07 mars 2020

L'actualité sous le filtre de ma (presque) mauvaise foi. 7 mars 2020



Sculpture de saison ... et de circonstance ! Un cheval blanc de neige et de glace dans un concours à Whitehorse, tout un symbole.

Ma cabane au Canada !

Pendant que l'Europe prend froid, on va se réchauffer les miches dans des contrées plus calmes. Forcément, là ou c'qu'on s'héberge, z'ont pas l'accent d'Paris. Donc on s'est posé à Whitehorse, sur les bords de la rivière Yukon, pour l'instant côté virus c'est clean. Ni le cervezavirus, ni celui des municipales ou d'autres élections. Mais on s'en occupe, et pas que des municipales. On tiendra le coup quoi qu'il arrive, par tous les temps, vous pourrez lire votre journal ! Et si you connais pas le yukonnais et le québécois, je mets quelques éclairages après. La dernière fois j'avais évoqué la linguistique, ben cette fois-ci c'est avec la langue !


- Tssss, y a l'Macron qu'a des bibittes(1). A vouloir tout changer dans la France, il finit par avoir de l'eau dans la cave(2).
 
- On a beau faire pas d'bruit les franco-yukonnais, pas besoin d'avoir usé les hautes études, c'est pas le virus de c'temps-ci qui va faire tousser les urnes chez les maudits français. Pour l'virus font quatorzaine. Pour les représentants de la nation y font quarantaine ! Sont deux vingtaines à vouloir se débiner des marcheurs ... pour cause de démocratie biaisée.
 
- Les biaiseux font jamais des heureux. Et l'bistrouquet, doit être mosus(3) ?
 
- Pas bistrouquet, y manque pas d'air, mais tu peux lui en enlever un quand même. Sinon ça fait blague de comptoir.

- Ben en tout cas si y a quarante linges qui veulent accrocher les patins(4), ils vont finir par s'prendre un pain.
 
- Parlent de crisser leur camp(5), pas d'arrêter l'gagne-pain.
 
- Tu te rends compte qu'on s'inquiète pour des gens qui sont loin, et tellement différents. Les français de France ont un chef qu'à le front tout le tour de la tête(6), nous on a le Mont Logan(7) au-dessus des nôtres. On apprend à relativiser.
 
- A force de se péter la broue(8), sûr qu'il gagne pinottes(9) dans deux semaines, va se caller l'orignal(10).
 
- Bon en attendant, Joseph Marie Donahue, tu nous mets la liaison avec le Saguenay ? C'est pas l'temps des maringuouins(11).
 
- Pas l'moment d'espérer voir le curé qui se mouche(12).

On cause avec Chicoutimi
(13) ?

 
- Chicoutimi les grandes oreilles, on vous esgourde(14).
 
- Alors c'était pour savoir Erk et Zul, y z'ont dit quelque chose ?
 
- "Osti de câlisse de ciboire de tabarnak" ... (15)
 
- Y tombe des peaux de lièvres(16) ici, juste le message pas le temps qu'y fait ! Accouche qu'on baptise(17).
 
- Calme-toi l'pompon(18) cousin, c'est l'message.
 
- ! Y parlent bien clair comme nous les galactos !
 
- Wait un bout(19), y a la suite ... ça dit : "c'est quand qu'y s'occupent de la santé de leur planète, on va arriver dans du cramé d'ici deux ans. Faut bien expliquer aux gens qu'on peut pas s'éparpiller de la tête pour éviter la dispersion des troupeaux. Plus qu'ils votent à gauche, moins qu'on aura d'boulot."
 
- Et ?
 
- Ben là, ils ont rien ajouté, on a été coupé.
 
- Pffff ... fait -9 la nuit et 9 le jour chez nous. On va devoir s'asseoir sur l'poële pour interpréter ça d'un neurone opérationnel.
 
- Les -9 on connaît dans la nuit, mais en journée c'est 20 ici. Pas encore la dégelée.  Alors vous savez quoi faire avec le message des étoiles ? (20)
 
- On est bien emmerdés avec si peu, faut trouver comment ça s'applique avec tout ce qu'y s'passe sur la planète.

En plus, gauche, ça veut dire quoi ?

 
- Ah, la belle question ! C'est tout autant confus que les gens furent cons mon bon.

A l'origine c'est les progressistes, mais l'expérience montre qu'il y a des progrès dans la bêtise, et certains voudraient labelliser la leur avec des étiquettes de gauche.

 
- Y a toujours des fourbes pour tromper le chaland. Mais les yukonnais sont pas faciles à couillonner. On n'attrape pas les mouches avec du vinaigre, des mineurs d'or honnêtes non plus(21).
 
- Tu penses qu'on peut badigeonner les gens avec de l'acide pour tester leur gauche toi ?
 
- Non, mais on peut leur demander si la politique actuelle leur donne de l'acidité !
 
- Comment faire pour pas s'enfarger(22) ?
 
- Ben en fait les idées de gauche c'est simple : si tu prends le truc en cherchant autour de mots comme socialisme, communisme, écologisme tu vas dans un mur ! Il y a des gens qui se repèrent avec ça, et qui viennent de partout. C'est comme à la messe, ils se laisseraient fasciner par le curé même si ils peuvent se foutre sur la gueule pendant la semaine.

Ils ont un truc, les révolutionnaires du vieux continent, c'est Liberté, Égalité, Fraternité. Ça c'est de gauche. On ajoute à ça la solidarité si on veut, ça en fait partie. Jusque-là c'est facile.

Erk et Zul, ils ont dit il y a un temps, quand ils viendront nous rejoindre, qu'ils auront le distributeur de pieds au cul pour les gens qui promettent n'importe quoi et qui le font pas. Et il y a la preuve des candidats aux pieds au cul : entre celui qui propose "tout un peuple derrière un seul homme" et l'autre qui peut montrer qu'il opte pour "toute une personne devant un seul peuple" ... y a pas photo. Faut choisir d'être commandés par un serviteur, pas par un dictateur.

 
- Vrai que dans beaucoup de pays on voit des gens à la tête qui ont le champignon ! Même que certains finiraient par nous en envoyer plein l'atmosphère.
 
- Bon on va faire passer le message alors, faut faire leur fête aux champignons.
 
- Faudrait aussi penser à faire en sorte que l'vent qui calme passe par les Dardanelles, sont en train de nous préparer un truc à vouloir utiliser les migrants comme monnaie de singe.
 
- Ben les turcs sont partagés sur la manière de voir les choses, y s'foutent la tronche en pleine séance à la chambre des députés. Ça jambonne ... (voir en fin de coupures de presse !)
 
- Fais attention que tu vas pas froisser les gens à utiliser des mots comme ça toi !
 
- Je backe, je backe(23). N'empêche que ça fait du trouble de voir le chef du rouble tirer les ficelles, et l'Aga d'Ankara agiter les bras. Surtout que quand ils font des jokes ça peut changer des gens en corned-beef. Chui pas trop convaincu qu'il faut prendre des gants dans ce cas. En background, ce qu'on te dit pas c'est que le vit russe s'engage à laisser le gland vizir à occuper tout ça qu'il peut dans l'avenir. Ils s'en torchonnent des syriens et de tous ceux qui passent, sauf si ils peuvent les changer en bonne monnaie.

Et personne peut plus rien gérer dans tout ça, le piège s'est refermé, sans doute avec son cortège de coronavirus qui va pouvoir se régaler !

- D'ici sur les bords du Yukon, on risque pas grand chose ?

- Sont déjà plus d'une paire à Vancouver, c'est moins loin d'ici qu'Ispahan.

- Alors il va falloir s'y faire, on va quand même pas s'arrêter de respirer.

- Ça va pas amancher(24) les affaires si on fait comme ça ! Et même si on voit des endroits où c'est pas contaminé sur les cartes, faut pas perdre de vue que personne fait de la température quand le thermomètre est cassé. Dans un sens on peut dire que la Chine a fait de gros progrès ces dernières années, même si ça interroge que le virus y soit né.

- Des progrès pour expliquer quand les gens attrapent des bronchites, c'est pas exactement des progrès majeurs pour la société ?

- La bronchite est pas de gauche ... ni de droite. Elle est pas progressiste, elle est emmerdante. La Chine n'est pas de gauche non plus, quand on est de gauche on tape pas sur les gens pour qu'ils se taisent. On n'empêche personne de s'exprimer, même si ça doit conduire à s'engueuler. Mais pas au point de varger dans le tas(25).


Petit vadémécum pour les touristes !

(1) avoir des bibittes : avoir des soucis. La bibitte est une bestiole, un insecte, pas une quéquette, attention aux faux amis. Et les insectes qui te tournent autour, quand ça t'énerve et que ça t'obnubile, t'as les bibittes ... en gros t'as les abeilles quoi.

(2) avoir de l'eau dans la cave : ça peut vouloir dire courir après le tram à propos d'un futal, mais ça peut aussi signifier qu'on a usé le bas des jambes à force de vouloir échapper aux emmerdes, au sens figuré, l'expression est utilisable pour dire que ça va pas fort du tout en général, comme les deux pieds dans la merde.


(3) il doit être mosus : il doit l'avoir mauvaise, il doit pas être content.

(4) accrocher les patins : rendre son tablier si on veut, en tout cas ça veut dire qu'on cale, qu'on démissionne, qu'on se tire.

(5) crisser son camp : abandonner son camp, se tirer ailleurs. La phrase toute entière peut signifier passer à la concurrence.

(6) avoir le front tout le tour de la tête : avoir la grosse tête, prendre le melon

(7) le Mont Logan est, vraiment, le point culminant de toute l'Amérique du Nord et culmine à près de 20.000 pieds, pas loin de 6.000 mètres.

(8) se péter la broue : se la péter ... tout simplement.

(9) pinottes ... ? Peanuts ! Enfin des cacahuètes quoi.

(10) se caller l'orignal : avoir la tête dans le seau. En pratique ça veut dire gerber, dégobiller aussi, et surtout, avoir les lendemains de fête à dégueuler quoi. Si l'expression a une histoire assez tortueuse, elle fait référence à l'orignal qu'on appelle en imitant son cri (on 'call' l'orignal), pour mieux le foudroyer d'un coup de fusil, au sens figuré, c'est en gros payer le prix fort pour des excès qu'on a eu tort de les faire !

(11) maringouins : moustiques, caractéristiques de l'été plutôt que de l'hiver. Ce qui laisse supposer dans le texte que les compères se la pèlent.

