Concours de concombres masqués !
- Silence!
- Moteur!
- Ca tourne
- Annonce!
- Moteur!
- Ca tourne
- Annonce!
Action ... coupez !
Entre ces deux mots magiques, la caméra est lancée pour capter ce qu'on voudra lui faire voir. Entre ces deux mots magiques on fait : un plan !
Macron promet un plan massif pour l'hôpital ... pffiouuu ... faut-il le laisser faire ? Déjà que les petits plans qu'il nous fait d'habitude ça merdouille ... un gros plan risque pas de faire avancer le schmilblick. Les petits plans dans les grands, et rantanplan.
Je l'ai trouvé bien en photo, avec un masque sur le bec ... il manque plus que le bouton pour couper le son. Il aura connu un parcours cométaire, devenu lumineux en s'approchant près du Soleil, il a la grandeur qui s'étiole ces temps-ci. Lumineux mais vraiment pas brillant.
On nous parle beaucoup d'unité nationale, de mobilisation pour gagner une guerre contre la pandémie ... les virus n'étant pas des soldats, ça va être compliqué pour le chef des armées.
Nous ne sommes pas en guerre, nous sommes en pandémie, ce qui est, à tout prendre, une maladie, qui n'a donc pas grand chose à voir avec un territoire de guerre armée, ni avec le potage économique qui nous est concocté, assorti de tout un tas de mesures dont l'efficacité reste à démontrer. Hormis le fait que la verbalisation outrancière pour tenter de faire respecter le confinement ... qui a pour elle l'avantage d'avoir déjà permis de récupérer plus de cent cinquante millions d'euros pour l’État fait l'objet de débordements parfois assez délétères. Cent cinquante millions, c'est bien plus que les journées de mobilisation pour financer la recherche médicale. Le coronavirton c'est du béton !
Pendant qu'ils finissent de se décider pour choisir les traitements qui permettraient de limiter la casse en termes de vies perdues, qu'ils n'en finissent pas de s'interroger sur l'endroit où doivent se tenir les gens qui travaillent, ou pas, celles et ceux qui voudraient travailler, même avec le virus, mais qui peuvent pas, par manque de boulot, pendant qu'on nous annonce des primes toujours un peu plus alléchantes pour celles et ceux qui contribuent à maintenir une activité dans le pays ensommeillé ...
Marrant ces primes promises aux gens ... on propose de payer les heures supplémentaires aux médecins qu'on attire, ou qu'on retient dans les services d'urgence, sans leur donner vraiment les moyens de se protéger. Ça peut compenser la diminution des pensions de réversion à court terme ?
L'incurie est décourageante. Et l'exécutif commence à ennuyer profondément l'opinion, et à faire réagir jusqu'aux membres du gouvernement, qui, tout en soutenant le mieux possible premier ministre et président, n'en font pas moins la critique discrète parce qu'ils se prennent bûches et râteaux pendant leurs déplacements.
L'entourage présidentiel critique chaque jour un peu plus, pas sur la forme pour l'instant, mais au moins sur le fond, et avec encore un peu d'effort, on est assurés de voir que ce sera bientôt sur le fondement.
Le moment où les opinions personnelles vont finir par devenir des opinels perce oignon, en quelque sorte.
Du côté de la France de tout le monde, on est lassés de voir, sous les dorures, des gens qui prétendent réfléchir alors que tombent les personnes un peu partout pour une pandémie dont on se dit qu'elle pouvait être peut-être mieux supportée avec un système de santé qui n'aurait pas été préalablement saboté. Les dorures sont parfois prises pour des ors durs, ce qui n'est pas incompatible en temps de guerre, l'histoire ayant eu maintes fois l'occasion de voir des tombereaux de fantassins casser leur pipe pour des entêtements déraisonnables de généraux.
L'apologie de la guerre est une tentation de rois fainéants. La guerre ne soigne pas, elle tue. Et il eut été plus sage de penser la communication sous une forme différente. Nous ne sommes pas en guerre, mais devant une pandémie dont il est clair, jour après jour, que les dirigeants du pays en font une gestion seulement économique.
Ne pas perdre d'argent, ne pas en perdre trop, pouvoir en fabriquer si nécessaire, mais que ce soit alors beaucoup, et si possible au seul bénéfice de mains avides ... c'est un grand point d'interrogation que nous affichent une partie des informations qui nous parviennent.
A différents endroits, dans le Monde, des exécutifs, des dirigeants affirment que vu l'ampleur de la crise il n'est, sur le plan économique, qu'une seule solution, fabriquer de la monnaie pour la distribuer équitablement à tout le monde, pour tenir bon jusqu'à ce que les choses s'arrangent assez pour faire repartir le moteur de la consommation. L'Allemagne est sans doute la première à s'être officiellement exprimée sur la mise en place probable d'un revenu minimum, mais étrangement l'idée se met en place y compris jusqu'aux États-Unis.
