienne ... comme ça juste parce que je passais devant la fenêtre. Mais c'est une très bonne école située en pays minier remarquable.

Il y a aussi une page Wikipedia qui est joliment présentée.



Donc la pifométrie consiste à estimer la valeur ou la dimension des choses au pifomètre. Jusque-là c'est simple.

D'autre part, on peut constater, en pratique, une grande efficacité, pas toujours, mais souvent, à se servir de l'instrument de base, le pifomètre, et de ses différents types de composants et canaux de mesure, pour obtenir une valeur des choses qui rende bien service.

Par exemple, il n'est pas nécessaire pour comprendre que si tu te gares devant la boulangerie pour acheter du pain, ces jours-ci, au pif, tu peux dire que tu vas pas te faire emmerder par des schtroumpfs et risquer cent trente cinq balles. Dans ce cas, et si ton hypothèse est vérifiée, tu peux repartir avec ta baguette pour pas cher et basta. Au pif, tu avais raison.

Dans le cas contraire, mettons que les flics sont passés là juste au même moment et que tu as pas échappé au PV, ta baguette au prix d'une journée de travail ou plus, tu vas pas profiter de chaque bouchées de la même manière. C'est selon, soit tu vas déguster longuement pour amortir l'investissement, soit tu vas avaler tout rond de dégoût et de colère pour ce monde qui déraisonne.

Il y a aussi une option tierce, qui consiste à aller sortir le fusil de chasse qui tu as eu du grand-père, que tu as jamais utilisé, mais bêtement tu l'as gardé, même entretenu, et bien rangé les cartouches dans le ptit meuble à côté, dans le fond du garage ... et là, les cent trente cinq balles peuvent être considérés comme amortis sur les quinze ou vingt qui viennent, dans le cadre d'un long voyage ... enfin bref.

Mais c'est là qu'on comprend l'importance d'un pifomètre bien aiguisé. Or vu l'instrument, à notre corps défendant on ne peut l'aiguiser comme un crayon !

D'où ce travail remarquable que je vous invite à découvrir sur le lien, et à retenir, parce que vous pouvez avoir besoin assez fréquemment d'un pifomètre bien au point, et d'une connaissance générale de toutes les notions qu'il peut traiter.

Je prends, au hasard une catégorie d'unités, disons les unités monétaires. Ce qui permet de mesurer les quantités monétaires, la quantité d'argent échangée, est habituellement la devise courante, locale, ou de référence, on parle très souvent d'euros, de dollars.

En pifométrie, on dispose de moyens bien plus pratiques. En effet on ne peut pas tellement dire, parce que c'est finalement une mesure exacte, peut-être, mais assez subjective : "pour cent millions d'euros, t'as plus rien de nos jours". Dans cette proportion, on imagine par exemple un gouvernant, un dirigeant quelconque ... qui traite d'un sujet d'importance.

Et donc, non on ne dit pas les choses comme ça. Cent millions d'euros c'est une chose, mais cela représente quoi par rapport à notre quotidien ?

Une pincée ? Une poignée ? Un paquet ? Des clous aussi peut-être ? Donc que dalle ? Forcément le contraire de brouzoufs (mot qui fait écho à bézef au passage).

On voit donc l'enrichissement considérable du champ philosophique, et donc scientifique, que la pifométrie raisonnée peut représenter. Au bout du compte, et si vous êtes lectrice ou lecteur de ce journal, nécessairement cela ne peut vous échapper, la pifométrie est l'accessoire de premier choix pour éclairer le débat politique, qu'on en soit acteur ou spectateur, commentateur ou observateur passif, peu importe.

Désormais vous pourrez mieux évaluer la politique, le budget, les personnes qui les portent aussi !

On pourrait croire que bistouquet va mettre une vieille giclée de thunes dans le bastringue, mais en fait il utilise des grosses ficelles qui valent pas bézef et on va se retrouver sans la queue d'un, des clous.

Et quand tu vois comment Blanquer en fait une tapée avec sa gestion téléportée, y serait plus inspiré à changer de braquet, là c'est que de la merde, y va conduire Philippe à la raclée.

Bon, c'était un exemple virtuel, sans prétention, mais riche de l'utilisation d'unités du système pifométrique, que vous retrouverez utilement avec les liens indiqués plus haut.

Ami public, je te souhaite une belle journée et plein de retombées positives.


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Au café du commerce, il n'y a que les godets pleins qui rapportent sans ficelle

Pour deux francs et pas un saoul ... - Je regarde cette putain de carte avec ses points rouges. Elle a la chtouille. On a beau dire, ...