(12) voir le curé qui se mouche : ça peut prendre du temps pour voir le curé qui se mouche. Le sens ici est de montrer qu'on va pas y passer l'hiver ! Le curé qui se mouche pas, il a le nez qui peut faire des chandelles, et les chandelles ça peut toujours servir. Comme qu'y dirait, le curé il a pas trop de raisons de se moucher.

(13) Chicoutimi en Saguenay, c'est un peu au bout de la Gaspésie. Nos compères sont, eux, au Yukon, de l'autre côté du Canada, près de l'Alaska. Ils appellent quelqu'un qui est vers l'Atlantique. Chioutimi est une sorte de phénomène en matière de communications et de technologies. La ville est plutôt isolée, ce qui a suscité de vraies vocations pour y développer précocément des moyens technologiques de communications avec le monde.

(14) esgourder : écouter bien entendu !

(15) osti de câlisse de ciboire de tabarnak : la typographie n'est pas forcément toujours la même, et la traduction peut varier sensiblement, mais en gros ça veut dire : putain de chiotte de bordel de merde ... ou quelque chose d'approchant et dans un ordre plus ou moins libre. On retient bien tabarnak, en roulant un peu l'r, et pas tabernacle à la parisienne, ça ferait ridicule !

(16) tomber des peaux de lièvres : c'est quand il neige avec des flocons de la taille d'un lièvre ... ou presque, mais en tout cas des gros flocons et beaucoup.

(17) accouche qu'on baptise : en quelque sorte, l'expression signifie qu'il est urgent pour la maman de décoffrer pour que le papa puisse faire baptiser le chiard et qu'on passe à autre chose. Il y a des traductions possibles à l'infini pour exprimer l'urgence qu'on aimerait bien que tout le monde sache qu'on a autre chose à foutre.

(18) se calmer le pompon : on demande à quelqu'un de se calmer le pompon pour dire qu'il devrait être moins enthousiaste, ou moins énervé, dans un sens ou dans l'autre. C'est un propos qui vise à demander de la modération, même si ça se devine pas quand on n'est pas né sur place.

(19) wait un bout : typique mélange d'anglais et de français, des fois ça fuse tout seul, c'est pas toujours très codifié.

(20) à toutes fins utiles, les températures ... c'est des farenheit ;) le -9 la nuit et 9 le jour, c'est -23 et -13 ... mais pas chez nous, nous on n'a pas des températures comme ça. A Whitehorse hier, comme à Chicoutimi, c'était les températures réelles.

(21) les "mineurs d'or" (plus "nobles" que les orpailleurs !) du Yukon, comme ceux d'ailleurs, peuvent tester l'or avec de l'acide (plus rapide) ou du vinaigre (plus long mais plus accessible), ce sont des techniques permettant de s'assurer que l'on achète pas du sable ou de la ferraille. Je suis témoin de ce que des gens peuvent acheter du sable qu'on leur vend pour des paillettes, mais c'est banal en fait, on nous vend souvent des vessies qu'on nous fait prendre pour des lanternes.

(22) s'enfarger : trébucher, se prendre les pieds et se ramasser la gueule.

(23) je backe : je retire ce que j'ai dit, mais aussi j'opine ce que tu as dit. Doublé on a les deux à la fois !

(24) amancher : faire des affaires, faire des arrangements, avec un sens qui peut être connoté tripatouillage au Canada.

(25) se varger dans le tas : se foutre sur la gueule, mais en groupe de plus que deux, ou alors à deux, mais celui qui cogne y va à tours de bras. La bonne interprétation c'est cogner au hasard, bourrer la tronche.



Bon, la relève est assurée, Erk et Zul sont pas encore arrivés, la distance est grande entre leur position actuelle et celle des humains qui se démènent dans un cafouillage incroyable de faits qui se télescopent pour perturber la quiétude planétaire. Mais avec l'aide de nos correspondants placés un peu partout, on devrait pouvoir arriver à maintenir le minimum de conscience pour ne pas perdre le sens de l'orientation.

Donc, l'actualité est surtout portée par le Covid-19. Le coronavirus prospère dans les toilettes mais ne survit pas au désinfectant ! Vu le niveau moyen de l'actualité, le coronavirus va prospérer un peu partout, il va falloir gérer.

Dans la presse du jour, je lis en vite et côte à côte :

- Gala : Ségolène Royal indésirable ? Cet affront que lui fait Anne Hidalgo, cette dernière ne veut pas faire appel à la première comme soutien de campagne.

- 20 Minutes : Bourges, une gourde chinoise du XVIIIe vendue plus de quatre millions d’euros aux enchères, achetée par un chinois.

A votre avis, c'est un hasard, un manque de respect ou une espièglerie sur laquelle on va pas insister ?

On a des municipales, en France, on sait que c'est un gros bazar, avec un paysage politique balkanisé, rien à voir avec les turpitudes des petits bras de Levallois. Le morcellement des groupes politiques, que ce soit à gauche ou à droite, et même au "centre", mot qui ne veut rien dire sauf peut-être pour préciser que c'est le terrain des girouettes,  cette fragmentation des programmes, des idéaux, des choix que la société fait pour décider de son devenir, cette atomisation des valeurs politiques vient particulièrement du fait qu'on a bien longtemps privilégié le règne des stars en évinçant chaque jour un peu plus l'idée qu'un peuple est la somme de tous les membres qui pensent en faire partie.

Ces municipales vont permettre de faire le point sur les forces en présence : non pas "quel parti" va emporter un peu plus de suffrages ici ou là, mais bien plutôt la mesure du "peuple désarmé" face aux dirigeants autoproclamés, aux injonctions des organisations chapeautées par des dictateurs en puissance, il n'existe plus beaucoup d'îlots de vraie démocratie en France, on peut envisager qu'il y a tout à rebâtir. Une révolution, peut-être ? Une grosse prise de conscience pourrait sans doute aider à repartir sur une construction républicaine qui oublierait de faire des systèmes de représentants tels qu'on les connaît, des fabriques à douves et oubliettes. Le jour où je serai rassuré sera celui de la toute fin des féodalités.

Comment ne pas être conscient de l'échec à la démocratie qui s'annonce dans les jours qui viennent, avec des listes vides de sens précis, là où il existe dans ce pays une aspiration simple à des propositions sérieuses, souvent urgentes, pour tenter de régler plus harmonieusement le fonctionnement d'un grand pays, et, peut-être, impulser l'envie d'autres pays à en faire autant.

Dans beaucoup de communes on voit des listes, des listes, et beaucoup de désunion, alors qu'il serait profitable de plier tout orgueil sous un mouchoir pour aller rassemblés se présenter devant des électeurs. Les égos seraient-ils le seul bien en forte croissance dans un monde qui, pourtant, possède tous les atouts pour faire une sorte de paradis sur Terre ? Il arrive, le plus souvent, que des gens trop habitués à représenter les autres finissent par s'accrocher comme des morpions à la moquette, peut-être est-ce l'une des choses que nous devrions régler. Sans stigmatiser particulièrement des lieux et des personnes, je prends tout de même comme exemple le pitoyable spectacle des municipales à Paris, qui verront en sortir un Conseil désordonné autour d'un beau gâchis de démocratie. Pas une ou un candidat ne montre sérieusement et en détail, le chemin proposé et à suivre, pour accompagner le changement de la ville capitale, et de sa région. Faire acte de candidature à Paris en pinaillant jusqu'aux limites du périphérique est du plus grand con. Et même celles ou ceux qui voudraient y supprimer les voitures et le repeindre en vert n'ont rien d'intelligent qui est montré pour permettre aux millions de franciliens de vivre mieux sans pouvoir éviter de faire de Paris le centre de gravité de leurs activités.

Les programmes proposés à Paris ont tous un défaut commun, aucun ne se donne comme objectif de permettre à tous les gens qui travaillent ou qui ont à faire ici ou là de pouvoir le faire avec vraiment moins de difficulté, que ce soit en fonction du temps, de la liberté de se déplacer ou de la liberté de respirer un air plus pur. On a beau lire les propositions, entendre les promesses, à Paris, comme dans beaucoup d'endroits, les habitants vont devoir choisir des élus qui ne répondent pas à quelques réalités simples : on doit vivre sans doute encore un peu plus nombreux, en décloisonnant les frontières, les limites, les périmètres, et, si possible en imposant une logique élargie à l'ensemble de l'agglomération pour un aménagement du territoire qui réponde aux besoins des gens. On devrait déposséder la mairie de Paris de sa compétence sur la voirie et les plans de circulation.

Visiblement, le défaut du système est le suivant : pour pouvoir piloter une politique on doit séduire des gens avec des arguments, jusqu'à s'asseoir sur un siège de commandement. Une fois les fesses au calme, on trouvera toujours de bonnes raisons pour expliquer que ce qu'on avait promis ne peut être tenu, que c'est bien sûr, le plus souvent, de la faute des autres, de celles et ceux d'avant ... Il s'agit de conduire des projets sur lesquels en partant de beaucoup d'incertitudes, il est certain qu'on aboutisse à énormément d'imperfections. Et si on devenait un peu plus exigeants en matière de programmes ?

Je sais bien que nous vivons le quinquennat, si particulier, d'un président qui éludait la question du programme lorsqu'il était candidat, ce qui signifie probablement que les électrices et les électeurs sont peu intéressés par les détails ... et ça explique d'ailleurs la raison pour laquelle, aussi, on choisit des représentants, justement pour que ces derniers s'occupent des détails. Par contre, sans être forcément plus intéressé moi-même par les détails, je pense qu'un programme doit exister, être en mesure de montrer, et peut-être démontrer qu'il est jouable, qu'on le respectera, et si on le respecte pas pour des raisons qui ne sont pas bien acceptables, tout représentant qui ne fait pas son boulot ... dégage.

Je ne suis pas dégagiste, je me méfie des catapultes, vu qu'elles peuvent aussi être utilisées à mon endroit. Mais dans la mesure où les gens qui font les lois nous imposent parfois des schémas, des règles qui ne sont pas tendres avec chacune et chacun d'entre-nous, on pourrait, gentiment mais fermement, proposer à ces braves élus de tous bords de signer leur lettre de démission dès survenue leur élection, lettre confiée à un comité citoyen d'évaluation de leur action de mandataire. A titre indicatif, ils pratiquent cette approche entre eux, dans les partis entre autres, dans les ministères, c'est une pratique également courante dans l'industrie et le commerce à certains niveaux de responsabilité.

