09 janvier 2019

L'actualité sous le filtre de ma (presque) mauvaise foi. 9 janvier 2019


Timbre à l'effigie de Louise Michel, mis en vente par La Poste en 1986. Dessiné par Huguette Saison Gravé par Cécile Guillaume © Coll. Musée de La Poste, Paris / La Poste

Le grand débat, l'âge du capitaine, et la technique du retrait pour éviter qu'on vous fasse des enfants dans le dos.


A Heathrow, aéroport de Londres, les vols ont repris, après une interruption due à l'observation d'un drone, ce qui n'est pas la première fois. Un petit objet volant de la taille d'un jouet qui cloue au sol de gros avions c'est quand même la petite bête qui fait peur aux grosses. Surtout après une année 2018 qui a vu un record de ventes d'avions.

A Paris, Chantal Jouanno annonce au JT de 20h, hier soir, son retrait du Grand Débat. On lui accordera la réactivité d'une grande sportive, elle conserve des réflexes intacts à un an de la cinquantaine. Mais la technique du retrait ça n'a jamais été bon pour la fertilité. Finalement ce Grand Débat ne risque t-il pas de devenir le Grand Bêta, comme disait Léon (Léon grand bêta si vous avez pas suivi) : « Je ne suis pas blessé, mais sans mes lunettes, je n’y vois pas. ».

C'était un soir d'Intervilles, le 22 septembre 1971, dans un Carcassonne contre Dax mémorable où l'ambiance festive avait un peu dégénéré. Et ça me laisse penser qu'à cette époque on s'amusait encore malgré tout, c'est devenu rare quand même. Ou alors je n'arrive pas à m'acclimater à ces jeux nouveaux, sans vachettes et pleins de vacheries, qui émaillent journées et soirées de la vie citoyenne.

En 2019, on pourrait peut-être proposer la remise au goût du jour du concept Intervilles, avec des jeux du cirque à la hauteur des enjeux ? On prendrait des équipes de gens issus des formations politiques et non-politiques qu'on mettrait en compétition, à les faire grimper sur des planches savonnées pour désigner le programme vainqueur par exemple, et on appellerait ça la démo-décrassie.

Ça manque de zygomatique tout ça bordel.

Ils vont mettre en place un CAPES d'informatique bientôt. On espère que ça sera un progrès pour l'éducation des générations à venir. Blanquer semble aussi partant pour l'idée de faire démarrer les cours une heure plus tard. Les temps changent. Ça va sûrement révolutionner beaucoup de choses tout ça. Et peut-être que Blanquer sera considéré comme un immense ministre dans quelques dizaines d'années ... rétrospectivement. Il devrait proposer l'heure des thés à l'école aussi.

2018 s'est terminée sous une pluie de mesures et contre-mesures, on ne pensait pas que dès les premiers jours de 2019 ça continuerait à ce rythme. En matière de stratégie les contre-mesures visent à éparpiller les efforts des ennemis. A l'épicerie du 55 Faubourg Saint-Honoré, on disperse et on éparpille en interne.

Les contre-mesures, les leurres, le bruit de fond généré, c'est pour semer l'adversaire, noyer le poisson, éviter que les gens d'en face n'en fassent des gorges chaudes et préparent des déculottées.

En macronie, on a le leurre, et l'argent du leurre, sauf que çui-là finit jamais dans des poches vides. L'exemple premium ces jours-ci porte sur la taxe d'habitation, qui va disparaître, sauf si elle disparaît pas, sauf si elle disparaît mais ...

Je suppute qu'on va voir la taxe d'habitation suivre la méthode Nessie, du nom du monstre du Loch Ness, cet improbable truc que des gens ont vu mais qui n'existe peut-être pas. Donc elle va disparaître, mais elle sera toujours là, sous une autre forme qu'on nous aura pas dit. Et tout ça avec la baguette magique tenue par Le Maire ?

En fait on devrait pas se plaindre, on a cirque à volonté, avec des acteurs sans talent certes, mais à plein temps. Les baltringues sont au pouvoir et c'est un peu aussi le règne de la savate. Son Emanation élyséenne pratique la boxe pour se gonfler le moral, flics et voyous aussi. Et en fait ce qu'ils gonflent tous, c'est nous.

