16 mars 2020

L'actualité sous le filtre de ma (presque) mauvaise foi. 16 mars 2020

Actualité (ceci est une grosse actualité)

président (Ceci est un petit président)
sanscitéen mulipolice (Ceci représente une élection municipale merdique)

Après les annonces virales du Premier ministre, la journée d'hier a été particulièrement suivie. Le pays s'interroge, il se scrutinait aussi, mais l'un dans l'autre est-ce bien le scrutin qui était le fait du jour ?

Participation catastrophique, avec des résultats qui étaient donc promis pour être aléatoires, on a vu qu'ils ne le sont pas tant que ça. L'un dans l'autre, en croisant les sondages les plus récents sur pas mal de villes, on trouve des scores pas du tout éloignés de ce qui était annoncé dans la presse, un peu plus éloigné de ce qui était osé par les candidats à certains endroits.

Ce qui ne l'était pas, annoncé, c'était l'ambiance !


Entre les gens qui ont pas fait le déplacement et celles et ceux qui l'ont fait, le choix le mieux partagé était celui du parti antivirus.

Avec 44% de votants et 100% de personnes mobilisées pour pas attraper une cochonnerie, y a pas photo.

Côté scrutin ... quelle carte politique déroutante !

On les fait en vite de droite à gauche ?

Le raz de marée n'a pas eu lieu sur les bords, donc je parle pas des bords. Enfin, les bords des bords, ça n'attire plus vraiment ces jours-ci, et les bords du centre non plus.

La déroute des marchistes est actée, bistouquet s'y attendait, il faisait savoir qu'il se foutait du résultat des municipales. Les municipales ne se sont pas foutues de lui.

Les formations politiques plus classiques, anciennes ou pas se partagent les restes, avec une prime aux sortants par-ci par-là.

On a des petits moments de plaisir avec notre Gégé de Lyon qui fait plop comme un bouchon, face à des verts qui connaissent plus ou moins le succès escompté à différents endroits. Quoi que, vert ça devient un fourre-tout, et au final EELV n'est pas le truc qui fait rêver tant que ça les gens. Le jour où ce truc prendra la forme d'un parti politique peut-être ?

Buzyn à Paris se fait damer le pion par Hidalgo et Dati, avec Hidalgo en tête ... ça ne devrait plus faire un pli dans un second tour qui aura du mal à réserver des surprises.

Pour les gâteries, les cerises, ou les framboises sur le gâteau, y a pas énormément à dire, la gauche prend sa tannée tout de même, pour cause de dispersion organisée. Mais localement on trouve des succès. Victoire à la clef ou pas, il y aura des gens de gauche, dispersés mais bien présents dans les conseils municipaux, et même des municipalités qui pourront se réclamer d'être dirigées par des sociaux.

Mais on était au jus, ces dernières années tout a été fait pour jeter le trouble sur ce qui est de gauche et ce qui est de droite, il faudra attendre quelques années pour s'y retrouver en mesurant les résultats des politiques locales.

Pour les élu.e.s du premier tour, selon les modes de scrutin il y a des conseils qui ont été nommés dès hier soir, il n'y aura pas de changement. Pour les communes qui doivent organiser un second tour ... là c'est franchement moins clair, on sait pas si ... mais si vous patientez quelques pages, vous allez trouver la réponse à la question !

Bicéphale se gratte les deux têtes maintenant : faut-il faire le second tour dimanche prochain, comme le prévoit la Constitution ? Demandons aux experts !


- Bonjour experts ... pouvons-nous organiser le second tour des élections municipales ... ?
- brbouhahabrouhabrouhaha 
- Tu comprends quoi qu'y disent mon Doudou ?
- Euh, ben tu vois mon Manu, c'est un brouhaha ...
- Ah d'accord. On les interroge et ils rigolent.
- Non ils rigolent pas, ils s'interrogent aussi et tentent de trouver la réponse à la question.


Y a des jours où ce serait mieux sans doute de faire en sorte que les experts dirigent en direct, on gagnerait du temps et ça éviterait peut-être à des gens de tomber malades ?

En tout cas, tout le monde s'interroge, quand même, pour essayer de comprendre pourquoi il a absolument fallu faire le premier tour dans les conditions où il s'est tenu, et pas mal de gens disent que le second, ça risque d'être encore plus compliqué. Si on dit aux gens qu'ils doivent faire de la distanciation sociale, et peut-être du confinement ... ça craint quand même de les envoyer voter tous ensemble au même moment.

Et l'autre chose qui est sûre, d'après la Constitution, c'est que si le second tour est pas fait le dimanche suivant le premier ... faut tout recommencer.

A priori, on pense, on suppose, on suppute que ce serait juste à recommencer pour les endroits qu'ont pas eu leur conseil municipal nommé dès le premier tour. Mais bon, ça reste à démontrer, faudrait pas que des constitutionnalistes appuyés par des sodomiseurs de dyptères tentés et patentés prétendent voir les choses autrement.

Pendant ce temps-là, l'épidémie prospère, et le pétrole baisse, les rayons de pâtes se vident dans les supermarchés, et les hôpitaux sont ras-bord de gens qui ont du mal à se faire soigner.

C'est vrai, quand on y pense, c'est vachement pas cool comme moment. Le président est sur le pont à tout instant.


D'un autre côté si on regarde bien, y a une partie du merdier qu'il a un peu accompagné ? Pas l'épidémie, bien sûr. Les chinois accusent pas la France d'avoir répandu le virus, ils accusent les États-Unis ... ils ont un doute sur l'origine exacte de ce virus et présentent des éléments d'appréciations qui prêtent à réfléchir avant de se faire une opinion.

Non, le président français est pas responsable de l'épidémie. Ni des variations des marchés financiers, et contrairement au président américain, le nôtre n'essaye pas de soudoyer des chercheurs en vaccin européens pour prendre un avantage sur les autres pays ...

Non, nous le problème qu'on a, avec l'exécutif, c'est la vitesse à laquelle ils font des conneries, et la lenteur avec laquelle ils pensent que ce serait possible de pas trop tarder à décider ... de réunir des commissions d'experts pour avoir des possibilités de prévoir des réactions à venir.

Par exemple, mais c'est juste un exemple ... quand l'épidémie a commencé à s'annoncer, on entendait dire partout : on manque de masques !

En Corée du Sud, par exemple, ils ont mobilisé le pays, ils ont fait fabriquer des masques par centaines de milliers, organisé la mise au point d'un test qui a été fabriqué à des dizaines de milliers d'exemplaires en huit jours ! Ils ont mis des périmètres de confinement, testé les gens par centaines de milliers, en quelques jours, et ils ont un taux de propagation qui a vraiment beaucoup baissé !

La méthode a donc payé. A moins de trouver un comité scientifique qui établirait le principe et la preuve que le coréen et le français sont différents à ce point qu'on serait, nous, plus susceptibles d'être démunis face au virus ici que là-bas ... sinon je vois pas. Et pour trouver le comité scientifique en question, Phiphi, bistouquet, si vous nous regardez, ... je vous souhaite bonne chance.

Ça remonte à un certain nombre de jours la prise en main qui a été opérée en Corée. Et là, en France, on va savoir mardi, après la réunion avec les experts ... ce qu'on fait.

Les experts sont là, ils sont d'ailleurs souvent assez compétents, mais entre eux, leurs discussions, et la décision prise par les personnes "responsables", la traduction des compétences est parfois déroutante. Pour la pénurie de masques, en Corée du Sud ils en fabriquent, nous on les compte, et on pourrait même en assurer la réutilisation si ça continue comme ça. Il paraîtrait que le masque chirurgical usagé chauffé à quatre-vingt degré est un remplaçant inestimable du FFP2 à usage unique. Si si ... c'est ici, maintenant, dans notre beau pays !

J'ai quand même un doute sur le sens qu'il faut donner aux propos de Jérôme Salomon, Directeur Général de la Santé, est-il convaincu de ce qu'il dit, lorsqu'il indique qu'on a scientifiquement démontré l'efficacité identique d'un chirurgical et d'un FFP2, ou bien est-il seulement désespéré de travailler dans les conditions qui lui sont imposées. Et je trouve que ça commence à devenir une antienne de voir les mots science, scientifique, recyclés partout où l'on ne sait pas trop expliquer, ou peut-être n'a t-on seulement pas le temps, ce qu'on raconte.

