23 mars 2020

L'actualité sous le filtre de ma (presque) mauvaise foi. 22 mars 2020

 Voilà ! On vous met des chiffres, des lettres, et débrouillez-vous avec ça.
 
Des chiffres et des élites ! 

J'ai failli mettre des chiffres et des litres, mais j'étais pas sûr que ça le faisait bien ;) Bon, on commence doucement, et on va crescendo.

En France, on a une histoire chargée, dense, riche. Héritière d'histoires tout aussi chargées, on est un carrefour d'un peu tout ce qui a pu exister en matière de cultures.

Ça a pu occasionner parfois, de la part des gens qui vivent de par le Monde entier, un engouement pour ce qu'on y faisait, et pour savoir ce que pensaient les plus éminents représentants de la culture d'ici.

Il y a quelque chose comme une attractivité de certaines personnes, ou parfois d'un peuple au travers de ses idées.

On a pas inventé tout non plus, faut pas exagérer, mais des fois, en s'appuyant sur des idées et quelques modèles du passé, on a pu réinventer des choses intéressantes, ou en adapter avec des moyens actualisés.

J'aime bien ça, pas par cocoricoïsme, mais parce que ça donne comme une envie d'adhérer à des trucs "à la française". Comme les jardins ... euh ? Non, les jardins je sais pas en fait, mais la bouffe oui. Ou la langue ! La musique, dans certains cas. Les arts et lettres, par chez nous, c'est quand même un gros sujet. Il y a aussi d'autres disciplines, les sciences, la médecine, ...

Bon, la langue ... faut faire gaffe. Par période, on entend, ou on lit que les françaises et les français sont des bœufs ... la langue de bœuf ... sauce piquante ? Avec ou sans cornichons ?

Quoi que ... oui ! La langue un peu relevée, j'aime bien ça

L'actualité ne m'inspire pas beaucoup. Je m'énerve à essayer de comprendre tout ce qui se passe, et je ne suis pas certain qu'à la fin de la soirée je parvienne à me calmer. C'est qu'il n'y a pas de trêve, la Terre tourne, et ces jours-ci on scrute ce qui se passe de tous côtés.

Prendre une photo d'un jour d'actualités est devenu un exercice complètement désordonné ... on ne sait plus ce qu'il faut regarder pour voir ce qui est essentiel. C'est le prix élevé qu'il faut payer quand c'est le bordel partout en même temps.

Je regardais, par hasard, une image considérée comme le, ou l'un des premiers daguerréotypes. L'ancêtre de la photo argentique ... ça date ! De la fin des années 1830 ... extraordinaire de se dire que les premières photos qu'on peut encore regarder de nos jours ont bientôt deux siècles.

Cette image est à la fois intéressante, et surtout un peu surprenante : on y voit le boulevard du Temple, à Paris, semble t-il pris depuis l'actuelle caserne Vérines, place de la République.

Elle est surprenante cette image, parce que le même coup d’œil aujourd'hui, cet après-midi, pouvait donner un peu la même image. Un boulevard vide, là où habituellement déambulent plein de piétons, de véhicules ...

Elle est intéressante aussi, parce que si l'on regarde bien, on découvre au moins deux personnes qui sont sur la photo ... c'est un truc qui a beaucoup fait parler, ou écrire, plein de gens.

En bas de la ligne d'arbustes, il y a un homme qui se tient debout, et qui fait face à une personne qui est agenouillée, lui lustrant la chaussure !



Et si on regarde bien la photo, il ne faut pas hésiter à zoomer, on trouvera peut-être d'autres petites choses comme ça, mais les conversations vont bon train sans pouvoir y apporter un point final. Ce qu'on admet, c'est qu'il s'agit de la première photo encore préservée, qui montre âme humaine !

Et quand on sait qu'à l'époque, on est en 1838 ou 1839, il était nécessaire de maintenir la pose environ vingt minutes pour imprimer correctement quelque chose sur la plaque ... on comprend que pour qu'il puisse y figurer âme humaine, il fallait que les âmes en question ne bougent pas, ou peu, pendant un temps assez long. Il est toujours plus facile de bien observer des gens calmes !

Finalement, ça m'a inspiré cette remarque, ce n'est pas une découverte, mais lorsqu'on regarde quelque chose, ce que l'on en voit dépend pour partie du temps qu'on passe à le regarder. Avec un appareil photo moderne, on aurait pu voir, à l'époque, passer tout un tas de gens, là il ne furent que deux à être suffisamment figés pendant un long moment, les autres n'apparaissent donc pas.

Si vous observez quelque chose qui ne peut être clairement compréhensible sans y passer une heure, tout, ou presque tout ce qui s'y passe pendant cette heure vous échappe.

Moi qui aime bien comprendre et expliquer les choses au mieux, ça fait quelques jours, pas mal de jours en fait, que je gratte du sabot au sujet de la pandémie.

Et revoir cette image de naguère, et de Daguerre, m'a renvoyé à l'acuité et la persévérance avec laquelle il faut regarder certaines choses pour pouvoir bien les expliquer.