Un revenu minimum, provisoire, ou peut-être aurait-il vocation à devenir durable pour les populations les plus fragiles, et remplacerait-il plusieurs éléments parmi les revenus de remplacement, chômage, minimum vieillesse, indemnités de maladie ... c'est encore flou, mais l'idée n'étant pas nouvelle elle fait assez vite son chemin.
Derrière ce changement de philosophie, les gens qui en parlent maintenant pouvaient trouver le principe même assez choquant, auparavant, mais il y a le coût d'une crise qui immobilise des nations entières pour éviter la disparition brutale de pans entiers de la population. Ce qui économiquement coûte, c'est des populations qui ne peuvent plus produire et consommer. Alors, autant leur donner les moyens de tenir bon, le temps que les économies sont à l'arrêt, quitte à accepter l'idée, pas nouvelle elle non plus, que l'argent n'est finalement pas une valeur en soi. Ce n'est qu'un moyen de comptabiliser.
A ce jour, bistouquet fait toujours figure de niais, on pouvait l'imaginer un peu versé sur les questions d'économie et de finance ... même pas. Il veut fabriquer du pognon uniquement pour des patrons qui emploient des salariés ... sauf que ... les salariés sont confinés, la logistique permettant de faire tourner l'usine à production grippée, et les patrons eux-mêmes, incapables de fabriquer grand chose, ayant trop souvent fini par se ranger aux idéaux d'un libéralisme qui pousse à faire venir par bateau ou avion des produits fabriqués, en Chine, en particulier, etc etc.
Donc, cette histoire de revenu universel, qui serait versé à tout le monde, peut être même sans condition de ressources, visant à éviter que les gens ne meurent de maladie, peut-être, mais aussi de faim, pourquoi pas, émerge, ré-émerge, et trouve les suffrages des plus enragés des libéraux qui tremblent à l'idée que le monde de demain pourrait être moins lucratif faute de ventres et de gosiers disponibles pour faire tourner des usines devenues inutiles.
Ce revenu universel provoque toutefois, souvent chez les mêmes, un hoquet, une nausée, parce qu'il rendrait possible éventuellement qu'un oisif confiné aujourd'hui perçoive un revenu plus important qu'avant la crise quand il bossait.
Aux États-Unis, Trump, espérant pouvoir renouveler une perruque devenue de plus en plus flétrie, offre les indemnités de chômage pour tout le monde, et même un bonus possible de six cent dollars par semaine ! Imaginez, ces gens de peu, ces mines de riens qui pourraient, après avoir connu des décennies de labeur, à parfois moins de dix dollars de l'heure, se retrouver pendant deux ou trois mois avec un revenu de plus de deux mille balles. C'est la crise d'accord mais faudrait pas que ça dépasse les bornes des limites. Trump propose, il veut payer sa tournée, c'est pour tout le monde, et c'est gratis. Enfin c'est pas lui qui paye, faut pas non plus déconner là-dessus. Mais il est aussi de ces adeptes du "en même temps", les mauvais mioches qui n'ont jamais profité de bien préparer leurs devoirs et de toujours penser à réviser leurs leçons, il veut bien qu'on rase gratis, mais à condition de reprendre le boulot dès demain, ou dans vraiment pas longtemps.
La pandémie est une vague ... et la crête de la vague se déplace ces temps-ci. Partie d'Asie, elle a balayé la planète et s'est installée, si lourdement sur l'Europe, pour désormais atteindre sévèrement l'Amérique du Nord. Trump tente de croire, de faire croire, que tout va s'arranger très vite.
On a de ce point de vue, le même à la maison, il nous a fait le coup avant de changer de disque.
Maintenant, le nôtre joue une chanson différente, nous annonçant, ce qu'on savait déjà depuis plus d'un mois que ça durera longtemps. Sans information bien nouvelle depuis début ou mi-février, on sait que ce qui a pu permettre à certains pays de s'en sortir mieux et provisoirement, c'est une mise en place d'une défense multi-factorielle conjuguant confinement renforcé des personnes contaminées, et de ce fait tests en grand nombre, et accessoirement port systématique de masques, moyennant quoi le confinement général n'était pas imposé, et les activités humaines beaucoup moins affectées.
A ce jour, la configuration décrite ici n'est pas appliquée ni en Europe, ni en Amérique du Nord, pour une raison simple : pas assez de tests, pas assez de masques, pas assez de place dans les lieux de confinement pour les malades, dans les hôpitaux pour les plus atteints ... pas assez de tout, et beaucoup trop de temps pour mettre en place quelque chose. En Allemagne, il va être désormais procédé à 500.000 tests par semaine.