Que Dieu existe ou pas n'a jamais empêché la science d'avancer, et là où la science avance pour de vrai, c'est généralement quand elle met cette question de côté pour passer à d'autres sujets. Et Dieu trouvera toujours sa place dans les conversations, là où les gens se posent des questions auxquelles ils n'ont pas trouvé de réponse. Donc tout ce qui devient divinatoire, et il y a beaucoup de trucs qui le sont ces jours-ci, est contraire à la science.

La science a bon dos, et mon idée sur la question est que l'urgence peut impliquer des raccourcis et des approximations, mais la science n'a rien à voir là-dedans. Faire parler la science ou des experts sans leur donner vraiment la parole en toute indépendance ne donne aucune garantie. Et les comités d'experts convoqués au service du politique sont forcément suspects. Ne faudrait-il pas plutôt que le politique se mette au service des comités scientifiques ? Le politique au service de ... tout un programme ! C'est vrai que le politique n'est pas vraiment au service de la population déjà, alors au service de la science, laisse tomber.

Mais le politicien estampillé, il se promène plus sans son petit expert. Je te jure, si un expert se fait bousculer dans le métro ou qu'il attrape un rhume, t'as soixante dix millions de personnes qui vont devoir patienter encore des jours avant de lui trouver des remplaçants qui émettront des recommandations, dont la traduction par les dirigeants politiques sera à mourir de rire. A moins que ça ne soit finalement à mourir tout court.

Remarque, pour trouver un remplaçant de premier ministre ou de président, c'est encore nettement, nettement plus long. C'est pas qu'on n'a pas la solution ... mais il faut réunir des conditions complexes et pas fréquentes ... comme organiser un scrutin démocratique, planifié longtemps à l'avance, et viser juste, pour que ça tombe pas en pleine pandémie. C'est con, c'est vrai. Vachement dur d'être dirigeant de l'exécutif, encore plus de s'en débarrasser ... pas de la pandémie, mais du dirigeant foireux.

Dirigeant politique, ça oblige à prendre des décisions mûrement réfléchies. Par exemple : il a fallu, contre l'avis de Blanquer, imposer l'idée que les écoles devaient fermer pour une période. Avant on doutait, maintenant on sait, c'est le président qui l'a confirmé, Blanquer est bête. Donc bistouquet a dit : on ferme les écoles, les crèches, les universités, enfin, on ferme !

Là-dessus, ça s'est trouvé qu'il y avait des tas de gens qu'ont des chiards et qui ont rien prévu d'autre pour les garder, surtout qu'on leur dit de les garder à la maison.


Ah ... flûte ... bon ben on va mettre en place un dispositif pour permettre aux gens qu'ont des chiards de prendre des arrêts de travail pour les garder pendant que les écoles seront fermées.

Ouf ... Super. Comme ça, on peut mobiliser tous le corps médical pour faire face aux problèmes liés à l'épidémie sans avoir à se concentrer sur les ribambelles de marmailles dans les écoles.

Oui, parfait. Ah mais, attends, il y a des soignants qui ont des chiards. On peut pas leur imposer de les garder chez eux pendant qu'on les réquisitionne pour aller donner la main à l'hôpital.

Euh, écoute, franchement, virus, tu fais hièche. Bon alors comme les écoles sont fermées et qu'il y a pas classe, on va les ouvrir, les écoles, pour permettre aux professionnels de santé de déposer les chiards avant d'aller à l'hôpital ...

Gé - nial ! Trop plein la tête avec des neurones !


Tu vois, c'est ça diriger un pays, faire le président, le chef du gouvernement.

Bon, d'un autre côté, ils vont envoyer les mômes des soignants dans les écoles qui ont servi de bureaux de vote la veille. On espère que le personnel aura bien tout nettoyé pour éviter que les enfants de médecins entreposés dans les écoles le lendemain n'attrapent le coronavirus du jour ...

C'est tout le problème avec la politique. Tu te sors les doigts du derche, tu penses, tu carbures, tu donnes de ta personne pour aider les gens à vivre dans un monde bien organisé et il faut toujours qu'il y ait des cons qui rentrent pas dans les cases que t'as imaginé.

Ça donne envie d'arrêter d'être dirigeant et de retourner aux mots-croisés. Au moins les cases, si on sait pas les remplir avec des lettres, on peut toujours les colorier.

Et pendant ce temps-là, l'épidémie prospère. Youpla boum.

Et comme tout ça c'est vachement compliqué, le gouvernement va consulter les experts, et ses parties ... 

Hein ? Ces parties ? Ils lisent plus les présages dans le poulet ou les fonds de tasses à café, ils se regardent les ... euh ?

Ah non, les partIs, sans œufs. Suis-je donc bête ?

Ah ben oui, ils vont consulter les partis. D'ailleurs, y en a plusieurs qui demandent à ce que le second tour soit annulé dimanche.

On sent bien le côté empathique, face à la crise sanitaire, pour protéger le votant. Enfin ... on espère que c'est vraiment ça.

Vu d'ici ... on vérifiera dans deux jours, mais le second tour devrait être annulé, et donc les communes qui auront pas eu conclusion au premier tour devront probablement recommencer d'ici l'automne ! Ce sera pas simple, chez les administrations et les institutions va falloir faire des décrets, des papiers, des trucs et des machins, mais tout rentrera dans l'ordre, on nous l'aura promis.

On n'est quand même pas sortis de l'auberge !


Si le chanoine voulait bien rentrer dans les ordres, en même temps, ça nous ferait des vacances. Z'auraient pu éviter de mobiliser le pays, pour un scrutin comme ça, pour en arriver là. Si le chanoine rentrait effectivement dans les ordres, on se demande si finalement le pays ne rentrerait pas enfin un peu dans l'ordre.

Oui, je sais. Ça se dit, que Macron, quoi qu'il aurait pu choisir, il se serait fait incendier ? La réponse est oui. Qu'il choisisse de reporter ou pas les élections, il devait s'attendre à se faire incendier. C'est pas juste ? Non c'est pas juste. Mais c'est comme ça.

Un mauvais élève qui se prend une mauvaise note parce qu'il répond pas juste, c'est juste. On voudrait bien lui en donner une bonne de note, mais si on le fait c'est pas juste, alors on lui donne la juste note qu'il mérite ... et en appréciation sur le carnet, en face de la mauvaise note, c'est marqué "peut pas mieux faire !". Vouiche ... l'exemple, là, c'est comme qu'y dirait pas ravissant, vu que les cancres on les garde jusqu'à la fin de l'année scolaire ? Faut voir ... faut peut-être remettre du sens aux choses et travailler un peu sur l'utilité des portes.

Il y a celles qu'on ouvre, et celles qu'on prend.

L'un dans l'autre, ces élections municipales ne font pas vraiment un sujet de premier plan, les municipalités vont avoir d'autres soucis pendant quelques temps que des préoccupations politiciennes, nous aussi.

L'épidémie covid-19 n'a pas fléchi, les statistiques, bêtes et brutes, annoncent une croissance du nombre de cas reconnus constante un peu partout. Et les effets sur la population vont devenir de plus en plus pesants. Les effets sur l'économie aussi.

Les exécutifs de tous les pays vont devoir apprendre à gérer différemment les choses pendant un certain temps. Le repli sur les frontières nationales est un effet visible. Compréhensible aussi, les frontières servent ici à éviter la dispersion accélérée du virus. Mais pas seulement, elles sont également l'instrument sur lequel vont s'appuyer les gouvernements pour mettre un frein, un coup d'arrêt peut-être à une mondialisation imbécile.


On peut généraliser le fait à tous les biens de consommation, mais si on considère simplement la question des masques qui font défaut pour mieux se protéger, ces masques fabriqués en Chine, en Inde, en Turquie, ne parviennent qu'au compte goutte en France. Nous vivons dans un grand pays, mais il a oublié d'être un grand pays sur certains sujets.

Et si nous ne testons pas systématiquement les personnes pour savoir si elles sont atteintes du virus, c'est aussi parce que nous ne savons pas produire en nombre suffisants des tests. On sait les inventer, on ne sait plus les fabriquer. Ou plus exactement on veut pas se donner la peine de mettre au travail et de rémunérer des gens qui savent faire.