Nous sommes devant un tel problème ces temps-ci. Et on peut comprendre les opinions partagées, ou divergentes, les décisions comprises ou pas, les faits intelligibles et ceux qui ne le seraient peut-être pas. C'est difficile et compliqué.

Dans un moment de ce niveau de difficulté, ce que l'on peut attendre des lieux de décision et de gestion les plus élevés, c'est à la fois du recul, et de l'anticipation. Un sens élevé de l'information, de l'explication, de l'argumentation.

On manque de ça. Et au niveau de chacune et chacun d'entre-nous, mieux faire ... on sait pas.

Il y a peut-être un côté pratique pour celles et ceux qui sont confiné.e.s, à prendre le temps du recul, d'ailleurs, et à réfléchir aux possibles voies d'anticipation. Comment bien agir pour limiter la casse, se tenir prêts à rebondir, pour l'après, et à résister si par malheur on est touché ...

Ça fait réfléchir, et ça oblige bien sûr à relativiser toute opinion pour en retirer si possible des éléments utiles pour penser. Penser non pas à la place des autres, mais juste penser pour comprendre et aborder de face les évènements. Penser, un peu pour soi-même, pas à la place des autres, mais aussi pour les autres.

Si une chose est préférable à toute autre, quand c'est la panique, c'est de prendre les choses telles qu'elles sont, sans fard, avec raison. Un truc du genre qui ne t'oblige pas à dire une chose et son contraire, ou pire à dire une chose, et faire son contraire ... enfin tout ce qui aboutit le plus souvent à en conclure que si on a deux yeux ou deux oreilles c'est pour qu'ils ou elles fassent les choses chacun.e.s de leur côté.

Or en fait, c'est pas comme ça qu'on fonctionne le mieux. En court, c'est exactement au moment où tu dois choisir de tourner à gauche ou à droite que tu dois pas te disperser.

L'exemple fonctionne aussi avec les bras, les jambes, j'en passe ... un ange aussi passe, et il se tire à toute vitesse.

Bref ... l'actualité, c'était un merdier depuis longtemps, mais ça c'était avant, maintenant ça n'a plus de nom. Je pique des bribes avant de faire un plat de résistance avec des chiffres :

On apprend que 650.000 masques, envoyés par avion depuis la Chine vers l'Italie , l'avion faisant escale en république tchèque, seront utilisés à d'autres fins, puisqu'ils ont été réquisitionnés par les autorités tchèques.

On ne dit plus "vive l'Europe" de cette manière, mais sans doute : crèvent les européens. C'est pas bien de se la jouer perso comme ça. C'est ... comment dire ? une forme de Prague-matisme ?

Mais au-delà des petits égarements crétins qu'on peut observer sous l'emprise de politiciens plus ou moins foireux, il reste un esprit européen, dont on veut bien qu'il se réveille enfin un peu chez les dirigeants.

L'Europe des exécutifs, une fesse à la Commission et l'autre au Conseil, finit par se mettre d'accord sur l'idée de financer du déficit budgétaire ... l'avantage de la crise covid-19, c'est qu'elle est beaucoup plus simple et frontale que celle du climat, par exemple, ou celle du volet social. Trump traitait Greta Thunberg de peste ... c'était de la petite bière.

Je disais récemment que le virus ne devait pas être de gauche, il est en tout cas particulièrement impératif, à la limite de la dictature totale, celle qui n'injoncte plus mais qui fait tout disjoncter.

L'Allemagne acte qu'on peut procéder à un financement de dette pour tenter de sauver les meubles. Sinon l'exécutif allemand craint beaucoup de voir disparaître un peu prématurément sa population, dont la moyenne d'âge est un peu plus élevée que d'autres pays.

Du coup, c'est un blanc-seing pour l'ensemble des pays de la zone euros, vas-y Charlie, fait péter le déficit. On règlera les problèmes plus tard.

Bon, ce genre de considération n'a pas d'intérêt plus que ça, vu que tous les pays sont un peu à la même peine. Ils vont arriver à fabriquer beaucoup de monnaie, faut pas en douter. Ça permettra de financer des tas de choses, on peut en être assuré.

Ça ramènera personne à la vie parmi les personnes décédées, non plus. Et, pour finir, plus tard, on nous apprendra que les chèques tirés d'urgence pour financer on sait pas trop quoi, il faut les rembourser ... ben voui ... à qui ? On ne prêt qu'aux riches, ma bonne dame.

On voit tout de même des miracles ces jours-ci. Pas directement dans les domaines de l'humain, mais pas loin ... dans les petits miracles, il y a des gens qui mettent la main à la pâte, certains à la poche même, et pas des poches les plus démunies. Mais il y a mieux encore.