Parmi les infos du jour, il est bien possible que la plus intéressante soit celle concernant les vœux du président.

Les cérémonies prévues à l'agenda de Macron sont toutes annulées, sauf celle qui doit avoir lieu avec les armées. Symbolisme ? Même les fonctionnaires méritants du fisc n'auront pas droit à une petite harangue du marchand de poison social ?

Eux ils vont royalement toucher 200 balles de primes pour avoir tenu le cap, ce cap qui va pouvoir se transformer en péninsule dès aujourd'hui pour les retraités. La plupart d'entre-eux vont avoir un petit pincement au coeur en voyant ce qui leur aura été prélevé au titre de la retenue à la source.

La ponction se fait sur le net imposable, donnée que la grande majorité des personnes concernées ne connaissent pas et ne peuvent même pas trouver sur les documents fournis par les caisses de retraite. Et le net fiscal étant supérieur au net à payer, il va y avoir des gens qui vont pas comprendre pourquoi l'impôt prélevé est supérieur à celui qu'on leur avait proposé d'estimer auparavant. Méfiance, il ne faudrait pas que ça déclenche un mouvement des cheveux gris.

Les stylos rouges se mobilisent ce mercredi, les foulards rouges aussi, et les gilets jaunes n'ont pas dit leur dernier mot, soutenus par l'italien Salvini qui trouve que Macron devrait rentrer au plus tôt chez lui au lieu d'embêter le peuple français. Bon, Salvini, en principe, n'a pas à dicter grand chose aux français, mais les fachos sont toujours comme ça, ils veulent penser librement chez eux, surtout pour exiger des autres qu'ils pensent comme eux.

Puisqu'on va avoir un Grand Débat, il paraît qu'on va vraiment avoir un Grand Débat hein ! ... beaucoup de gens se demandent le genre de sujets sur lesquels on va débattre. Peine de mort, mariage pour tous, légalisation du cannabis, suppression des indemnités de licenciement, versement systématique d'une prime au départ ou au refus de poste mais seulement pour les ministres ... oui je sais j'exagère, là c'est fake ... Par contre il y a une question qui m'intéresserait bien : est-il raisonnable de faire plus qu'un pataquès pour une paire de baffes filée à un CRS transformé en robocop surentraîné et surprotégé par un ancien boxeur énervé, que pour un commissaire en exercice qui tabasse en toute décontraction des gens sur la voie publique. Ou pour un employé de l’Élysée qui se passionne pour les promenades en immersion policière dans les manifestations citoyennes ... d'ailleurs.

Le concours de bits avec ces cagnottes numériques, l'une pour Christophe Dettinger, et l'autre pour soutenir les forces de l'ordre ont réussi à dépasser en quelques heures les 100.000 euros de dons. C'est un très beau score. Pour une très mauvaise cause de part et d'autre. Même quand on est bêtement énervé on ne frappe pas des représentants de l'ordre, mais ça marche aussi dans l'autre sens, et ce n'est pas le crétin de Ferry qui fait de l'incitation à la violence en proposant que les forces de l'ordre tirent sur les gilets jaunes si besoin qui changera le fait que toute violence physique est punissable.

Enfin donc, il y en a plein de couleurs, et des couleuvres aussi. On a bien des trucs prévus pour des marches vertes, et aussi des bleus, blancs, rouges. Enfin le tableau va finir un peu barbouillé si ça continue comme ça.

Il y a un truc qui me titille quand même avec ce grand déballage promis, et qui n'en sera absolument pas un. Macron est en train de réussir à mobiliser institutions et moyens publics pour mettre en place un succédané de campagne électorale permettant d'aboutir à l'élection d'un président sur la base d'un programme, avec son cortège de promesses et ses certitudes de désillusions ... le tout ... sans passer par la case scrutin universel. Et probablement pour un budget final réel supérieur au coût d'une campagne électorale.

L'idée, pour lui, c'est d'éviter autant que possible de dissoudre une Assemblée Nationale qui se tient dévotement sur ses impériaux orteils, d'éviter aussi d'en passer par l'exercice d'un référendum sur la seule question de savoir si la France veut poursuivre ou pas la politique Macron, et donc si la France demande à Macron de bien vouloir refermer la porte en sortant.