On fait fabriquer plein de trucs ailleurs, et le jour où on en a vraiment besoin, d'urgence, on n'est pas en mesure d'en obtenir assez, ni même de les financer.

S'il était évident, pour une partie des gens, que la mondialisation, le libre échange, avait ses inconvénients, nous avons trop longtemps lâché la bride à des dirigeants qui n'ont pas eu la compétence d'anticiper les difficultés. Nous sommes pris dans un engrenage dont il était difficile de se prémunir, dont il est très compliqué de sortir, sans doute, mais si nous admettons que faire de la politique c'est anticiper, ce qui s'applique aussi à la gestion d'entreprise, il y a méprise sur le profil des anticipateurs supposés.


D'un coup, un virus inattendu s'est emparé de nos préoccupations, et va impacter la santé, la vie de pas mal de gens, mais aussi, et forcément, la politique des pays. Pour ne mentionner qu'un exemple, les banques centrales se mettent à faire du crédit le moins cher possible, et la FED aux États-Unis a ramené son taux de base à zéro ... ce qui n'est pas cher du tout. Mais mieux encore, le Sénat américain se prépare, réfléchit, pour modifier certaines règles liées à l'assurance chômage et l'assurance maladie ! Les USA vont peut-être, pour raisons de pandémie, reprendre, et améliorer des lois que même Obama n'a pas été autorisé à mettre vraiment en place. Et c'est sous la présidence de Trump qui conchiait les mêmes lois un mois auparavant.

Il ne faut pas être naïf, Trump n'est pas devenu un ange, et les républicains américains des partageux. Non, il s'agit simplement de mettre au point quelque chose qui pourrait permettre aux habitants de continuer de ... consommer !


Parce que si les consommateurs font grève, ou simplement n'ont plus de quoi payer, les libéraux-capitalo-tractés sont dans la mouise. Et comme ils aiment pas ça, ils font tout ce qu'il leur est possible de faire pour l'éviter. Ils font sortir ... la planche à monnaie. Ce qui n'est pas de l'inflation, mais ça y ressemble beaucoup. Inflation dont on sait, bien sûr, qu'il sera toujours temps de la rembourser après.

On peut déjà prédire que dans deux ou trois ans, une fois passé le choc principal de la pandémie, les conditions seront sans doute revenues pour que les riches retrouvent ce qu'ils avaient provisoirement vu partir en fumée, et même sans doute un peu plus encore. Les mesures d'ordre social qui auront été prises auront permis de passer un cap, elles seront levées et les moins riches pourront tranquillement réfléchir à leur sort en remboursant la dette du système qui leur est imposé.

A moins que ... les gens arrêtent de se choisir des dirigeants inféodés à des systèmes dépassés.

C'est un peu dans l'air du temps, même si les temps sont perturbés, de penser à changer de modèle ... à faire en sorte que les politiques deviennent ouvertement respectueuses de l'écosystème, qu'elles remettent l'humain au centre des débats ... c'est un peu dans l'air du temps, mais depuis l'apparition du virus, les seuls considérations écologiques qui reviennent dans les nouvelles consistent à mettre en avant le fait que l'épidémie permet de faire baisser la pollution là où le virus est le plus actif ... et en plus ça fait baisser la démographie ... si vous voyez ce que je veux dire !


Ce qui a un côté consternant ! Faut-il croire que le virus est écologiste ? Non pas. C'est simplement le confinement, et la diminution de toutes les activités, qui ont pour conséquence une amélioration de la qualité atmosphérique localement.

Nous allons beaucoup apprendre et peut-être un peu modifier les pratiques de nos sociétés dans les mois qui viennent. Peut-être ! Ce serait secourable pour les générations futures.

Pour l'heure, les générations futures vont attendre encore un peu. Nous sommes entre les mains de gens qui hésitent à bien faire les choses. Un exemple à se poiler sans réserve : Trump a annoncé le relèvement des frontières, l'interdiction de venir aux États-Unis pour les européens, en plus des asiatiques ... interdiction qui concerne tout être humain ayant traversé, séjourné sur ces terres étrangères hostiles ... sauf, bien entendu, les ressortissants américains qui pouvaient encore rentrer chez eux. Ce qu'ils font, ou ont déjà fait en paquets de mille.

Il s'en est suivi une séquence assez navrante ... il y avait des bouchons aux portes d'immigration des principaux aéroports étatsuniens, où les gens attendaient en longues files, tassés, serrés les uns contre les autres, qu'on leur prenne la température pour savoir si on voulait bien les laisser rentrer chez eux ou si l'on préférait plutôt les mettre en quarantaine. Des files, des foules de gens qui ont pu attendre des six ou huit heures avant de passer le sas de sécurité.

Il suffisait, ce qui n'aura pas manqué de se vérifier, même si on ne le mesurera jamais précisément, qu'une personne parmi mille soit infectée pour que mille nouveaux cas soient révélés dans les jours qui viennent, ayant eux-mêmes propagé un certain nombre de fois le virus dans leur entourage. En procédant de cette manière, le gouvernement américain s'est octroyé le privilège de devenir dans quelques semaines l'épicentre de la pandémie.

Pour préciser les choses, les files d'attente dans les aéroports ces derniers jours ont rassemblés des dizaines de milliers de personnes, non contaminées pour la plupart, sauf quelques-unes, avant de rentrer au pays.


Quand on est con, on est con !

Je prends un tout petit peu d'avance pour demain ?

Confinement renforcé ... ou total ? Ca vous inspire quelque chose ? J'en veux pas si c'est pas des nouilles e, si c'est pas des nouilles, j'en veux pas !

La suite entre ce soir et demain matin ;)



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Gala (14/03/2020) : Emmanuel Macron d'humeur « exécrable » : quand il sermonne ses ministres les uns après les autres

Les foudres de Jupiter



Emmanuel Macron doit faire face à plusieurs crises en même temps, et selon Le Canard Enchaîné, ce sont ses ministres qui subissent les conséquences de son stress et sa colère.

Un peu tendu le président de la République ? On dirait bien ! Certes, la période qu'il traverse n'est pas la plus facile : débâcle annoncée de son parti aux élections municipales, crise sanitaire plus grave que prévu, le mouvement des gilets jaunes qui continue… Emmanuel Macron n'est pas très serein et tout ce stress commence à se ressentir sur son humeur. On savait déjà que Marlène Schiappa en avait fait les frais lors du conseil des ministres du 4 mars mais la secrétaire d'État chargée de l'Égalité entre les femmes et les hommes et de la lutte contre les discriminations - qui avait ironisé sur son "aimable collègue" qui l'avait balancée - n'est pas la seule à avoir subi les foudres de Jupiter !

Lors du même conseil des ministres, deux autres membres du gouvernement ont eu droit à des remarques cassantes. Selon Le Canard Enchaîné, le ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian a lui aussi été prié "de faire court dans (ses) interventions". "Ça veut dire que je ne parle pas des primaires démocrates ?" a-t-il ainsi osé demander avant d'obtenir la plus sèche des réponses de la part du chef de l'Etat : "On connaît déjà les résultats. Si c'est pour nous dire que Joe Biden est en tête, on le sait".

Un président irrité

Mais ce n'est pas tout ! Roxana Maracineanu, ministre des Sports, a eu l'audace de poser une question pendant l'intervention d'Olivier Véran, ministre de la Santé, qui faisait un point sur l'évolution du coronavirus et des interdictions de rassemblements : "Cela veut dire qu'on va réduire le nombre de supporteurs dans les stades de foot ?". "La malheureuse !", souligne l'hebdomadaire satirique, qui relate la réponse du président de la République, visiblement irrité. "Ce n'est absolument pas ce qu'on vient de dire. Y a-t-il d'autres questions ?"

Vint ensuite le tour de Marlène Schiappa, dont la longueur de l'intervention n'a pas plu à Emmanuel Macron, qui l'a donc sèchement interrompue : "La ministre va revenir la semaine prochaine avec quelque chose de beaucoup plus court, et non pas un bilan de trois ans". Une interruption si brutale, raconte Le Canard Enchainé, "que Marlène Schiappa a quitté le conseil en pleurant et que plusieurs de ses collègues se sont précipités pour la réconforter". Et dire que la France n'est qu'au tout début de l'épidémie… Ça promet pour l'ambiance des réunions à venir !