L'épicentre de la pandémie arrive maintenant sur les États-Unis, particulièrement affectés par le symptôme des doctrines à la con. L'unité fédérale même en est ébranlée, les états de la fédération prenant des dispositions, sans attendre celles que pourraient proposer les institutions fédérales.
Le virus, de quelques nanomètres de haut toise des gouvernants bien plus grands, tellement puissants, et tellement impuissants à détricoter le sac de nœuds qu'ils ont largement contribué à fabriquer. De sa petite coque narquoise il les observe et se prépare à continuer son œuvre sournoise, se tamponnant le coquillard de toutes ces réunions, de ces comités, de ces réunions qui consistent à prendre la décision de convoquer des réunions, pour voir si on pourra se réunir bientôt pour décider de faire une commission ... le virus, dans son langage, nous dit : bande de cons, vous êtes infects, et en train de vous faire infecter.
A force d'indécision, de décisions souvent contraires au bon sens, il est possible que le virus perde du terrain. C'est une option qu'on ne peut pas négliger, et qui montrerait ou bien que les stratégies ont payé, ou qu'elles ont permis d'attendre un mieux, ou encore que le virus, pour des raisons qui échappent à la raison, a décidé que c'était pas tellement intéressant de sévir trop longtemps ... et si la situation s'améliore, alors même qu'aucun pays n'est épargné par le manque de préparation à une telle crise, nous en serons quittes pour des tas de morts, un peu de retour d'expérience, une bonne dose de mesures prises, dans certains pays, dont le contenu n'aura rien apporté aux systèmes de santé défaillants, tout en impactant le droit social, les libertés, la privacité ... bref, l'empreinte sociale du virus restera profonde tant qu'on n'aura pas botté le cul de ceux qui en auront profité pour tenter de s'arroger des pouvoirs qui n'ont pas à leur être donnés. Mais si la situation ne s'arrange pas si vite, pas d'elle même, où en serons-nous dans quelques semaines ?
La différence, entre les deux scenarii, c'est plusieurs centaines de morts par jour, en France, peut-être plus encore si l'on devait honnêtement tenir compte de tous les décès qui ne font pas partie des statistiques. Et c'est aussi un degré de confiance sans doute largement effondré, ou un degré de défiance encore bien plus élevé qu'il ne l'a été l'an passé.
La défiance a pris forme plus sournoisement ces derniers jours avec l' "Affaire de la chloroquine". Aujourd'hui, le gouvernement a fini par sortir un décret autorisant formellement, dans un contexte très encadré, l'utilisation de chloroquine associée pour sauver des patients. Les médecins sont donc aidés dans ce sens, ils peuvent maintenant prescrire sous la forme chloroquine ou une forme dérivée selon le milieu concerné. Il aura fallu voir la communauté scientifique et médicale commencer à se déchirer et se mettre en bataille rangée.
Impéritie qu'on vous dit.
Et la thaumaturgie va finir par devenir tomates en urgences pour bombarder les cons qui nous gouvernent. L'humeur est frondeuse, mais ça peut finir en chanson avec des canons. En tout cas l'unité nationale n'aura de fait jamais été de mise dans cette crise, par excès d'orgueil et de centralisation des décisions ... c'est tout le problème quand on risque de ne pas toujours prendre les bonnes.
Ce n'est pas de bon ton de vilipender les gens qui nous gouvernent ?
On fait un test ?
Si on les retire tous du champ de nos préoccupations et qu'on tente de se débrouiller par nous mêmes ? On s'en sort comment ? Mieux, moins bien, ne sait pas, ne préfère pas répondre ?
En tout cas avec ça, quel foutoir ils nous font.
Ce qui est évident, c'est que si l'on voit, en France, un président tellement critiqué, un premier ministre de moins en moins perçu comme capable de bien gérer les choses, c'est peut-être non pas parce qu'ils seraient foncièrement plus mauvais que d'autres, que des experts, ou des hauts fonctionnaires qui feraient simplement leur travail, non c'est parce que le président ou le premier ministre ne font pas ce qu'ils sont prévus pour faire : présider et gouverner.
Présider veut dire présider. Pas tenter de modifier le comportement d'un virus. Pour s'intéresser à l'éventualité de prévenir une pandémie, ou de la circonscrire, n'est-il pas mieux d'être sur le terrain, médecin, spécialiste, et de ne pas s'inquiéter des problématiques politiciennes, de lobbies, d'intérêts économiques ?
Gouverner veut dire gouverner. Le gouvernail permet de définir le cap, tant que le bateau avance, ou recule. Mais s'il prend l'eau, le plus simple est peut-être de passer à d'autres compétences.
Impéritie qu'on vous dit.
Et la thaumaturgie va finir par devenir tomates en urgences pour bombarder les cons qui nous gouvernent. L'humeur est frondeuse, mais ça peut finir en chanson avec des canons. En tout cas l'unité nationale n'aura de fait jamais été de mise dans cette crise, par excès d'orgueil et de centralisation des décisions ... c'est tout le problème quand on risque de ne pas toujours prendre les bonnes.
