25 février 2019

L'actualité sous le filtre de ma (presque) mauvaise foi. 25 février 2019

En bandeau : détail du tableau de Félix Philippoteaux mettant en scène Lamartine le 25 février 1848 devant l'hôtel de ville de Paris, lors de la "troisième" révolution française.

Le salon de l'agriculture a ouvert ses portes et, comme c'est l'usage, le chef de l’État y a été de son inauguration, avec discours, tripotage de culs au milieu de quelques poules, le cul des vaches hein. Il a osé tenter un exploit sportif en y consacrant 14 heures d'un coup et en rentrant un samedi soir un peu avant minuit à la maison, coucouche panier, papattes en rond.

L'entraînement progressif qu'il poursuit avec les débats de plusieurs heures devant plusieurs centaines d'élus, et autres invités triés sur le volet, lui a permis de montrer que contrairement à ce qui se disait dans son entourage, il y a un peu plus d'un an, l'inauguration du salon de l'agriculture ça peut être utile en politique et pas seulement en se contentant de faire semblant. Que n'avait-il accusé Chirac, Sarkozy et Hollande d'avoir été des has-been et qu'on allait voir ce qu'on allait voir avec le sang neuf ... ça c'était avant, maintenant le neuf est retombé à huit et Macron vieillit à vue d’œil.

En fait non d'ailleurs, il ne vieillit pas, il s'encroûte. Un président en pleine santé, et dont le dynamisme serait intact, partirait quelques jours slalomer sur les pentes enneigées des montagnes, ben là, on le reconnaît plus bistouquet, il tient la Lanterne à Paris, finie la vie de bâton de chaise, et adieu les bâtons de ski. C'est les bâtons rangés qui remplacent le planté de bâton.
Enfin, il la tient pas la Lanterne, il l'occupe un peu trop souvent au goût des services de sécurité qui font le pied de grue devant, pour empêcher des touristes ou des promeneurs d'aller serrer la cuillère au président ou de lui taper cent balles. Pendant que ça ronfle et rumine un peu partout, les plantons assignés à la résidence secondaire des locataires de l’Élysée sont pas réjouis de devoir battre le pavé de Versailles plutôt que celui de Paris.

Il y a des gens qui se plaignent pour tout et n'importe quoi. Ces derniers temps, le gouvernement a voulu faire banquer les usagers qui utilisent une voiture, et les usagers ont dit au gouvernement que c'était pas la bonne déclinaison du ruissellement.

"Excusez-moi mais vous êtes en train d'uriner sur nos voitures." a t-on cru entendre venant des gilets jaunes. Et comme le règne d'Yslapeth a commencé en servant du gras double aux riches, on peut dire qu'on sent bien le goût du gras dans certains comptes en banque, mais pas dans nos assiettes.

Nous on a un président classé hyperactif, là il s'est un peu calmé quand même, mais même si il en foutait encore moins ce serait chaque jour un peu plus le bordel, c'est dans sa nature. Il y a des gens qui ont un président hyper piquant-du-nez à toute occasion et qui sont pas plus contents de leur sort, ce sont nos frères algériens. Bouteflika arrive encore à bouger quand on tire sur les ficelles qui permettent de le mettre en fonction, mais ça fait déjà une bonne dizaine d'années qu'il n'en sort plus grand chose. Le pauvre est usé, mais vraiment usé. Et comme on n'arrive pas à lui trouver un remplaçant crédible aux yeux des bidouilleurs qui tirent les ficelles, ... il paraîtrait qu'on risque de le voir reparti pour 5 ans. Question : n'est-il pas attentatoire aux droits humains de faire marner une personne née il y a plus de quatre vingt balais, et qui de surcroit montre quelques faiblesses sur le plan santé. Il n'est pas fautif de son état, mais bien esclave d'un système qui dysfonctionne à un point d'inhumanité coupable.

Dans l'état où il se trouve, Bouteflika, très respectueusement et avec bienveillance, je voudrais quand même pas paraître comme un oiseau de mauvaise augure, mais sans colle ni rustine, je suis pas convaincu qu'il résiste encore cinq ans sans perdre quelques pièces ou crever un pneu.

C'est inquiétant de vouloir reconduire un président définitivement potiche, et hors garantie. Dans le modèle algérien, c'est sans doute pas le président qui s'accroche, ce qui est singulier, ce sont les gens qui l'entourent qui veulent préserver leur écran de fumée. 

Dans d'autres pays, il y a des gens qui voudraient bien voir le président en exercice lâcher l'affaire au plus tôt, et il résiste comme un grand malade. Là c'est le modèle vénézuélien. Maduro, qui confirme sa mutation de socialiste débonnaire en autocrate sanguinaire petit à petit. Désormais on zigouille à balles franchement réelles les gens qui auraient des velléités de faire passer l'envie de diriger à Maduro qui est pourtant, en principe, viré depuis quelques temps de son poste. On peut même risquer sa vie en acceptant de recevoir de l'aide humanitaire du côté de Caracas. Ça rejoint tout à fait des sommets déjà atteints en imbécilité complète, quand les dictateurs estiment que tout va bien parce qu'ils affirment que tout va bien, et c'est donc que tout va bien. Et toute tentative de démontrer, ou simplement de dire le contraire représente un crime ... un point, un trait.

Quoiqu'il en soit, Maduro finira par se faire sortir par la force si il n'accepte pas de s'éclipser tout seul, et c'est parti pour que ce soit pas tout seul. Trump a choisi le terrain du Venezuela pour briller en société, il va bouter le Maduro hors du pouvoir qu'il dit l'Agent Orange emperruqué.

Finalement ça peut paraître surprenant, mais force est de constater que l'Asie est le continent le plus paisible du moment, si on excepte tous les endroits où ça reste quand même très barbouillé. Bref, en fait le paradis sur Terre, il faut oublier.

En fait, ça ne se voit pas quand on regarde la Terre depuis la Lune, mais c'est le bordel partout, juste un peu plus à certains endroits.

Et ça tombe bien, il y a pas plus de trois ou quatre ans, les chefs d'état nous promettaient un avenir plus radieux, en assurant que tout le monde allait prendre soin de la Terre, des gens qui vivent dessus, mais en fait ça emmerdait tout le monde ces promesses à la con, du pur marketing qu'ils nous ont fait. Et là, en entretenant quelques incendies bien placés, ils peuvent tirer la chasse, plus besoin de s'inquiéter du réchauffement climatique, de la qualité environnementale, rien à péter, circulez.

L'antienne de Trump qui consiste à dire que le réchauffement climatique est un pur fake commence à prendre sérieusement dans une partie des esprits, puisqu'il a fait des températures à briser les roupettes des piliers de bar qui aspergent le mur du bistrot en sortant ces deniers temps. Par -50°, il est interdit d'uriner sur la voie publique, enfin c'est pas le règlement qui l'interdit, c'est le mec qui fait pas gaffe qui prend d'un coup une expression toute interdite. Par -50° même les fosses nasales se transforment en poche à glace sans cache-nez. Alors sans cache-sexe je te dis pas, et quand ça touche au cache-sexe, Trump ça lui parle.

Le réchauffement climatique, l'atteinte à la biodiversité, tout ça c'est des fake, c'est du complotisme. Et si on devait faire tout ce qu' "ils" nous disent de faire, doit penser un Trump, ça fait longtemps qu'il n'y aurait plus de planète, plus d'humanité. Surtout dépêchons-nous vite de ne rien faire pour continuer longtemps de prospérer en conservant le droit de marcher sur la tête de qui on veut.

Normalement, dans un monde qui fonctionne sur la base de la raison, tout ça ne devrait pas exister. Même Trump, Poutine, Macron, Maduro, ... devraient pas exister, enfin pas en tant que chefs d'état. Vu les compétences réelles de ces gens, manutentionnaires chez Amazon serait une récompense de fin de carrière, et hors de question de leur donner la responsabilité de "piloter" un élévateur, on ne sait jamais, chez eux l'envie d'élever le débat retombe toujours sur la cafetière de ceux qui les écoutent. Non, juste porter des boîtes, répondre au téléphone et sourire aux photographes.

Normalement, si, à tout bien considérer, on devait accepter l'idée que la méritocratie est un moindre mal, on pourrait envisager que les peuples soient représentés par des gens qui ont fait la preuve de leur grand respect pour les autres. Je me demande bien pourquoi on trouve le moyen, d'une élection à une autre, de choisir des gens qui n'en ont rien à péter des autres, de l'avis des autres, des problèmes des autres.

Ca peut paraître difficile comme ça, à froid, de dire que Macron est capable de mentir, ou de dire au moins une contrevérité totale dans un discours adressé à l'ensemble de la population. On pourrait imaginer que c'est difficile à démontrer et que c'est même risqué de faire une telle affirmation. Pourtant, quand il dit, en décembre dernier, que l'ISF n'a pas rendu les français plus heureux et que ça a fait fuir les riches, il ment.

D'abord parce que les riches n'ont pas fui du temps où l'ISF était en place, et ensuite parce que depuis que l'ISF n'est plus en place, les français sont moins heureux, ce qui n'a pas tout à fait de lien de cause à effet ... mais c'est le cas ! Bon c'est pas si simple tout ça, l'ISF n'est pas un facteur de bonheur ou de pas de bonheur. C'est juste un sujet qui a pour seul but de prendre aux uns pour donner aux autres.

L'ISF ne rapportait pas beaucoup d'argent, de toutes manières, parce qu'elle concernait surtout non pas les plus riches, mais les moins riches des riches, les autres ayant eu les moyens d'échapper à l'ISF.

La question qui se pose devant cette observation de la fausse route intellectuelle d'un chef d'état, c'est de savoir si il ment effrontément ou si il raconte n'importe quoi parce qu'il connaît mal le sujet et qu'il y entrave que dalle. Dans un cas comme dans l'autre, on en vient à douter de la possibilité de faire confiance à des gens qui pensent pas juste. Ils pensent pas juste, ils essayent des tas de trucs, disent plus ou moins n'importe quoi, et à la sortie on constate que le bordel qu'on avait avant reste après, des fois en pire.

Qu'on soit algérien, vénézuélien, français ou même habitant de Tcheliabinsk, c'est en Russie Tcheliabinsk, finalement, vu de loin ça paraît pas ragoûtant ce qui se passe ailleurs, et on se dit qu'on n'est jamais si bien que chez soi. Et vu de près, chez nous, on a l'impression d'être franchement dans la mouise à voir comment tout avance de traviole.