Crédits photos : Stephane Lemouton / Bestimage

Donc on est prévenus. Et ça veut pas dire qu'on sera inculpés non plus. Mais si les ministres ont l'air un peu tristes ces temps-ci, c'est parce qu'ils subissent le mauvais caractère de Jupiter qui les envoie se faire foudre.

Je vous ai mis l'article, les photos du sujet ... Gala est un journal qui développe des articles soignés, et le président en a bien besoin, de se faire soigner. Enfin il est pas atteint d'une maladie précise, mais il a le surmenage viral et les colères qui se répètent finiront sans doute par le rendre franchement antipathique.

Il semblait jeune et plein d'entrain, à l'origine, il virevoltait comme l'hirondelle, à force de vouloir brader la SNCF et de s'agacer d'un rien, il va finir flétri et érodé de la rondelle.

Sermonne, sermonne ...  

Sinon on peut lui envoyer de la biafine ?  Pour les irritations


 
Le décret concernant la fermeture des commerces a été publié dimanche matin au Journal Officiel. Le texte dévoile notamment la liste des établissements fermés. Samedi soir, Edouard Philippe a annoncé la fermeture “dès minuit” des “lieux recevant du public non indispensables à la vie du pays” et ce, jusqu’à nouvel ordre. L’arrêté pris par Olivier Véran, ministre de la santé, a été publié ce dimanche au Journal Officiel. 

La liste des établissements contraints de fermer

Le texte dévoile la liste officielle des établissements concernés par la fermeture. Mais surtout, une date de fin est avancée pour la première fois. Selon le décret, ces établissements seront fermés jusqu'au 15 avril.

Huit catégories sont visées:
  • Salles d'auditions, de conférences, de réunions, de spectacles ou à usage multiple
  • Centres commerciaux
  • Restaurants et débits de boissons
  • Salles de danse et salles de jeux
  • Bibliothèques, centres de documentation
  • Salles d'expositions
  • Etablissements sportifs couverts
  • Musées
À noter, les bars et restaurants, y compris ceux des hôtels, sont autorisés à maintenir leur activité en cas de vente à emporter ou de livraison. Ils n’ont simplement plus le droit de recevoir du public. Seuls les magasins alimentaires, pharmacies, banques, bureaux de tabac et stations-essence resteront ouverts.



Les pharmacies acceptent les ordonnances périmées en cas de traitement chronique

En raison de la crise sanitaire, le texte prévoit une mesure exceptionnelle. Les personnes qui suivent un traitement chronique, considérées comme à risque, pourront demander leur traitement à une pharmacie, même avec une ordonnance expirée.

    “Afin d'éviter toute interruption de traitement préjudiciable à la santé du patient, les pharmacies d'officine peuvent dispenser, dans le cadre de la posologie initialement prévue, un nombre de boîtes par ligne d'ordonnance garantissant la poursuite du traitement jusqu'au 31 mai 2020”, précise l’arrêté.

Et ces médicaments seront “pris en charge par les organismes d’assurance maladie” s’ils sont éligibles au remboursement.
La liste des professionnels de santé autorisés à demander des masques 

Depuis le 3 mars, il n’est plus possible de se procurer librement de masque sanitaire dans les pharmacies. Ils ont été réquisitionnés pour les malades et les professionnels de santé. L’arrêté livre la liste de ces  professionnels autorisés à en réclamer gratuitement:
  • médecins généralistes et médecins spécialistes
  • chirurgiens-dentistes
  • infirmiers
  • masseurs kinésithérapeutes
  • sages-femmes
  • pharmaciens
Les rassemblements de plus de 100 personnes toujours interdits

Le texte rappelle également l’interdiction des rassemblements de plus de 100 personnes en milieu clos ou ouvert. Les navires transportant 100 passagers ou plus ont interdiction de faire escale en Corse ou dans les départements, les régions et les collectivités d’outre-mer.

Les établissements scolaires fermés jusqu'au 29 mars 

L'accueil des élèves dans les établissements scolaires est suspendu du 16 au 29 mars. L'arrêté précise qu'un accueil sera assuré pour les enfants âgés de moins de 16 ans dont les parents exercent une activité indispensable à la gestion de la crise sanitaire. Comme les professionnels de santé. Cette mesure avait déjà été annoncée par Emmanuel Macron lors de son discours du jeudi 12 mars.

Donc les écoles seront fermées, pour être ouvertes, et les enfants seront confinés aux endroits où ils pourront être regroupés ... j'ai bon à la question ?

Juste une remarque : j'ai pas de solution au problème de la réquisition des professionnels de santé et à la problématique de la garde des enfants des professionnels de santé. Mais je sais qu'on ne parvient jamais facilement à faire rentrer un pied de taille 48 dans un soulier de taille 36. Je sais pas pourquoi j'ai le sentiment que tout ça est organisé par des marchands de godasses en cours de formation. 


Une urne et une carte électorale.
G.Varela/20 Minutes
 
Laure Cometti

Que dire des résultats de ce premier tour du scrutin municipal ?
  • Avec un taux compris entre 53,5 et 56 % selon les instituts de sondages, l’abstention atteint un niveau historique au premier tour des municipales ce dimanche, de près de 20 points supérieur à celui de 2014, sur fond de crise du coronavirus.
  • Les résultats sont marqués par une poussée des Verts et de bons scores du RN.
  • Sans surprise, Les Républicains et le Parti socialiste maintiennent leur bon ancrage local. En revanche, c’est une déception pour le parti d’Emmanuel Macron.
Jamais une élection ne se sera déroulée dans un tel contexte en France. En pleine crise du coronavirus, les Français étaient appelés à voter pour le premier tour des municipales ce dimanche. Au lendemain d’annonces inédites du Premier ministre visant à endiguer la pandémie, les électeurs ont été majoritaires à éviter les bureaux de vote.

Outre l’abstention record, ce premier tour est marqué par une prime aux maires sortants, bénéfique aux Républicains et au PS, une poussée des Verts et de bons scores du Rassemblement national.

Les Républicains confortés

Les premières remontées montrent que « nous nous maintenons ou nous progressons », s’est félicité en début de soirée le numéro 2 de LR Guillaume Peltier, en pointant un « vote-sanction » des électeurs face à l'« incapacité du macronisme à s’implanter dans les territoires ».

Fort d’un solide ancrage local, le parti de droite voit nombre de ses maires sortants réélus dès le premier tour, à l’instar de François Baroin à Troyes, Jean-François Copé à Meaux, Natacha Bouchart à Calais ou Arnaud Robinet à Reims.

La candidate LR à Marseille Martine Vassal, confrontée à une dissidence, est au coude-à-coude avec la gauche. A Toulouse, le sortant Jean-Luc Moudenc, également soutenu par LREM, est bien placé, avec plus de 35 % des suffrages. A Bordeaux, le maire sortant Nicolas Florian ne devance le candidat écologiste que de 96 voix.

Le parti socialiste se maintient

Le parti à la rose tient bon dans ses nombreux bastions. Dans la capitale, il peut se réjouir de la nette avance d’Anne Hidalgo (autour de 30 %) sur Rachida Dati (22 %) et l’ancienne ministre de la Santé Agnès Buzyn (17 %).

Martine Aubry (Lille), Nathalie Appéré (Rennes), Johanna Rolland (Nantes), Stéphane Le Foll (Le Mans) et François Cuillandre (Brest) sont également en tête de ce premier tour. Joli symbole, à Nancy, le candidat socialiste Mathieu Klein devance le maire sortant Laurent Hénart, de trois points. Il pourrait bénéficier du soutien des Verts au second tour (s’il a lieu).

La République en marche à la peine

Le parti présidentiel enregistre des résultats décevants. Il arrive en deuxième position à Strasbourg, en troisième à Paris, Lille, Lyon et Besançon, deux villes pourtant encore considérées comme gagnables pour LREM il y a quelques mois. Les marcheurs ne paraissent pas en mesure d’enlever une grande commune. Le soutien à des maires sortants issus de la droite a fait recette à Angers, où Christophe Béchu (ex-LR et non adhérent à LREM) est réélu dès ce dimanche. Mais pas à Nancy ni à Biarritz.