Mais il y a un truc un peu vicieux dans la démarche. Si il réussi son coup, il n'y aura plus grand chose qui l'empêchera de penser lorsqu'il sera au terme de son premier mandat, que le pays n'est pas prêt à se lancer dans une présidentielle à la date prévue. Après tout, ces élections tous les 5 ans, c'est de la vieille politique. Et il lui suffirait alors de dire que c'est pas grave de pas faire une élection, il suffit d'en appeler à la diligence et à la vigilance d'un président d'une Autorité Administrative Indépendante aimablement payé assez cher pour se passer de tout système de représentation publique.

Bien entendu, tout ceci n'est que de la prospective à deux balles, mais elle concerne un président à plusieurs centaines de briques au moins, et on espère ne pas avoir à relire ce qui est écrit ici dans 20 ans ... sous la présidence de Macron Emmanuel succédant à Emmanuel Macron entre deux débats béats.

Si ça ne pesait pas sur le quotidien et les destinées de dizaines de millions de français, on pourrait trouver tout ce merdier divertissant. Il y a des choses plus sérieuses que de voir tourner les moulins à vent. Mettons que ce genre d'évolution soit impossible ... enfin l'Histoire montre des talents à nous expliquer qu'à cœur vaillant rien d'impossible, à bordel ambiant non plus.

Le 9 janvier 1873 décède Louis-Napoléon Bonaparte, alias Napoléon III. Le neveu de Napoléon 1er prend le rang de troisième car même si il n'a jamais régné, Napoléon II fut réservé au fils de Napoléon le 1er. Ils sont un peu compliqué ces gens qui se refilent le ballon en famille mais c'est comme ça.

Napoléon III fut élu président au suffrage universel en 1848, c'est même le premier président des français a avoir obtenu son poste comme ça. Mais à la suite d'un coup d’état et se fait proclamer empereur en 1852. En pleine révolution industrielle, la France se transforme au pas de charge en Second Empire. Sous des airs assez sociaux, le président-empereur va diriger le pays vers le chaos en raison d'une politique totalement décousue, même si il a été à l'origine du droit de grève pour les ouvriers ou de l'instruction publique. En lançant la France dans une guerre contre la Prusse, il conduira le pays à un certain chaos ayant pour dénouement le retour de la République suivi de la Commune de Paris.

Clémence Louise Michel, tu nous a quittés un 9 janvier 1905, à Marseille. Et ça, c'est important de ne pas l'oublier. Parce que ta vie entière fut tournée vers les autres, et même si finalement trop peu de gens te le rendent en bien, tu restes une éclaireuse intemporelle de ce que l'humanité devrait être.


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Chantal Jouanno, le 31 août 2017.
VINCENT ISORE / MAXPPP
Chantal Jouanno a annoncé qu'elle se retirait "du pilotage" du débat national voulu par le chef de l'État.

"Le gouvernement prend acte de la décision de Chantal Jouanno", a confié Matignon à franceinfo mardi 8 janvier, après l'annonce de la présidente de la Commission nationale du débat public de se "retirer du pilotage de ce débat".

Le gouvernement "proposera à l’issue du séminaire gouvernemental une organisation et un mode de pilotage" du grand débat "qui présenteront des garanties équivalentes en termes d’indépendance et de neutralité" termine Matignon.

Un peu plus tôt dans la soirée, Chantal Jouanno a annoncé sur France 2 qu'elle se retirait "du pilotage" du débat national voulu par Emmanuel Macron. Le salaire de l'ancienne ministre, d'un montant de 14 666 euros brut mensuels, a provoqué une polémique en pleine crise des "gilets jaunes". Chantal Jouanno reste cependant à la tête de la Commission nationale du débat public.

J'aime bien le titrage officiel : "Matignon "prend acte du départ" de Chantal Jouanno et proposera une nouvelle organisation". Jouanno était donc une organisation, mais ancienne ;) Enfin je dis ça, je dis rien ! Et Sarkozy, il dit quoi de tout ça ?