Le professeur Raoult, et son insistance à affirmer que la chloroquine peut guérir, ou soulager rapidement les patients atteints de covid-19 ... ça a fait le tour du monde ... et l'ensemble de la Communauté Européenne lance un test thérapeutique en urgence, et en grand ... pour pas être en reste devant la précipitation des USA à se lancer dans la même approche, et ... à tenter d'acheter tous les stocks disponibles de cette molécule, ou de ses dérivés. Didier Raoult a pu passer pour un quasi-charlatan auprès de quelques autorités, il y a peu de temps, il est devenu une sorte de "coqueluche", même si il n'est pas exactement à l'origine, ou seul à avoir fait les premiers tests basés sur les antipaludéens. Ces tests avaient été tentés aussi en Chine avec une bonne présomption d'intérêt et de résultat.

On souhaite, vraiment, que la chloroquine soit intéressante pour soigner les cas les plus difficiles, en priorité, et peut-être protéger au moins significativement tout le monde. Ce serait tant mieux, et ça ne résoudrait pas tout les problèmes, mais une partie.

Ce que ça ne résoudrait pas, en particulier, ce sont les coûts considérables qui sont affectés, par la classe politique dirigeante, à la gestion d'une crise. Assez typiquement, la plus grande partie des moyens consacrés à la gestion de la crise, tous pays confondus, est destinée à s'occuper d'autre chose que du virus, de ses effets sur les gens. Et en France on n'est vraiment pas en reste. Mais alors pas du tout.

L'énergie mobilisée pour la question des masques, en France, est significative. Le bilan carbone porté par cette affaire des masques sera sans doute dix fois plus élevé que ce qu'induit la fabrication des masques eux-mêmes, simplement parce qu'on nous a trimballé, raconté n'importe quoi, que ça fait deux mois que ça dure, et qu'on commence seulement à les fabriquer. Une honte en plus d'être un scandale. On sait désormais assez clairement qu'on avait des stocks "stratégiques", qu'on s'en est démuni pour satisfaire les calculs ... hépatiques ... de la Cour des Comptes ... ces cons-là ils font pas les multiplications comme nous ! Toi tu sais faire deux fois deux, eux c'est deux foie deux, et ça fait même pas quatre.

Le coût le plus élevé, à ce jour, est effectivement un coût indirect, non médical, c'est le coût du confinement. Oui, c'est pas simple, mais c'est comme ça ... le confinement a un coût. Et d'ailleurs il a un coût qui n'est pas le même selon la manière dont on s'y prend pour le mettre en place ce confinement. Ce coût dépend aussi de la possibilité, variable selon les pays, de poursuivre des activités économiques tout en étant confiné. Et puis, pour couronner le virus, le confinement, il est éventuellement efficace ou pas. Si tu pars du bon pied, ça dure moins longtemps, sinon c'est possiblement très long pour que ça marche. Et plus c'est long pour que ça marche, plus il faut tout arrêter pendant le confinement.

Le confinement est utile, nécessaire, pour éviter de prendre de plein fouet la sale particularité du virus à passer d'une personne à plusieurs autres. On nous propose de nous tenir à distance les uns des autres pour limiter la casse. Quand le confinement va avoir fonctionné, le nombre de nouveaux cas va diminuer, jusqu'à se rapprocher de "pas de nouveau cas" par jour.

Face à ça, si l'on admet que les chiffres obtenus jour après jour, portant sur le nombre de nouveaux cas enregistrés, le nombre de décès, ne vont pas encore montrer la fin de la crise ces jours-ci, au contraire, il est probable que le confinement "à la française", qui nous a été dit être le plus strict d'Europe au départ, et s'est avéré le lendemain être une passoire totale. Il est donc probable que ce confinement "strict" va être rapidement modifié en confinement total "à la chinoise". Faute de quoi on court aux emmerdes pour des raisons qui ont été expliquées par les chinois :

Le confinement strict a été mis en place, dès la fin janvier, en Chine, dans les régions de Wuhan, Huanggang et Ezhou. Il a été considéré, très rapidement, que ce confinement, dont le principe est d'imposer le maintien au domicile, en famille ou foyer, de tous les gens, était insuffisant. La simple mise en quarantaine sans tenir compte de l'état de chaque personne induit, malgré toutes les précautions possibles de distanciation, une contamination importante au sein des foyers d'habitation. Le virus ne fait pas de différence entre le passant qui passe et la personne avec laquelle vous vivez. Et si on se contamine entre gens du même foyer en étant enfermés chez soi, ça ne fait pas un pli, on obtient un foyer totalement contaminé.

Il a été mis au point, entre fin janvier et mi-février une systématisation du confinement après répartition des personnes en fonction de leur statut : contaminés, non-contaminés dans des zones, lieux publics aménagés, campements, assurant l’étanchéité entre porteurs et non-porteurs du virus. Et une systématisation des tests, température, radios, analyses, cela a évolué rapidement, tests opérés sur chaque personne induisant une suspicion de covid-19, pour ne manquer si possible aucune personne atteinte. On a donc dû séparer les familles dans nombre de cas, éloigner provisoirement les gens de leur domicile lorsqu'ils étaient contaminés, ou utiliser certains domiciles comme pouponnières à virus en autonomie ... bref, on a fait un confinement particulièrement centré sur les typologies de patients, et pas sur la base des familles et des lieux de vie.