On va voter dans les prochains jours. Pour qui on veut. Pour ce qui nous paraît le moins mauvais à défaut d'être le meilleur. On aura pu, ces jours derniers, être sollicités pour voter "avec le bon bulletin". Méthode que je crois être un peu malhonnête, dans la mesure où on vote le jour du vote, sans faire de promesse écrite ou orale auparavant, c'est tout le sel du vote à bulletin secret avec des urnes et des isoloirs, pour protéger chaque conscience pendant les secondes qui suffisent à exprimer une décision.

On va voter dans 36.000 communes, ce qui est à mon avis, et je le pense depuis bien longtemps, la première des âneries. Et quand on vit dans une "petite" commune, il devrait tomber sous le sens que parmi les propositions premières de tout candidat, le regroupement, la fusion avec d'autres communes devrait être plus qu'une option.

Inversement, il est possible dans certains cas que trop de regroupement tue l'intérêt du procédé, et c'est peut-être dans un sens le drame politique de Paris, mais dans ce dernier cas c'est compliqué.

Ce qui est sûr, aussi, c'est que bien trop souvent on voit des candidats aux municipales qui font ça comme métier depuis très longtemps, quoi que d'un autre côté il y ait aussi pas mal de communes qui ont du mal à en trouver des candidats tant le travail d'élu municipal est devenu compliqué et lourdement chargé de responsabilités expertes. Mais justement et en moyenne, la disparité des populations, des périmètres gérés, est telle qu'il serait bon d'harmoniser un peu les choses, peut-être de fusionner les strates communales et d'intercommunalité, ou peut-être autre chose, s'il y a des économies d'échelle et des logiques d'aménagement qui pourraient en profiter, c'est à commencer dans ces strates administratives qu'il faudrait les chercher.

On va voter pour des municipales, qui vont sans doute voir LREM prendre une déculottée.  A l'Assemblée même il y a des candidats au départ de ce groupe imbécile mis en place pour servir le bon vouloir d'un potentat immature et de son bras droitier devenu évanescent.

Les havraises et les havrais vont voter au Havre ! Et Édouard Philippe est prévu pour se prendre une déconvenue sérieuse. Il le doit autant à LREM qu'à lui-même, pour le coup, il ne semble pas que qui que ce soit lui ait imposé la sortie d'un 49.3, et c'est un coup de grâce qui lui revient forcément dans la figure. On aura noté, dans l'actualité que Manuel Valls propose ses services ces jours-ci pour revenir s'occuper un peu de politique en France, affirmant n'avoir jamais quitté son pays. Il a l'air bien coiffé, rasé de frais, mais il fait un peu chien errant je trouve, peu compatible avec son projet affiché de secourir l'exécutif. On l'espère pas obligé d'en venir à vider quelques poubelles pour se nourrir, ou sur des trottoirs les plus lointains possible. Et, je précise, il n'a rien d'un SDF, mais plutôt d'un pique-assiette. Les personnes sans abri sont des gens bien plus respectables, vu qu'ils vivent avec tellement peu en emmerdant très peu de monde, contrairement à ...

Les déculottées vont être à la mode, on est même pas encore au printemps, il va y avoir des postérieurs enrhumés. 

Bon, on va voter. Il faut voter, non pas parce que c'est un devoir, mais parce que c'est mieux de le faire pour justifier de donner son avis ensuite. On peut voter blanc si on veut, mais il faut voter.

D'ailleurs, non pas parce que c'est dans l'air du temps, je suggère qu'on en finisse avec cette histoire de bulletin blanc. C'est un rappel au passé raciste et esclavagiste des "occidentaux" ... et politiquement devenu incorrect. On devrait penser à pouvoir voter gris, avec un nom de candidat, ou alors une autre couleur qui serait porteuse d'un vote pour personne parmi les candidats ! En fait c'est déjà prévu par les textes, si on les applique, puisque tout bulletin non conforme est compté blanc ou nul (et c'est d'ailleurs un des aspects du problème).

Donc votons, bientôt, votons à gauche de préférence, parce que de l'autre côté, chez les fâcheux, on veut casser la Sécu, cadenasser les privatisations, précariser le droit du travail, et si on a un tant soit peu de considération pour les autres, pour nos enfants et les générations futures, pour l'état général du coin où on vit et celui de la planète, sur la santé mentale de Trump et de Poutine, entre autres ... enfin si on a l'impression de ne pas être un individu face à tous les autres qui lui seraient hostiles, y a pas à tortiller, on devrait forcément concevoir la vie en société comme une fonction sociale ! Donc avoir envie de voter à gauche, pour peu qu'il y ait des candidats qui pensent à peu près comme moi.

Je vous rassure, ça existe, si on accepte de ranger les casquettes et les cartes d'adhérents le temps de s'organiser.

On n'ose plus parler de socialisme, de communisme, on n'a jamais trop osé parler d'anarchisme d'ailleurs, on a compris que le léninisme avait connu ses dérives, que le stalinisme en était une apothéose, mais le maoïsme n'a pas fait mieux ...c'est dommage de ne plus pouvoir oser ou pouvoir tout court, faire porter des idées sur des mots ... dévoyés, certes. Tous les échecs de ces courants de pensée sont des échecs qui ont été portés par des personnes, des groupes de personnes, et surtout par un chef dont on croyait trop à l'indiscutable autorité, sans s'en défendre. Tous les cas de systèmes politiques qui aboutissent à des batailles rangées, et parfois des révolutions lourdes, sont portés par des chefs devenus incontestés, et même quand ils utilisent des manières douces, le fait qu'ils ne le soient pas, contestés, est redoutable. La pensée unique nique nique ...

Donc si je défends les idées de gauche, ce n'est pas pour vomir sur les idées de droite, mais parce que je pense que les idées que je défends sont rationnelles, qu'elles contribuent au progrès du genre humain qui doit se faire dans un partage équitable et respectueux de l'environnement, à l'opposé des idées libérales qui trop facilement dédouanent la collectivité de toute responsabilité sur la vie de chacune et de chacun. C'est un choix que je résume sur quelque chose de simple : il y a la théorie de l'évolution, la sélection naturelle, et des être vivants qui se démerdent pour subsister, s'en sortir, avec au bout la loi du plus fort ... j'aime pas. Il y a la théorie de l'évolution avec des individus qui coopèrent pour bâtir des cités et des moyens de communication, pour prendre soin de leur santé, de l'éducation de leurs enfants, du devenir de leur environnement ... ça j'aime.

Si je défends les idées de gauche, ce n'est pas non plus pour voter les yeux fermés pour des candidat.e.s de gauche. J'aurais pu, si j'en avais eu la possibilité ces temps-ci, faire l'effort de faire partie des candidats, ce qui n'est pas le cas, pour des raisons qui n'appartiennent qu'à moi. Mais je sème à tous les vents ma contribution, et parfois la merde, je sais, en disant ce que je pense, comme je le pense, par contre je ne me sens pas destiné à dire qui est bien et qui ne l'est pas, il appartient à chacune et à chacun de le déterminer en son âme et conscience, et principalement dans le secret de l'isoloir.

Je souhaite bonne chance, tout de même, et surtout du courage à celles et ceux qui se présentent, il y a des noms que je connais ! Et je leur souhaite de réussir, surtout là où elles, ou ils, auront pris le plus grand soin à former des projets de conduite des affaires qui ne soient pas avant tout basés sur le principe d'occuper une place, mais bien de représenter les autres, avec la gratitude et l'énergie nécessaires pour avoir envie de faire le mieux qu'il soit possible.

Beaucoup des attitudes, des postures, des objectifs portés pour ces municipales visent sans trop oser le dire la présidentielle de 2022. Non pas qu'il puisse se trouver des milliers de candidat.e.s pour détrôner le phare à ions Yslapeth, qui rabat pas mal du caquet ces temps-ci d'ailleurs. Mais les candidat.e.s aux municipales sont bien, et trop souvent pris en tenaille entre des organisations partisanes toujours à l'ouest en matière de vraie démocratie, et des ambitions, raisonnables ou inavouables, de prospérer en politique.

La meilleure façon de faire bien de la politique est de gouverner correctement et en premier lieu ses propres pompes. Ou sa culotte, ou ce qu'il y a dedans, même si au détour de jours d'ennuis certaines ou certains peuvent tomber dans des travers et des panneaux idiots. A commencer par soi-même, c'est bien d'avoir les idées aussi claires que possible pour ne pas tenter tous les matins de marier une carpe et un lapin.

L'actualité récente nous aura gâté avec les Balkany, Fillon, ... remarquables déconnectés des réalités profondes des humains. Ce sont des gens qui méritaient une fessée précoce pour éviter de mériter une fin minable, ils méritent aussi le pardon d'une société assez mal organisée. On n'aime quand même pas plus que ça, même dans une société éparpillée, zigouiller les bourreaux ou les malfrats.

Les égos seraient-ils le seul bien en forte croissance dans un monde qui, pourtant, possède tous les atouts pour faire une sorte de paradis sur Terre ?

Je reviens, à la suite de nos amis yukonnais et gaspésien sur un point important de l'actualité : il est en train de se manigancer un truc totalement infâme et improbable à la frontière de la Communauté Européenne, où Erdogan fait peser un drame humanitaire intentionnellement entretenu pour obtenir  des contreparties déraisonnables. Erdogan est un soutien évident à la construction d'un état turc non laïc, oppresseur, c'est le moins qu'on puisse dire, des kurdes, désireux de redonner une hégémonie régionale à une Turquie mise à sa botte, contre toute idée raisonnable de partage des valeurs avec l'Iran, les pays du Caucase ... et un peu tout le Moyen-Orient. Si Erdogan vise quelque chose, c'est le verrouillage régional pour son intérêt propre, sous la caution de Poutine, pour faire pendant au poids bien trop marqué des USA sur la région. Cette situation est conjoncturellement devenue possible par la misérable tendance d'El Assad à vouloir épurer son pays de toute opposition. Ce fut une opportunité pour faire patauger les intérêts attachés à la construction de la paix durable, et je pense ici principalement à la Communauté Européenne qui, trop faible diplomatiquement et militairement s'englue dans des problèmes qui s'ajoutent les uns aux autres jusqu'à ne plus pouvoir trouver comment garantir ses propres frontières.