Pour les figures de proue du mouvement présidentiel, l’heure est également à la déception : Thomas Cazenave, à Bordeaux, arrive en troisième position avec moins de 13 %. A Perpignan, le député Romain Grau doit se contenter de la quatrième place avec 12,4 % ; à Rennes, la députée Carole Gandon est troisième avec environ 14,5 % ; à Nantes, sa collègue Valérie Oppelt est quatrième avec moins de 13 %.

Ils devront se consoler avec les performances des membres du gouvernement. Les ministres Gérald Darmanin et Franck Riester l’emportent dès le premier tour, respectivement à Tourcoing et Coulommiers. Mais Edouard Philippe est mis en ballottage au Havre (43 %) par le candidat communiste Jean-Paul Lecoq (34 %), alors qu’il avait été élu dès le 1er tour en 2014. Le Premier ministre pourrait se voir opposer une large coalition au second tour, ce qui handicaperait son maintien à Matignon.

Allié de LREM, le Modem voit son président François Bayrou largement en tête à Pau, qu'il dirige depuis 2014.

Le Rassemblement national à la conquête de Perpignan

Bonne performance pour le parti de Marine Le Pen, qui réussit à faire réélire dès le premier tour ses maires sortants à Hénin-Beaumont, Fréjus, Beaucaire et Hayange. Robert Ménard, soutenu par le RN à Béziers, triomphe avec près de 70 % des suffrages. A Béziers, le maire sortant Robert Ménard, soutenu par le RN et partisan de «l'union des droites», est aussi donné réélu.

Le RN, qui dirige une dizaine de villes, est en mesure de conquérir Perpignan, où Louis Aliot est qualifié pour le second tour (35 %). En revanche, le porte-parole du parti Sébastien Chenu échoue à Denain, où la maire sortante socialiste réélue dès le premier tour.

Poussée d’Europe Ecologie Les Verts

Les Verts font de bons scores dans plusieurs grandes villes qu’ils ciblaient. Ils enregistrent une forte poussée et leurs candidats sont en tête à Lyon, Strasbourg, Grenoble et Besançon. A Bordeaux, le candidat EELV arrive deuxième avec moins de 100 voix de retard.

A Rennes (25 %), Lille (23,5 %) et Nantes (19 %), les scores permettent au parti de ne plus être simplement une force d’appoint pour les maires sortantes PS.

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La barre relativement basse (10 % des suffrages exprimés au 1er tour) au-dessus de laquelle une liste peut se maintenir devrait se traduire par une multiplication des triangulaires, voire des quadrangulaires, au second tour, s’il a lieu. Les candidats autorisés à se maintenir auront jusqu’à mardi, 18h, pour trouver des alliés ou fusionner.


Emmanuel et Brigitte Macron ont voté au
Touquet(Pas-de-Calais).
AFP/Pool/Pascal Rossignol

Olivier Beaumont et Nathalie Schuck

Fallait-il maintenir les élections ? Si Macron et Philippe justifient leur choix, cela n’empêche pas de nombreuses voix, y compris dans la majorité, de douter qu’un second tour soit possible.

Il s'est « battu toute la soirée, jusqu'au bout ». Samedi soir, François Bayrou a fait le siège du téléphone du président pour tenter de le convaincre de reporter les municipales, face à l'accélération dramatique de l'épidémie de Covid-19 en France, comme il avait déjà essayé de le faire jeudi, sans succès. Au sommet de l'Etat, à l'instar du patron du MoDem, plusieurs ministres et conseillers du chef de l'Etat, minoritaires, ont tenté d'infléchir sa position jusque tard dans la nuit de samedi à dimanche, afin que le scrutin soit différé. « On ne peut pas prendre une décision pareille s'il n'y a pas consensus », a arbitré Emmanuel Macron.

« Nous n'avions ni le consensus républicain, ni le consensus sanitaire pour un report. Samedi soir, après le nouveau rapport du conseil scientifique, il était trop tard. Les Outre-mer allaient voter une heure plus tard », décrypte un proche du Premier ministre, qui relève que « reporter une élection est une décision lourde de conséquences dans une démocratie ». « Le président assume. On a décidé de maintenir le vote, on tient! », indique également l'un de ses fidèles. Les deux têtes de l'exécutif ont montré l'exemple ce dimanche en se rendant aux urnes, Macron au Touquet avec son épouse Brigitte et le Premier ministre au Havre.

« L'attitude de la droite a été indigne »

Comment en est-on arrivé là ? Jeudi, au moment de consulter son conseil scientifique, le président était enclin à différer, selon plusieurs sources. « Macron était clairement pour l'option du report, mais il tenait à une décision qui fasse consensus. Et le consensus était pour le maintien. Il n'a pas eu le choix », expose une source gouvernementale. Le Premier ministre, lui, était favorable au maintien. « Il voyait la bombe politique que constituait un report », explique un habitué de Matignon.

C'est le veto de la droite, emmenée par le président LR du Sénat Gérard Larcher, qui a emporté la décision. « Il ne fallait pas ajouter une crise politique à la crise sanitaire. A partir du moment où Larcher et consorts lui faisaient comprendre qu'ils étaient contre le report, c'était difficile de s'y opposer. Macron aurait été accusé de déstabiliser la République et de museler l'opposition », achève un ministre.

D'autant que, sur le plan électoral, le parti macroniste aurait pu être suspecté de vouloir escamoter le scrutin. « La classe politique tout entière serait tombée sur Macron en disant qu'il faisait cela pour sauver la peau de LREM », argumente un conseiller gouvernemental. Depuis la soirée de samedi, qui a vu les leaders de la droite virer de bord pour réclamer un report, après s'y être frontalement opposé, la classe politique se fracture. Et l'ambiance est au règlement de comptes.

« Les Républicains se sont roulés par terre pour qu'on n'annule pas. Ce sont des pompiers pyromanes, ils se sont comportés en militants plus qu'en responsables », tonne un dirigeant de la majorité. « L'attitude de la droite a été indigne. Larcher a été tout petit ! », ose un macroniste qui rend, par comparaison, un hommage vibrant aux présidents et assesseurs des bureaux de vote : « Ces gens sont extraordinaires ».

« Il n'y aura pas de second tour, c'est évident ! »

Et maintenant? Au sommet de l'Etat, beaucoup sont sceptiques sur le maintien du second tour le 22 mars, compte tenu de l'accélération brutale de la propagation du Covid-19 en France. « Ces élections vont être annulées, tout le monde le sait! Ça va faire des complications juridiques, alors qu'il suffisait de les reporter samedi soir. L'urgence sanitaire le justifiait », affirme une figure de la majorité qui déplore que, dans la même soirée, l'exécutif ait fermé la plupart des lieux accueillant du public, au risque apparent de la contradiction.

« Il n'y aura pas de second tour, c'est évident ! Si on regarde les courbes, on est au-dessus de l'Italie. D'ici dimanche prochain, on aura passé les stades 3,5 et 3,9 », poursuit, clinique, un expert en gestion de crise qui espère que les Français écouteront les appels implorants des médecins à rester à leur domicile. « En cas de report, la fenêtre de tir serait en septembre, voire carrément en mars. Revoter d'ici l'été, ça paraît impossible », précise un ministre.

Fallait-il organiser cette élection ? Non, si on avait anticipé correctement les choses. Tous les "experts" le disent entre eux, même si ils n'osent pas forcément le confirmer publiquement, le premier tour n'a pas été reporté, et c'est une connerie. La probabilité que le second tour soit reporté, avec ce que cela implique de devoir recommencer à faire deux tours pour les communes qui ne seront pas déjà dotée d'un conseil municipal, cette probabilité est proche de 1. Parce que la semaine aura son cortège de nouveaux cas, de décès, et que la situation ne va pas changer en si peu de temps, sauf à s'aggraver un peu plus.

Les considérations politiciennes des uns et des autres sont largement égoïstes et désormais dépassées. Pour l'heure une seul camp l'emporte, celui du virus, et principalement en raison de l'impréparation des infrastructures et des circuits de décision face à une telle situation. Non pas faute de temps, l'épidémie est un phénomène qui commence à être documenté depuis début janvier, mais faute de bons raisonnements.