Ce n'est pas de bon ton de vilipender les gens qui nous gouvernent ?
On fait un test ?
Si on les retire tous du champ de nos préoccupations et qu'on tente de se débrouiller par nous mêmes ? On s'en sort comment ? Mieux, moins bien, ne sait pas, ne préfère pas répondre ?
En tout cas avec ça, quel foutoir ils nous font.
Ce qui est évident, c'est que si l'on voit, en France, un président tellement critiqué, un premier ministre de moins en moins perçu comme capable de bien gérer les choses, c'est peut-être non pas parce qu'ils seraient foncièrement plus mauvais que d'autres, que des experts, ou des hauts fonctionnaires qui feraient simplement leur travail, non c'est parce que le président ou le premier ministre ne font pas ce qu'ils sont prévus pour faire : présider et gouverner.
Présider veut dire présider. Pas tenter de modifier le comportement d'un virus. Pour s'intéresser à l'éventualité de prévenir une pandémie, ou de la circonscrire, n'est-il pas mieux d'être sur le terrain, médecin, spécialiste, et de ne pas s'inquiéter des problématiques politiciennes, de lobbies, d'intérêts économiques ?
Gouverner veut dire gouverner. Le gouvernail permet de définir le cap, tant que le bateau avance, ou recule. Mais s'il prend l'eau, le plus simple est peut-être de passer à d'autres compétences.
Si nos plus hauts dirigeants sont exposés et prennent des claques, c'est plus probablement parce qu'ils ne parviennent pas à comprendre qu'ils nous montrent des têtes à claques en s'occupant de ce qui ne les regarde pas, qu'ils ne se mettent pas à la disposition d'un pays, pour lui permettre de disposer des moyens nécessaires face à une crise. Dans un fonctionnement normal, covid-19 devrait être un sujet de médecine, avec des médecins au combat face au virus, équipés conséquemment, et si de tels médecins disaient qu'ils ont besoin de ci ou ça, demandaient qu'on fasse quelque chose, on le ferait jusqu'à ce qu'ils puissent nous montrer qu'on maîtrise la maladie.
Quand nos plus hauts dirigeants prétendent soigner le pays de la pandémie, nous ne devons pas les prendre au sérieux. Ces dirigeants font de la politique, et leur politique, de surcroît, est centrée sur les intérêts économiques et financiers. Ils font ce qu'ils savent faire, même quand ils portent des masques pour faire penser qu'ils seraient compétents sur d'autres sujets.
La navrante tentative de Macron de justifier l'état guerrier en mobilisant l'armée dans une opération "Résilience" et destinée aux outre-mers en priorité, aux administrations, et finalement, peut-être, un peu à la population est promise à consommer des ressources inadaptées ... cette opération réquisitionne malgré cela les moyens militaires pour tenter de palier aux carences observées à différents niveaux.
L'armée n'est plus, depuis pas mal d'années, une armée de conscrits, et les effectifs dont elle dispose sont donc comptés, très spécialisés, et pas du tout outillés pour faire de l'assistance aux populations civiles ... sauf en état de guerre réelle. Ce qui ne ressemble pas tout à fait à la situation présente.
D'une certaine manière l'armée comme le reste des périmètres régaliens est en carence de moyens.
Que va t-il se passer, dans les jours qui viennent, quand tout ce château de carte improbable va commencer à s'effondrer sous la pression d'un monde réel dans lequel les victimes de la pandémie vont s'amonceler, chaque jour un peu plus.
Même si la situation s'améliore, nous aurons encore pendant un certain nombre de jours, au moins, des morts, des morts, et encore des morts, sans compter ... ceux que nous ne comptons pas dans les EHPAD entre autres.
Il est difficile de comprendre pourquoi nous en sommes arrivés là, mais surtout, et plus encore, pourquoi nous en sommes toujours là depuis deux mois.
De conseil en ci en commission en ça, de textes législatifs en ordonnances échevelées, on ne voit pas de prise de position sérieuse qui permet de se dire qu'on comprend où on va.
La clef de voûte de la lutte contre la pandémie est aujourd'hui non pas l'hôpital, fracassé, débordé, en chantier comme jamais, mais le corps médical, les médecins, le personnel infirmier qui tient encore un peu à bout de bras les opérations réelles de lutte pour la vie.
Le scandale des masques leur est d'ores et déjà un peu fatal ... pour avoir bien trop duré, nous aurons à compter bien trop de pertes parmi les personnels de santé. Pire encore, sans doute, n'a t-on pas encore commencé à mener une campagne systématique de dépistage, à commencer par les personnels de santé justement, et combien ce serait une urgence !