En bref, il y a un foutoir au Moyen-Orient, ce n'est pas nouveau, il y a des voyous qui sont entrés en scène depuis quelques années, c'est plus récent, dont Poutine et Erdogan sont de beaux spécimens. Il ne faut pas négliger l'obstination idiote des régimes locaux, pays arabes, Iran, mais Israël également, à vouloir jouer la carte confessionnelle, nous, en France, on sait, on devrait savoir et avoir bien ancré à l'esprit, ce que coûtent les régimes confessionnels et combien il est bien plus doux et prospère d'en sortir délibérément.

A toutes fins utiles, l'Histoire de France est émaillée de stigmates confessionnelles du début de l'ère chrétienne, jusqu'à 1905 ... et même 1945 si vous voyez ce que je veux dire !

Mais bon. Les cons prospèrent pendant que les bons se taisent, c'est dommage.

Pour revenir à ce qui s'annonce à la frontière turque, aux frontières de l'Europe, vu depuis la Grèce, mais aussi de la Bulgarie et de Chypre, c'est une promesse de drames humains sans précédent. Avec des centaines de milliers de gens qui sont acheminés par la Turquie pour se masser aux grillages barbelés d'une Europe inadaptée pour gérer ce genre de chose. Avec en cerise sur le gâteau des gens qui viennent de partout, dont certaines et certains accompagnés de leurs microbes ... ça fait partie de ce qui est mis sur la balance ... nos dirigeants sont fous, imprévoyants, ce sont des enfants qui n'ont rien à faire là où nous avons accepté de les mettre.

De l'autre côté de l'Atlantique, pas mieux, Trump est de plus en plus acculé à ne laisser paraître qu'un peu de sa folie réelle. Les primaires démocrates, ce qui est le volet gauche de la fenêtre politique américaine, laissent supposer que le candidat qui sera retenu pour la présidentielle sera soit Biden, ce qui est d'un coup récent plus probable et en même temps la plus grande crainte de Trump qui sait que contre Biden il est foutu, soit Sanders. Sanders est considéré comme plus ouvertement de gauche. La gauche américaine souffre aujourd'hui encore d'un complexe particulier, aux États-Unis être de gauche a été très longtemps considéré comme une trahison faite à la bonne société.

On peut dire que Biden est un centriste, pour être précis, on pourrait l'annoncer comme un social-démocrate ouvert à un peu, ou pas mal de libéralisme, soit l'équivalent d'une faune d'andouilles qu'on n'aime pas trop autour de moi, appelée à tort réformatrice. En fait, il pourrait passer politiquement comme macronien si la comparaison avait un sens. Mais en moins jeune, plus expérimenté que le nôtre. Sauf qu'il a une fibre sociale conciliante avec l'indécrottable libéralisme anglo-saxon. D'ailleurs, en y pensant bien, Macron aussi.

Sanders est un personnage vraiment de gauche, qui a fait pas mal d'efforts pour le paraître moins. Il n'était pas bankable avant, il l'est devenu plus depuis. Il est probablement plus proche d'un socialisme perméable à l'idée que le communisme ne dit pas que des âneries. On admet que ceci correspond à un socialisme situé au centre de la gauche française, ce qui aurait pu être bien porté par Generation.s au vu du pétage de gamelle du PS.

Il faut se méfier des positionnements politiques, ça peut avoir des airs trompeurs. Mais pour Sanders, on imagine bien qu'il défend un fort recentrage d'une politique intérieure plus sociale, et d'une politique extérieure plus coopérative. Ce qui est en gros aux antipodes de Trump.

Les élections américaines ont lieu à l'automne, et les semaines et mois qui viennent promettent ... tout et n'importe quoi. Si Sanders l'emporte à la primaire démocrate, ce n'est pas impossible, il en prendra plein la gueule, par tous les bords. Si Biden gagne, il ne sera la cible que des républicains. Mais dire aujourd'hui ce qu'il peut advenir dans les différents cas de figure est présomptueux. En tout cas ça va batailler, et pas gentiment.

C'est aussi ça la politique, des combats de coqs, ou parfois de poules, où les bêtes sont arrivées là parce qu'elles sont quelque part un peu bêtes, mais assez souvent gentilles tout de même, au départ, et les combats qu'on leur fait tenir sont organisés par des gens qui ont un appétit de patinage artistique essentiellement tourné vers les moments où les patineu.se.r.s tombent !

Il n'y a finalement pas beaucoup de récompenses et pas mal de coups à prendre. Ce qui est forcément moins vérifié quand on politise seulement le bout de nos propres pompes, mais dès qu'on tient conseil de famille on sait bien que les repas sont pas toujours des plus aimables.

Si on regarde bien les nouvelles partout, on trouvera qu'il y a d'autres endroits où vont se tenir des élections ... en fait on trouve tout au long de l'année des trucs comme ça, et c'est intéressant à suivre, surtout dans ces moments-ci, où l'on espère voir nos chefs d’État trouver des moyens de s'entendre pour éviter de nous faire crever plus ou moins vite. Sans tomber dans un voyeurisme planétaire détaillé, j'ai mis quelques cailloux blancs pour montrer la distance entre des gens plus ou moins ordinaires et celles ou ceux qui prétendent pouvoir s'emparer de leurs décisions. Et c'est compliqué de trouver comment faire pour partager les tâches, les missions, et espérer ne pas se faire couillonner à la sortie.

Pour finir, j'ai fait un choix éditorial, j'avais prévu de faire un laïus sur les Fillon, je m'en tiens là pour cette fois. Enfin si, juste quelques lignes : Pénélope est évasive à un point invraisemblable, son jules s'énerve un peu en écoutant combien il a peut-être eu tort d'employer sa bourgeoise à des basses besognes.

Il s'en prend même aux talents complètement frelatés, laisse t-il entendre, de sa secrétaire et collaboratrice, de trente ans de bons et loyaux services, pour justifier d'avoir dû rémunérer son épouse en soutien. Cette dernière reconnaît ne pas trop savoir ce qu'elle faisait, combien elle était payée, à quoi pouvait servir la peine qu'elle se donnait ... à passer derrière la secrétaire dont plein de gens reconnaissent les qualités.

Il va falloir peut-être leur expliquer, à ces acteurs, à quoi ils servent ! A nous faire marrer, faute de pouvoir en faire quelque chose de mieux. Après tout, le spectacle offert par François Fillon, on l'a toutes et tous financé, il ne nous sera jamais remboursé, si on veut être payés de retour, ce serait bien que ce soit pour se marrer.

Vu que, ces temps-ci, certains comiques ont l'air d'avoir atteint leur DLC ... si on se trouvait des remplaçants ? Enfin ça marche aussi avec les politiques.

Donc, dans l'affaire où un ancien candidat à la présidentielle nous prend pour des fions, Pénélope, la pauvre femme, se tordait les mains devant le sinistre.



Alors bonne lecture !

(Petite précision de mise en page, les articles, qui sont pompés à la source, utilisent parfois des images qui passent pas bien la pompe, il est rare, mais ça arrive qu'elles soient remplacées par d'autres, sans dénaturer en principe l'article original, qui est toujours reproduit au mieux pour ne pas être déformé. La reproduction, pas toujours parfaitement réglementaire est faite ici au titre du droit à l'information

Dans quelques cas, des inserts vidéo sont placés, quand c'est techniquement possible, avec un lien direct vers le flux original, dans d'autres cas, c'est un lien cliquable qui y renvoie. Les articles sont intègres avec les contenus associés, la reproduction n'est pas toujours exactement fidèle aux liens placés dans les originaux, il peut arriver que techniquement cela soit compliqué pour diverses raisons. Autant que possible, il est pris soin ici de mentionner le plus exactement possible les sources, les auteurs, les médias concernés.C'est un long et patient travail qui vise à vous informer, et à relayer avec la plus grande honnêteté les contenus publiés ... sauf dans les commentaires ... dont l'honnêteté est plus relative !)


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Petit intermède avant d'attaquer la résistance ! (le coin des filles et des gars, sons décalés, pour faire suite aux lignes du dessus)


Il paraît que certains assureurs sont fous du malus et les banquiers recherchent des fonds curieux. On ne vous parlera pas ici de la presse du foot où l'on voit que les luxations répétées conduisent à la fêlure.
 

Après le premier tour, que vont donner ces présentes élections ? L'un des candidats a une bouille incroyable ! Dans tous ses beaux discours on trouve à la fois des courts et des longs.

Les candidats, on les voit guetter pour avoir une place.

Il y a des musiciens qui dièsent comme des bœufs. Le poète qui rêve est un néant fécond, il met le couchant en valeur, et cite sans bonté. Il n'est jamais assez fort pour ce calcul. Oui, et il n’y avait que des fous dans les comptoirs.


L’usage de tant de termes est un sport !


La vidéo en cliquant sur l'image
 
Aurélie Lebelle et Matthieu Pelloli (avec Daniel Rosenweg)

Bruno Le Maire a tapé du poing sur la table. Ce mardi matin, à Bercy, le ministre de l'Economie et des Finances a fait part de ses inquiétudes concernant le prix des masques et des gels hydroalcooliques, qui s'arrachent depuis que l'épidémie de Covid-19 s'est propagée en France. « Les services de Bercy et même mon entourage m'ont alerté au sujet de commerces physiques ou en ligne dans lesquels le prix des gels et des masques ont été multipliés par deux, voire trois, s'est indigné le ministre. C'est inacceptable, c'est révoltant! »

Les ventes de gels désinfectants ont explosé de 91 % en janvier-février par rapport à l'an dernier, selon l'institut Nielsen, spécialiste de la mesure et de l'analyse des données de consommation. Avant la crise sanitaire du coronavirus, il était possible de trouver un flacon de gel de 100 ml à environ 2 euros et de 300 ml entre 4,50 euros et 5,50 euros.

Objectif, éviter les abus

Pour vérifier ces remontées du terrain et dresser une cartographie plus fine de la possible hausse des prix, la Direction générale de la concurrence et de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) a été mandatée pour lancer une enquête. « Les résultats devraient tomber dans le courant de la semaine prochaine », indique-t-on à Bercy.

Si les augmentations de prix sont avérées et massives, Bruno Le Maire a d'ores et déjà prévenu : « Je me tiens prêt, avec un projet de décret qui encadrera strictement le prix des masques et des gels. » A l'Elysée aussi, on prend des mesures. L'Etat français réquisitionnera « tous les stocks et la production de masques de protection » pour les distribuer aux soignants et aux personnes atteintes du coronavirus, a indiqué Emmanuel Macron, ce mardi, via son compte Twitter.