Alexandre Bernard
Planet.fr (8/1/2019) : Cette discrète défaite d’Emmanuel
Macron qui pourrait le mettre dans l’embarras)
Passée presque inaperçue dans l'actualité de ces dernières semaines, la décision de trois conseils de prud'hommes risquent de faire du bruit. Au détriment d'Emmanuel Macron.

Indemnités de licenciement : un plafonnement jugé contraire au droit international

Ils ont rendu leur décision quasiment au même moment. Les conseils de prud’hommes de Troyes, Amiens et Lyon ont annoncé ne pas vouloir suivre le barème et le plafonnement des dommages et intérêts que les salariés peuvent réclamer en cas de licenciement abusif.

Ces trois décisions ont toutes été prises en moins d'un mois. C'est le conseil prud’homal de Troyes qui a ouvert le bal le 13 décembre, suivi de ceux d’Amiens et Lyon les 19 et 21 décembre derniers.

La cause ? Un nouveau barème jugé contraire au droit international du travail, rassemblé dans la convention 158 de l’OIT, signée par la France en 1989. Cette convention "ordonne le versement d’une indemnité adéquate ou toute autre forme de réparation considérée comme appropriée".

Des décisions qui entrent donc en pleine contradiction avec l'un des mesures phares de la loi Travail votée en septembre 2017.

Indemnités de licenciement : vers une "guérilla judiciaire" ?

Ces trois nouvelles décisions se basent en fait sur une première décision rendue en février 2018. Un homme, Fidèle T., saisit les prud’hommes d'Amiens après avoir appris que son patron voulait le licencier pour faute grave. La rupture du contrat de travail semblant infondée pour les juges, ces derniers ont décidé que le salarié serait dédommagé pour le préjudice, en se basant sur la Convention 158 de l’OIT. Les magistrats ont ainsi jugé bon de lui verser une indemnité de 2000 euros, soit plus que le demi mois de salaire que le barème instauré par la loi travail lui aurait accordé en fonction. Un barème qui prévoit que les indemnités ne peuvent pas être supérieures à 20 mois de salaires brut.

Si le sujet ne fait pas encore trop de bruit, Capital voit les décisions des trois conseils des prud’hommes comme une rébellion à l’égard d’Emmanuel Macron. Le Monde va même encore plus loin en parlant de "guérilla judiciaire", lorsque le quotidien national a rapporté le 6 janvier que le Syndicat des avocats de France voulait s’opposer au barème des ordonnances du Président.

Interviewé par Le Figaro, l’avocate en droit du travail, Maître Eva Touboul, explique cependant que pour que ces décisions s’étendent à l’échelle nationale, il faudrait qu’elles fassent jurisprudence. "Pour savoir si cette décision fera jurisprudence, il faudrait qu'un des perdants saisisse la Cour d'appel et qu'elle rende une décision. Il faudrait ensuite que la Cour de cassation tranche de nouveau ce point"

Il faudra toutefois patienter, puisque ces procédures peuvent prendre jusqu’à quatre ans pour être mises en place.

Il va falloir beaucoup de patience aux gens pour obtenir des jugements définitifs avec tout ça. Mais ça montre que les voies de contestations de certains décrets existent, et que finalement, en France, on n'est pas tellement en  retard face aux États-Unis. Il y a des systèmes judiciaires et de régulation qui parviennent de temps en temps à montrer qu'un président ferait mieux de présider et de laisser certaines tâches à de vrais spécialistes. Enfin quand je dis tâches ... bref.
Emmanuel Macron a présenté ses vœux
aux Français le 31 décembre 2018
Michel Euler-POOL/SIPA
AJUSTEMENTS En 2018, le chef de l'Etat avait eu une vingtaine de rendez-vous de voeux...

Un ajustement au calendrier d’Emmanuel Macron. Mobilisé avec ses équipes, mais aussi en régions auprès des Français, par le « grand débat » national, le chef de l’Etat va supprimer ses traditionnels rendez-vous des vœux, à l'exception des armées, a affirmé Le Parisien, ce mardi.

Vœux au monde rural, aux bureaux des assemblées, ou encore à la presse, traditionnellement, pour le président français, le mois de janvier donne lieu à de nombreuses cérémonies de vœux, près d’une vingtaine en 2018.