C'est à ce prix que l'évolution de la maladie a été ralentie et maîtrisée. On ne peut pas être certain, vu de l'extérieur de la Chine, que les données communiquées sont exactes et sincères, ce point est une vraie question, ouverte, mais on peut supposer que si la Chine communique aujourd'hui dans un sens qui n'alarme pas plus l'opinion internationale, c'est que les autorités considèrent que la situation est au moins sous contrôle. Ils ont fait un effort considérable sur le plan humain, et il n'est pas certain que l'on puisse transposer la méthode à l'identique en Europe ou en Amérique du Nord, pour des raisons culturelles.

On sait, comparativement, décrire la situation en Corée du Sud, dont l'information est à priori plus sincère, au moins ose t-on le croire. On comprend, au vu des chiffres annoncés de nouveaux cas et de décès au jour le jour, que l'épidémie est sous contrôle en Corée du Sud.

Il a été souvent dit, plutôt récemment, que la Corée du Sud n'avait pas pratiqué de mesure de confinement. C'est faux. Bien au contraire, la Corée du Sud a pratiqué : des tests systématiques par dizaines de milliers quotidiennement, pour isoler toute personne porteuse du virus. La recherche des contacts physiques de toutes personne contaminée y a été maximisée, avec une participation très active et remarquée de l'ensemble de la population. Tous les porteurs de virus ont été isolés, en fonction de la gravité de leur cas. Et ce confinement associé à la mise en œuvre de tests nombreux, de pratiques de barrières classiques, lavage des mains, masques, ... a permis au reste de la population de ne pas être confiné, et de ne plus être contaminé, ou vraiment très peu. Le système de santé de la Corée du Sud a bien résisté jusque-là à la crise.

Il ressort de ces deux cas précis, Chine, et Corée du Sud, que l'association d'un confinement fort, portant sur la population testée et porteuse du virus, donne des résultats meilleurs. Avec débrayage de l'économie locale pour Wuhan, sans pour la Corée du Sud, par exemple. Il y a beaucoup à dire pour comprendre la différence sur ce dernier point.

Le cas de l'Allemagne, est intéressant, dans ce sens que les moyens ont été mis en œuvre très tôt pour maximiser les tests et isoler les cas de personnes atteintes par le virus. On suppose aujourd'hui que cet isolement des porteurs est une raison qui plaide pour un nombre de cas identifiés en retrait par rapport à la France jusqu'à récemment. Le nombre de lits de réanimation disponibles et utilisés en Allemagne a favorisé d'autre part une létalité plus faible qu'en France par exemple. Mais le nombre de cas déclarés est désormais bien plus important en Allemagne qu'en France, ce qui peut à la fois être dû à une gestion différente de la crise, mais aussi à la manière de compter les cas.

On retiendra au passage, concernant l'Allemagne, que Merkel s'est mise en confinement d'elle-même, et l'a annoncé, après avoir été en contact avec un médecin porteur du virus ! C'est remarquable. En France ou aux États-Unis, imagine t-on une telle transparence en de telles circonstances ?

Il faut, et c'est important de ne pas l'oublier, utiliser ces chiffres pour ce qu'ils sont, des données correspondant à ce que disent des spécialistes, des administrations, en fonction de critères qui peuvent être variables. Le nombre de cas déclarés est une donnée qui est transmise quotidiennement par chaque autorité nationale de santé auprès de l'OMS, entre autres, et qui d'un pays à l'autre peut avoir un sens inégal. A priori, il s'agit toujours du nombre de cas avéré, par test ou par simple recoupement de symptômes, dans les hôpitaux habilités à recevoir des personnes atteintes par le coronavirus. Ce qui signifie que dans la plupart des cas, les personnes éventuellement infectées mais qui ne se rendent pas dans les hôpitaux habilités ... échappent aux statistiques.

Pour les nombres de personnes décédées, le flou est malheureusement encore plus grand, puisque ne sont pas comptées de la même manière les personnes décédées de SARS-Cov2 d'un pays à l'autre. Ne serait-ce que pour expliquer une éventuelle divergence d'approche, on peut citer la France et l'Allemagne, qui, pour cette dernière, à ce jour compte les personnes reconnues être décédées de SARS-Cov2, et admises pour cette raison en milieu hospitalier habilité. Des personnes qui décèdent au domicile, ou dans des lieux non hospitaliers, par exemple, ne sont pas comptées. Et en Allemagne, on ne fait pas de vérification par analyse du statut de contamination. A l'inverse, en France, toute suspicion de décès corrélé avec des symptômes pouvant faire penser au coronavirus sont décomptées lorsqu'une analyse, y compris post-mortem permet de valider la cause du décès ... quoi que l'on découvre que finalement ce n'est pas le cas pour des décès en EHPAD ... et c'est un point qui devient inquiétant, puisque les personnes infectées les plus fragiles et dans les tranches d'âge les plus élevées en sont les plus nombreuses victimes.