Tcheliabinsk ? Tu connais pas ? C'est une ville ... une grande ville, plus ou moins plus grand que Bordeaux ! Tu vois pas ça comme ça .. vu de loin, tu savais pas que ça existait. Ben quand t'auras fini de lire le journal, tu verras ça différemment. Outre le fait que pour un "français moyen" c'est un truc improbable, Tcheliabinsk. La ville a eu son heure de gloire il y a pas si longtemps pour avoir accueilli, en 2013, les fragments d'un astéroïde qui s'est explosé en altitude, et a fait voler en éclats les vitres sur des kilomètres à la ronde. Donc à Tcheliabinsk, ça déménage de temps en temps. Toute la région a subit des dégâts remarqués lorsqu'un caillou de 10.000 tonnes déboulant à 65.000 kilomètres par heure s'est éclaté à 23 kilomètres au-dessus des têtes. On sait pas dire si c'est injuste, mais c'est comme ça. Les uns diront que c'était le feu de dieu, les autres que ce fut un sacré coup du hasard, ils ont tous tort, c'était un gros caillou.

Et à Bordeaux, alors, comme dans pas mal de ville françaises, ça déménage tous les week-ends ces temps-ci. Bordeaux est particulièrement remarquée en fait, parce que c'est une grosse métropole, mais aussi probablement parce que la ruralité, vecteur de bien des soucis dans notre pays mal décentralisé, y est plus largement représentée qu'ailleurs. Si Bordeaux est une belle et grande ville entourée de magnifiques vignobles connus dans le Monde entier, on voit moins à quel point la richesse apparente des vignobles ne ruisselle pas beaucoup sur le petit peuple. Il y a beaucoup de gens dans la région de Bordeaux qui sont dans les soucis du quotidien, qui vivent loin du centre ville, qui ont pas des transports en commun pour raccourcir la distance avec les services et les commerces, et qui ont des poussées d'adrénaline quand un idiot de service leur serine qu'il faut être mobile, accepter tous les boulots qu'on vous propose, quitte à traverser la rue pour qu'on t'en propose plus.

Si ta rue est la rue de la gare au Verdon-sur-Mer et que le boulot qu'on te propose est rue de la gare à Saint-Loubès, t'es pas sorti de l'auberge avec les conneries que les gens racontent. Il y a rue et rue, et il y a aussi des gens qui vivent pas dans la rue et qu'en causent à tort et à travers.

Dans le fin fond du Médoc, les premiers de cordée n'ont pas le renvoi d’ascenseur si facile en fait. On sait pas à quoi ça tient, mais il suffit de passer quelques moments sur place pour se dire que c'est le bout du monde et qu'il y a pas beaucoup de courageux pour y transformer en Pays de Cocagne. Ce qui fait de Bordeaux l'une des villes les plus jaunes de France ces temps-ci.

Et donc, cette ruralité à laquelle les crânes d’œuf ne comprennent pas grand chose, ça finit par peser sur le moral. Tcheliabinsk - Bordeaux, même combat. Pourtant l'exposition de Bordeaux vers le monde civilisé est bien meilleure, et malgré cela, vous verrez, outre Oural ce n'est pas forcément une vie de chien.

Enfin bref, les agriculteurs sont à la fête avec le salon de l'agriculture, et Yslapeth en a profité pour faire campagne avec sa vision de l'Europe, avec tout un tas de promesses et d'idées visant à attirer le chaland, l'électeur, on ne sait jamais, vu qu'il y a les européennes sous peu. La France agricole est à l'honneur, les agriculteurs sont en souffrance, et ce n'est pas d'hier. Au point de constater que si on ne fait pas quelque chose pour que ça change, ben des agriculteurs on en aura plus beaucoup pour nourrir le pays dans les années qui viennent.

De fil en aiguille, on sent que l'exécutif, Macron en tête, défend l'idée de modifier un peu les choses pour rendre le travail des paysans plus humain. J'ai cru entendre, au passage, qu'il pourrait y avoir une sorte de montée en puissance de la qualification et des compétences pour planter les choux. On ne sera pas surpris qu’apparaissent dans l'avenir macronolâtre à court terme des formations de type master. En tout cas Macron a bel et bien proposé l'érasmisation des métiers du monde agricole, et là, je sens que ça ne va pas convaincre tout le monde. Proposer à des jeunes intéressés par une carrière dans la culture des salades d'aller passer six mois pour apprendre comment on fait à Cracovie ou Palerme ... au terme d'un cursus de plusieurs années en université ou en école d'ingénieur, ça va peut-être pas aider franchement les ménages à avoir du potage dans les assiettes.

Il y a quand même une touche de quelque chose de positif, c'est que dans l'idée de calmer la grogne tous azimuts, ils nous glissent le message que l'on va peut-être se dépêcher un peu de sanctuariser une partie des activités agricoles dans le bio ... ce qui va pas être une histoire simple si ça prend la forme d'injonctions politiques verticalisées, mais faut voir. 

C'est dommage d'avoir soutenu l'industrie agro-alimentaire version dégueu jusqu'à aujourd'hui en laissant les petits exploitants bio crever de faim, au point même de leur couper les vivres dans des régions comme Auvergne-Rhône-Alpes sous l'impulsion du plus génial des présidents de région, le bien aimé Wauquiez dont le fait le plus remarquable est d'aimer pousser le chariot au supermarché le samedi, et le fait le moins intelligent de contraindre des milliers de petits producteurs bio au chômage.

C'est très compliqué tout ça. En fait la politique qu'ils nous font, tous ces dirigeants tellement compétents, c'est de choisir une idée, différente de l'idée des autres, et de tester pour voir si ça permet de s'installer aux commandes en ne se préoccupant pas de savoir ni comment, ni si ça fonctionne, du moment que ça permet d'avoir un mandat. Mais n'allez surtout pas chercher si il y a une logique derrière l'idée, la seule logique est de pouvoir plaire encore suffisamment un jour de scrutin, le reste du temps on s'en tamponne. De ce fait, il était impossible il y a quelques mois de supprimer le glyphosate dans la filière agro-industrielle, désormais c'est devenu une préoccupation urgente. Entre les deux aucune nouveauté révélée par les sciences ou la presse, juste un mouvement d'opinion qui ne faiblit pas pour dire qu'on en a marre de se faire empoisonner au quotidien sans alternative. Et si ça permet à bistouquet de remonter dans les sondages, on sera dispensés de glyphosate plus rapidement que prévu. Peut-être ! En tout cas on aura entendu la promesse.

La méthode du testing, il y a deux ou trois générations, c'était réservé aux périodes de campagne électorale. De nos jours c'est quotidien. On est testés par tous les bouts. La ministre Gourault vient de nous en faire une superbe démonstration.

Le matin elle annonce que ce serait une bonne idée de proposer que chaque français contribue à l'impôt, même d'un seul euro, en fonction de ses moyens. L'après-midi Choukrandoeuf indique qu'il n'est pas question de faire des âneries pareilles, le soir l'acide doux de Normandie, Edouard le sombre, explique que méçavapadantonlatèt, vu qu'on s'arrache les synapses pour faire croire qu'on va avoir moins d'impôts, qu'est ce que tu viens nous emmerder avec ton impôt à même pas deux balles ? Gourault s'est gourée ?

Non : testing.

Entre temps les instituts de sondage préférés de l'Elysée ont passé deux ou trois mille coups de fil dans les milieux panélisés pour évaluer le retour des annonces des uns des autres. Et à la sortie les sondagiers, particulièrement ceux de la petite famille royale, vont pouvoir indiquer, n'en doutez pas, que l'allumé du Touquet a encore gagné des points dans l'opinion.

Si vous comprenez pas pourquoi ça se passe comme ça, rassurez-vous, moi non plus, mais en observant avec soin le cadencement des choses, c'est ce qu'on constate. Ils font de la politique comme ça, et nous on croit encore que ça devrait se faire autrement. La différence entre toi, moi, et eux, c'est que nous on se démerde avec les fins de mois et personne pour faire passer le chariot à la caisse de la supérette à notre place. On paye soi-même les courses qu'on fait soi-même avec des sous qu'on gagne soi-même.

Eux ils font pas les co si non capice, t'en fais pas, tu laisses faire les gens qui s
urses, ils commandent des idées, ils convoquent des gens pour dire les décisions qu'il faut prendre et à la fin ... tu payes. Capice ? Etont là pour s'occuper de tout.

Et donc, là, hier matin, c'était "ils veulent moins d'impôt". Donc : option 1, les impôts à pas cher, option 2, les pas d'impôt. Testing. En fin de journée, c'est clair, l'option 2 l'emporte.

Le truc là-dedans, c'est pas que l'idée de l'impôt pour tout le monde soit mauvaise. Mais il y a un truc qui coince. Si on met en place un système dans lequel on dit que tout citoyen doit contribuer à hauteur de ses moyens, même d'un euro symbolique ... il y a un hic.

Ça voudrait dire que les gens riches, très riches, et les entreprises, toute personne, morale et physique devrait payer. Mais là ... aïe aïe aïe ... par les temps qui sont les nôtres, il y a déjà tellement de gens qui en payent pas d'impôt, ou tellement peu, en regard de ce qu'ils possèdent ou de ce qu'ils gagnent ? Comment justifier que certaines grandes fortunes payent proportionnellement pas ou peu d'impôt alors que des "riens" devraient en payer quand même un chouïa ?

Donc Gourault s'est mangée un recadrage. Elle a la tête de l'emploi faut dire. Plaf, recadrée.

Et on les paye quand même raisonnablement cher pour faire les acteurs comme ça. Enfin surtout qu'ils sont nombreux pour produire ce genre de résultat. Le ministre qui invente demain avec un doigt mouillé, ça s'entoure d'un tas de dizaines de gens, les conseillers, les chargés de mission et toussa ... un pognon de dingues pour des dingues de pognon.

Quand tu penses qu'il y a des gens employés, et pas avec des salaires d'apprentis, pour aller distribuer des baffes dans les manifestations ou porter les valises de l'équipe de France de foot !