Une partie de ces effectifs a déjà été contaminée, est déjà en cours d'immuno-conversion, et ce sont peut-être là les effectifs les plus aptes à se surexposer, tandis qu'il faudrait surprotéger les autres pour ralentir leur contamination qui ne manquera pas d'arriver si on les laisse sans diagnostic tous ensemble.
Nous n'avons pas eu, comme en Corée du Sud, de dépistage systématique, d'isolement strict ciblé, de masques pour l'ensemble de la population. Il est possible qu'à terme l'on constate que finalement la Corée du Sud n'a pas eu une approche tellement plus bénéfique que les autres, mais pour l'instant il est clair qu'ils ont pu et su utiliser une stratégie efficace pour conjuguer au chapitre des résultats, une propagation forte, un taux de décès faible et une économie largement en continuité de fonctionnement.
La Corée du Sud est le meilleur exemple aujourd'hui d'un pays capable de former un plan de continuité d'activité (PCA) face à une pandémie telle que celle que nous connaissons. Il n'y a pas d'autre exemple significatif à ce jour, et tous les autres pays largement affectés sont en train de passer les uns après les autres en plan de reprise d'activité (PRA), plan qui consiste à accepter l'arrêt significatif ou total des activités, à laisser passer la crise, puis à mettre en place les voies et moyens de la reconstruction.
Nous avons un exécutif et un gouvernement de têtes bien remplies dans des écoles et des organismes de formation de haut niveau ... là où, entre autres, on apprend à travailler sur un PCA et un PRA !
Ces mêmes personnes font appel à des comités d'experts, encore plus équipés de têtes bien faites, en principe, sur le sujet critique du moment.
Et semaine après semaine, nous obtenons en conclusion du jour que le gouvernement préfère prendre un peu de recul pour estimer à quel moment fixer la fin du confinement.
On aura eu droit entre temps à des idées légumineuses comme l'appel à envoyer les confinés cueillir des légumes, pendant que la gendarmerie passe son temps à verbaliser les confinés qui sortent sans leur petit formulaire minable et détestable.
Si le confinement strict avait été acté plus tôt, on entendrait et on verrait moins de conneries sur la voie publique, sur les ondes radio et à la télé sans doute. D'un autre côté il faut limiter l'utilisation du si, qui n'a pas d'effet bénéfique en général sur l'avenir.
On voit, on lit, on entend beaucoup de propos qui soulignent l'idée que ça ne sert à rien de critiquer, mais à contrario, quand on ne le fait pas, il semble facile de comprendre que personne ne le fera, et que dans quelques temps on pourra envisager d'écrire dans les livres d'Histoire que le quinquennat Macron fut un quinquennat magnifique.
Je ne crois pas que ce soit le cas, depuis son premier jour, et tant que Macron sera président, je suis pessimiste sur l'éventualité de voir quelque chose se passer qui puisse favoriser vraiment un quelconque progrès.
En attendant que ça arrive, et si on veut bien y croire, la pandémie, elle, progresse, on ne peut pas encore trop compter sur la possibilité de se soigner, mais ça viendra, alors retenons notre souffle, restons confinés, ... et ne perdons pas de vue que l'esprit critique est un bon antidote à la connerie, moins efficace mais peut-être un peu utile quand même contre les virus.
A propos de traitement contre le virus du moment, donc, l'autre scandale est sans doute la manière de monter en épingle la question de la chloroquine. Est-ce dû aux mauvaises relations entre le professeur Raoult et le professeur Lévy. Peut-être. Toujours est-il que la "clique" parisienne avait visiblement peu d'entrain à accepter de reconnaître l'expert mondial marseillais comme capable d'avoir trouvé et confirmé déjà un peu la solidité d'un traitement face à l'hécatombe due à SARS-Cov2. Désormais le niveau des essais conduits à l'IHU où exerce Raoult présente des résultats sur plus de mille patients.
La chloroquine est sujette à des ragots, des rumeurs, et même des décisions ministérielles pour en rendre l'accès compliqué en pharmacie ! Faut le faire ... non pas que les limitations de disponibilité en pharmacie n'aient pas de raison d'être, mais pour en arriver là, il faut quand même que le mariage de médecins avec des politiques soit aussi prometteur que celui des carpes et des lapins.
Et quand des médecins deviennent des politiques ne faudrait-il pas leur retirer leur permis de carabin ? Ou l'inverse, j'ai moi-même du mal à prétendre pouvoir départager vers un penchant ou vers l'autre. Cependant je suis de plus en plus convaincu que la médecine ne devrait à aucun moment être prise en otage, ni par des commerçants, ni par des charlatans.
Sur le parcours du scandale des masques, comme sur celui du scandale de la chloroquine, on trouve une médecin devenue ministre et redevenue médecin, d'ailleurs, enfin tout ça se mord la queue ... et me conduit à croire que j'ai raison.