En Italie, l'approche est différente depuis plusieurs semaines, et il est probable, mais c'est à vérifier, que l'approche des autorités sanitaires espagnoles rejoint celle des autorités sanitaires italiennes. Les statistiques italiennes, dramatiques, montrent une contamination plus importante, et un nombre de décès affligeant. On en déduit assez unanimement que le système de santé italien est le plus honnête en matière de remontées statistiques.

Mais on est aussi tenté de concevoir que les données italiennes répondent à une réalité de terrain particulière, on parle de la spécificité de la pyramide des âges, la population italienne est plus âgée en moyenne que la population française. On parle également, comme spécificité italienne, d'un maintien plus constant des personnes âgées au domicile familial, ce qui pourrait être un facteur de propagation plus important dans ce pays. Ce point ne fait pas d'unanimité, mais il se recoupe avec l'avis des autorités chinoises qui ont communiqué tout récemment pour dire que la méthode italienne n'est pas suffisamment stricte pour maîtriser la situation. De toute évidence, maintenir les personnes d'un même foyer ensemble sans faire un inventaire précis des personnes porteuses du virus ne peut qu'aboutir à des résultats compliqués . Le virus est très contagieux, on ne peut y échapper en se trouvant à proximité.

Avec tout cela, la validité des données accessibles est donc à considérer avec beaucoup de précautions.

Ce qui est probablement le plus précis, en matière de données statistiques, n'est pas forcément le nombre de personnes comptées avec une affection au coronavirus, ou le nombre de décès, y compris ramené en nombre par million d'habitants, mais la variation au jour le jour, dans un périmètre donné. Les données pays par pays permettent de se faire une idée de la capacité à se propager (la progression du nombre de cas), de son pouvoir pathogène (le nombre de cas ramené à une population donnée) et de sa létalité (conséquence de la virulence et qui s'exprime en rapport du nombre de cas ou de la population totale). Ces données agrégées au niveau mondial permettent d'avoir une tendance raisonnablement utile pour comparer la situation pays par pays.

Cette variation au jour le jour montre, et, là, les choses sont plus évidentes à constater, l'entrée en épidémie, et la progression de celle-ci, qui renvoient assez uniformément deux choses, quel que soit le pays, parmi les pays les plus atteints aujourd'hui : il y a une progression homogène de l'épidémie au sein de chaque pays, et la progression se fait à un rythme semblable d'un pays à l'autre, avec des taux de décès relativement homogènes. Les pays qui ont débuté la phase épidémique plus tard connaissent une courbe de progression de l'épidémie qui est décalée, mais ressemblante à la courbe des autres pays. Ressemblante ne veut pas dire superposable en tous points.

L'épidémie, une fois installée, progresse à un rythme qui est finalement assez peu dépendant des mesures de confinement, sauf là où le confinement consiste à séparer expressément les populations infectées, et particulièrement à hospitaliser les personnes pour lesquelles les symptômes sont les plus marqués. Chaque personne infectée va avoir, le plus souvent une période asymptomatique, de 5 à 8 jours, puis une période avec des symptômes évidents, allant de la fièvre à la détresse respiratoire.

Pendant la période asymptomatique, les personnes contaminées sont non seulement porteuses, mais peuvent contaminer autour d'elles. C'est un fait établi, mesuré partout, et connu depuis le mois de janvier. Cette contamination pendant une période asymptomatique est l'une des clefs de la compréhension de la propagation féroce du virus.

Il y a même eu, et de par ce fait, un temps d'incompréhension en regard de ce que des patients ont pu avoir des symptômes déclarés avant que les personnes qui les ont contaminés n'aient elles-mêmes des symptômes visibles. Ce qui a été une énigme pour la recherche de "patients zéro" en particulier. Et quoi qu'il en soit, cette propagation a lieu, en moyenne avec des taux de progression du nombre de personnes comptées qui sont d'un ordre de grandeur assez constant, d'un quart, soit 25% par jour pour les pays qui ont désormais une démographie significative du nombre de personnes déclarées, hors Chine, Corée du Sud, et maintenant, clairement Italie. Depuis quelques jours, ce taux s'abaisse également en France, avec quatre jours de décalage par rapport à l'Italie.

Cette dernière information est bien entendue sujette à caution avec un recul très faible. D'un jour sur l'autre, une statistique moins encourageante peut survenir et donner une confiance différente pour les jours suivants.

On peut noter que le même taux de progression des contaminations reconnues est, par exemple, plus important aux USA ces jours-ci, ce qui montre de toute évidence une carence de l'encadrement de l'épidémie, et une réserve de personnes porteuses très significative. Une telle "réserve" vient de ce que la prise en compte par le système de santé est probablement tardive, les taux les plus élevés étant observés pour les pays dans lesquels l'épidémie s'est installée et qui commencent à recevoir dans les hôpitaux le plus grand nombre de patients qui étaient restés asymptomatiques.