T'as vu au fait ? L'histoire du feuilleton, de la saga, de l'odyssée Benalla ? Sournoisement, on commence à nous informer que, peut-être les enregistrements mis en avant par Mediapart, pourraient être des faux ? La commission d'enquête parlementaire à rendu des conclusions tellement déplaisantes pour Macron qu'il faut aller gratter pour tenter de disculper Benalla de tous les maux dont on l'accuse. Et du coup le truc qui a pas mal changé la donne, les enregistrements de Mediapart, seraient de vulgaires manipulations ?

Et les juges qui ont décidé de garder Benalla et Crase à l'ombre seraient de parfaits petits crétins ? Qui n'auraient pas dû tenir compte des enregistrements de Mediapart ? Sauf que ... se sont-ils fondés sur ces enregistrements ou bien sur les déclarations de Benalla et Crase, qui ont reconnu avoir rompu leur contrôle judiciaire et l'interdiction qui leur était faite de ne pas entrer tous les deux en contact ? Et qui ont, c'est à se taper les cuisses, réussi sous le nez des juges qui les ont reçu il y a quelques jours au Palais de Justice, à passer un bon moment à papoter tous les deux alors qu'il leur est interdit de le faire. Pan, recadrage, ils dorment en pensionnat.

Pour en arriver à chercher des poux de cette manière, il faut que l’Élysée soit salement embêté avec Benalla. A ce point, on atteint un tel niveau de bidouille que ça tue le plaisir de la bidouille. Ce Benalla, que petit à petit on finit par cerner un peu et reconnaître pour être un magouilleur de haut vol, dont les états de service ont laissé un souvenir médusé de son passage chez Montebourg, au passage, même si Arnaud Montebourg n'a pas dit publiquement tout ce qu'il en sait. Ce Benalla dont on se souvient qu'il a eu à différents moments contact avec des gens tellement peu recommandables, tout en étant chargé de protéger des personnes hautement recommandées ... à quel moment finira t-il par couver la grippe ? Une si belle réussite sociale, basée sur le mérite. Quel gâchis.

Quel mérite ? Ah, il faut lui demander à lui, pas à moi. Moi je ne sais dire qu'une chose, c'est que la méritocratie a ses limites. Et ces limites sont bien plus souvent liées à la qualité de ceux qui mesurent les mérites qu'aux personnes mesurées.

Ce qui est certain, c'est que si tout ceci se passait à Tcheliabinsk, on n'en parlerait sans doute pas du tout à Paris. Et ça me fait penser que l'humanité n'est pas si avancée que ça. Je n'arrive pas à me satisfaire d'un monde qui traite différemment les gens d'un endroit à un autre, et que la situation d'une personne lui permette ou non de vivre paisiblement. Quand ça permet à des voyous de passer pour des gens remarquables et aptes à servir de modèle aux autres , ça devient singulièrement indigeste.

Quand une météorite vous tombe sur la tronche au matin, vous savez pas trop par quel bout prendre le problème. Ça pose question et tu te sens tout petit dans tes souliers. Ça te travaille à l'intérieur.

Mais quand c'est des andouilles qui ont le sens du n’importe quoi chevillé dans la conscience, qui vous emmerdent à longueur de journée parce qu'ils trouvent le moyen de faire compliqué quand ça pourrait être simple, ben tu vois, là, pour le coup, tu te sens des pieds qui enflent avec des envies de soulager la chose par des mouvements de balancier vers l'extérieur, en direction des postérieurs. Enfin un truc footballistique du genre quoi.

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Patrick Maurin, élu local de Marmande (Lot-et-Garonne),
à son arrivée à Paris après sa marche, le 22 février 2019.
(FRANCOIS GUILLOT / AFP)
Patrick Maurin, un élu local de Marmande (Lot-et-Garonne), est arrivé vendredi 22 février, à Paris après une marche de 250 km pour alerter sur les suicides agricoles. Tout au long de son parcours, il a récolté les doléances des agriculteurs qu'il a rencontrés. En marge du Salon de l'agriculture, l'élu local rencontrera le président de la République Emmanuel Macron samedi à 15 heures. "Il faut que le président de la République prenne en considération ce métier de paysan", a affirmé Patrick Maurin ce vendredi sur franceinfo. Il compte inviter Emmanuel Macron chez lui pour "qu'il puisse venir dans une ferme se rendre compte du travail". Il a tenu également à souligner l'"état de mal-être" des agriculteurs qu'il a rencontré et a rappelé qu'"un agriculteur se suicide tous les deux jours".

franceinfo : Vous avez parcouru 250 km à pied pour sensibiliser à la cause des agriculteurs. Vous avez recueilli leurs doléances. Que vous ont-ils dit ?

Patrick Maurin
: Les agriculteurs qui m'ont hébergé sont dans un état de mal-être qui est très avancé. Leurs doléances, c'est toutes ces heures qu'ils passent au boulot depuis 5 heures et demie jusqu'à 22 ou 23 heures, 365 jours par an. Ces contrôles qui peuvent avoir lieu régulièrement, cette pression des familles. Ils y arrivent moins bien, ils se sentent 'le mauvais' de la famille. Un agriculteur m'a dit : 'le prix du lait est exactement le même que dans les années 1980', mais depuis les années 1980, tous les faux frais ont augmentés. On a des pressions de la PAC [politique agricole commune, ndlr], on a des comptes à rendre, des normes pas possibles. Ils les trouvent injustes comparés aux autres pays européens. [Dans ces cahiers de doléances,] ils sentent qu'ils sont en-dessous de tout. Ils ont ce travail qu'ils effectuent journalièrement qui n'est pas reconnu. On les traite de pollueurs, on les met plus bas que terre. L'agriculteur n'est plus considéré comme il a été considéré il y a quelques années. [Le suicide] est un sujet tabou. Un agriculteur se suicide tous les deux jours : c'est 160 personnes à peu près par an qui disparaissent. L'agriculteur est de plus en plus isolé. L'agriculteur fait un burn-out mais il va continuer à travailler jusqu'au moment où il va craquer.

Qu'attendent les exploitants agricoles du président de la République ?

Il faut que le président de la République -  je lui dirai, puisque je vais le rencontrer demain après-midi [samedi] à partir de 15 heures - prenne en considération ce métier de paysan. Je l'inviterai à Marmande pour qu'il puisse venir dans une ferme se rendre compte du travail. Qu'il reste une demi-journée, et ensuite qu'il regarde les comptes, qu'il regarde comment cela peut se passer. Il se fera une opinion par lui-même. 

Vous dressez un tableau très sombre du monde agricole. Est-ce qu'il y a des points positifs ? 

Il y en a, parce que la vie n'est pas faite que de cela. Il y a d'autres agriculteurs qui s'en sortent. Moi, le message que je veux faire passer, c'est que le gouvernement se penche réellement sur le problème et puisse prendre en considération que l'agriculteur veut vivre de son travail. L'agriculteur aime sa terre, l'agriculteur aime la France et c'est là qu'il faut pouvoir les aider à ce qu'ils vivent réellement et convenablement de leur travail.

On dénombre de moins en moins d'agriculteurs et d'éleveurs en France, avec une population qui reste croissante. Les exploitations, moins nombreuses, ont grandi au fur et à mesure du non remplacement des effectifs qui ont cessé de produire. Les agriculteurs sont de ce fait toujours plus dépendants d'investissements et d'achats réalisés dans le seul et unique but d'augmenter la productivité, le rendement à l'hectare. Les métiers se sont déshumanisés, et l'activité conduit les producteurs à devenir gestionnaires avant d'être agriculteurs.

On voit aussi bien souvent des foyers obligés de sacrifier une partie du temps à travailler sur des emplois complémentaires, sans que cela ne diminue vraiment la quantité de travail à effectuer dans une ferme. Mais ça aide à obtenir des revenus de subsistance, là où la ferme ne permet plus de vivre dignement malgré un travail toujours important. En arriver à voir des fermiers obligés de gagner leur vie en dehors de la ferme pour se nourrir est sans doute une chose qui devrait mettre la puce à l'oreille pour comprendre que ça ne va pas bien dans le système.

Les débouchés commerciaux des producteurs sont très fortement dépendants des centrales d'achat des distributeurs. L'obligation de productivité élevée, pour les producteurs, est donc renforcée de ce fait. Petit à petit les métiers agricoles se sont rangés aux conditions de productivité des plus grandes exploitations et les petits producteurs sont toujours et presque systématiquement pris dans un étau concurrentiel et moins rémunérateur.

L'alternative à ce contexte hyper-productiviste, défavorable aux producteurs indépendants ou isolés, de toute évidence, c'est le bio et les réseaux labellisés. Mais si le bio a connu un début de succès, permettant aux producteurs intéressés de sortir un peu du cercle vicieux,  ces dernières années les perspectives s'amélioraient pour les petits producteurs bio, on a vu depuis deux ou trois ans une mise au pas du secteur en raison de choix politiques ne favorisant pas le développement de la production bio. Les jeux conjugués d'aides agricoles et de normes complexes ont redonné la faveur des marchés aux exploitants pratiquant une agriculture industrialisée non-bio dans les exploitations de taille plus grande.

Un choix politique utile consisterait à rendre plus attractif le bio issu de petites exploitations, en reprenant un soutien plus marqué vers ce modèle technique et économique, et à décourager les exploitations concentrées et basées sur l'industrialisation intensive. En procédant graduellement, il serait possible sur un nombre d'années limité de convertir l'ensemble de la production française au bio. Si une politique encadrante, fixant des règles qui viseraient à ne pas donner le dernier mot à la distribution en matière de prix était appliquée, on peut être certain que l'ensemble de la filière agropastorale y trouverait son compte en matière de revenus, pour une main d’œuvre plus importante, fournissant le marché avec une production plus saine.

Aujourd'hui un actif du secteur agricole nourrit en moyenne statistique plus de 100 personnes. Et cet actif est le plus souvent très mal rémunéré. Ce qui créé bien entendu une crise des vocations.

Le soutien économique et fiscal devrait être fait en priorité aux petits exploitants qui s'engageraient sur des cahiers des charges aux qualités élevées en matière d'environnement et qui utiliseraient moins de mécanisation et plus de main d’œuvre. Les circuits de distribution pourraient également être encadrés pour optimiser la mise en place de circuits courts.

Une telle politique d'ensemble répondrait bien aux exigences environnementales, et les travailleurs seraient au bout du compte les premiers gagnants, pour une fois. Les discours et les grands projets fumeux n'ont pas grand intérêt. L'approche écologiste largement documentée et commentée depuis pas mal d'années est déjà clairement définie.