Ce qu'on aimerait objectivement, c'est que les sujets les plus essentiels qui fondent une nation ne puisse jamais faire l'objet d'une appropriation aussi minime soit-elle, par des intérêts personnels. Ce qui est le cas de la santé, de l'éducation ... on peut penser que c'est aussi le cas de l'énergie, de la sécurité, de l'armée, des transports en commun par exemple. C'est amusant d'ailleurs comme j'ai des idées peu compatibles avec les politiques conduites depuis pas mal d'années.
Donc le scandale de la chloroquine ? Mais si c'est un scandale, tout simplement parce qu'on fait polémique un peu partout, depuis les ministères jusque dans les médias, pour savoir qui de Véran, le ministre, ou de Raoult, le professeur aux cheveux qui poussent, est le plus qualifié des médecins pour expliquer ce qu'il y a lieu de faire pour se protéger d'un virus tenace, et potentiellement mortel. Je n'encense pas Raoult, pour son manque de communication souple, je pense que Véran aura mis très peu de temps à démontrer que Buzyn qui ne valait pas tripette était quand même plus adroite.
Faut-il rappeler le score du virus ? En termes de personnes malades et de personnes décédées, cela fait peu de gens au regard de la population des virus sur Terre, mais c'est quand même plus qu'affligeant de voir s'exprimer des gens pour dire qu'il faut faire comme-ci ou comme-ça, pour être certain que ... et aboutissant à un truc que je trouve extraordinaire :
- on nous serine à pas mal d'endroits que la chloroquine est dangereuse, ce qui est faux si on respecte les doses indiquées par le médecin
- on nous explique qu'elle soigne tous les patients traités dans l'entourage du professeur Raoult, ce qui semble bien être vrai. La chloroquine, associée à un antibiotique pour limiter les risques de complications bactériennes, et en ayant choisi un antibiotique connu pour avoir également quelques effets antivirus, permet de diminuer jusqu'à faire même disparaître toute charge virale. Une charge virale réduite à peu ou à zéro est synonyme de symptômes beaucoup moins méchants de la maladie covid-19, et de contagiosité limitée ou annulée. Timidement le gouvernement a confirmé l'autorisation de traitement par décret, utilisant de la chloroquine ou un dérivé associés à un antiviral.
- on comprend qu'il faut attendre que des essais soient conduits conformément aux protocoles habituels, que cela soit selon des procédures normales, ou de procédures accélérées en temps d'urgence. Nous sommes en temps d'urgence, en temps de guerre disent certains, mais des protocoles complets même en accéléré c'est deux années, c'est effectivement plus court que des protocoles tranquillou qui prennent eux dix ans ! Si on devait attendre deux ans pour dire que tout le monde peut prendre sa dose de chloroquine pour limiter les dégâts, ou même prévenir, ça reste à démontrer, la maladie, on imagine le nombre de zombies qui hanteront alors la planète, sur laquelle il ne serait plus nécessaire de compter les survivants. On ne sait pas si la chloroquine fait disparaître l'infection à SARS-Cov2, ou si elle ne fait que le faire se cacher pour un temps.
- il y a des gens qui râlent, qui se fâchent, d'autres sortent des décrets de loi, des ordonnances, pendant que des flics verbalisent, et des confinés oralisent ... il y a aussi des gens qui sont soignés avec de la chloroquine avec succès. Il est probable que ça ne soignera pas tout le monde, parce que la chloroquine agit pour pourrir la vie du virus. Ce principe actif est connu depuis bien longtemps, administré à des millions de gens dans le monde, avec des effets secondaires majoritairement bénins ou absents. On l'utilise comme antipaludéen, on en prescrit à des populations autochtones, comme à des touristes, qui en prennent au long cours, ou pour un temps limité. Il est vrai aussi qu'il existe des intolérances et des personnes qui ont à souffrir de désagréments, et même de contre-indication. La chloroquine n'est donc pas un bonbon. On en prend sur avis médical, c'est mieux, et uniquement selon la prescription, pas en automédication. Et donc puisque ça a des effets positifs pour lutter contre covid-19, on comprend pas bien pourquoi il n'y a pas déjà des consultations ouvertes partout au public pour limiter les dégâts. Ça viendra.
La chloroquine ne répare par les poumons foutus des patients qui ont développé des pneumonies fulgurantes à cause du virus. Entre autres. Elle n'agit pas pour réduire les dégâts collatéraux occasionnés par le virus, et par les infections opportunistes. La chloroquine abaisse la charge virale lors d'une infection par SARS-Cov2. Point barre. Et comme ça correspond bien à la problématique de santé publique du moment, on compte les jours où tout le monde se sera mis d'accord pour que le maximum de gens s'en voient prescrire, ça pourrait permettre de réduire la pandémie à pas grand chose. Et ça soulagera considérablement aussi les personnels de santé et les hôpitaux pour qu'ils s'occupent des patients les plus rudement atteints, parce qu'ils auront été affectés par des maladies opportunistes, ou qu'ils n'auront pas pu recevoir de la chloroquine pour y être intolérants, ça peut aussi arriver.