Fallait-il annuler le scrutin au tout dernier moment, probablement pas, mais il serait intéressant d'envisager de sanctionner ceci. Mettre les électeurs au pied du mur est peut-être, je dis peut-être, bien sûr, une entorse grave à la démocratie. Il faudrait pouvoir en débattre et en juger. Et puisque le scrutin était maintenu, il aurait été préférable de mobiliser mieux les électeurs ... mais bon ... tout ceci intriqué de telle sorte que c'est indémerdable, et qu'il aurait été plus simple de reporter le scrutin !


Sibeth Ndiaye à l'Élysée le 30 avril 2019
Ludovic MARIN - AFP

La porte-parole du gouvernement Sibeth Ndiaye a toutefois contesté la véracité des rumeurs d'un confinement total de la population qui prendrait effet immédiatement.La porte-parole du gouvernement Sibeth Ndiaye a qualifié lundi de fake news les rumeurs d'un confinement total immédiat qui circulaient la veille mais a affirmé que le gouvernement prendrait "toutes les mesures" qui permettront de "modifier en profondeur les comportements" face au coronavirus.

    "Cette histoire de décret (dès dimanche sur un confinement de la population, ndlr) était une fake news. Il n'en reste pas moins que nous prendrons toutes les mesures qui peuvent être utiles pour faire en sorte de modifier en profondeur les comportements" pour endiguer la progression du virus, a-t-elle assuré sur France Inter.

"La situation de l'épidémie se dégrade"

Sur le front de l'épidémie, "il y a de plus en plus de personnes dans les hôpitaux, y compris des jeunes et dans un état grave". "La situation de l'épidémie se dégrade, les choses s'accélèrent", a-t-elle souligné, en écho aux déclarations du directeur général de la santé Jérôme Salomon.

    "On voit bien que malheureusement au fond la prise de conscience dans la société française de la difficulté, du danger face auquel nous sommes, parce qu'il est invisible, n'est pas encore au rendez-vous, et si nous devions prendre des mesures supplémentaires pour que cela imprime davantage dans le comportement de nos concitoyens, je crois que nous n'hésiterons pas à le faire", a-t-elle insisté.




La question du second tour des municipales
 
Elle a souligné qu'il fallait absolument "limiter les contacts sociaux, les contacts entre les individus", en expliquant que toutefois "on peut faire de la trottinette sur les trottoirs, faire du vélo, dans la ruralité se promener dans la campagne".

Quant à l'opportunité de tenir le second tour des élections municipales le dimanche 22 mars, elle s'est refusée à répondre, en confirmant que le conseil scientifique sera de nouveau consulté par l'exécutif, comme les partis politiques.

Le Premier ministre Édouard Philippe avait indiqué dimanche soir, à l'issue du premier tour, qu'il le ferait "en début de semaine", et le ministre de la Santé avait évoqué la date de mardi, "sans doute".

Il y a un truc qui est en train de naître dans l'esprit des dirigeants, de l'exécutif en particulier, mais pas seulement, et je trouve ça grave ... mettre sur les plateaux d'une balance les partis politiques et le "comité scientifique" c'est renvoyer éventuellement dos à dos les uns et les autres au moment de prendre certaines décisions.

Il y aurait donc d'un côté la science, et de l'autre la politique. Et au milieu tous les couillons qu'on voudra y mettre, moi y compris, parce qu'un gouffre intellectuel de ce niveau ne laisse aucune chance à la moindre parcelle du vivant.

J'espère, je veux bien prier même si ça peut aider, qu'il existe des scientifiques qui ont des idées en matière de politique ? Et des politiciens qui ont des idées en matière de science ?

Si on laisse les choses s'installer comme c'est parti, on va se retrouver avec des scientifiques apolitiques et des politiciens crétins ? On est remarquablement équipés dans les deux catégories remarque.

On a même des scientifiques de très haut vol en France, dont certains font de la politique, ou tentent d'en faire ... mais ça pose un vrai problème de les dissocier devant l'arbitrage d'un Philippe ou d'un Macron. Je mets la difficulté sur le fait qu'ils ne sont ni excellents en politique, ni en science. Mais d'une manière plus générale, serait-il possible de ne pas mélanger les genres et de consulter peut-être les institutions ... qui pourraient interroger les scientifiques, et qui portent en elles la pluralité politique ?

A t-on définitivement enterré les compétences du Parlement ? Est-ce l'urgence qui préside pour en arriver à ça ? Non, ce qui préside, c'est bistouquet. L'urgence ne préside pas, elle est là, maintenant, parce qu'on a perdu beaucoup de temps, mais l'urgence est la dernière chose qui doit en imposer aux décisions, si on peut glisser un tantinet d'intelligence avant la réaction, ça permet souvent de s'en sortir mieux.

Le comité scientifique va dire qu'il faut reporter le second tour ... etc ... etc ... d'ailleurs les professionnels de santé disent dans leur majorité qu'il fallait pas faire le premier maintenant, et qu'il aurait été plus sage de passer au confinement étendu plus tôt, et beaucoup de scientifiques sont d'accord avec ça. Le comité scientfique dont parlent Macron et Philippe avaient d'ailleurs recommandé de ne pas faire le premier tour la semaine passée.

Les a t-on écouté ?

Donc, et finalement, du président au moins remarquables des ministres, tout ce qu'ils racontent n'est que de l'esbrouffe et de la fumée.


Bill Gates en mars 2015, lors d’une conférence sur
les futures pandémies. (TED (capture d'écran))
L'Obs (15/03/2020) : Bill Gates et la CIA avaient prévu la pandémie, et nous ne sommes pas prêts

Timothée Vilars

Les grandes catastrophes s’accompagnent toujours de leurs foules de Cassandre de la douzième heure et de leurs litanies à base de « je vous l’avais bien dit ». En l’occurrence, ce sont les recommandations YouTube, souvent taquines comme chacun le sait, qui ont exhumé ces derniers jours sur de nombreuses « timelines » une intervention de Bill Gates qui, il y a cinq ans, décrivait ses craintes d’une pandémie virale très semblable à celle que nous vivons depuis plusieurs semaines.

Ce « TED talk » (ces mini-conférences qui font un carton en ligne) d’un peu moins de 10 minutes a été vu par près de 5 millions de personnes sur YouTube et s’intitule sobrement « La prochaine épidémie ? Nous ne sommes pas prêts ». Bill Gates, alors encore l’homme le plus riche du monde, y décrit une de ses obsessions, que l’on peut retrouver dans de nombreuses interviews du philanthrope à la même époque : l’irruption d’une pandémie à laquelle l’humanité ne serait pas préparée. Nous sommes alors en mars 2015, dans la foulée de la terrible épidémie d’Ebola en Afrique de l’Ouest, restée essentiellement contenue à trois pays grâce à l’investissement des ONG dont MSF.

« Quand j’étais petit, la catastrophe dont nous avions le plus peur était un conflit nucléaire », commence le fondateur de Microsoft. « Mais si quelque chose tue plus de 10 millions de personnes dans les prochaines décennies, ce sera plus probablement un virus hautement contagieux qu’une guerre. […] Nous avons investi beaucoup dans la dissuasion nucléaire, et très peu dans un système pour endiguer les épidémies. Nous ne sommes pas prêts. »




En ce qui concerne Ebola, « le problème était qu’il n’y avait pas de système », tranche Bill Gates, qui vient de suivre la progression, via son influente fondation humanitaire, de cette épidémie qui a fait plus de 10 000 morts au Liberia, en Sierra Leone et en Guinée. « Nous n’avions pas d’équipe d’épidémiologistes prête à partir sur place, les rapports arrivaient sur papier et étaient inexacts. » L’OMS, dont ce serait le rôle, n’est pas armée pour le faire, souligne-t-il.

