06 février 2019

L'actualité sous le filtre de ma totale mauvaise foi. 5 février 2019


L'actualité ne nous laisse aucun répit. Ça va trop vite, alors je vous mets des brèves, très brèves.

Ne rigolez pas, ça va de pire en pire, ou alors si, rigolez un peu, c'est toujours ça de pris sur l'adversité, ça va de mal en pitre.


Il y a plein, plein de choses paranormales ces jours-ci. On apprend que Carlos Ghosn rinçait pas mal de gens, mais on attend encore un peu pour essayer de savoir si on pourrait connaître un peu toute la liste. Ce qui est vrai c'est que de Bauer à Dati, il y a un wagon de pique-assiettes, qui ont vraiment conseillé Ghosn, mais ce qui choque c'est le nombre probable d'heures mis en face des montants perçus. Et tout ça entre copains de loge ? Étonnant quand même.

Du coup, ceci remis sur la table, on comprend mieux pourquoi toute une clique de gens biens n'avaient pas envie de voir ou de savoir de quelle catégorie  comportementale était Ghosn dans son exercice de patron intraitable et autoritaire. Et peut-être bien que tous ces petits arrangements entre amis ont provoqué l'irritation des japonais, qui pratiquent parfois les mêmes jeux un peu mafieux, ils ont un sens aigu du partage eux aussi. Carlos Ghosn serait-il en train de payer pour un manque d'écoute ?

Ces pratiques de ruissellement tout de même ! Et dire que certains s'habillent comme ça, en vêtements de luxe fournis par de généreux mécènes ... c'est à mourir de rire. Si la firme Lotus veut faire des progrès en matière de développement commercial, ils devraient penser à fournir gratos du PQ, ils se torcheraient avec.

Ces jours-ci, on constate à bien des égards que tout ce que Macron a pu toucher ces dernières années, en politique maintenant, mais auparavant au travers des dossiers de M&A, les grands dossiers financiers et industriels, tout semble partir en couille. Et le voici qui veut anticiper à l'arrache la fin de Maduro au Venezuela au lieu de s'occuper des français en priorité. Je serais Juan Guaido, le remplaçant auto-proclamé, avec un soutien pareil je surveillerais mes arrières.

Et donc, il en aura bâclé des affaires. Volontairement ou pas ? On hésite entre amateurisme, influences néfastes, ou intentions douteuses. La fusion Alstom-Siemens avec le cas General Electric en arrière-plan n'en finit pas de creuser un sillon entre l'Europe et les États-Unis, mais il risque aussi de fâcher le couple franco-allemand qui fut un solide binôme industriel ... mais c'était avant, et les contraintes ou les carences de la gouvernance française finissent par non seulement attaquer le patrimoine industriel national, mais par donner de bonnes raisons à Bruxelles, à l'Union Européenne de ne pas laisser la bride sur le cou des exécutifs. Et c'est bizarrement cette Union Européenne frileuse à l'égard des exécutifs encadrant l'économie que Macron veut défendre pour les européennes. Bizarre tout ça. Si on était bêtes, on ne pourrait pas imaginer une seconde qu'il y a de bonnes raisons à ce que ces choses ne fonctionnent pas logiquement et comme il faut.

Le rouleau compresseur LREM, malgré l'abstention de 50 députés pour voter sur la "loi anticasseur" a fait passer cette loi poussée par la droite sénatoriale, à l'origine, nous ne sommes donc pas prêts de voir une inflexion politique. Philippe, toujours premier ministre est là pour financer la matraque, le sabre et le goupillon, on n'a pas vu premier ministre aussi "grand siècle", ou peut-être encore plus antique depuis des lustres.

Il y a un truc qui m'a réjoui, éclaté de rire même, même si j'ai un peu de mal à éprouver une grande tendresse pour Brigitte Bardot, elle a ses humeurs que je ne partage pas en tout, mais les échanges littéraires qu'elle entretient avec François de Rugy sont des morceaux de choix pour la culture et pour la langue française.

Détendez-vous un peu avant que tout ça ne pète. Relisez le jour du grand prout pour vous détendre.


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Le Huff (5/2/2019) : Après la sortie de Macron sur le chlordécone, l'Élysée plaide le "malentendu"

Emmanuel Macron dans une exploitation agricole
en Martinique en septembre 2018, pour discuter du
scandale du chlordécone
Après les élus ultramarins, des scientifiques ont rappelé à Emmanuel Macron que des études contredisaient ses propos.

"Il ne faut pas dire que c'est cancérigène". Lors du débat entre Emmanuel Macron et les élus ultramarins le 1er février, cette déclaration du président de la République sur le chlordécone a fait grincer des dents les populations concernées mais également la communauté scientifique. Contacté par Le Monde lundi 4 février, l'Élysée a tenté d'apaiser l'indignation.

Devant les élus d'Outremer, Emmanuel Macron avait affirmé que "personne n'a établi de lien direct" entre la présence de chlordécone dans les sols de Martinique et de Guadeloupe et l'explosion du nombre de cancers (notamment de la prostate) dans les deux îles. "Si on m'avait établi un lien direct, j'aurais pris les décisions qui vont avec", avait-il ajouté.