« Une seule » exception pour les vœux aux armées

Cette année, le président de la République fera une exception, « et une seule », a confié l’Elysée à nos confrères du Parisien. Il adressera ses vœux aux armées, le 17 janvier prochain sur la base du 1er Régiment du Train Parachutiste, à Cugnaux, près de Toulouse. « Il est le chef des armées, donc c’était naturel de maintenir au moins cette cérémonie », a expliqué son entourage.

Emmanuel Macron a décidé de supprimer ces rendez-vous, préférant se concentrer sur le « grand débat » national. Le chef de l’État doit envoyer, en début de semaine prochaine, sa « lettre aux Français », avant d’entamer un tour de France des régions.

Donc il prépare le grand débat et la lettre aux français. En faisant recruter du personnel, même si il a un peu de mal ... certains partent avant d'arriver, d'autres se tirent dans l'incendie avant l'arrivée des pompiers ... mais en fait avec tout ça, ça lui laisse pas le temps de serrer la main à un pote au tarbouif ?

Sud-Ouest (6/8/2010) : Tout ça pour quelques cacahuètes

Marion Ruaud
Le 22 septembre 1971, à Dax, Léon Zitrone
est touché, à l'œil, par un paquet de cacahuètes.
photo DR
Lors de la grande finale d’Intervilles, à Dax, Léon Zitrone est attaqué par des « projectiles ». Gare aux lunettes !.

C’était le soir du 22 septembre 1971. Votre quotidien annonçait la grande finale d’Intervilles, sur l’ORTF, qui mettait aux prises Carcassonne à Dax. À cette époque, l’émission se déroulait en duplex dans deux villes différentes. Cette soirée-là, les deux présentateurs et amis, Guy Lux, à Carcassonne, et Léon Zitrone, à Dax, étaient chargés d’animer le jeu télévisé. Mais ce soir-là, un petit imprévu perturbe quelque peu la finale.

Les Dacquois, qui participaient alors à leur troisième finale, viennent de perdre le jeu où des vaches landaises devaient évoluer dans un « paysage lunaire pour s’enfoncer dans un nuage de mousse ». À plusieurs centaines de kilomètres de là, Simone Garnier s’apprête à lancer le jeu des Carcassonnais quand elle est interrompue par ses confrères, à Dax : le présentateur Léon Zitrone a été attaqué par des « projectiles ». À l’annonce du drame, Guy Lux monte sur ses grands chevaux et menace d’arrêter l’émission si son ami est blessé. Léon Zitrone en perd ses lunettes et déclare, à l’antenne, pour rassurer Guy Lux : « Je ne suis pas blessé, mais sans mes lunettes, je n’y vois pas. »

Deux jours plus tard, le mystère est élucidé. Le 24 septembre, « Sud Ouest » revenait sur l’événement et le journaliste Maurice Cruchon reprenait les propos de Léon Zitrone : « J’étais groggy. Je n’y voyais plus. »

« Le choc fut violent »

Interviewé, Léon Zitrone se dit déçu et meurtri : « Mon sentiment ? C’est que de tels incidents sont regrettables. Intervilles est un jeu qui m’amuse. » Il s’explique : « J’ai dit ce que j’ai vu. Les Dacquois étaient par terre, les Carcassonnais debout. Donc, ils avaient gagné. Il paraît que la vache avait été irrégulièrement razetée. Vous savez, dans cette matière, j’avoue mon incompétence totale. »

Les projectiles en question s’avéraient être « un paquet de cacahuètes à demi entamé, lancé sur le podium par un enfant » à hauteur des lunettes du présentateur. « Le choc fut violent. J’étais atteint au nez et au niveau de l’œil. Sans mes lunettes, j’aurais pu être grièvement blessé. » Quand le journaliste lui apprend la réflexion de Guy Lux sur l’interruption de la finale, Léon Zitrone rétorque : « J’étais groggy. Eh bien ! J’eusse continué. On n’arrête pas la télévision. »

Max Moras, le maire de Dax et ami de longue date de Léon Zitrone, interviewé par Jean-Léo Coloby, qualifie la version du présentateur « d’un peu théâtrale » et relativise : « M. Zitrone, qui n’était peut-être pas personnellement visé, a porté sa main sur le point d’impact. Ses lunettes sont tombées et, dans leur chute, un verre s’est détaché de la monture. Mais la projection de menus fruits d’arachide dans une poche de papier n’aurait pas tué Bayard et n’a pu davantage causer un traumatisme à M. Zitrone. »

Mais tout s’est bien terminé. Le lendemain de l’attaque aux cacahuètes, « Léon Zitrone a retrouvé à Bordeaux sa femme et son chien comme prévu ».