Le twit direct en cliquant.
L'objectif de l'exécutif : éviter à tout prix les abus, notamment constatés ces dernières semaines en Italie. A Milan, la police financière a annoncé mercredi 26 février avoir saisi des centaines de masques de protection, à l'issue de contrôles menés pour débusquer des cas de hausse injustifiée des prix ou de ventes de produits de mauvaise qualité (sans la marque CE par exemple). De l'autre côté des Alpes, des contrôles sur des centaines de flacons de gel antibactérien, vendu à un prix très élevé, sont également en cours d'analyse.

Bruno Le Maire est très emmerdé. D'un côté il sait qu'on va avoir une baise du PIB pour cause de virus, de l'autre il a pas pu valider que des commerçants se fassent culbuter le tiroir caisse avec des masques. Le FFP2 qui est un produit en passe de devenir célèbre, et qui a une durée de vie normale de 3 à 8h était en train de flamber à certains endroits, enfin pas le masque lui-même, mais son prix. Un peu pour cause de pénurie, beaucoup pour cause de mentalités pourries.

Mais bon, c'est con quand même, pour une fois que l’État pouvait, peut-être, se faire facilement des pièces jaunes ... si la bébête qui monte dans les préoccupations ces jours-ci parvient à faire un carton, la vente de dizaines de millions de masques par jour, c'était du pain béni ! Enfin donc, c'est réglé, ils ont réquisitionné les marchands de masques et en dernier les marchands de gel désinfectant ... ils pourraient aussi réquisitionner le virus et le mettre dans des coffres ?

Ils avaient déjà fait la même chose, réquisitionné le marchand de sable depuis la présidentielle, sans publicité, pour endormir les gens ...



Des élèves d'une école de Sieman, en Indonésie,
sont sensibilisés aux manières de lutter contre le
virus, le 4 mars 2020.
Agung Supriyanto / SOPA Images/S

Une étude publiée mercredi a montré que les patients atteints du nouveau coronavirus contaminaient largement leur chambre et leur salle de bains, soulignant la nécessité de nettoyer régulièrement les surfaces comme les lavabos et les cuvettes.

Le virus ne survit cependant pas à un nettoyage des surfaces contaminées à l’aide d’un désinfectant d’usage courant deux fois par jour, a conclu la même analyse, publiée dans la revue américaine JAMA.

L’étude, menée par des chercheurs du Centre national des maladies infectieuses de Singapour et du DSO National Laboratories, a été lancée après que le coronavirus s’est propagé dans certains hôpitaux chinois. Cela a poussé des scientifiques vers l’hypothèse qu’au-delà de la toux, la contamination environnementale était un facteur important dans la transmission de la maladie.

Importance des mesures d’hygiène de l’environnement et des mains

 
De la fin janvier à début février, ils ont examiné les chambres de trois patients gardés en isolement. Une des chambres a été testée avant son nettoyage de routine, alors que les deux autres ont été analysées après des mesures de désinfection. Le patient dont la chambre était testée avant le nettoyage présentait une simple toux, alors que les deux autres montraient des symptômes plus graves avec de la toux, de la fièvre, des essoufflements pour l’un et du crachat de mucus pulmonaire pour l’autre.

Malgré ses symptômes bénins, le premier patient avait contaminé 13 des 15 surfaces analysées par les chercheurs, incluant sa chaise, son lit, sa fenêtre et le sol. Dans ses toilettes, trois surfaces sur les cinq testées, dont son lavabo et sa cuvette, présentaient des traces du virus, suggérant que les selles pourraient être une voie de transmission. Les échantillons d’air de sa chambre se sont révélés négatifs, mais ceux prélevés sur ses grilles d’aération sont revenus positifs, montrant que les gouttelettes contaminées pouvaient être transportées par les flux d’air. En revanche, les deux autres chambres testées après avoir été nettoyées ne présentaient pas de traces du virus.

Les scientifiques ont ainsi noté que l’environnement était « un moyen de transmission potentiel » et qu'« une stricte adhésion à des mesures d’hygiène de l’environnement et des mains » était primordiale. Le virus, qui a été identifié pour la première fois dans la province chinoise du Hubei en décembre, a désormais infecté plus de 95.000 personnes et en a tué plus de 3.200 dans 81 pays et territoires. L’Organisation mondiale de la santé a déclaré mercredi que son taux de mortalité était de 3,4 %, révisant à la hausse ses estimations précédentes. Ce taux pourrait encore être révisé à l’avenir.

Quand tu penses que Paris est située dans une cuvette, et qu'Hidalgo prend le métro ! On vit vraiment une époque de chiottes. Elle va attraper froid tu penses ?



Agnès Buzyn. Photo © Jacques Witt/SIPA
Le Parisien (03/03/2020) : Buzyn dans le viseur

Charles de Saint Sauveur

Quand Agnès Buzyn a lâché son ministère pour se lancer dans la course à la mairie de Paris, il lui restait seulement un petit mois pour faire campagne. A onze jours du scrutin, on n'est guère plus avancé sur les chances de sa candidature. Car dans ce laps de temps ô combien stratégique, elle n'a ni pesé sur les débats, ni proposé une mesure emblématique, ni laissé transparaître une personnalité susceptible de faire la différence. Autrement dit, elle n'a pas « imprimé ». Elle aura une occasion - l'une des dernières sans doute - de marquer le coup mercredi soir, lors du débat entre les principaux candidats sur LCI. Elle devra affronter deux redoutables bretteuses. A sa droite, la puncheuse Rachida Dati, spécialiste de l'uppercut politique. A sa gauche, la pugnace Anne Hidalgo, dont les contre-attaques peuvent faire très mal. Sur ce ring, Agnès Buzyn a répété qu'elle n'entendait pas « cogner ». Elle risque surtout de faire office de punching ball, et de payer cher son noviciat politique. Stratégiquement, Dati et Hidalgo ont d'ailleurs tout intérêt à s'acharner sur la Marcheuse. Il y a un mois, Agnès Buzyn était une feuille blanche, qui offrait à En Marche ! l'espoir d'y croire à nouveau. Cette feuille s'est depuis un peu froissée. Le débat pourrait la mettre en pièce.

Ça, c'était avant le débat. Buzyn n'est pas en pièces à proprement parler. Mais elle est en kit quand même. A voir dans l'article suivant.

Buzyn fut ministre de la Santé. Il y a peu elle est devenue "feuille blanche" pour LREM, en qualité de candidate à la mairie de Paris, remplaçante de bitouquet ... bitouquet ? Vous l'avez pas ? C'est un bistouquet avec le s en moins, comme un gâteau sans cerise, enfin un sbire du parrain ... en fait le chef, le diabolique illuminé du Touquet, il a l's en plus parce que Méphisto fait l's, alors que Grivaux , enfin bref ... queue diable.

Donc Buzyn est devenue feuille blanche, là elle va devenir pushing-ball, rapidement, le temps d'un échange. Il va y avoir combat entre Dati et Hidalgo, on ne doute pas qu'elles vont faire ça à la régulière, sans se déchirer les oreilles à pleines dents, mais elles pourront faire sandwich sur Buzyn qui a promis de rester très polie. 




Les sept principaux candidats à la mairie de Paris.
(BERTRAND GUAY / AFP)

Julien Duffé, Marie-Anne Gairaud, Christine Henry, Quentin Laurent

Pendant le premier grand débat avant le premier tour prévu dans dix jours, les sept candidats ont débattu sur les grands thèmes qui animent la campagne, comme les transports, le logement et la sécurité. Retour sur chacune de leurs prestations, mercredi sur le plateau de LCI.


LP/Olivier Lejeune
Cédric Villani, équilibriste

Les points forts. Le député mathématicien a misé sur son profil atypique défendant ses marqueurs : la technologie « pour faciliter la vie », la création d'une agora citoyenne, l'agrandissement de Paris… Il a souvent défendu une position d'équilibre : une police municipale armée, oui, mais pas en totalité. Moins de voitures mais s'il y a davantage de métros automatiques… Il a plutôt ménagé ses concurrents qui le lui ont bien rendu. A l'image de Rachida Dati qui l'a dragué sur la propreté ou la mobilité ou d'Anne Hidalgo qui l'a approuvé sur la vidéosurveillance.

Les points faibles. Premier à être passé sur le grill, on l'a senti un brin tendu. Et interrogé de manière précise sur l'application de l'intelligence artificielle, il répond de manière évasive : « On l'utilisera dans tous les domaines, ça aidera tout ». A trop vouloir paraître consensuel, il a parfois eu du mal à marquer sa différence. Sauf lorsque Anne Hidalgo l'a accroché sur le vélo.


AFP/Bertrand Guay
Serge Federbusch, vindicatif
 
Les points forts. Inconnu du grand public, le candidat soutenu par le Rassemblement national, âgé de 60 ans, aura eu le mérite, tout au long de la soirée, d'essayer de se faire identifier aux thématiques sécuritaires — demandant à la police « des consignes de répression ». Très bas dans les sondages (3 %), il a tenté de déborder Rachida Dati sur sa droite, taxant l'ancienne garde des Sceaux de « laxiste », espérant lui reprendre quelques points.

Les points faibles. Trop souvent dans une posture contestataire, voire dans la surenchère. Il aura répété à de multiples reprises que la capitale, quel que soit le sujet, est dans une situation de « chaos », que la limitation de la place de la voiture signifie « la fin de la liberté de la circuler à Paris », sans réussir à être force de proposition sur l'écologie, attente importante des Parisiens.


AFP/Bertrand Guay
Danielle Simonnet, dogmatique

Les points forts. Habituée des plateaux de télévision en tant que porte-parole de la France insoumise pour brocarder la politique d'Emmanuel Macron, l'élue du XXe arrondissement a affiché un visage souriant pour développer sa vision d'une ville plus solidaire prenant en compte davantage les quartiers populaires : colonies de vacances, transports en commun gratuits… Tout en développant les arguments écologiques de son projet : « Une ville écologique ou les JO, il faut choisir. C'est l'un ou l'autre »

Les points faibles. Mais l'élue de la France insoumise est souvent revenue sur des critiques plutôt liées à la politique nationale du président Macron : privatisation des lignes de bus, réforme des retraites du qui pénaliserait les agents de la propreté. La candidate à parfois oublié que le débat s'agissait d'une élection municipale.