Ces propos ont provoqué des tensions avec les élus d'Outre-mer. Mais ils ont également agacé des scientifiques, qui ont rappelé que les études menées sur le sujet contredisaient les déclarations du chef de l'État.

Dans une lettre aux médias dimanche, Luc Multigner, Directeur de Recherche à l'Inserm et Pascal Blanchet, chef de service d'urologie du CHU de Pointe-à-Pitre, ont ainsi rappelé que "le Centre International de la Recherche sur le Cancer, une agence de l'OMS, a établi en 1979 'qu'il existe des preuves suffisantes pour considérer que le chlordécone est cancérogène chez la souris et le rat' et qu'en absence de données chez l'homme, il était 'raisonnable, à des fins pratiques, de considérer le chlordécone comme s'il présentait un risque cancérogène pour l'homme'". En 1987, cette même institution "a classé le chlordécone dans la catégorie cancérogène 2B (peut-être cancérogène pour l'Homme)", soulignent-ils.

Un "malentendu" pour l'Élysée

Les deux professeurs rappellent également qu'ils ont publié en 2010 "des travaux de recherche menés auprès des populations antillaises et qui montraient que l'exposition au chlordécone est associée à une augmentation de risque de survenue du cancer de la prostate". "Force est de constater qu'à ce jour elles n'ont pas été contredites", ajoutent-ils. Une étude réalisée sur des femmes enceintes en Guadeloupe entre 2004 et 2007 soulignait également le risque de naissance prématurée. Victorin Lurel a également rappelé ces différentes conclusions dans une lettre ouverte adressée au président.

Face aux réactions politiques et scientifiques, l'Élysée, contacté par le journal Le Monde, a tenté de calmer les esprits, affirmant que les propos du chef de l'État avaient été mal compris, et plaidant pour "un malentendu." "Le président n'a jamais dit que le chlordécone n'était pas cancérigène. Quand il dit: 'Il ne faut pas dire que c'est cancérigène', c'est une façon de dire: 'On ne peut pas se contenter de dire que c'est cancérigène, il faut aussi agir."

Et de se défendre de tout "retour en arrière", alors qu'Emmanuel Macron a évoqué pour la première fois lors d'une visite en Martinique en septembre la question des "réparations" des ravages du chlordécone. "La pensée du président est limpide et n'a pas bougé sur ce sujet", précise-t-on au Monde. "A chaque fois que le lien peut être prouvé entre le chlordécone et une maladie, on indemnisera", assure l'Élysée... qui maintient cependant que "les études scientifiques n'ont pas établi de lien direct."

La question de l'indemnisation des victimes du chlordécone est cependant (très) loin d'être réglée. Le 23 janvier, l'Assemblée Nationale a rejeté la proposition du groupe PS visant à créer un fonds d'indemnisation spécifique pour ce pesticide. L'examen du texte, qui devait de nouveau être à l'ordre du jour le 31 janvier, a ensuite été reporté au prochain Projet de Loi de Financement de la Sécurité Sociale, prévu fin 2019.

Un malentendu ? La malentenditude frappe l’Élysée de plein fouet, ça va pas aider le grand débat, ça grandira pas le petit baudet.

En fait, on a l'impression que l’Élysée est de moins en moins habité par Macron, entre le bordel semé par Benalla et les sorties en roue libre du "chef", on peut noter que l’Élysée, les quelques centaines de personnes qui y bossent, est de plus en plus souvent largué.

On devrait tenter de confier ça à un procureur qui viendrait vérifier si il y aurait pas matière à dissiper les malentendus avec quelques écoutes ?


LCI (5/2/2019) : Tentative de perquisition à Mediapart : les journalistes contestent la version de Nicole Belloubet
Vidéo sur la page de l'article
Nicole Belloubet s'est défendue, mardi à l'Assemblée, de vouloir instrumentaliser la justice, après la tentative de perquisition au siège de Mediapart lundi au sujet d'Alexandre Benalla. Le site d'information a démenti les propos de la garde des Sceaux relatifs aux enregistrements qu'il a remis à la justice.

L'affaire de la tentative de perquisition à Mediapart s'invite à l'Assemblée nationale. Interpellée par le député LFI Ugo Bernalicis à propos de cette "grave atteinte à la liberté de la presse", selon les propos de ce dernier, Nicole Belloubet s'est défendue mardi d'avoir voulu "instrumentaliser la justice" ou de l'utiliser "à des fins personnelles".

La garde des Sceaux a affirmé que le site d'information avait refusé "dans un premier temps" de remettre aux magistrats du parquet de Paris les enregistrements sonores de la conversation, révélée la semaine dernière par Mediapart, entre Alexandre Benalla et Vincent Crase, avant de se raviser. "Comme la presse s'en est fait l'écho, les bandes sonores ont été remises à la justice, ce qui est une très bonne chose je crois", a estimé Nicole Belloubet.