Cet incident n’a pas empêché les Dacquois de remporter la finale, cette année-là.

Quand tu vois qu'une organisation totalement cadrée et blindée comme tout part en sucette pour cause de cacahuètes, tu te dis qu'on a beau faire, quand on voit ce qu'on voit et qu'on entend ce qu'on entend, on a raison de penser ce qu'on pense.


Un avion se prépare à atterrir sur l'aéroport
londonnien d'Heathrow (image d'illustration).
Adrian DENNIS / AFP
BLOQUE En décembre, une situation similaire à l’aéroport de Gatwick avait provoqué l’annulation ou le détournement de plus d’un millier de vols au Royaume-Uni…

Quelques semaines après les perturbations à l’aéroport de Gatwick, c'est l'aéroport londonien d'Heathrow qui est touché. Le premier aéroport d’Europe en termes de passagers a annulé des vols au départ après le signalement d’un drone dans sa zone aérienne. Le trafic a finalement repris en fin d’après-midi.



https://twitter.com/HeathrowAirport/status/1082695381379702784
« Les vols ont repris », a déclaré la porte-parole, sans préciser le nombre de vols affectés par l’incident. « Nous répondons à un signalement de drone à Heathrow et nous travaillons étroitement avec la police londonienne pour empêcher toute menace à la sécurité opérationnelle. Par mesure de précaution, nous avons suspendu les départs le temps d’enquêter », avait annoncé l’aéroport sur son compte Twitter dans l'après-midi.
Mesures renforcées contre les drones

Gatwick, le deuxième aéroport le plus fréquenté du Royaume-Uni, situé dans le sud de Londres, avait été contraint d’annuler ou de détourner un millier de vols entre les 19 et 21 décembre, affectant 140.000 voyageurs. L’armée avait été appelée en renfort pour assurer la sécurité du site.

Après cet incident, le gouvernement britannique a annoncé mardi des mesures renforcées contre les drones, après avoir été la cible de critiques pour ne pas avoir suffisamment pris au sérieux le risque éventuel posé par ces appareils. Ces engins seront interdits dans une zone de cinq kilomètres autour des aéroports, contre un kilomètre jusqu’à présent.
Amendes et cours de pilotage

A partir du 30 novembre, les détenteurs de drones pesant entre 250 grammes et 20 kilos devront s’enregistrer et passer un test de compétences au pilotage de drones. Les policiers pourront infliger des amendes pouvant aller jusqu’à 100 livres (112 euros) par exemple si un utilisateur de drone refuse de faire atterrir l’appareil ou ne présente pas la preuve de son enregistrement.

De leur côté, les aéroports d’Heathrow et Gatwick avaient dit vendredi investir plusieurs millions de livres dans des équipements anti-drone. La police a également été critiquée pour son traitement de l’affaire à Gatwick, après avoir admis comme « une possibilité » qu’il n’y ait jamais eu de drone à proximité de l’aéroport. Suspecté, un couple avait été arrêté puis relâché sans inculpation. Aucune arrestation n’a eu lieu depuis.

Donc en Grande-Bretagne, ils arrêtent les vols de gros avions pour des petits drones en promenade, nous on n'arrive pas à arrêter gaz avec des clones.

Si la tectonique des plaques a mis la Manche entre le continent et les insulaires grands bretons, c'est sans doute pour éviter que des drones de cons bloquent les vols chez nous. Mais bon, diriger un pays, c'est quand même une compétence de haut vol, non ?

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Au café du commerce, il n'y a que les godets pleins qui rapportent sans ficelle

Pour deux francs et pas un saoul ... - Je regarde cette putain de carte avec ses points rouges. Elle a la chtouille. On a beau dire, ...