Ce qu'attendent autant les agriculteurs que la population générale, c'est de pouvoir consommer des produits plus sains, et qui permettent aux personnes qui les produisent de vivre correctement. Moyennant quoi on devrait pouvoir envisager de laisser à nos enfants un monde plus accueillant.


20 Minutes (24/2/2019) : L'impôt sur le revenu pour tous, une issue possible après le grand débat
La ministre de la Cohésion des territoires,
Jacqueline Gourault. — VILLARD/SIPA
GRAND DEBAT NATIONAL Que chaque Français paye l’impôt sur le revenu, « même un euro », pourrait être l’une des pistes de sortie du grand débat national selon la ministre de la Cohésion des territoires, Jacqueline Gourault

« Chacun pourrait contribuer à la hauteur de ses moyens, y compris les plus modestes, même de manière très symbolique, pour recréer le lien entre citoyen et impôt. Chacun pourrait payer l’impôt sur le revenu. Y compris les plus modestes, même un euro », indique la ministre de la Cohésion des territoires Jacqueline Gourault dans une interview au Journal du Dimanche. Aujourd’hui, l’impôt sur le revenu est payé par moins d’un ménage français sur deux (43 %).

« Notre système fiscal est surconcentré sur les classes moyennes », ajoute Jacqueline Gourault qui veut « redonner à chacun le sens de l’impôt, qui est un acte citoyen ». « Dans le même temps, il faut aussi que nous réfléchissions à la contribution que devraient apporter les très hauts revenus », développe-t-elle.
Une tranche supplémentaire de l’impôt sur le revenu pour les hauts revenus

Jacqueline Gourault ne serait ainsi « pas choquée » d’instaurer une nouvelle tranche d’impôt sur les plus hauts revenus, même si elle ne croit « pas que les solutions aux problèmes de notre pays viendront d’une augmentation globale des impôts ».

Le sujet de la fiscalité est l’un des quatre thèmes du grand débat lancé par l’exécutif pour répondre à la crise des «gilets jaunes». A propos de l’idée de faire payer l’impôt à tous les Français dès le premier euro gagné, le Premier ministre Edouard Philippe avait pointé fin janvier que c’était déjà le cas pour la CSG, ou pour la TVA en ce qui concerne les dépenses, sans toutefois en écarter l’idée.
Supprimer « totalement » la taxe d’habitation

La création d’une tranche supplémentaire de l’impôt sur le revenu pour les hauts revenus est notamment soutenue par le patron de la CFDT Laurent Berger mais aussi par certains députés LREM. Cinq tranches progressives existent actuellement pour l’impôt sur le revenu : 0 %, 14 %, 30 %, 41 % et 45 %, pour les revenus supérieurs à 153.783 euros.

Quant à la taxe d'habitation, dont la suppression n’était initialement prévue que pour 80 % des Français, Jacqueline Gourault estime qu’il est « préférable de la supprimer totalement ». « Faire croire que les 20 % qui restent sont des 'riches ', comme si nous vivions dans une société binaire, serait une erreur », dit-elle.

Autant dire, en premier lieu, que l'idée de l'impôt payé par tous n'est pas nouvelle, qu'elle ressort régulièrement dans les discussions de comptoir ou de cabinet. Et si en France ça ne prend pas, il y a des pays qui appliquent plus ou moins le principe de "tout le monde contribue".

On associe généralement cette idée à la mouvance libérale dans le champ politique. Bien qu'en fait ce ne soit pas une idée libérale plus que ça.

Savoir si c'est une bonne idée ou pas est une autre question. Ce qui est certain, c'est que dans le système français tel qu'il est, comme dans tous les autres systèmes, même les personnes qui ont les plus faibles ressources payent des impôts. Il suffit à un sans papier d'acheter un bout de pain ou une bouteille de soda pour qu'il reverse une fraction d'impôt avec la TVA par exemple.

Donc, si tout être humain produit de l'impôt en consommant, on ne peut pas dire que seules les classes moyennes contribuent au budget national. De fait un SDF qui claque la totalité des aumônes qu'il reçoit en bouffe et boisson, et en clopes tant qu'on y est, est imposé à hauteur de la TVA collectée, alors même qu'il ne dispose peut-être d'aucun autre revenu que la charité aimable des passants qui passent. Quand on y réfléchit deux secondes, ce n'est pas bien compliqué de comprendre que pour ce qui est de savoir qui paye proportionnellement le plus ... ce sont les personnes les moins riches pour lesquelles les taxes et impôts sont proportionnellement les plus significatifs.

Bien entendu la TVA n'est pas un impôt sur le revenu, mais sur la consommation. Et c'est justement dans ce sens qu'elle affecte de manière certaine la totalité de la population, avec un impact budgétaire proportionnel plus faible pour les plus aisés.

L'idée de proposer un paiement d'un impôt par tous les français vient de ce que l'on peut s'intéresser à motiver l'adhésion de tous les français à l'usage qui est fait de l'argent commun, et des décisions politiques qui vont avec. Ce qui est une idée louable. On ferait de la "pédagogie" en proposant à tout le monde de comprendre concrètement sa participation à l'effort collectif. Mais est-il possible de dire qu'il s'agirait alors d'un impôt sur le revenu si on n'a pas prévu de faire en sorte que toute personne puisse avoir un revenu. Ça renvoie à plein de questions.

Ceci étant posé, ce ne serait pas forcément simple à mettre en œuvre de manière juste et équitable, et en plus le recouvrement de l'impôt à la moitié de deux balles par le Trésor Public ... renvoie à des considérations de personnel supplémentaire qui peuvent déplaire ... en haut lieu !

Et puis il y a ce côté démagogique, de proposer une mesure ayant vertu pédagogique, pour faire casquer tout le monde en fonction de ses moyens, mais c'est un peu embêtant de risquer de remettre sur le tapis les niveaux réels de contributions versées par des gens très fortunés qui vivent à Paris et tiennent leur comptabilité à Uccle, ou ailleurs. Parce que demander à quelques millions de français qui payent rien en contributions sur le revenu de verser un euro symbolique en plus ça ne rapportera jamais que quelques millions d'euros, ce qui ne paye probablement pas les frais de buvette de l'Assemblée Nationale sur une année.

Et là, ça pourrait fâcher beaucoup de gens qui ne manqueront pas de constater que les frais de bar à domicile à Uccle ou ailleurs sont parfois aussi importants que ceux de l'Assemblée Nationale.

Alors il ne faudra pas s'étonner si on entend des voix, en haut lieu, souffler dans les bronches à Gourault, parce qu'il y a quand mêmes des pissefroids qui feraient bien de fermer leur claque-merde.


20 Minutes (12/12/2018) : Impôts: L'ISF a-t-il vraiment fait partir les plus riches, comme le soutient Emmanuel Macron?

Mathilde Cousin

https://www.20minutes.fr/economie/2392659-20181212-impots-isf-vraiment-fait-partir-plus-riches-comme-soutient-emmanuel-macron

FAKE OFF Lundi, le président de la République a expliqué que « les plus riches partaient et notre pays s'affaiblissait » pendant les années où l'ISF était prélevé. L'impact de ces expatriations est difficilement mesurable...

https://img.20mn.fr/CVB_soj_QJObMohArZ8CwA/830x532_isf-supprime-2017-transforme-impot-fortune-immobiliere.jpg

L'ISF a été supprimé en 2017 et transformé par un impôt sur la fortune immobilière. — ALLILI MOURAD/SIPA
L'ISF a été supprimé en 2017 et transformé par un impôt
sur la fortune immobilière. — ALLILI MOURAD/SIPA
  • Les « gilets jaunes » revendiquent le rétablissement de l'impôt de solidarité sur la fortune.
  • Pendant son allocution lundi, Emmanuel Macron a expliqué que « les riches partaient » de France pendant les années où l'ISF était prélevé.
  • Des données, lacunaires, montrent que le manque à gagner était finalement peu élevé pour les finances publiques.
C’est une des revendications principales des « gilets jaunes » : le rétablissement de l’ISF, l’impôt de solidarité sur la fortune, transformé en octobre 2017 en impôt sur la fortune immobilière.

Pendant son allocution lundi, Emmanuel Macron a repoussé l'idée d’un rétablissement de cet impôt qui visait les contribuables les plus aisés. « Pendant près de 40 ans, il a existé, a lancé le président de la République devant 23 millions de téléspectateurs. Mais vivions-nous mieux pendant cette période ? Les plus riches partaient et notre pays s’affaiblissait. »

FAKE OFF

Cet argument de l’expatriation des Français les plus aisés, Emmanuel Macron l’avait déjà exposé dans son programme. Avant sa transformation, l’ISF était dû par les contribuables dont le patrimoine était supérieur à 1,3 million d’euros. Le taux d’imposition évoluait en fonction de l’importance du patrimoine.

En 2014, le député PS Yann Galut a publié un rapport sur l’expatriation fiscale, à partir de données fournies par l’administration fiscale. Il souligne en préambule que la connaissance de l’exil fiscal par l’administration « progresse », mais reste « difficile à mesurer », en raison de « l’impossibilité de connaître les motivations des départs des contribuables » et de certains choix statistiques du Trésor public. Les données sur les départs et les retours de ces contribuables sont lacunaires.

« L’évolution du nombre de départs n’est pas statistiquement significative »

En 2012, 587 redevables de l’ISF avaient quitté le territoire, d’après un rapport de la Direction générale des finances publiques (DGFiP) cité par le député. La même année, ils étaient 290.065 à s’être acquittés de cet impôt. Les départs représentaient donc 0,20 % des contribuables redevables de l’ISF.

En 2011, les départs de contribuables redevables de l’ISF s’élevaient à 525 (soit 0,18% des contribuables devant payer l’ISF) et ils étaient 551 en 2010 ( soit 0,09% des contribuables devant payer l’ISF) à avoir choisi de quitter la France. Entre 2002 et 2009, ce sont 3.165 personnes dont le patrimoine étaient supérieur à 1,3 million d’euros qui ont choisi de s’exiler, soit environ 396 personnes par an. Les députés soulignent que « l’évolution d’une année sur l’autre n’est pas statistiquement significative. »

Quel manque à gagner pour l’Etat ? L’ISF moyen de 568 des 587 personnes qui sont parties en 2012 s’élevait à 69.900 euros, contre 15.468 euros pour l’ensemble des personnes redevables de cet impôt.