D'autre part, et pour ce point les choses sont peu ou mal expliquées, il existe une répartition différente en fonction de la latitude géographique des territoires, ou plus exactement des périmètres géographiques plus exposés, sans que les arguments que l'on puisse trouver permettent d'attribuer le fait à des dispositions sanitaires particulières, ou à des fermetures de frontières, par exemple.

Il semble, sans confirmation à ce jour, que la propagation du virus "aime bien" se faire dans une plage de températures climatiques correspondant à la pause hivernale ... pour l'hémisphère nord. Ce qui fait craindre beaucoup de problèmes à venir pour les pays peu exposés jusqu'ici de la zone Afrique, ou Amérique du Sud. Le Brésil est en état d'alerte pour préparer un second semestre plus fortement épidémique.

Pour finir, et c'est une information toute récente, bien que l'on puisse s'attendre à ce que le confinement ne soit qu'un palliatif à la propagation de l'épidémie, beaucoup d'espoirs se fondaient sur les résultats obtenus en Chine avec un confinement très strict et multi-périmètres. La première vague semble bien passée, spécifiquement en Chine et en Corée du Sud. Mais est-ce bien la seule vague ?

Il se trouve que toute épidémie contenue se comporte comme une vague, au sens propre du terme, et différents indicateurs font craindre que le confinement, y compris dans sa version chinoise, ne permette pas d'échapper à une reprise de la propagation dès maintenant, ou dès la réouverture des conditions de vie à la libre circulation des personnes.

Si, pour la Chine, les données peuvent sembler parcellaires et pas strictement dignes de la plus grande confiance pour l'ensemble des observateurs, les données de pays voisins sont plus ouvertes, peut-être plus crédibles, et montrent que nous n'en avons pas terminé avec cette pandémie. Les jours qui viennent sont sans doute cruciaux pour valider ou pas la stabilisation complète de l'épidémie en Chine, ou en Corée du Sud.

Toute pandémie se comporte comme une vague, donc, ou une série de vagues, et connaît des "répliques". Les modèles les plus crédibles pour comprendre une grande pandémie appartiennent à l'Histoire, avec en ligne de mire la "grippe espagnole", survenue en 1918, qui fit plusieurs dizaines de millions de morts dans le Monde entier. Cette pandémie est très documentée et bien connue. Et on identifie principalement deux choses : sa durée, sa progression. On identifie qu'elle a progressé pendant deux à trois ans, en trois vagues principales. Et qu'elle s'est éteinte une fois qu'une partie suffisante de la population a été infectée et s'est auto-immunisée. Le nombre de décès fut dramatiquement élevé, la grippe espagnole fit plus de dégâts, en nombre de décès, que la première guerre mondiale. On estime qu'il y eut plus de 50 millions de décès directement dus à cette grippe particulière. Ramené à la population mondiale de l'époque, 1,8 milliards d'habitants, cela représente un taux de décès de 2,8% approximativement, pour une maladie. Ce taux est élevé, mais porte sur une période de deux à trois années.

Elle a agit dans un environnement économique, social et culturel de son époque, avec des communications inter-humaines moindres qu'aujourd'hui, ou différentes, et des systèmes de santé moins équipés.

La même perspective environnementale aujourd'hui ne peut pas donner les mêmes termes de dispersion, de taux de personnes qui décèderaient, qui décèderont, en lien avec un nombre important de facteurs parmi lesquels on peut compter le profil sanitaire des populations, les moyens disponibles et tout ce qu'on trouvera utile d'y ajouter pour mieux comprendre.

Il est plus que probable qu'au moment où on pourrait considérer la pandémie terminée, au moins les deux tiers de la population, coefficient arbitraire mais largement accepté par les experts, auront connu une immuno-conversion. C'est à dire qu'une grande partie de la population aura contracté le virus et pourra s'en débarrasser ou le contenir par sa propre immunité. Au mieux le virus pourrait alors disparaître, au pire, nous aurons appris à vivre avec.

Ce que permettent d'ores et déjà d'envisager les données disponibles sur ces premières semaines, une dizaine de semaines, de remontées de terrain, c'est que les taux de cas déclarés en regard de la population sont très éloignés d'une fin de pandémie. Et qu'à moins de miracles conjugués et dont on ne connait pas la nature, la pandémie est bien en cours d'installation dans le Monde entier.

Le nombre de cas déclarés, de jour en jour, corrélé au nombre de décès montre des taux de décès, létalité de la maladie, qui sont à peu près stables, si on fait abstraction des différences de méthodes de comptage des cas, pays par pays. On ne sait pas la vitesse à laquelle la pandémie avance, in fine, si on doit tenir compte de toutes les personnes porteuses du virus et qui ne l'ont pas déclarée, ou qui porteront ce virus tel ou tel jour. On sait simplement que la létalité du virus peut correspondre à un chiffre aussi effrayant que un pour cent de la population mondiale, à défaut de traitements permettant d'en diminuer l'effet (ce un pourcent étant l'ordre de grandeur atteint par la grippe espagnole sur 12 mois glissants)

Nous sommes devant une vague, certains ont parlé d'un tsunami, c'est à dire d'un mur ! Pendant les semaines qui viennent, au moins, nous sommes exposés, sans défense remarquable, excepté le confinement, avec pour perspective raisonnable : la contamination et l'immuno-conversion. Et on comprend que le confinement le plus strict, incluant probablement la mise à l'écart de toute personne contaminée est nécessaire pour ralentir et limiter la propagation du virus.