LP/Olivier Lejeune
Agnès Buzyn, pugnace

Les points forts. Attendue au tournant pour son premier débat politique, Agnès Buzyn a paru plutôt à l'aise, alternant entre la posture bienveillante de l'ancienne médecin et la pugnacité de la néocandidate. L'ex-ministre a clairement ciblé Anne Hidalgo pour endosser le costume de première opposante. Sur la propreté, la lutte contre les voitures, sa politique d'urbanisme, elle a dénoncé pêle-mêle, « une politique idéologique, punitive », des « méthodes violentes », une « ville bétonnée ».

Les points faibles. Elle a esquivé la question sur l'improvisation d'une campagne un mois avant le premier tour. Certaines formules semblaient trop préparées quand elle a évoqué « la rencontre d'une envie et d'une ambition » ou déclaré « le plus beau mandat, c'est celui de maire ». A trop vouloir cogner sur la maire sortante, on a peu entendu ses propositions pour Paris.


LP/Olivier Lejeune
David Belliard, pragmatique
 
Les points forts. Le candidat Vert a pris soin de montrer tout au long de la soirée que son projet était réfléchi et réalisable. A « l'écologie punitive » brocardée par plusieurs candidats, David Belliard a énuméré des projets : redonner la moitié de l'espace aux piétons, mettre en place des lignes de bus électriques dans les quartiers, « faire une ville pour les enfants ». Tout en tirant la sonnette d'alarme « on est en train de crever de pollution ».

Les points faibles. L'ex-allié d'Anne Hidalgo n'a pas hésité à souligner les dossiers sur lesquels il était en désaccord avec la maire sortante. Il a promis de créer un « troisième bois » à Bercy « à la place d'un projet de bétonisation » ciblant les tours programmées par Anne Hidalgo. Mais pour s'allier avec qui lors de la prochaine mandature ? La « coalition climatique » dont il avait tant parlé ces dernières semaines n'est pas apparue au cours du débat même s'il continue de parler de la « majorité » qu'il conduira.


LP/Olivier Lejeune
Anne Hidalgo, acculée

Les points forts. Face aux attaques de ses adversaires sur son bilan, Anne Hidalgo a conservé le sourire pendant toute la première moitié du débat. La maire (PS) sortante s'est efforcée de défendre son bilan, chiffres à l'appui, notamment sur la pollution ou la circulation automobile. Elle a tenté de déstabiliser Agnès Buzyn en attaquant le gouvernement, sur la baisse des effectifs de police (graphique à l'appui), la baisse des dotations ou bien encore les grèves.

Les points faibles. Le débat a mal commencé. Anne Hidalgo affirme être venue en métro mais ne sait plus quelle ligne elle a empruntée, créant le doute… Elle a esquivé le sujet des déplacements des professionnels en déclarant ne pas avoir compris la question. Puis elle est restée en retrait et sur la défensive. La sortante a tenté de ne pas se laisser étouffer dans les critiques de ses adversaires mais du coup, elle a eu du mal à défendre son projet.


LP/Olivier Lejeune
Rachida Dati, mordante
 
Les points forts. L'ancienne garde des Sceaux a été concrète et claire sur les premiers thèmes abordés — sujets phares de son programme — la sécurité et la propreté. Elle a délivré quelques pics à Agnès Buzyn, tentée de mettre à mal la majorité sortante à plusieurs reprises, délivrant plusieurs répliques qui ont fait mouche et lui ont permis de se faire remarquer, sur les pistes cyclables ou les « latrines » des voies sur berge.

Les points faibles
. La candidate LR a mal commencé l'émission, tendue et mal à l'aise sur la question concernant l'arrêt des « grands travaux » dans la capitale. Elle a ensuite eu du mal à être concrète sur la réduction de la voiture à Paris, et s'est fait plusieurs fois tacler, sur ses « absences » au Conseil de Paris durant la mandature passée, ainsi que sur le manque de mixité sur le logement dans le VIIe arrondissement, dont elle est maire.

Deux millions d'habitants vont avoir à subir la gestion d'une équipe municipale centralisée, avec le plus probablement une majorité de façade, et surtout des projets sans convergence sérieuse. A gauche il n'y a pas de véritable représentation, soyons sérieux, à droite il y a Dati, qui a ses chances et une probabilité de ne pas pouvoir cocher les cases attendues par la majorité des parisiennes et parisiens. Au centre il y a un fouillis de gens comme Hidalgo, Belliard qui serait le plus à gauche mais pas sur tout et qui de toutes manières symbolise déjà l'échec patent des écologistes politiques dans le futur proche de la vie politique française. Au centre on a aussi Villani, qui porte l'échec en drapeau, si il avait été soutenu par LREM ... peut-être ... mais bon on va pas resservir les plats. Villani est un peu gauche, pas très adroit, avec une tête bien faite et pas forcément toutes les idées en ordre sur les volets économiques et politiques. Il a sûrement tort de rester sur cette idée fausse qu'il est venu le temps où gauche et droite ne veulent plus rien dire, c'est simplement une démonstration d'immaturité politique. Ce qui le rend trop perméable aux pratiques macronesques qui n'ont pas grand chose à voir avec l'idée de placer l'humain au centre de la scène.

Au centre il y a Buzyn, qui a la tête dans les décors et aucune chance de faire figure de rempart à un éclatement du paysage politique parisien.

Ca fait du monde au centre de Paris ! Et pas beaucoup de sérieux dans les projets.

Là-dedans, il y a des bonnes choses à retenir : il faut décentraliser la gestion de Paris (Dati, Villani, et même Belliard), il serait plus efficace de fracturer les limites de la gestion globale de la capitale (Villani en particulier).

Les fausses barbes, Federbusch et Simonnet proposent des trucs qui visent à ne pas se faire élire ... ils ne sont ni de gauche, ni de droite, ce sont des parasites dans une campagne dont l'intérêt profond m'échappe. Sauf à vouloir faire enfin partir Hidalgo, si ils s'y mettent tous ensemble, il n'y a pas grand chose à en tirer. Et la seule issue probable si Hidalgo se fait bouler, c'est Dati, à l'heure qu'il est.

Le ventre plein et l'égo satisfait, Rachida Dati ne serait pas une mairesse pire qu'une autre, mais je pressens, que ce soit elle ou un.e autre que Paris n'a pas grand chose à y gagner si on ne met pas des résolutions sérieuses pour régler certains problèmes qui se répercutent sur tous les franciliens : et l'idée de repousser les gens à l'extérieur de Paris, que ce soit les habitants, ou celles et ceux qui y circulent, pour y mettre des espaces verts ... pourquoi pas, mais à quel prix, et pour quel objectif ? Transformer la ville en campagne, et dans le même temps contraindre la banlieue à devenir de plus en plus la poubelle de la grande ville ?

Cela fait à peu près aussi longtemps que mon âge, que Paris se défausse sur la couronne, sur la région pour avoir l'air propre et bien rangée, avec les succès et surtout les travers que l'on sait. On ne gère pas Paris en n'y intégrant pas toute la périphérie. On ne gère pas bien un territoire en le donnant aux habitants aisés, aux touristes, aux employés en cols blancs, en annonçant à tous les autres qu'ils ont qu'à se démerder avec le bus ou le métro. Surtout quand les mêmes, PS pendant un certain nombre d'années, ou LR et les officines qui l'ont précédé, ont tout fait pour pourrir les réseaux de transport et repousser les banlieusards de plus en plus loin. Surtout les banlieusards les moins aisés, comme de bien entendu.


Cela fait  autant que mon âge qu'on dit que Paris est bien financée, alors qu'en réalité, en se défaussant sur les banlieues, la capitale fait peser une partie de ses missions et obligations au-delà du périphérique. Si on s'en tient à des constats simples, Paris mutualise les choses qui l'arrangent et s'affranchit de ce qui l'emmerde. Donc Paris est riche, Paris va bien. Sauf que c'est pas précisément la réalité.

Cette capitale de notre pays ne trouvera pas de bon gestionnaire dans les prochaines semaines, et les candidatures qui sont affichées maintenant sont décevantes.

Contre Hidalgo, il y a pas mal de monde. Contre Dati il y a les candidats prétendument de gauche. Contre Buzyn il y a une bonne majorité des gens qui trouvent que LREM c'est gonflant. Et les réservoirs de voix au second tour sont tous les contres, qui vont devoir choisir entre deux maux sans pouvoir prétendre connaître quel est le moindre.

Tant qu'on peut pas voter pour ... on peut choisir un bulletin coloré (voir plus haut) ;).



Des milliers de migrants sont massés à la frontière entre la Turquie
et la Grèce (image d’illustration). (BULENT KILIC / AFP)

Au moins 13 000 migrants sont massés à la frontière grecque après la décision du président turc, le week-end dernier, d’ouvrir ses portes vers l’Union européenne.

L’escalade se poursuit entre la Turquie et la Grèce, et plus largement l’Europe tout entière. Ankara a annoncé ce jeudi 5 mars le déploiement d’un millier de policiers le long d’un fleuve frontalier avec la Grèce pour « empêcher » Athènes de « repousser » les migrants qui essaient de le franchir depuis qu’Ankara a décidé de les laisser passer.

« Ce matin, nous avons envoyé le long du fleuve Meriç (Evros, en grec) 1 000 membres des forces spéciales de la police, pleinement équipés, pour les empêcher de repousser » les migrants, a déclaré le ministre de l’Intérieur Süleyman Soylu, lors d’une visite dans la zone frontalière. La Turquie a ouvert la semaine dernière ses frontières avec la Grèce pour laisser passer les migrants déjà présents son territoire.

Des milliers de personnes aux portes de l’Europe

Depuis cette annonce, des dizaines de milliers de personnes se sont massées le long de la frontière terrestre entre la Turquie et la Grèce, essayant de passer par des postes frontaliers ou en traversant le fleuve. D’autres ont réussi à gagner la Grèce en rejoignant les îles égéennes, comme Lesbos et Chios.



Athènes a annoncé avoir empêché ces derniers jours plusieurs milliers de migrants d’entrer « illégalement » sur son territoire.

Plusieurs migrants, interrogés par l’AFP du côté turc, ont indiqué avoir été renvoyés par les autorités grecques après avoir été interceptés de l’autre côté de la frontière, souvent après avoir été dépouillés de leurs effets personnels : argent, téléphone, chaussures. Le gouvernement turc affirme même que les gardes-côtes grecques tentent de couler certains bateaux de migrants.

Ankara accuse en outre les forces frontalières grecques d’avoir tué trois migrants, ce qu’Athènes a fermement démenti, rejetant des « fausses informations ».