Les « montants bruts censés être perdus par l’économie » sont « extrêmement marginaux »

Ces données doivent toutefois être relativisées, comme le soulignait en 2012 le syndicat Solidaires finances publiques, une union classée à gauche, née en 2009 et membre notamment d'ATTAC. Les auteurs du rapport soulignent que le manque de données rend l’impact des départs et des retours sur le territoire français « délicat à mesurer précisément. »

A partir des données disponibles, le syndicat estime que les « montants bruts censés être perdus par l’économie » sont « extrêmement marginaux ». Solidaires finances publiques rappelle que les biens immeubles « représentent en moyenne 37 % de 1998 à 2008 » des patrimoines imposables à l’ISF. Les valeurs mobilières et les droits sociaux « en représentent 40 % sur cette période ». Le syndicat souligne que ces actifs sont « indélocalisables », ce qui atténue la perte pour les finances publiques.

En 2013, Solidaires finances publiques rappelait que la France « demeure un territoire attractif » et est « le troisième pays au monde en termes de nombre de millionnaires. » En 2018, la France est le sixième pays qui compte le plus de millionnaires.

Petit rappel, au cas où ... Emmanuel Macron a bien dit qu'on faisait fuir les riches avec l'ISF. Et en fait ... non, c'est faux. C'est juste seulement pas démontré par les faits qui disent le contraire.

C'est même bien plus amusant en fait. Avec l'ISF, on a permis aux plus riches de trouver des solutions parfaitement rodées pour être encore plus riches, sans payer l'ISF, ou si peu.

Ce qui est à se tordre de rire, c'est que l'argument utilisé pour dire qu'il fallait supprimer l'iSF consistait à dire que ça ne rapportait pas grand chose, juste quelques milliards, une paille. Mais justement parce que finalement les gens qui payaient l'ISF étaient plutôt celles et ceux qui étaient pas si riches que ça, les vraiment très riches ayant plein de trucs et astuces pour passer à l'as.

Et alors cramponnez-vous, on supprime l'ISF, et on la remplace, en macronerie, par un impôt sur la fortune immobilière, qui affecte seulement les gens pas trop riches mais juste un peu, ou même des gens pas riches du tout, mais qui ont acquis une propriété qui vaut un peu cher, ou qui en ont hérité. Alors ceux-là ils payent cet impôt, mais par contre ceux qui ont vraiment des gros tas de thunes placés dans des paradis fiscaux, eux ... non, faut pas déconner quand même.

De fait, l'ISF, j'en fais pas ma tasse de thé. Ce qui me semblerait plus juste, ce serait de faire un impôt qui affecte équitablement, et en fonction des revenus acquis dans l'année, tous les français. Pour les moins aisés, on peut même continuer de dire qu'il n'est pas utile de leur demander un euro symbolique, et pour les plus riches on leur demanderait de bien vouloir acquitter des impôts avant d'avoir soustrait de leurs revenus tout un tas de truc pour ne pas avoir à en payer. Et il ne serait plus nécessaire d'envisager des stratégies de communication à la con pour faire croire que les riches vont aider les pauvres, ce qui est pas tellement ce qu'on observe, mais on pourrait simplement être d'accord sur le fait que tout le monde participant à l'effort collectif, on serait moins fâchés entre riches et moins riches. Enfin un truc républicain et équitable quoi.

Macron non plus j'en fait pas ma tasse de thé, encore moins depuis qu'il en commercialise des tasses de thé.


franceinfo(24/2/2019) : "La piste n'est pas à l'étude" : Matignon rejette l'idée d'un impôt sur le revenu pour tous suggérée par Jacqueline Gourault
La ministre de la Cohésion des territoires,
Jacqueline Gourault, et le Premier ministre, Edouard Philippe,
le 29 novembre 2018, à Matignon, à Paris.
(CHRISTOPHE ARCHAMBAULT / AFP)
"Chacun pourrait contribuer à la hauteur de ses moyens, y compris les plus modestes, même de manière très symbolique, pour recréer le lien entre citoyen et impôt", a proposé dans "Le JDD" la ministre de la Cohésion des territoires.

La piste menant à ce que chaque ménage paye l'impôt sur le revenu, évoquée par la ministre de la Cohésion des territoires, Jacqueline Gourault, n'est pas à l'ordre du jour, selon l'entourage du Premier ministre, Edouard Philippe. "C'est une idée qui revient souvent dans les débats et Jacqueline Gourault peut légitimement la restituer et la soutenir dans un moment où chacun est invité à faire des propositions", a ajouté Matignon, dimanche 24 février.

Mais la piste d'un impôt sur le revenu universel n'est pas à l'étude. Matignon à l'AFP

Jacqueline Gourault avait suggéré dans Le Journal du dimanche qu'une telle mesure pourrait être une piste de sortie du grand débat national, censé répondre à la crise des "gilets jaunes". "Chacun pourrait contribuer à la hauteur de ses moyens, y compris les plus modestes, même de manière très symbolique, pour recréer le lien entre citoyen et impôt", avait expliqué la ministre, alors que l'impôt sur le revenu est aujourd'hui payé par moins d'un ménage français sur deux (43%).

Un concours d'"inventivité fiscale"

Plusieurs élus de l'opposition et même de la majorité ont critiqué dimanche cette idée, évoquant une pensée économique "limitée" ou un concours d'"inventivité fiscale". Selon Matignon, "les Français payent déjà l'impôt dès le premier euro avec la CSG. Tous payent la TVA."

"Le Premier ministre a déjà dit qu'il fallait entendre le message des Français qui payent trop d'impôts. Notre engagement, c'est bien de les baisser et nous avons déjà engagé un grand nombre de décisions en ce sens", a ajouté l'entourage d'Edouard Philippe.

Ah, ben voilà, mais c'est qu'est ce que je disais ? Gourault au piquet ! Et donc elle est bien gagnée d'avoir content et elle espère faire fois la prochaine mieux.
Capture 20 Minutes
La maire de Lille n'y est pas allée par quatre chemins: "De toute façon, je suis habituée. Il n'y a pas un ministre qui nous appelle" 

Agnès Buzyn et Nicole Belloubet à Lille, Martine Aubry n'a pas du tout apprécié de ne pas être avertie de leur visite.

Martine Aubry voit rouge. Alors que Nicole Belloubet et Agnès Buzyn ont inauguré le Centre national de ressources et de résilience au CHRU de Lille, la maire de Lille a, elle, été conviée au dernier moment, vendredi 22 février. Un geste qu'elle n'a pas du tout apprécié.

"On ne prévient pas l'ancien monde dont je suis", s'est-elle indignée, sous l'œil de la caméra de nos confrères de 20 minutes, comme vous pouvez le voir ci-dessous. "Je suis maire de Lille, présidente du CHRU. Je n'ai pas été prévenue de votre visite, sauf hier soir par le préfet, ce que je trouve quand même inacceptable. Je vous le dis comme je le pense".

Screenshot_2019-02-24 Aubry n'a pas du tout apprécié la visite surprise de Buzyn et Belloubet à Lille Et leur dit clairement .png

La ministre de la Justice a tenté de répondre à la maire socialiste, sans succès. Celle-ci la coupe: "De toute façon, je suis habituée. Il n'y a pas un ministre qui nous appelle". Martine Aubry invoque alors un "mépris des élus" et tacle le gouvernement d'Emmanuel Macron, puis salue les deux ministres en leur souhaitant une bonne visite.

Interrogée sur LCI, la ministre du Travail, Muriel Pénicaud a défendu les deux ministres, niant l'existence d'un quelconque mépris. "Martine Aubry a son franc-parler, ça fait partie de son style", a-t-elle indiqué.

...

On l'entend plus beaucoup Martine Aubry, mais elle a la voix qui porte quand elle dit quelque chose. Et sa voix porte pas des inepties. Et d'une, des ministres mal élevées, on peut leur dire ce qu'on pense de leurs pratiques et manières en société. C'est pas une mauvaise chose. Et en plus quand des ministres font nettoyer les allées que fouleront leurs petits pieds, ça fait mieux que des ordres, ça fait désordre.

Ça l'a énervée Martine, les deux maroquines qui se la pètent en claquant le nez des manifestants venus saluer la prouesse ministérielle. Buzyn et Belloubet qui font appel à la force publique pour ne pas rencontrer tous ces jeunes gens prêts à taper le bout de gras sur la situation du pays, en plein Grand Débat ... tiens aller, je te fiche mon billet que bistouquet va encore faire pleurer Buzyn, en la traitant comme une merde pour n'avoir pas su gérer mieux sa comm.

Ils font propres sur eux ces gens, mais en fait ce sont de vrais crabes même pas sortis d'un panier.
Le logo du groupe La Poste à Nantes (Loire-Atlantique),
le 4 juin 2017. (LOIC VENANCE / AFP)
La photo de cette affichette a été largement partagée sur les réseaux sociaux, vendredi. La direction, qui a aussitôt condamné le message, a ouvert une enquête.

Ecrit en grosses lettres rouges, le message est clair. "Il est interdit de donner de l’argent aux SDF, sous peine d’amende." Cet avertissement, collé sur la devanture d’un bureau de poste à Nevers (Nièvre), n'a pas manqué de faire réagir. A commencer par l’élu de Seine-Saint-Denis Madjid Messaoudene, qui l'a publié sur Twitter, vendredi 22 février.
https://twitter.com/MadjidFalastine/status/1098849049413849088Le groupe La Poste en Bourgogne Franche-Comté a aussitôt réagi, toujours sur Twitter. "La Poste ne cautionne pas le message affiché, contraire à ses valeurs, et l’a immédiatement retiré."

A nos confrères du Parisien, l’entreprise assure ne pas savoir qui est à l'origine de cette affiche. Une enquête est en cours.

Bon ça c'est l'article fun et LOL du jour. La direction régionale de la Poste ne cautionne pas l'affichage sectaire, et l'andouille qui a pondu le panneau n'aura pas réussi à faire tomber tout le monde dedans. D'ailleurs on ne sait pas à ce stade de l'enquête si c'est un employé de La Poste qui est l'auteur du pschitt, c'est peut-être un joyeux plaisantin qui a trouvé une énième facétie pour mettre de l'animation dans le pays ... et puis il n'y aura probablement pas d'enquête, la Justice est surbookée par l'affaire Benalla et Belloubet était en prise sur un problème de terrain à Lille ... enfin c'est le bordel à tous les étages.