Le confinement que nous connaissons aujourd'hui en France, et dont les limites sont maintenant bien identifiées, devra sans aucun doute connaître un durcissement, et il est très probable que celui-ci soit décidé dans les jours de la semaine qui vient.

Si tel n'est pas le cas, il faut s'attendre en effet à une accélération de l'épidémie, malgré les dispositions déjà prises, accélération aggravée par l'essoufflement général du système de santé du pays. Sauf à tolérer collectivement une centaine de morts supplémentaires par jour, ou plus. C'est de cette capacité à tolérer une telle chose, que ce soit pour les instances dirigeantes ou pour l'opinion publique, mais en tenant compte aussi de la capacité du système de santé à absorber ou pas le nombre de cas "soignable" et le nombre de décès induits. Nous savons que notre système de santé est à bout de forces, que les effectifs d'intervention en hôpital sont sans soutien consistant depuis longtemps, et que ces effectifs sont également, désormais, significativement contaminés par le virus, donc susceptibles de tomber malades. On déplore même, bien tristement, le décès d'un premier médecin en hôpital ce week-end. La pression des évènements conjuguée avec un moral relativement atteint de toutes les parties de notre nation vont-elles donner d'autre choix que de tenter de renforcer la seule chose qui peut ralentir le mal à court terme : le confinement.

Et si un durcissement est choisi par les autorités du pays, il ne peut se faire qu'en imposant un confinement strict au domicile, avec extraction des personnes qui ont contracté, ou contracteront le virus pour les mettre en zone d'isolement. D'autre part, il est évident qu'une telle phase impliquera un arrêt de toutes les activités non vitales pour une période donnée. Que le télétravail soit proposé là où il est possible, c'est une belle et bonne chose. On ne peut pas conjuguer confinement strict avec travail en locaux collectifs et usage de transports en commun.

Et pour l'expérience que nous renvoient les territoires de Chine, de Corée du Sud, ce confinement strict devrait être fixé à une durée nettement supérieure à la durée maximale connue de montée des symptômes de covid-19, qui est juste inférieure à deux semaines. On peut imaginer une mise à l'arrêt du pays pour une durée de quatre, ou six semaines, comme cela a été le cas dans la zone de Wuhan, avant de commencer à reprendre des habitudes plus sociales. Une telle durée est nécessaire pour s'assurer de ne pas retrouver, dès la levée des mesures les plus strictes, une propagation élevée en raison de ce qu'une grande partie de la population n'a pas encore connue d'immuno-conversion. La durée d'un confinement fort et strict semble bien devoir être de plus de quatre semaines si on relève les résultats obtenus tant en Asie qu'en Italie.

On peut admettre que le confinement commence en France il y a une semaine, il ne saurait se terminer sans risques importants avant début mai, si tant est que les résultats soient probants d'ici-là. Sauf à trouver une parade dans l'intervalle ! Mais une parade ne peut intervenir que dans la mesure où un traitement serait décrété efficace pour endiguer le risque de symptômes graves ou de décès des personnes atteintes. Et ce traitement devrait être disponible massivement pour être accessible à toute la population. On n'imagine pas de telle solution pour les semaines qui viennent.

Ce qui, mis bout à bout, rend complètement stérile l'ampleur donnée au volet politique de la gestion de crise. On ne voit pas, en effet, l'intérêt de disperser les ressources économiques pour maintenir une activité qui devra assez durablement être mise en mode restreint, plutôt que de mobiliser en urgence cette même économie au bénéfice d'une production favorisant la lutte pour la protection des populations.

Dans le même temps, les textes discutés et votés dans ces heures assez sombres, et portant sur la durée du travail, les congés payés, ou tout autre accessoire, totalement déconnectés de la production de masques, entre autres, de la reprise en main des circuits du médicament et des soins, de la mise en protection des entreprises par tous moyens visant à sanctuariser l'économie nationale au lieu de lui faire perdre ses moyens à venir, ne lassent pas de surprendre ... l'exécutif, le législatif et une bonne partie des institutions sont en train de regarder ailleurs pendant que la maison brûle ... une fois de plus, ou plutôt est-elle cette fois-ci en train de saigner.

Les textes qui ont été validés au parlement, aujourd'hui, si si, députés et sénateurs font acte de présence un dimanche pour échapper à la messe, ce qui n'est pas très catholique, ces textes n'ont que très peu à voir avec la crise sanitaire, avec les réponses précises et adaptées à apporter aux difficultés du secteur santé, et aux difficultés de l'ensemble des citoyennes et citoyens français. En particulier lorsqu'il s'agit de consacrer des moyens à la relance d'une économie qui doit impérativement se mettre quelques temps au ralenti. Ces moyens seraient bien plus efficaces à distribuer aux consommateurs le moment venu, l'effet de relance économique n'en serait que meilleur.