L’Union européenne a qualifié de « chantage » la décision prise par Ankara d’ouvrir ses frontières, au moment où la Turquie est en quête d’un appui occidental en Syrie. L’afflux de migrants vers la Grèce a réveillé en Europe la crainte d’une nouvelle crise migratoire semblable à celle qui a secoué le continent en 2015.


Des problèmes il va y en avoir, on peut en être certains. Tous ces réfugiés n'ont que très peu de chances de passer une frontière qui leur est fermée d'un côté, même si l'un des maîtres des clefs, Erdogan, indique le contraire. Tous ces réfugiés sont soutenus plus ou moins pour faire face à des besoins essentiels les plus simples. Peut-on s'attendre à ce qu'ils  restent paisiblement là pendant des mois ou des années ? Si Erdogan d'un seul coup décide de ne plus avoir les moyens de les nourrir, il les fait transporter en Syrie ? La planche est savonnée.
 


Des migrants à la frontière turco-grecque,
le 29 février 2020. — BULENT KILIC / AFP
 
La Turquie a affirmé vendredi qu’elle avait ouvert ses frontières avec l’Europe pour laisser passer les migrants

L’Europe ne « cédera pas au chantage » migratoire exercé par la Turquie et ses frontières resteront « fermées » aux personnes migrantes envoyées par ce pays, a déclaré ce mercredi le chef de la diplomatie française Jean-Yves Le Drian.

« Je voudrais relever que la pression migratoire qui est aujourd’hui aux portes de l’Europe – de la Grèce, un peu de la Bulgarie, un peu de Chypre – est organisée par le régime du président Erdogan pour constituer un élément de chantage à l’égard de l’Union européenne », a-t-il lancé lors d’une séance de questions au gouvernement au Sénat. « L’Union européenne ne cédera pas à ce chantage (…) Les frontières de la Grèce et de l’espace Schengen sont fermées et nous ferons en sorte qu’elles restent fermées, que les choses soient claires ! », a ajouté le ministre français des Affaires étrangères.



La crainte d’une crise migratoire

La Turquie a affirmé vendredi qu’elle avait ouvert ses frontières avec l’Europe pour laisser passer les migrants qui souhaitent s’y rendre, en dépit d’un pacte conclu en 2016 entre Ankara et Bruxelles aux termes duquel le gouvernement turc s’est engagé à lutter contre les passages illégaux.

Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a indiqué mercredi qu’une résolution de la crise migratoire passait par un soutien européen à Ankara en Syrie, au moment où de nouveaux heurts ont éclaté entre réfugiés et policiers à la frontière grecque. Outre les 3,6 millions de réfugiés syriens présents en Turquie, près d’un million d’entre eux, fuyant l’offensive du président Bachar Al-Assad et de son allié russe à Idli,b dans le nord-ouest de la Syrie, se pressent le long de la frontière turque côté syrien.

« La crise que connaît actuellement le nord de la Syrie est dramatique, on va vers un véritable cataclysme », a estimé Jean-Yves Le Drian, en pointant la responsabilité du régime de Damas dans cette situation, constitutive de possibles « crimes de guerre ». « Dans cette zone, sur les 3 millions d’habitants, vous avez 1,5 million de réfugiés qui ne passeront pas en Turquie puisque la frontière là est vraiment fermée et qui sont dans un état de dénuement, de détresse considérable », a-t-il dit.

 

Entre la zone d'Idleb et la zone frontalière avec l'Europe, de chaque côté de la Turquie, se répartissent au moins, 2,5 millions de personnes qui ne savent pas à quel saint se vouer. Les options politiques sont ce qu'elles sont, mais devant les chiffres ... il n'y a pas de bonne solution. Seulement des options qui permettent de faire plus ou moins de victimes collatérales.

On ne vous dira pas qu'il s'agit de crimes potentiellement commis contre l'humanité. Et pourtant cela revient au même. La question, c'est de savoir qui en sont les auteurs. Et là, il ne faut pas écouter les diplomates, ni les guerriers, la faute est largement collective, principalement imputable à des chefs d’État aux principes hasardeux.



Le président russe Vladimir Poutine lors d'une
conférence économique à Moscou le 20 novembre 2018
(illustration) - afp.com/Alexander Zemlianichenko

Dans le même temps, l'opposant au pouvoir Alexeï Navalny a dénoncé le blocage de tous ses comptes bancaires.

Le président russe Vladimir Poutine a estimé que les personnes participant à des actions de protestation non-autorisées devaient être prêtes à "croupir" en prison et à s'y faire tondre après leur arrivée. "Si vous n'avez pas reçu d'autorisation et que vous manifestez, alors oui, je vous en prie, allez-vous faire raser" en prison, a dit le chef d'État, avec un petit sourire, dans un entretien avec l'agence de presse russe TASS diffusé ce mardi.

"Pour vous reposer, pour vous détendre un peu", a-t-il poursuivi. "Pour trois ou cinq ans ?", lui a demandé le journaliste de TASS Andreï Vandenko, auteur d'une série d'interviews organisée avec Vladimir Poutine pour ses 20 ans au pouvoir. "C'est au tribunal de décider", lui a répondu le maître du Kremlin, tout en ajoutant que la législation de "certains pays" prévoit que les participants à des actions de protestation non-autorisées "croupissent en prison".
...


Au pays de Kremlin l'enchianteur, Sa Proéminence Putyn appelle de ses vœux aux rasemblements de tous ses opposants. Les chauves sourient ?

Un homme regarde les magasins incendiés à la suite des affrontements
entre hindou·es et musulman·es du 23 au 26 février 2020 à New Delhi.
Sajjad Hussain / AFP

Tenter d'endiguer les attaques et les exactions pro-hindous pourrait être préjudiciable aux forces de l'ordre.

Fin février, la capitale indienne New Delhi a été le théâtre de violents affrontements entre hindou·es et manifestant·es musulman·es, qui protestaient contre une loi sur la citoyenneté discriminatoire à leur égard. En trois jours, quarante-six personnes ont été tuées et plus de 250 blessées, majoritairement côté musulman.

Alors que la manifestation se déroulait dans le calme, la situation a rapidement dégénéré en un conflit intercommunautaire, qui aurait été orchestré par les nationalistes hindous. Rien d'étonnant estime le New York Times, tant le gouvernement attise les tensions entre les deux communautés depuis des années et pousse sa police à l'inaction, voire à soutenir les lynchages de musulman·es.

Incitation à la violence

Le Premier ministre Narendra Modi et les membres du Parti nationaliste hindou (BJP) n'ont cessé d'exalter la haine envers les musulman·es ces dernières années. Le point d'orgue de cette politique est sans aucun doute cette loi sur la citoyenneté qui relègue au rang de citoyen·nes de seconde zone les près de 200 millions de musulman·es du pays.

En réponse aux manifestations contre la loi, un des chefs du BJP, Kapil Mishra, a incité les nationalistes hindou·es à affronter cette minorité. Le 23 février, premier jour des heurts, il a appelé les foules à s'opposer au blocage d'une route de Delhi tenue par des femmes musulmanes. Des groupes armés de sabres, de pierres et de pistolets se sont abattus sur des musulman·es. Des personnes ont été brûlées vives dans leurs maisons.

Face à ces violences, la police n'a rien fait, ou pire, elle les a cautionnées, note le journal américain. Plusieurs vidéos en attestent, dont l'une où l'on voit des policièr·es debout qui forcent cinq musulmans à terre et gravement blessés à chanter l'hymne national.

Par ailleurs, l'attentisme de la police de Delhi, contrôlée par le ministre de l'Intérieur du BJP, n'a fait qu'empirer la situation. Les forces de l'ordre n'ont en effet été déployées qu'après deux jours de lynchages et alors que vingt personnes avaient déjà péri, rapporte le Figaro.

Impunité

De nombreuses autres images attestent de la passivité des forces de l'ordre, comme celle du 30 janvier à Delhi, où l'on voit un homme passer, arme à la main, devant la police impassible, avant de tirer sur la foule. Ou encore lors d'affrontements à l'université Jamia Millia Islamia en décembre, ajoute Le Monde.

Cette attitude serait due à une politique gouvernementale visant à récompenser l'inaction ou les comportements pro-hindous de la police, estime Hartosh Singh Bal du New York Times. En 2002 lorsque, après le massacre d'au moins 800 musulman·es dans l'État du Gujarat –alors administré par l'actuel chef du gouvernement–, l'ensemble des agents de police qui s'étaient opposés aux violences, ou du moins avaient tenté de les endiguer, ont été mutés et constamment harcelés.

Un message clair et intimidant qui est également valable pour la justice. Peu de temps après avoir critiqué la police de la capitale pour ses exactions lors des récentes violences, un juge de la haute cour de Delhi a été muté dans un État différent.


Mine de rien, le pays bascule petit à petit dans une sorte  d'apartheid. De l'autre côté de l’Himalaya, il y a la Chine, qui pratique le même genre de politique vis à vis des ressortissants n'ayant pas le bonheur de ressembler au modèle prédéfini. En Chine ils sont plus avancés sur l'intégration, il la font à marche forcée dans des camps. La stigmatisation des musulmans est telle sur ces deux pays que personne ne sait, à l'extérieur, comment tenter de changer les choses. Hindous et chinois voient les musulmans comme des gens non intégrables. En Inde on les pousse vers la sortie, en Chine on les fout dans des camps de rééducation. Le paradigme pour les chinois est le suivant : un musulman est un djihadiste en puissance, on refuse le djihadisme, on rééduque le musulman ! C'est simple, efficace.

Pour la Chine ça concerne à peu près un million de ouïghours. En Inde, ils proposent juste de laisser les musulmans partir sous d'autres cieux, dans des pays voisins, etc ... Le hic, c'est qu'en Inde il y a 170 à 180 millions de musulmans. C'est sensiblement plus qu'en Chine, n'est ce pas ?

Au pays de Gandhi, la violence n'est pas de mise, alors on vous la fait presque en douceur.  On zigouille calmement, un par un, et surtout on laisse faire les anonymes, les gens de peu, qui se régalent à pouvoir se défouler sur des "étrangers". Une génération d'éducation plus tard, ça promet !