Ceci dit Belloubet, si elle sait pas occuper intelligemment un petit temps entre deux missions de la plus haute importance, elle pourrait juste organiser la garde des sots en même temps ?
 
Une pancarte disant "qui dort en démocratie peut
se réveiller sous la dictature" lors d'une manifestation
contre une réunion des droites extrêmes européennes
à Coblence le 21 janvier 2016
Patrik STOLLARZ (AFP)
A trois mois des élections européennes, le Journal du Dimanche (JDD) a publié ce weekend un sondage sur l’intérêt des Français pour les prochaines élections européennes.

82% des sondés ont estimé qu’il est "très important" d’y participer, indiquant que "les solutions aux grands enjeux […] se trouvent à l’échelle de l’Europe".

A contrario, 18% seulement considèrent que ce n’est "pas très important" car ses solutions "se trouvent toujours à l’échelle de la France".

D’après le sondage du JDD, le taux de participation sera très différent selon la proximité politique des votants: si 64% des sympathisants de l’Union des démocrates et indépendants (UDI), 60% de ceux du parti Debout la France (DEBOUT LF) et 59% des Républicains (LR) indiquent qu’ils se rendront aux urnes, seuls 24% des électeurs Europe Ecologie – Les Verts comptent voter aux Européennes.

Montée des europhobes ?

Des résultats qui font échos aux chiffres récemment publiés par le Parlement européen à partir d’une compilation de sondages et qui montrent que les europhobes devraient progresser lors des prochaines élections européennes fin mai.

Les grandes familles pro-UE resteraient toutefois majoritaires selon les premières projections de l’institution européenne.

Le groupe eurosceptique ENL (Europe des Nations et des Libertés), auquel participe actuellement le RN de Marine Le Pen, serait l'un des grands gagnants des élections: il obtiendrait 22 nouveaux sièges (59 au lieu de 37), avec notamment 27 eurodéputés italiens issus de la Ligue.

Le parti du sulfureux ministre de l'Intérieur italien Matteo Salvini accroîtrait considérablement son influence dans le Parlement européen, où il ne compte aujourd'hui que 6 représentants. Il en deviendrait même le deuxième parti national le mieux représenté derrière les conservateurs allemands de la CDU/CSU, membres du Parti Populaire Européen (PPE).

Le scrutin qui aura lieu du 23 au 26 mai sera "l'un des exercices démocratiques les plus importants dans le monde", a fait valoir le porte-parole du Parlement européen en présentant ces chiffres à Bruxelles.
https://twitter.com/Europarl_FR/status/1099235917821239301Des Français vraiment concernés ?

Malgré les chiffres du JDD montrant l’importance que portent les Français à ces élections, le sondage de l’hebdomadaire indique que seuls 45% des personnes interrogées envisagent se rendre aux urnes le 26 mai prochain.

Screenshot_2019-02-24 Le JDD on Twitter.png

https://twitter.com/leJDD/status/1099610986972094464

Une participation éventuelle légèrement inférieure à celles des dernières européennes, où 43,4% des inscrits étaient allés voter.

Si 59% des 65 ans et plus comptent déposer leur bulletin de vote dans les urnes lors de ces élections, seuls 26% des moins de 35 ans indiquent qu’ils iront voter.
...

Je ne commente pas plus que ça, mais ça ne me réjouit pas du tout de constater qu'on va au devant de gros problèmes. Si ça pouvait aider que je le rappelle, ne partez pas en week-end pour les élections européennes. Il en sortira ce qu'il en sortira, mais au mieux il ne faudrait pas que le lendemain des élections plein de gens se retrouvent avec des doigts pleins de traces de dents. Il est moins douloureux de voter pour qui ont veut que de se mordre les doigts ou ce qu'on veut les jours suivants. Et on a un bel exemple in-vivo, si vous voyez ce que je veux dire, suivez mon regard
Le Dauphiné (24/2/ 2019) : “Pisseurs de glyphosate” : tous les tests sont positifs

Séverine MIZERA

Les urines sont prélevées dans des tubes,
qui sont ensuite envoyés à un laboratoire allemand.
Photo archives Le DL /S.G.
Le collectif “J’ai des pesticides dans mes urines et toi ?” participe à la “campagne glyphosate”. Ainsi, samedi 9 février, au petit matin, des prélèvements d’urines ont été réalisés à Aubenas.

Pour que les analyses soient recevables devant un tribunal, tout est passé au peigne fin. Tien N’guyen, huissier de justice à Aubenas, était présent pour vérifier chaque élément. Les tubes d’échantillon ont été envoyés dans un laboratoire allemand. Celui-ci a rendu ses conclusions vendredi 22 février, pour le groupe de 42 donneurs.

Entre 0,17 et 3,34 ng/ml

Comme dans la Drôme (notre édition du 15 février), tout le monde est positif. La moyenne du groupe est de 1,45 nanogramme par millilitre (ng/ml). La valeur la plus élevée est de 3,34 et la plus faible de 0,17. Ces taux sont tous supérieurs à la norme de glyphosate acceptée dans l’eau potable, en l’occurrence 0,1 ng/ml. À titre d’informations, les résultats nationaux sont, au maximum de 3,91, et au minimum de 0,15. La moyenne se situe à 1,03 ng/ml.

Chaque donneur a été informé de son taux de pesticides dans les urines. Maintenant que les résultats sont connus, les plaintes vont pouvoir être finalisées. « L’objectif, c’est de montrer que toute la population est touchée par le glyphosate », assure Gil Florence, du collectif. Pour l’instant, les résultats en Drôme-Ardèche le prouvent.

Une nouvelle campagne de dépistage de glyphosate dans les urines se déroulera lundi 25 février à Montélimar, dans les locaux de l’avocat des Faucheurs volontaires, à l’origine de cette campagne, Me  Tumerelle.

Pas de surprise, juste une mauvaise nouvelle confirmée, à ce stade de l'histoire de l'humanité, le glyphosate est partout, et pour une molécule qui n'est pas produite naturellement par l'organisme, on sait qu'aujourd'hui on est tous capable d'en dégurgiter à chaque fois qu'on va pisser. Le truc, c'est qu'en fait on en bouffe ! Depuis des lustres on en stocke, et on le rend petit à petit quand on fait pipi. C'est joli dit comme ça.

Vu sur un autre plan, on ne sait pas dire si le fait d'en avoir dans l'organisme est un problème crucial ou secondaire, et visiblement on en a tous, y compris les bébés qui naissent ces temps-ci sans doute, et les mamans qui portent les bébés aussi. On sait seulement que les gens qui en ont vu de trop près et avec insistance ont tous des trucs bizarres sur le plan santé. Le fabriquant ne reconnaît rien du tout sur le sujet, bien évidemment, mais vu les études et les retours statistiques, on suppose que ce genre de produit est bien responsable de perturbations plus ou moins remarquables de l'organisme.

L'action collective qui a commencé depuis l'Ariège il y a quelques temps, se poursuit, elle couvrira l'ensemble du pays, et il arrivera un jour où les dirigeants politiques constateront qu'il vaut mieux se positionner contre le glyphosate et demander son retrait total pour hier ... ça peut aider à être réélu pour certains, ou à ne pas être traduit en Justice pour d'autres.
Le Parisien (24/2/2019) : Pourquoi Emmanuel Macron est privé de ski

Ava Djamshidi
Emmanuel et Brigitte Macron dans la station de
La Mongie, le 25 décembre 2017. Cette année, le président ne
dévalera pas les pistes. Abacapresse/Gvantsa Zakradze
Il est loin le temps des années 1970 où Giscard slalomait sans scrupules… En pleine crise des Gilets jaunes, le ski n’a plus la cote. Tant pis si Emmanuel Macron adore dévaler les pistes.

Ce n’est ni la plus charmante ni la plus chic des stations de sports d’hiver. Au pied du pic du Midi de Bigorre, La Mongie (Hautes-Pyrénées) forme avec Barèges le domaine skiable le plus vaste des Pyrénées. Des cimes réputées plus familiales et populaires que les cousines alpines et leurs villages huppés. Cette année pourtant, Emmanuel Macron ne dévalera pas ces pistes ensoleillées qu’il sillonne avec assiduité depuis l’enfance. Ou alors discrètement.

Lui, l’amateur de glisse chevronné, que ses amis — jamais avares d’un superlatif — décrivent en « génie du ski » « capable de tout descendre »… « même en hors-piste ». L’un d’eux le compare même au triple champion olympique de 1968 : « Emmanuel, c’est Killy. » Alors pourquoi avoir remisé sa combinaison et ses bâtons ? « Il a failli s’y rendre à Noël, mais il a renoncé, faute de neige », fait valoir un proche. Depuis, un blanc-manteau recouvre ces vallées. Or, le chef de l’Etat n’a toujours pas prévu de les retrouver. Et cette fois, les flocons n’y sont pour rien.

La crise des Gilets jaunes est passée par là. Impossible de s’adonner à une activité si connotée socialement : elle est l’apanage des privilégiés. Selon l’Observatoire des inégalités, seuls 8 % des Français partent au moins un an sur deux au ski quand les deux tiers ne partent pas du tout en vacances d’hiver. En ces semaines habitées par les fins de mois difficiles des classes moyennes, mieux vaut éviter la faute de carre commise en décembre 2017. Le président, en tenue d’hiver, s’exprimait depuis la boulangerie de son lieu de villégiature sur la nécessité d’un contrôle accru des chômeurs, et notamment sur leur recherche d’emploi. Le décalage entre ses propos et le cadre avait été diversement apprécié…
L’exploit de Giscard au mont Blanc

Il paraît loin le temps où Valéry Giscard d’Estaing posait tout sourire devant les photographes, sur un tire-fesses, ou en plein effort, planches bien parallèles, dans les années 1970. Il séjournait pourtant à « Courche », comme disent les initiés qui fréquentent Courchevel (Savoie). A l’époque, la mise en scène de ses prouesses relève autant de l’attrait pour ce sport que de la communication politique. Un esprit sain dans un corps sain, vantent les images.
Fidèle à Courchevel, Valéry Giscard d’Estaing
ne change rien à ses habitudes pendant
son septennat./Armel Brucelle/Sygma/Getty Images
Chamois de bronze (médaille glanée en slalom), l’ancien président avait même descendu, le 16 mai 1966, la face nord du mont Blanc, réalisant une seconde mondiale, en compagnie de l’alpiniste Maurice Herzog*. Fier de son exploit, Giscard, qui n’est plus ministre des Finances du général de Gaulle depuis cinq mois, s’en félicite dans la presse locale : « Cette pente glacée descend jusqu’à près de 4 000 m. Chaque effort était rendu plus pénible à cause de l’altitude et de la raréfaction de l’oxygène. Il nous était absolument interdit de faire la moindre chute. Elle signifiait presque à coup sûr la mort. »

Un péril que l’ancien président a évidemment vaincu sans que personne ne le lui reproche, bien au contraire.