« Nous pourrions avoir moins de chance »

Bill Gates craint alors une épidémie plus mortelle et surtout plus étendue qu’Ebola, qu’il qualifie d’avertissement planétaire. « Il y a trois raisons pour lesquelles Ebola ne s’est pas propagé davantage », explique le milliardaire :
  • « Un travail héroïque des équipes de santé, qui ont évité la propagation des infections sur place […]
  • La nature du virus, qui ne se propage pas dans l’air : au moment où ils deviennent contagieux, la plupart des gens sont tellement malades qu’ils restent cloués au lit […]
  • Le fait qu’Ebola ait touché très peu de zones urbaines, ce qui relève simplement de la chance. »
« La prochaine fois, nous pourrions avoir moins de chance », avertit Bill Gates. « Imaginez un autre virus, avec lequel les gens infectés se sentiraient suffisamment en forme pour prendre l’avion ou aller au supermarché. […] D’autres variables rendraient les choses mille fois pires : par exemple, un virus capable de se propager dans l’air comme la grippe espagnole de 1918. »

Il est désormais prouvé que le Covid-19 survit trois heures en suspension dans l’air, que les symptômes peuvent mettre deux semaines à apparaître et que les personnes infectées peuvent être contagieuses même en période d’incubation.

Certes, les avancées de la communication et de la biologie donnent des armes à l’humanité pour riposter rapidement. « Il n’y a pas lieu de paniquer… Mais nous devons nous y mettre », conclut le Bill Gates de 2015, qui plaide pour un « système de santé mondial », avec des unités médicales mobiles et de réservistes.

"« Je n’ai pas un budget précis, mais il serait minime par rapport aux dégâts potentiels. La Banque mondiale estime qu’une épidémie mondiale de grippe diminuerait la richesse mondiale de 3 000 milliards de dollars, en plus des millions de morts. » "

« Dans une zone comme il en existe en Chine… »

Un petit livre à la couverture rouge, plus ancien que la conférence de Bill Gates, est également réapparu sur les réseaux sociaux ces dernières heures. « Le nouveau rapport de la CIA : comment sera le monde en 2025 ? », dont l’édition française est parue aux éditions Robert Laffont en 2009, est la quatrième édition d’un rapport de l’agence de renseignement américain, qui tente régulièrement de prédire l’avenir du monde dans un horizon de quinze à vingt ans, en pointant l’émergence de facteurs susceptibles de provoquer conflits et tensions. Dans un encart intitulé « Le déclenchement possible d’une pandémie mondiale », les experts de la CIA y décrivent un scénario très proche de la crise du Covid-19, imaginant « l’apparition d’une nouvelle maladie respiratoire humaine virulente, extrêmement contagieuse ».

Le texte prévoit même dans quelle zone et dans quelles circonstances ce nouveau virus pourrait émerger : « Si une maladie pandémique se déclare, ce sera sans doute dans une zone à forte densité de population, de grande proximité entre humains et animaux, comme il en existe en Chine et dans le Sud-Est asiatique où les populations vivent au contact du bétail. »

Les pratiques d’élevage à l’œuvre dans ces zones sont des vecteurs de contagion virale au sein des populations animales et de transmission à l’homme, soulignent les auteurs en rappelant l’exemple de la grippe H5N1. « Dans un tel scénario, la maladie tarderait à être identifiée si le pays d’origine ne disposait pas des moyens adéquats pour la détecter », redoutent les analystes. « Il faudrait des semaines pour que les laboratoires fournissent des résultats définitifs confirmant l’existence d’une maladie risquant de muter en pandémie. »

Les premiers cas de Covid-19 ont été recensés le 31 décembre dernier, trois semaines après l’apparition des premiers symptômes chez des employés du marché de fruits de mer de Huanan, à Wuhan. L’OMS n’a déclaré l’état d’urgence sanitaire que le 30 janvier.

« Des tensions ne manqueraient pas d’éclater »

Alors, prédisaient les auteurs, les Etats tenteront de contrôler et limiter les mouvements de leurs populations, avec difficulté et sans garantie de succès. Là encore, la présence de malades asymptomatiques serait un facteur aggravant : « en dépit de restrictions limitant les déplacements internationaux, des voyageurs présentant peu ou pas de symptômes pourraient transporter le virus sur les autres continents ».

Le nombre de malades augmenterait alors de mois en mois, en l’absence d’un vaccin efficace. « Dans le pire des cas, ce sont de dix à plusieurs centaines de millions d’Occidentaux qui contracteraient la maladie », écrit la CIA, qui prévoit également un choc économique majeur, avec une « dégradation des infrastructures vitales et des pertes économiques à l’échelle mondiale ». Si le facteur pathogène s’avérait particulièrement virulent, un bilan humain mondial se comptant en centaines de millions de morts serait même à envisager.

Certes, le monde se prépare alors à une telle éventualité, rassure la CIA, rappelant que des centres de recherche travaillent à la mise au point de vaccins capables de prévenir ou limiter les pandémies de grippe : « Un résultat positif dans les prochaines années réduirait le risque que représente une telle pandémie pour les décennies à venir. »

Avec ce bémol :

"« Si une telle maladie apparaît d’ici à 2025, des tensions et des conflits internes ou transfrontaliers ne manqueront pas d’éclater »."

Dans la foulée de l’épidémie d’Ebola de 2014-2015, le Conseil de sécurité national (NSC) de la Maison-Blanche se dotait d’une unité de lutte contre les pandémies, dirigée par des experts mondialement reconnus. En mai 2018, l’administration Trump supprimait cette équipe, la jugeant inutile. Vendredi 13 mars en conférence de presse, Donald Trump a rétorqué à la journaliste qui l’interrogeait sur cette décision que sa question était « méchante ».

A prendre avec recul et circonspection ... Bill Gates a effectivement eu une vision de quelque chose qui lui paraîssait possible ... la vision était fort juste.

Au milieu de tout ça, il faut reconnaître que les leçons du passé ont porté un peu leurs fruits, les précédentes épidémies majeures ont permis de faire quelques progrès, en Chine en particulier, pour maîtriser un peu mieux la situation sanitaire, et la communication. On peut avoir des doutes, ou des craintes sur le fait que l'épidémie est bien "maîtrisée" en Chine. On peut avoir des doutes ou des craintes sur la sincérité ou l'exactitude des chiffres annoncés pour le nombre de nouveaux cas, de décès. On peut douter de la sincérité de la Chine en matière de communication. On voit ce qu'il se passe en Corée du Sud, où la situation est peut-être le mieux maîtrisé. Ce qui repose sur les leçons par rapport aux pandémies passées.

La situation en Europe et en Amérique du Nord répond bien au scénarios envisagés, tant par Bill Gates il y a cinq ans ou par la CIA il y a une dizaine d'années. Manque d'anticipation, pression aux frontières, déséquilibre de l'économie ... dans un monde déjà très agité par les crises migratoires et la guerre économique ... toute la recette est là.

Nous n'étions donc pas prêts !

Le président de la Fed, Jay Powell. ERIC BARADAT/AFP
Le Figaro (16/03/2020) : La Réserve fédérale ramène son taux directeur à zéro

Pierre-Yves Dugua

La banque centrale américaine revient aussi à la politique de rachat de créances publiques. Le «quantitative easing» avait été abandonné en 2015.

À Washington,

Les vannes du crédit sont désormais ouvertes au maximum aux États-Unis. Les autorités monétaires américaines, convaincues que la contagion du coronavirus déclenche une violente contraction de la consommation et de la production, ont voulu frapper le plus fort possible en usant de toutes leurs armes en même temps.

Sans attendre la réunion ordinaire de son comité monétaire qui était prévue mardi 17 et mercredi 18 mars, la Réserve fédérale a décidé dès dimanche après-midi de renouer avec sa politique de taux directeur pratiquement nul. Elle revient à la politique mise en place en 2008, au pire de la grande crise financière.

Jay Powell et ses collègues qui avaient déjà, le 3 mars, réduit fortement et en urgence leur taux directeur, font tomber ce taux auquel ils laissent les banques se prêter des liquidités à court terme, entre 0 et 0,25%. La baisse est de 1% par rapport à la fourchette du 3 mars, ce qui est considérable. Pour aller encore plus loin, la Fed lance aussi un nouveau programme de rachat de créances publiques garanties par le Trésor.

Retour de l’assouplissement quantitatif
Ce retour de l’assouplissement quantitatif («Quantitative easing») consiste à promettre au cours des prochains mois de racheter jusqu’à 700 milliards de dollars d’obligations. De ce total, 500 milliards seront des titres du Trésor à moyen et long terme, et 200 milliards seront des obligations gagées sur des prêts immobiliers, eux-mêmes garantis par l’État fédéral.