En tout cas est-il possible de tenir longtemps à débattre sur le fait de savoir si il est préférable d'avoir des entreprises en bonne santé quitte à risquer d'obtenir une population malade ou mourante, ou bien l'inverse ? Je me pose la question objectivement, et quelque chose me fait penser qu'il est préférable de demander, en l'état actuel des connaissances, à des humains de bâtir des usines, plutôt qu'à des usines de bâtir des humains. Il existe ces temps-ci une option qui intéresse certains couillons, visant à demander à des usines de bâtir des usines ... ce qui aura peu d'intérêt si les usines n'ont pas d'appétit de consommation de ce qu'elles produisent.

Il eut été plus important de décréter un état d'urgence économique permettant de geler certaines dépenses, de différer des paiements en procédant à une "mise en redressement" le temps de l'épidémie, sans qu'il ne soit nécessaire de réaliser un contrôle différent de ce qu'il est d'habitude sur les entreprises, et de faire en sorte que les deux grands métiers orientés sur la finance, banque et assurance, soient utilisés pour huiler tout cela correctement. Après tout, si j'ai bonne mémoire, il fut un temps de crise où le contribuable a mis, contraint, la main à la poche pour leur permettre de ne pas plonger. Ce que je cite, ici dans ce paragraphe, ressemble d'une certaine manière beaucoup à ce que Macron a avancé dans son dernier discours. Ça y ressemble. Mais le travail qui en a été sorti par le gouvernement et les débats parlementaires ne visent pas le même cible.

Il est possible que Macron et Philippe soient d'accord sur le fond et sur la forme, et que Macron ait tenu un discours de façade avec une volonté de glisser une caisse de réformes n'ayant à voir dans le projet de loi d'exception, il est possible qu'il y ait des divergences fortes à la tête de l'exécutif, dans un cas comme dans l'autre il est certain que si nous devons nous appuyer sur l'un et l'autre, on court au casse-pipe. Et il est probable qu'une fois passée la crise, dans un moment d'apparence plus calme, les aspirations d'un peuple à demander réparations de pas mal de choses se fassent entendre très fortement.

Je note un truc, dans cette atmosphère un peu dépolluée pour cause de pandémie, mais, sans aucun doute et inversement contaminée par un crétinisme boulimique, qui est si bien partagé par des dirigeants à l'empathie aussi épaisse qu'une feuille de Rizla+, d'une part, et par une partie des gens qui s'expriment trop souvent sans justification et assez brutalement sur la base d'une phrase, ou d'un mot prononcés par les premiers, je note donc qu'il y a tout de même une aspiration profonde à tenter de profiter de cette période de confinement contraint et forcé, suffisant ou pas, pour penser. Et c'est plutôt bien.

Ce qui démontrerait que la doctrine du travail indispensable pour aboutir au progrès de l'humanité est une pantalonnade de prêt à porter, avec des jambes un peu trop longues ou une braguette qui ferme pas. Quand on met les gens au repos, ils deviennent très vite moins bêtes. Peut-être une piste intéressante pour l'après.

On reste quand même Vent debout hein !


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Ce numéro est livré sans reprise détaillée des articles, il y en a qui couvrent le sujet ! On en trouve, sans doute trop, pas assez documentés, enfin la synthèse est compliquée à faire en prêt à porter. Donc c'est du sur mesure !

Pour documenter un peu tout ceci, voici un tableau récapitulatif du jour, hier soir, donnant un aperçu des variations du nombre de cas par pays, pour les plus touchés, et du nombre de décès, sur quinze jours. Ces données sont celles qui sont partagées par les médias et issues des relevés fournis à l'OMS. Le pointage utilisé ici est fait tous les soirs vers 23h après publication des données françaises, qui sont annoncées en début ou milieu de soirée.

Chaque pays ne donne pas ses résultats au même moment, en raison du fait que la pandémie est planétaire, d'une part, et que chaque organisation nationale de santé a une organisation qui lui est propre pour ce qui est des relevés statistiques.

On note, pour évènement remarquable du jour, le saut considérable du nombre de cas enregistrés aux États-Unis, et la courbe pour l'Allemagne, qui poursuit une croissance plus soutenue que l'ensemble des autres principaux pays concernés qui, eux, voient la courbe fléchir. Il s'agit du nombre de nouveaux cas par jour. Au regard des éléments disponibles, le nombre de cas total peut se stabiliser, c'est à dire que l'on ne verra plus, ou seulement peu de nouveaux cas, après un confinement strict ou total d'un minimum de trois à quatre semaines, si on s'en réfère à l'expérience asiatique.






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Au café du commerce, il n'y a que les godets pleins qui rapportent sans ficelle

Pour deux francs et pas un saoul ... - Je regarde cette putain de carte avec ses points rouges. Elle a la chtouille. On a beau dire, ...