Même satisfaction de Dominique Strauss-Kahn sur un clip de campagne très kitsch tourné pour les législatives de 1986, en Haute-Savoie. Sur fond de musique de « la Panthère rose », le socialiste offre ses meilleurs slaloms sur fond de chalets enneigés et de sapins…
Vidéo accessible sur la page de l'article
Que s’est-il passé depuis ? Pourquoi l’image de ce sport est à ce point devenue sulfureuse aux yeux de l’opinion ? « Après 1968, c’était moderne ! S’afficher en train de faire du ski montrait un milieu aisé, mais aussi un chemin », relève le sociologue Jean Viard. A l’époque, le gouvernement communique avec fierté sur le taux de départ en vacances en constante augmentation. Et annoncé comme une victoire, année après année. Entre les JO de Grenoble en 1968 et « les Bronzés font du ski », en 1979, l’heure est à la démocratisation du planter de bâtons et des classes de neige.

« Aujourd’hui, c’est différent, poursuit-il. C’est devenu une activité d’élite très chère. Avant, les Français se disaient : Demain, je pourrai faire du ski moi aussi. Désormais, il incarne ce qu’ils n’auront jamais. On n’est plus dans une période de promotion sociale. » L’intolérance aux loisirs présidentiels en général et aux sports dits de riches en particulier, énième symptôme du sentiment de déclassement des Français…

Le changement de pied s’est amorcé à mesure que les espoirs de lendemains qui chantent se sont envolés. Dans le même temps, ses adeptes se sont astreints à plus de discrétion sur leurs chères pistes. A gauche, François Mitterrand n’en a jamais goûté les plaisirs, pas plus que François Hollande. « Il n’a pas fait de ski depuis longtemps », balaye son entourage. Il n’y a guère que Michel Rocard qui se rendait chaque année dans les Alpes du Sud ou les Pyrénées l’hiver. L’ancien Premier ministre socialiste a avalé les pistes jusqu’à ses 50 ans passés.
Michel Rocard (ici aux Arcs en 1987) fut l’un des
seuls socialistes à s’afficher chaque année au ski.
/Daniel Simon/Gamma
Exception faite de Jacques Chirac, adepte de la devise de Churchill (« no sport »), c’est surtout à droite que ce sport fait des émules. Si Nicolas Sarkozy vante sa volonté et son endurance en faisant immortaliser ses séances de course à pied, il glisse depuis l’enfance. En février 2009, le président passe ses vacances dans un somptueux chalet de Megève, la très chic station plantée au cœur du massif du Mont-Blanc. Les Français n’ignorent pas son tropisme pour les séjours cinq étoiles. Ils l’ont découvert lorsque le candidat victorieux de 2007 s’octroie quelques jours de repos sur le yacht de son ami Vincent Bolloré, au lendemain de l’élection. En termes d’image, les conséquences sont ravageuses…
Nicolas Sarkozy pratique le ski
depuis sa plus tendre enfance.
/Editions Grasset
Elles ne dissuadent pour autant pas François Fillon de renoncer à ses coûteuses escapades du temps de Matignon. A deux reprises en 2008, l’ancien Premier ministre se rend à Val-d’Isère. Il faut former les gardes du corps qui ont du mal à suivre ce skieur émérite et les loger. Affolement de la Direction générale des services, la facture pour le contribuable dépasse les 20 000 euros… Il est rappelé à l’ordre.

François Fillon est rappelé à l’ordre après un séjour trop
coûteux à Val-d’Isère en 2008./AFP/Jean-Pierre Clatot
Dix ans plus tard, l’or blanc est devenu un luxe. « Quand vous êtes le président de tous les Français, vous ne pouvez avoir des pratiques sociales qui leur sont interdites », note Jean Viard. Alors tant pis si Emmanuel Macron a séjourné dans un petit village rural des Pyrénées toute sa jeunesse, auprès de sa grand-mère Manette, marchant l’été, traquant les lézards dont il collectionnait les queues ou dévalant les pistes l’hiver. « Le ski a changé de place dans la société. Il incarne la politique des riches, décrypte le sociologue. La montagne est désormais interdite à Emmanuel Macron. » Drôle d’histoire pour un premier de cordée.

*Scène rapportée dans « VGE, une vie », par Georges Valence, Ed. Flammarion 2011.

J'aime bien cet article qui traverse le temps en évoquant les glissades des chefs d'état successifs du pays. Et puis ça nous permet de nous rappeler que le ski français est une histoire qui est devenue démocratique à la fin des années 60, Jeux Olympiques de 1968 obligent en quelque sorte. Époque remarquable où on nous vendait un futur admirable.

Aujourd'hui on voudrait juste qu'il soit désirable, beaucoup de gens ont compris que le ski c'est un truc qui est pas à la portée de tous les porte-monnaies. Encore que ... il y a des petites stations un peu à l'écart des bruyants premiers de cordées qui offrent des plaisirs douillets et des pistes pas du tout regrettables. Si il faut ruiner le nourrain pour se payer un séjour dans les meilleurs coins au risque de voir débouler tout sourire rehaussé de lunettes façon Men on black les plus gros nuls experts en tout qui ont foutu le pays dans l'état où il se trouve, c'est mieux de tenter des pentes discrètes dans un environnement plus familial.

Et alors pour Yslapeth, pas de ski ? Mais là c'est pas par manque de sous, il suffisait qu'il accepte de prendre des skis chez LVMH, par exemple ... ils en font pas chez LVMH des skis ? Bon soit. Il va pas au ski parce que l'idée même qu'il prenne le temps de se reposer pendant que le pays part en couille, ça aurait été compliqué. Et puis Paris - La Mongie, ces temps-ci, tu vois le truc ? Même en se faisant poser à Tarbes en avion, pour arriver en haut, il faut rejoindre Bagnères, aller sur Campan, et avant de prendre la grimpée vers Gripp et Artigues, il y a des rond-points ... c'est pas très sécurisant ces trucs aventureux. Et une fois sur les pistes, sécuriser aussi tout le domaine depuis le bas jusqu'au Tourmalet, on ne sait jamais. Ça aurait coûté un pognon incroyable.

Donc pas de ski. C'est pas grave non plus en fait. Moins d'un français sur dix part aux sports d'hiver. Donc Macron fait partie des 90% de français qui vont pas aux sports d'hiver. Mine de "rien".
 

Des dizaines de milliers de manifestants ont occupé
les rues d’Alger et d’autres villes algériennes,
vendredi, pour réclamer le départ de Bouteflika.
AFP/Ryad Kramdi
Malade et très affaibli, le vieux président se présente pourtant en avril à un cinquième mandat. Des manifestations ont éclaté, vendredi, à travers tout le pays.

Les Algériens sont sortis en masse dans la rue, vendredi, pour exprimer leur rejet du 5e mandat à la tête du pays, auquel Abdelaziz Bouteflika, 82 ans et très affaibli par la maladie, s’est porté candidat. Du jamais-vu dans l’histoire du pays. Des dizaines de milliers de manifestants ont occupé les rues et les places dans une quarantaine de wilayas (départements) après la grande prière, en réponse à un appel anonyme plutôt bien rédigé diffusé sur les réseaux sociaux depuis une dizaine de jours. Ils sont sortis seuls, en groupes d’amis, ou en familles pour réclamer le départ de Bouteflika, au pouvoir depuis 1999. « Ils ont cassé le mur de la peur. C’est bon ! » s’est réjoui un universitaire.

Manifester dans la rue est interdit en Algérie, sauf autorisation de l’administration. Les forces antiémeutes se sont déployées en nombre à Alger, à Constantine, à Annaba, à Oran et dans les autres grandes villes, mais sans intervenir, comme c’était le cas ces dernières années. Mais 41 personnes ont été interpellées dans le pays par les forces de l’ordre. À Oran, la mégapole de l’ouest algérien, des cartons rouges ont été brandis pour signifier « la fin » de partie pour Bouteflika. « Libérez le président », ont scandé des manifestants à Boumerdès, à l’est d’Alger, en allusion au fait qu’il ne serait qu’un malade sous tutelle de son entourage. À Annaba, ville côtière du Nord-Est, des pancartes ont été exhibées montrant le chiffre cinq écrit en noir et barré de rouge. Une manière de dire : « Interdit de passer… »

«Vous partez ou bien nous partons»

« Il n’y a pas de président, il y a juste un cadre ! », ont crié des jeunes du côté de la place du 1er mai, dans la capitale. C’est le refrain d’une chanson célèbre des supporters de l’USM Alger, un club de foot algérois, qui critique l’absence prolongée du chef de l’Etat de la scène publique depuis… 2013, après avoir été victime d’un AVC.

À Alger, on pouvait lire sur une banderole : « Ya troho, ya n’roho » (« Vous partez ou bien nous partons »). Le message est adressé aux dirigeants, dont la plupart ont dépassé les 70 ans, par les jeunes manifestants. Certains se sont inspirés du mouvement social des Gilets jaunes en France, et de son caractère spontané, pour s’organiser et sortir dans les rues mais sans choisir de couleur. Le parallèle est vite fait. Des manifestants ont tenté de se rapprocher du palais présidentiel d’El Mouradia, sur les hauteurs de la capitale, mais ont été freinés par les forces de police. « Nous voulions manifester symboliquement devant le palais pour dire 20 ans barakat, ça suffit ! », raconte un étudiant, drapeau algérien sur les épaules. Bouteflika habite une résidence médicalisée à Zéralda, à une trentaine de kilomètres, à l’ouest d’Alger.