En gros, c'est ce qu'on voudrait entendre, avec un temps de réaction réduit, des communautés politique, scientifique, médicale, journalistique, publique ... enfin si on transforme en jours les années de débats pas béats habituels, ça peut faire beaucoup moins de morts ce truc.
J'en parlais à mon chat tout à l'heure, et il est d'accord avec moi, lui aussi regarde la rue avec pas grand monde qui passe, et il trouve ça un peu tristounet de constater que le temps devient un peu plus clément, même s'il fait froid la nuit. Le printemps finira par venir pour de bon.
Ce qui en fera peut-être un moment pour régler quelques comptes aussi, mais c'est une autre histoire.
Tiens en parlant de comptes ... les forces de l'ordre menacent de lever le pied sur les contrôles si on ne leur fournit pas des moyens pour se protéger. Ils sont pas contents vu qu'en moyenne ils contrôlent cent personnes par jour avec le risque d'être contaminés, ou de contaminer eux-mêmes. Un premier policier est d'ailleurs décédé de codiv-19.
Mais d'un autre côté, depuis deux semaines, pour aller du cerveau jusqu'au bout du bras, ça prend du temps, ils verbalisent à tour de bras. Une police si docile à passer du matraquage de manifestant au pilonnage de portefeuille ... quelle époque.
Entre temps, il y a des nouvelles qui rassurent. Les cliniques, les hôpitaux privés en quelque sorte, commencent à recevoir des patients. C'est un des à côtés de cette période plutôt scandaleuse ... en raison de la mise en place d'un "Plan blanc", les ARS ont donné des consignes très strictes pour que les hôpitaux publics soient remplis en priorité, avant de commencer à faire appel aux cliniques qui sont considérées comme des établissements de second choix. Ce n'est pas motivé par des questions réellement techniques, les cliniques disposent de lits de réanimation, et certaines sont très bien équipées, vraiment. En fait on compte des milliers de lits de réanimation dans les hôpitaux et cliniques privées, qui n'étaient pas encore utilisés jusqu'à ces derniers jours, avec un personnel qui était poussé à prendre des congés forcés vu que les établissements avaient déjà reçu consigne de déprogrammer toutes les interventions planifiées non urgentes ... à cause du plan blanc.
C'est très compliqué de gérer tout ça, je le comprends parfaitement bien, mais ça confirme aussi que ces plans sont souvent pensés par des couillons et malheureusement conduits par des émules des premiers.
Imagine un instant que tu sois atteint d'une maladie rare qui ferait que ton influx nerveux voyage à l'intérieur de ton corps à la vitesse de 1 mètre par seconde. Si tu dois aller du cerveau au bout de ton bras, il faudrait une seconde entre le moment où tu penses à tout ça, et le moment où ton index se dresse pour faire un doigt d'honneur.
Fais l'exercice là, maintenant, si tu es en assez bonne santé, tu verras qu'au bout de deux ou trois essais tu arrives à le faire en beaucoup moins de temps que ça. En fait l'influx nerveux voyage dans ton corps à la vitesse de 100 mètres par seconde. Plus le temps qu'il faut pour propager les ingrédients nécessaires pour agiter tes petits muscles, si un ministre ou un président te regarde, il saura ce que tu penses de lui, ou d'elle, au bout d'un dixième de seconde. Et moi j'aurai lancé avec succès une manifestation pacifique de doigts d'honneur, ce qui me mettra forcément en joie.
Donc, dans la même veine, il semblerait que les plans mis en place par les autorités diverses et variées souffrent en raison d'une atteinte d'une maladie rare, et on se demande la vitesse à laquelle ça voyage à travers leurs cerveaux ... pas vite en tout cas.
Bon, j'ai laissé le chat à ses considérations météorologiques, mis un mouchoir sur les miennes plus anatomiques, et j'ai écouté quelques bribes d'information, entendu un échange entre un professeur qui travaille avec Didier Raoult et un virologue qui disait poliment lui donner raison de faire ce qu'ils font à Marseille, tout en expliquant que c'est bien nécessaire de faire des tests avant de pouvoir ouvrir un traitement au public, en raison de la toxicité éventuelle ... ce à quoi le professeur marseillais répondait qu'une molécule utilisée des centaines de millions de fois par an depuis vingt ans n'est probablement pas tellement toxique, sinon ça se saurait, et que vu que chaque jour des gens calanchent ... on n'éteint pas le feu une fois que tout le bâtiment est cramé, il le fait tout seul.