(Crédits : DR)
La Tribune (03/03/2020) : COVID-19 : pourquoi les consommateurs ont-ils pris peur de la bière Corona

Edwin Juno-Delgado

Les publicités pour les bières cherchent généralement à instaurer une représentation forte de la marque en un seul mot. Une stratégie à double tranchant, comme l’illustrent les déboires de Corona. Par Edwin Juno-Delgado, Burgundy School of Business

Un slogan très connu de la bière Corona, « Miles away from ordinary » (« à mille lieues de l'ordinaire »), souligne que cette boisson est une bière extraordinaire qui « fait de vous un roi ». La stratégie de communication, autour de l'image du soleil et de la mer, associe la marque au sentiment d'évasion. D'ailleurs, les publicités de cette bière, dans les pays où il est possible de faire la publicité de boissons alcoolisées, sont généralement tournées sur une plage paradisiaque.

Il semble qu'aujourd'hui cette bière, fierté de l'industrie mexicaine, soit entrée dans une tempête qui fait chavirer dangereusement le navire. Comme le signale YouGov Ratings, une organisation spécialisée qui mesure la popularité et la notoriété de tout en se basant sur des millions de réponses du public américain, l'image de la bière Corona connaît une chute vertigineuse auprès des consommateurs. En cause : l'arrivée du coronavirus et la crainte globale qui l'accompagne qui a fait chuter les intentions d'achat à un peu plus de 5 % des Américains, le pourcentage le plus bas depuis deux ans.


Les intentions d'achat de Corona n'ont
jamais été aussi basses aux États-Unis. Yougov.com
L'une des caractéristiques de notre civilisation reste la vitesse avec laquelle circulent non seulement les informations mais aussi les peurs et les tragédies. Parmi ces phénomènes, l'apparition d'un virus, d'un « tueur de masse », constitue l'une des craintes les plus terrifiantes. Cette frayeur globalisée se répercute non seulement sur la vie quotidienne de nous tous, mais aussi sur les affaires, la finance, la politique et même les relations internationales.

Bière et image, un lien étroit

En peu de temps, le monde entier a été plongé dans une forme de paranoïa globale, entraînant des dégâts sur l'économie mondiale. Les marchés financiers et les entreprises multinationales ont été frappés de plein fouet par cette crainte globale. Et l'une des victimes collatérales de cette crise a été le bateau insigne de l'industrie mexicaine à travers le monde, la bière Corona.

La bière est aujourd'hui la troisième boisson la plus populaire au monde après l'eau et le thé. Selon Business Insider, l'industrie de la bière a vendu pour 661 milliards de dollars de bière en 2017. Corona se classe parmi les dix bières les plus consommées au monde avec 28,8 millions d'hectolitres vendus à l'année.

Historiquement, l'industrie de la bière a fait de la publicité son fer de lance pour conquérir de nouveaux marchés ou consolider ses positions. Traditionnellement, l'industrie brassicole investit d'importantes sommes d'argent dans la communication. En 2018, les deux premiers annonceurs parmi les fabricants de bière aux États-Unis étaient Anheuser-Busch InBev (AB InBev) et Constellation Brands qui produit la Corona. Cette dernière a dépensé 368 millions de dollars pour sa communication dans l'ensemble des médias.

La stratégie commerciale dans l'industrie brassicole repose en grande partie sur la publicité, car la consommation du produit reste étroitement liée à l'image créée par l'annonceur. Lorsqu'on boit une bière, on ne consomme pas uniquement une boisson, mais une forme de vie qui peut être associée à des représentations vastes et variées, passant par la fête, la convivialité, l'été, la plage, voire la santé ou l'engagement politique.

Cette représentation de la bière dans l'inconscient collectif a eu, à force d'une stratégie marketing globale et assez agressive, rapidement des résultats positifs en créant une image claire et nette pour les consommateurs. Néanmoins, cette représentation peut se retourner contre le produit, comme on le constate actuellement pour Corona.

La puissance d'un simple mot

Dans un monde où la vitesse règle nos vies au quotidien, les mots ont acquis une importance capitale. De la même manière qu'un seul mot peut créer une représentation puissante d'une marque, il peut aussi l'entraîner vers la faillite. Une marque devient une icône à partir des représentations qu'elle génère autour d'elle.

Ainsi, pour créer une identité de marque forte afin d'implanter un produit durablement dans l'esprit du consommateur, il faut utiliser, parmi d'autres éléments, un seul mot, simple et à forte connotation symbolique. Le choix du mot jouera un rôle encore plus crucial pour l'avenir d'une entreprise lorsqu'il se prononce de la même manière partout dans le monde.

Dans nos cours de droit des marques, nous soulignons l'importance en termes de valeur de mot choisi par une entreprise pour communiquer sur un produit, ainsi que l'importance de construire une stratégie de protection légale autour du mot choisi.

Outre la contrefaçon, une marque doit en effet faire face à de nombreux dangers pouvant nuire à son image. Parmi les risques figure notamment le parasitisme, qui consiste à promouvoir un produit ou un service similaire à celui d'un autre fournisseur clairement identifié. L'objectif est là d'inciter délibérément le consommateur à penser que le produit ou le service provient de ce fournisseur alors que tel n'est pas le cas.

Afin de se prémunir contre toutes ces manœuvres, nombre d'entreprises, notamment dans le secteur du vin et spiritueux, ont mis en place des services spécialisés dans la veille et surveillance partout dans le monde. Les cas des vins français protégeant leurs marques sur le marché chinois ont par exemple été récurrents ces derniers temps.

Et le mot « corona » alors ? Dans ce cas, l'épidémie a entraîné une forme de « parasitisme inverse », c'est-à-dire que le nom de la marque s'est retourné contre elle-même, en abîmant son image, en détruisant sa représentation positive, à cause d'un événement externe et global.

Face à cette crise de réputation, Corona devra donc sans doute engager de nouveaux efforts de communication. Pourquoi pas en expliquant que boire une bière bien fraîche dans un verre propre est si extraordinaire qu'on peut se passer d'embrasser ses amis... mais ça, c'est le boulot des marketeurs !

Voilà les marketeurs pris en sandwich entre le choix des mots qui peuvent porter des marques, et les marques de la poisse que peuvent porter des maux.

Fallait y penser avant. Ou alors ils peuvent tenter d'attaquer le virus ?


sauvonslaforet.org (pétition postée depuis un certain temps !) : La production d’avocats assoiffe la population au Chili

Les avocats sont en vogue - les pays de l’UE en ont importé 700 000 tonnes l’an dernier. Cet engouement a des conséquences catastrophiques dans les zones de production : au Chili, les exportateurs d’avocats ont acheté des permis d’eau et assèchent la nature avec leurs systèmes d’irrigation, ne laissant plus une goutte à la population.

Appel

Au Président et à la ministre de l’Environnement du Chili, au gouvernement de la province de Petorca et à la direction générale de l’agence de l’eau DGA

L’eau est un droit fondamental : abrogez la loi de l’eau de 1981 au Chili, limitez la culture des avocats et garantissez l’accès à l’eau pour tous les habitants

Afficher la lettre de pétition

Les montagnes de la province de Petorca sont asséchées. Il n’y tombe que 200 mm de pluie par an. Les habitants vivent depuis des années dans les vallées, où des fleuves descendant des Andes permettent de cultiver un peu la terre.

Mais depuis quelques années, un conflit oppose la population à une armée d’arbres fruitiers gourmands en eau. Des entreprises cultivent des fruits destinés à l’exportation sur 8000 ha, pour la plupart des avocats.

D’interminables rangées d’avocatiers s’étendent sur les flancs de la montagne. Chaque avocatier a besoin d’env. 600 litres d’eau par semaine, un précieux liquide que les exploitants pompent dans des puits et acheminent dans des bassins d’irrigation.

Dans les zones environnantes, les fleuves sont asséchés et la végétation flétrie. Les champs des petits exploitants agricoles sont laissés en friche, car une méga-sécheresse sévit dans la région depuis 10 ans. La nappe phréatique est presque épuisée. Les réserves d’eau ont déjà diminué de 80 % selon les indications de  l’agence de l’eau.

La population considère cela comme un vol d’eau. Les autorités accordent des permis d’eau aux plantations d’avocats et de nombreux puits ont été forés illégalement. Apparemment, les intérêts commerciaux et l’exportation de fruits sont plus importants que les droits des habitants.



Les autorités distribuent 50 litres d’eau par jour et par personne. Cette quantité d’eau ne suffit pas à mener une existence digne, satisfaire les besoins vitaux et vivre de l’agriculture traditionnelle.

Des organisations comme le Movimiento por el Agua y los Territorios et l’école d’agroécologie Germinar veulent récupérer l’eau pour les habitants et la nature. Ils exigent une distribution équitable de l’eau et l’abrogation de la loi sur l’eau instaurée sous la dictature militaire.

Chez nous les avocats se plaignent, ailleurs ils sont l'objet de tous les soins ... autres lieux, autres mœurs. A tout prendre, on devrait proposer aux deux variétés de s'unir pour le mieux-être général.


En attendant, on peut signer la pétition, si on s'intéresse à cette cause. Elle est simple et récurrente dans le Monde, on favorise souvent un peu trop, dans plein d'endroits, les intérêts économiques au détriment de la qualité de vie et du respect de l'environnement.


La cerise sur le gâteau ! Il y a des parlementaires qui ont le sens de la négociation :)

20 Minutes (06/03/2020) : Turquie : Une bagarre générale entre élus éclate au Parlement

TORGNOLE : Le discours d’un élu turc de l’opposition a mis le feu aux poudres


Turquie: Une bagarre générale entre élus éclate au Parlement — 20 Minutes

Ils ont élevé la voix, puis les poings. Une bagarre générale entre élus a éclaté au Parlement turc, mercredi, après le discours d’un membre de l’opposition. L’homme de la discorde, Engin Ozkoc, du Parti républicain du peuple, a accusé le président Recep Tayyip Erdogan d’avoir manqué de respect aux soldats turcs envoyés en Syrie, et tués la semaine dernière dans la région d'Idlib. Ce dernier a également pointé du doigt « l’irresponsabilité » du chef de l’Etat après l’envoi de troupes dans « un conflit sans couverture aérienne ».

Le président du Parlement, Mustafa Sentop, a condamné la déclaration du législateur de l’opposition. Les procureurs d’Ankara ont ouvert une enquête pour « insulte présumée sur le président », a rapporté l’agence de presse Anadolu.


Bon, ça rappelle un peu certains films d'action "mais où est-ce qu'ils ont appris à négocier ?"
 

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Au café du commerce, il n'y a que les godets pleins qui rapportent sans ficelle

Pour deux francs et pas un saoul ... - Je regarde cette putain de carte avec ses points rouges. Elle a la chtouille. On a beau dire, ...