L’objectif de Jay Powell, patron de la Fed depuis un peu plus de deux ans, est de racheter suffisamment de ces titres tous les mois pour faire baisser le plus bas possible les taux d’intérêt à long terme. Or, ces derniers ont d’eux-mêmes déjà chuté à des niveaux jamais vus, sous l’effet de la panique des investisseurs qui liquident massivement des positions en actions, au profit d’obligations d’État. Avant l’ouverture des marchés européens, lundi matin, le rendement des obligations à 10 ans du Trésor est ainsi tombé à 0, 64%, contre 1, 8% début janvier et plus de 2, 5% il y a un an.

«L’épidémie du coronavirus a porté un coup aux communautés et a perturbé l’activité économique dans de nombreux pays, y compris aux États-Unis... La Réserve fédérale est prête à user de toute la panoplie de ses outils pour soutenir les flux du crédit vers les ménages et les entreprises», explique le communiqué de la Fed.Parce que l’économie américaine était jusqu’à présent en plus solide croissance que les économies des autres vieux pays industrialisées, elle avait depuis 2015 abandonné l’assouplissement quantitatif et relevé progressivement son taux directeur, à la différence de la Banque centrale européenne (BCE). Les décisions annoncées depuis le 3 mars effacent toute la normalisation de la politique monétaire américaine, alors que ces centaines d’entreprises suspendent leurs activités normales et demandent à leurs employés de rester chez eux pour se protéger du coronavirus qui pour le moment a tué près de 70 personnes aux États-Unis.

Plus beaucoup d’autres options

«La Fed fait feu de tous ses canons en même temps», résume Michael Feroli, économiste de JP Morgan Chase, la plus grande banque américaine. «Elle a fait ce qu’elle a pu mais ne peut plus guère faire davantage», poursuit-il. Certes, il lui reste encore la possibilité d’augmenter ses rachats de créances ou de renforcer le langage de sa communication pour promettre de garder encore plus longtemps son principal taux directeur à zéro. Elle pourrait aussi se mettre à prêter des liquidités à des entreprises non financières. En revanche, une loi votée par le Congrès serait nécessaire pour qu’elle rachète aussi des créances non-garanties par le Trésor.

La prochaine grande série de mesures destinées à aider les consommateurs, les chômeurs et les entreprises américaines à surmonter la récession qui commence, ne peut désormais venir que du Congrès. Un premier paquet de mesures fiscales, centrées sur une meilleure couverture du chômage pour les personnes mises à pied en raison de la contagion, devrait être adopté par le Sénat au cours des prochaines heures. Un autre visant à aider directement les entreprises comme les compagnies aériennes et l’industrie de l’hôtellerie et du tourisme, est en préparation au Trésor.

Donc on apprend un nouveau truc, la gestion de la crise financière c'est une vanne ! Ca m'étonne pas, je me disais que tous ces gens qui tentent de "gérer" l'humanité avaient un côté primesautier.

Quand la situation dégénère, ils ont la boutade qui leur monte au nez.


Donald Trump, le président des Etats-Unis,
le 14 mars 2020, à Washington. (JIM WATSON / AFP)
franceinfo (15/03/2020) : Coronavirus : l'Allemagne confirme que Donald Trump a tenté d'acheter une entreprise travaillant sur un vaccin

Si ce laboratoire plaît autant au président américain, c'est qu'il affirme être "à quelques mois" d'un projet de vaccin. L'Allemagne a opposé une fin de non-recevoir.

Après avoir qualifié le coronavirus de "virus européen", Donald Trump ne serait désormais pas contre s'offrir les services de chercheurs allemands qui travaillent actuellement à l'élaboration d'un vaccin. C'est en tout cas ce qu'affirme le quotidien allemand Die Welt (article en allemand), dimanche 15 mars.

Selon le journal, le président américain souhaite faire main basse sur le laboratoire CureVac, situé à Tübingen (Land de Bade-Wurtemberg), dans le sud-ouest du pays, en lui proposant une très grosse somme d'argent. Une information confirmée par le gouvernement allemand dans la foulée. "Je peux juste dire que j'ai entendu aujourd'hui, à plusieurs reprises, de la part de membres du gouvernement que c'est exact", a expliqué le ministre de l'Intérieur, Horst Seehofer, lors d'une conférence de presse.

Ce dernier a d'ailleurs annoncé que le sujet serait abordé lundi par le "comité de crise" du gouvernement chargé de piloter la lutte contre l'épidémie de coronavirus, qui a touché à ce jour en Allemagne près de 5 000 personnes et fait 12 morts.

"A quelques mois" d'un projet de vaccin

Si ce laboratoire plaît autant à Donald Trump, c'est parce qu'il est un de ceux dans le monde qui travaillent sur un vaccin, en bénéficiant de subventions du gouvernement allemand. Il affirme être "à quelques mois" de pouvoir présenter un projet pour validation.

Selon le journal allemand, le président américain essaie donc d'attirer à coups de millions de dollars des scientifiques allemands travaillant sur ce potentiel vaccin ou d'en obtenir l'exclusivité pour son pays en investissant dans l'entreprise. Ce vaccin serait alors "seulement pour les Etats-Unis", a affirmé au journal une source proche du gouvernement allemand.

Le PDG du laboratoire a d'ailleurs été personnellement invité par le président américain le 3 mars à la Maison Blanche pour discuter "des stratégies et des opportunités visant à un développement rapide d'un vaccin contre le coronavirus", selon un communiqué rendu public par la société elle-même. Curieusement, la société CureVac a annoncé une semaine plus tard, le 11 mars, le départ surprise de ce PDG, sans donner de raison. C'est qu'entretemps la résistance s'est manifestement organisée côté allemand, et notamment au sein de l'entreprise concernée, face aux velléités américaines.

Ah ... on y vient, on y vient ... l'un dans l'autre, c'est peut-être le bon moment pour proposer des compétences et des projets mirobolants, avec de beaux chèques en échange et du sable et de la monnaie de singe à la sortie.

J'ai gardé mon dossier sur les sangliers renifleurs de cons ? Y a p'tête un débouché ? En tout cas pour ce qui est de gouverner des pays de premier plan, le remède ce serait plutôt le débouche-évier non ? Comme aurait pu dire Jean Yanne en secouant la tête à Trump : avez cette tête d'abruti, pourquoi ça fait un bruit d'évier quand je la remue ?

Y a l'évier, la tuyauterie, et le siphon, il a tout d'une grande quincaillerie le mec.

Trump a dû se farcir une équipe d'experts pour tenter de trouver une solution à l'impéritie des autorités américaines ? Il a pris conseil et on lui a fait savoir que ce serait bien d'avoir un vaccin contre l'épidémie ? Et lui, la seule chose qu'il connaît c'est la thune ... alors évidemment.

C'est pas les experts le problème, en fait, ce serait plutôt les conclusions qu'en tirent les décideurs quand ils les interrogent.

Un siphon, phon phon, les petites marionnettes !

J'ai peut-être un buzz à venir ... le scoop du siècle, du millénaire probablement : Donald Trump a tenté de soudoyer un concepteur d'intelligence artificielle pour satisfaire à un besoin urgent de l'exécutif américain. Et nous, françaises, français, on n'y avait même pas pensé !

Sur cette information, qui décrit Trump tentant d'acheter un laboratoire ayant un projet avancé de vaccin contre SARS-Cov2, il faut repréciser quelques points :

  • ce n'est pas Trump personnellement qui a lancé cette opération, c'est une action gouvernementale américaine. Même si Trump à reçu personnellement plusieurs dirigeants de laboratoires connus et de startups.
  • l'opération a consisté à tenter de s'approprier les entreprises compétentes ou d'en obtenir des contrats d'exclusivité, et elle porte sur 25 laboratoires situés en Asie, au Proche-Orient, en Europe et en Amérique.
  • l'Allemagne n'est pas le territoire, à ce jour, où les recherches sont les plus avancées.
Qu'on se le dise, et surtout qu'on ne pense pas une seconde que lorsqu'un vaccin sera prêt il ne serait destiné qu'aux habitants de tel ou tel pays, même si certains pays trouveront que le prix à payer est un peu élevé.

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Au café du commerce, il n'y a que les godets pleins qui rapportent sans ficelle

Pour deux francs et pas un saoul ... - Je regarde cette putain de carte avec ses points rouges. Elle a la chtouille. On a beau dire, ...