Là on la sent pas très assurée sur ses jambes la dame. Elle a raté une belle occasion de montrer une stature à toute épreuve dans la tempête.

Parce tempête il y a ! Dans la mesure où Mediapart répondait à la demande des juges d'instruction en leur remettant les écoutes, envoyer des procureurs le nez au vent pour tenter de violer le secret des sources n'est pas très malin de la part du procureur de Paris. Et si il n'a pas reçu d'instruction de la chancellerie pour agir ainsi, il risque gros. Si il a reçu des instructions, ce qui est plus que probable, on ne s'étonnera pas que le parquet ne soit pas étanche avec le long fleuve d'âneries de l'exécutif qui inonde la vie publique.

Dans un cas comme dans l'autre, la macronerie en prend un sacré coup dans la tronche quand même.

A quoi bon envoyer en urgence des représentants du parquet, à l'intox, pour tenter de mettre la main sur les enregistrements ? Pour voir si on pourrait pas trouver des outils répréhensibles d'écoutes et punir sévèrement des journalistes enquêteurs ? Ce ne sont pas de telles brêles les journalistes enquêteurs pour se promener avec des boîtes en fer marquée "écouteur Benalla-Crase". On est quand même en 2019 les enfants. Écouter des conversations c'est à la fois plus simple, et plus compliqué.

Les procureurs venaient tenter à l’esbroufe de mettre la main sur les enregistrements pour éviter que les magistrats instructeurs n'en disposent ? Ouuuuh les vilains !

Ils ont bien merdé leur coup les amateurs. Et Belloubet prend un certificat de doigt d'honneur devant l'Assemblée.



Laurent Amalric

Brigitte Bardot. Photo DR
La partie de ping-pong verbal se poursuit entre Brigitte Bardot et le ministre de l’Ecologie. Après la réponse cinglante de François de Rugy, la militante de la cause animale a repris la plume ce mardi après-midi à Saint-Tropez pour voler dans celles du désormais surnommé «Ministre de l’Ecolobby des chasseurs».

>>LIRE. "Vous êtes une spécialiste de l'outrage": le ministre de l'Ecologie riposte après avoir été traité d’assassin par Brigitte Bardot

"Réponse pathétique"

Jugeant la réponse du ministre à sa lettre «pathétique et grotesque», Brigitte Bardot entame « Vous vous égarez en allant farfouiller pour me trouver des reproches concernant les « homosexuels », les « migrants » ou les « lopettes » qui n’ont rien à voir, il me semble, avec les fonctions ministérielles que vous devriez assumer !».

Ne rendant pas les armes, elle poursuit sur l’hérésie de la prolongation des dates de chasse aux oies cendrées jusqu’à fin février, appuyant que le sujet a fait l’objet d’une consultation publique où une majorité de citoyens s’est prononcée « Contre »…

Enfonçant le clou en rappelant que « la fermeture de la chasse aux oies cendrées est fin janvier, directive européenne respectée par tous les pays de l’U.E».

Dur inventaire...

Sans plus de retenue elle embraie « Si on devait exterminer tout ce qui n’est pas en voie d’extinction sur la planète, il n’en resterait pas grand-chose ! A part les cons qui résistent à tout, comme vous».

Brigitte Bardot liste ensuite les dossiers où, selon elle, le ministre de l’Ecologie n’a pas été au rendez-vous.

Réintroduction «suicidaire» de deux ourses dans les Pyrénées, Grand Contournement Ouest de Strasbourg avec «transformation de la nature en autoroute», forage accordé à « Total » en Guyane «près d’un récif corallien unique», chasse à la glu, etc.

BB sans modération

« C’est à croire qu’un dysfonctionnement hormonal vous permet de jouir de la détresse et de la mort des animaux. Quelques cas similaires ont été reconnus lors de la seconde guerre mondiale. Ça se soigne !», voit rouge BB qui persiste et signe dans le franchissement de ligne blanche... en roue libre.

« Contrairement à vous, je suis irréprochable et ne comptez pas sur moi pour une retenue ou une modération de mes propos. On ne me soumettra jamais ! (...) Retournez à votre perchoir, il vous allait très bien pour une linotte.»


 

Agitant ses grelots, elle avança
Et prononça ce mot : Alméria
(Initials B.B. de Serge Gainsbourg) 

La lettre intégrale est visible sur la page de Var-matin.

Bon, j'arrive pas à vouloir crucifier François de Rugy malgré son parcours très sinueux dans le monde des gens de gauche, mais comme il a beaucoup d'humour, il comprendra sans doute qu'il ne faut pas tenter de résister à une bikeuse qui pratiquait les trépidations sur Harley avant même la naissance du ministre de l'écolobby ... j'adore ce mot, quand même !

kolobaloba ... me rappelle des souvenirs ... bavardages tout ça.

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Au café du commerce, il n'y a que les godets pleins qui rapportent sans ficelle

Pour deux francs et pas un saoul ... - Je regarde cette putain de carte avec ses points rouges. Elle a la chtouille. On a beau dire, ...