Le FLN accuse les contestataires de «semer la discorde»

Candidat indépendant, le général à la retraite Ali Ghediri a appelé le pouvoir à « écouter » le message « pacifique » du peuple. Le FFS, Front des forces socialistes, a, de son côté, salué la mobilisation pacifique et a évoqué la nécessité d’aller « vers une deuxième République ». Abderrazak Makri, président du parti islamiste Mouvement de la société pour la paix (MSP), candidat à l’élection présidentielle du 18 avril prochain, a participé à la marche d’Alger. « J’espère que le régime a compris ce que le peuple veut », a-t-il soutenu.

Le FLN, Front de libération nationale, le parti historique du régime, critiqué par les contestataires, a réagi, reprochant à ceux qui ont appelé à la mobilisation de vouloir « semer la discorde » dans le pays. « Allah a envoyé Bouteflika en Algérie en 1999 pour réformer la Nation ! » a lancé un hiérarque FLN lors d’un meeting à Oran… provoquant une vague d’indignation sur les réseaux sociaux.

Le FLN accuse les contestataires de semer la discorde. Ouich. Ben voyons. Et vouloir imposer Bouteflika pour un cinquième mandat ce serait pas comme une provocation ? Que le FLN ne parvienne pas à trouver un leader présentable, ça peut arriver à tout le monde, mais depuis le temps qu'ils sont là pour organiser le passage de témoin, il y avait pas moyen de prévoir ?

Le président Bouteflika n'est plus que l'ombre de lui-même, et cela fait désormais 6 ans qu'il ne peut plus effectuer aucun acte significatif. Le pauvre homme a même été montré parfois dans une telle posture figée et sans aucune réaction qu'on peut se demander si parfois "ils" ne le mettent pas sur son fauteuil après l'avoir shooté avec un tuteur sous le veston pour pas qu'il s'affaisse.

C'est pitoyable de montrer une telle chose à la population d'un grand pays et à la face du Monde. Et si l'Algérie ne veut pas se trouver prise dans une tempête imprévisible, il faudrait tenter autre chose que le renouvellement forcé d'un mandat, ce serait le cinquième, pour le vénérable chef de l’État. Et puis humainement ce n'est pas acceptable de tirer parti d'une personne, au-delà de toutes raisons, lorsque cette personne est en état de vulnérabilité avec autant d'évidence

Ce qui est remarquable dans tout ceci, c'est la position officielle de la France, qui n'est pas étrangère au statu quo du FLN. Et que ce soit à Alger comme à Paris, pas mal de gens craignent le jour où le président Bouteflika trépassera. La stabilité de l'Algérie n'est pas assurée, faute de successeur.

Ce qui serait raisonnable, tout de même, c'est de tenter une transition. Et c'est ce que demandent beaucoup d'algériens ces jours-ci.


Le Huff (24/2/2019) : Venezuela: Les États-Unis annoncent "passer aux actes" contre Nicolas Maduro
Le Secrétaire d'État américain Mike Pompeo,
ici le 1er février à Washington, a indiqué que
les États-Unis allaient "passer aux actes" après les
violences au Venezuela.
Mike Pompeo, le Secrétaire d'État américain, a dénoncé dans une série de tweets les "brutes" des forces de sécurité loyales au président Nicolas Maduro.

VENEZUELA - Les États-Unis ont affirmé ce samedi 23 février qu'ils allaient "passer aux actes" pour soutenir la démocratie au Venezuela tout en qualifiant de "brutes" les forces de sécurité du président Nicolas Maduro, qui ont ouvert le feu sur des manifestants.

"Les États-Unis vont passer aux actes contre ceux qui s'opposent à la restauration pacifique de la démocratie au Venezuela. Maintenant, le temps est venu d'agir pour soutenir les besoins du peuple vénézuélien désespéré", a écrit le secrétaire d'État américain Mike Pompeo sur Twitter. "Nous sommes solidaires avec ceux qui poursuivent leur lutte pour la liberté."

https://twitter.com/SecPompeo/status/1099476061484658689
Mike Pompeo a qualifié de "brutes" les forces de sécurité loyales au président Maduro qui ont tiré sur des manifestants faisant deux morts, selon l'ONG Foro Penal, opposée au gouvernement de Maduro, et plus de 300 blessés, dont des Colombiens, selon le gouvernement colombien et différentes sources.
...

Et les shadoks Pompeo, et ils virent que cela n'était pas bon.


Et donc les États-Unis d'Amérique se tiennent prêts à intervenir là où des exécutifs abrutis sont capables de gérer le pays n'importe comment en tentant de mater les manifestations par la force exagérée d'une police qui passe du statut de forces de sécurité à celui de forces de l'ordre ?

Nan, je rigole, mais c'est même pas drôle tout ça. Nous on peut quand même pas espérer l'intervention miraculeuse de Trump ou Poutine pour calmer les ardeurs de notre potentat local.

Le truc qui joue vraiment contre Maduro, outre le fait qu'il est vraiment une burne totale en matière de gestion d'un pays, c'est que Trump n'a plus grand chose pour exister en qualité de puissant chef d'état, et le terrain de jeu de Caracas tombe à pic. Donc les USA vont envahir le Venezuela d'une manière ou d'une autre et ça va être le bordel pour encore pas mal d'années dans la région. Et comme à chaque fois qu'une puissance étrangère s'ingère dans un pays avec des visées colonialistes, ou impérialistes, ça finit toujours en jus de boudin.
 


Une scène pleine de bonté a été filmée dans la ville russe de Tcheliabinsk. En voyant un chien boîteux qui essayait de traverser une rue, un policier de la route est «venu à son secours».
Vidéo accessible sur la page de l'article
L'agent a arrêté la circulation et son nouvel ami à quatre pattes s'est dépêché pour traverser la rue.

La vidéo a été postée sur Youtube et a été vue plus de 75.000 fois. Dans les commentaires, les utilisateurs ont apprécié «l'intelligence» du chien qui attendait tranquillement pour traverser ainsi que la bonté d'un policier.

«Le chien s'est avéré être plus intelligent que beaucoup de gens, il restait debout et attendait, et le policier s'est avéré plus humain que beaucoup d'autres gens» a écrit l'un des commentateurs. «+1 au karma», l'a soutenu un autre.

Savoir si le fait de ne pas se risquer entre les voitures est une marque d'intelligence ? Je n'ai pas la réponse, mais dans la mesure où il faut être intelligent pour survivre ou s'adapter, on va dire en raccourci que le chien est assez intelligent pour ne pas se risquer sur la chaussée. Et le policier s'est montré plus humain, enfin c'est le terme approprié, mais il s'est montré bienveillant et c'est un joli moment que cette entraide entre un homme et un chien. Chose toute simple en fait, mais qui décore un peu un jour ordinaire.

Et ça se passe en Russie, au-delà des monts de l'Oural, c'est foutrement loin, dans un coin où on se pèle comme pas possible en hiver.

Quand on voit comment se comportent les promeneurs du samedi, en jaune ou pas, et les policiers dans les villes de France et qu'on nous balance une info comme ça, venant de Tcheliabinsk, sur RT, c'est à se demander si c'est pas de la propagande pro-russe pour laisser entendre qu'il y a de grandes démocraties, accueillantes, où l'homme et l'animal sont frères et solidaires. Alors que le manifestant qui veut traverser les Champs-Élysées, lui, on lui lancerait plutôt des pétards ou des coups de latte dans le fion, avec convocation ultérieure au poste.

Mais ça n'exclut pas dans le même temps que de belles choses puissent arriver au milieu des wagons de misères, et des wagons de misère au beau milieu des beaux quartiers.

Et pendant ce temps-là, les grands pays de ce monde sont en pleins travaux pour tenter de remédier à quelques soucis techniques sur Internet.

On ne nous raconte pas tout dans les journaux, mais il se mène une petite guerre d'intelligence sur les réseaux depuis quelques jours, et qui peut encore durer un peu.

En fait les principales puissances sont en pleine effervescence pour jouer à celui qui peut espionner les réseaux de l'autre sans être lui-même atteint en retour. Ça provoque quelques remous, des modifications importantes à faire à plein d'endroits dans des équipements informatiques et tout ça. Un gros bordel qui a pour conséquence de rendre Internet un peu chaotique par moment. Est-on sûr de pouvoir compter sur un Internet fiable et n'offrant pas trop d'opportunités pour un pays de mettre le souk dans les affaires d'un autre ? A ce jour pas vraiment. Donc ces jours-ci les grandes manœuvres ont lieu permettant de voir c'est quoi la guerre, la vraie guerre numérique, en condensé pour les nuls qui sont au pouvoir un peu partout. Vous avez peut-être entendu dire que les russes sont en phase d'intrusion dans les infrastructures réseaux occidentales, l'autre moitié de la vérité, c'est que les manœuvres sont faites dans tous les sens, avec pour acteurs principaux les agences nationales de Chine, d'Inde, de Russie, du Japon, des USA de plusieurs pays d'Europe, et moi je trouve que ça fait ramer Internet et ça me gonfle. Qu'ils jouent avec des legos c'est bien plus simple et à leur portée.

A Tcheliabinsk, le chien qui traverse se fout pas mal d'être russe ou autre chose, tout autant qu'au-delà de ma considération pour mon pays, ma culture et tout un tas de choses qui me rattachent à la France, je me contrefiche de faire partie d'un état-civil ou d'un autre.

L'essentiel, au-delà des bisbilles que se mènent nos dirigeants, c'est d'être capable de faire traverser, en toute sécurité, la rue à tout être vivant qui ne peut le faire tout seul. Et sans éprouver le besoin de savoir si il y a un nom sur sa plaque d'identité ou si il préfère les poils longs, les queues courtes ou longues ou encore le nom de la dernière personne à qui il a reniflé le derrière.

Et le chien s'en cogne également, mais complètement, si il y a des fadas qui pensent que de l'autre côté de la rue se trouve un business juteux ou pas. Ce dont il ne se fout pas, c'est de ne pas pouvoir traverser la rue sans risquer d'y passer, les conducteurs sont parfois tellement ensuqués. Et si il y a un brave qui peut, lui, faire en sorte que la voie soit libre, ben le chien il s'en souviendra ... il existe des gens qui vous accompagnent pour le peu qu'ils peuvent, en toute simplicité, parce que c'est bêtement comme ça que le monde peut avancer avec humanité.

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Au café du commerce, il n'y a que les godets pleins qui rapportent sans ficelle

Pour deux francs et pas un saoul ... - Je regarde cette putain de carte avec ses points rouges. Elle a la chtouille. On a beau dire, ...