C'est vrai que pour qu'il y ait des flammes, il faut du combustible.
Hein le chat !
Allez tu vas l'avoir ta gamelle.
En gros, c'est ce qu'on voudrait entendre, avec un temps de réaction réduit, des communautés politique, scientifique, médicale, journalistique, publique ... enfin si on transforme en jours les années de débats pas béats habituels, ça peut faire beaucoup moins de morts ce truc.
J'en parlais à mon chat tout à l'heure, et il est d'accord avec moi, lui aussi regarde la rue avec pas grand monde qui passe, et il trouve ça un peu tristounet de constater que le temps devient un peu plus clément, même s'il fait froid la nuit. Le printemps finira par venir pour de bon.
Ce qui en fera peut-être un moment pour régler quelques comptes aussi, mais c'est une autre histoire.
Tiens en parlant de comptes ... les forces de l'ordre menacent de lever le pied sur les contrôles si on ne leur fournit pas des moyens pour se protéger. Ils sont pas contents vu qu'en moyenne ils contrôlent cent personnes par jour avec le risque d'être contaminés, ou de contaminer eux-mêmes. Un premier policier est d'ailleurs décédé de codiv-19.
Mais d'un autre côté, depuis deux semaines, pour aller du cerveau jusqu'au bout du bras, ça prend du temps, ils verbalisent à tour de bras. Une police si docile à passer du matraquage de manifestant au pilonnage de portefeuille ... quelle époque.
Entre temps, il y a des nouvelles qui rassurent. Les cliniques, les hôpitaux privés en quelque sorte, commencent à recevoir des patients. C'est un des à côtés de cette période plutôt scandaleuse ... en raison de la mise en place d'un "Plan blanc", les ARS ont donné des consignes très strictes pour que les hôpitaux publics soient remplis en priorité, avant de commencer à faire appel aux cliniques qui sont considérées comme des établissements de second choix. Ce n'est pas motivé par des questions réellement techniques, les cliniques disposent de lits de réanimation, et certaines sont très bien équipées, vraiment. En fait on compte des milliers de lits de réanimation dans les hôpitaux et cliniques privées, qui n'étaient pas encore utilisés jusqu'à ces derniers jours, avec un personnel qui était poussé à prendre des congés forcés vu que les établissements avaient déjà reçu consigne de déprogrammer toutes les interventions planifiées non urgentes ... à cause du plan blanc.
C'est très compliqué de gérer tout ça, je le comprends parfaitement bien, mais ça confirme aussi que ces plans sont souvent pensés par des couillons et malheureusement conduits par des émules des premiers.
Imagine un instant que tu sois atteint d'une maladie rare qui ferait que ton influx nerveux voyage à l'intérieur de ton corps à la vitesse de 1 mètre par seconde. Si tu dois aller du cerveau au bout de ton bras, il faudrait une seconde entre le moment où tu penses à tout ça, et le moment où ton index se dresse pour faire un doigt d'honneur.
Fais l'exercice là, maintenant, si tu es en assez bonne santé, tu verras qu'au bout de deux ou trois essais tu arrives à le faire en beaucoup moins de temps que ça. En fait l'influx nerveux voyage dans ton corps à la vitesse de 100 mètres par seconde. Plus le temps qu'il faut pour propager les ingrédients nécessaires pour agiter tes petits muscles, si un ministre ou un président te regarde, il saura ce que tu penses de lui, ou d'elle, au bout d'un dixième de seconde. Et moi j'aurai lancé avec succès une manifestation pacifique de doigts d'honneur, ce qui me mettra forcément en joie.
Donc, dans la même veine, il semblerait que les plans mis en place par les autorités diverses et variées souffrent en raison d'une atteinte d'une maladie rare, et on se demande la vitesse à laquelle ça voyage à travers leurs cerveaux ... pas vite en tout cas.
Bon, j'ai laissé le chat à ses considérations météorologiques, mis un mouchoir sur les miennes plus anatomiques, et j'ai écouté quelques bribes d'information, entendu un échange entre un professeur qui travaille avec Didier Raoult et un virologue qui disait poliment lui donner raison de faire ce qu'ils font à Marseille, tout en expliquant que c'est bien nécessaire de faire des tests avant de pouvoir ouvrir un traitement au public, en raison de la toxicité éventuelle ... ce à quoi le professeur marseillais répondait qu'une molécule utilisée des centaines de millions de fois par an depuis vingt ans n'est probablement pas tellement toxique, sinon ça se saurait, et que vu que chaque jour des gens calanchent ... on n'éteint pas le feu une fois que tout le bâtiment est cramé, il le fait tout seul.
C'est vrai que pour qu'il y ait des flammes, il faut du combustible.
Hein le chat !
Allez tu vas l'avoir ta gamelle.
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