07 avril 2019

L'actualité sous le filtre de ma (presque) mauvaise foi. 6 avril 2019

 Un air de Germinal

Le 6 avril est le jour du mélèze, 17ème jour de germinal.

C'est le jour de la mise en place du Comité de salut public. Il s'agit du premier instrument de gouvernement à proprement parler mis en place par un décret de la Convention. L'époque des comités de la Révolution est une période de bordel pas toujours joyeux, la démocratie ça s'apprend lentement ... et ça se perd vite.

Il y a cinquante ans, l'agitation étudiante s'installait dans la durée. Ce n'était pas encore la chienlit, et début avril on lançait la troisième législature de la cinquième République.

Pépée, le chimpanzé de Léo Ferré, récemment décédée eut les honneurs d'une chanson, la fusée Véronique partait de la base de Kourou. C'était juste un peu avant les débuts des Shadoks à la télé.

On assistait à l'émergence de nouveaux talents, avec parmi eux un certain Daniel Cohn-Bendit qui fera carrière en politique. Il allait devenir un grand homme des tas de pavés avant de devenir un tout petit homme d'état. Il a commencé en faisant la foire, normal qu'il finisse foireusement.

Début avril 68, le Caprice des Dieux passait à la télé, on y créait le spectacle pour le dentifrice Signal et les bonbons Krema.

Cinquante années passées ... où en est le Monde ?

L'évènement de politique le plus "innovant" du moment nous arrive par la voix d'un ardent défenseur de la fécondation in vitraux, dont l'un des pires défauts à mon sens est de revendiquer une auvergnateté, des imitateurs diraient l'auvergnitude, mais ce sont des marchands de tapis, qualités de bon sens et d'humanité développée sur le terreau volcanique fertile et que je ne lui accorde pas de bon gré. J'ai nommé Valéry René Marie Georges Giscard d’Estaing, dont je vous épargnerai la filiation et la descendance, on s'en fiche complètement, ce n'est pas le sujet qui m'intéresse.

Il y a un truc qui me réjouit avec Giscard, c'est sa capacité à faire des choix foireux, à donner un avis éclairé dont on peut être convaincu qu'il ne faut surtout pas le suivre.

Toutes proportions gardées, c'est sous le règne de sa grandeur qu'on a mis un milliard de l'époque dans les "avions renifleurs" d'ELF, même si il semble n'avoir pas exactement été un grand défenseur de ce projet rocambolesque.

Enfin donc Giscard, c'est un peu comme une sonde à idée fumeuses, il a l'instinct des mauvais choix, des causes qui ne sont pas les miennes, et puis quand on mesure 15 centimètres de plus que moi on devrait toujours faire attention de ne pas trop la ramener.

Et donc il a livré une interview au Parisien dans laquelle il explique que les prochaines élections européennes sont en train d'être tournées en sujet central de politique alors qu'il s'agit seulement de renouveler un Parlement dont les pouvoirs actuels sont faibles.


Selon Valéry Giscard d’Estaing, le mouvement des
Gilets jaunes, qui est une «crise interne»,
n’influera pas sur le scrutin des européennes.
LP/Olivier Lejeune
Jusque-là, l'analyse est juste, et il en déduit qu'il risque d'y avoir beaucoup de déçus vu la nature et la forme de la campagne naissante. On ne va pas changer l'Europe sur la base des élections qui viennent, c'est sûr.

Mais d'un autre côté, il y a deux catégories de candidats aux européennes, ceux qui, toutes considérations issues de leurs discours mises à part, souhaitent une sorte de continuité de la forme actuelle de la Communauté, particulièrement représentés chez LREM, et les autres qui expliquent chacun avec leurs idées et leurs objectifs que l'Europe ça va pas et qu'il faut changer tout ça.

En tout cas, nous sommes en approche d'élections européennes qui mobilisent beaucoup l'attention, parce qu'on voudrait en faire un instrument de mesure pour politiques du moment. Il y a même eu tout un pataquès autour d'un truc organisé par la télé pour faire un semblant de débat entre tous les principaux candidats ... ben ça valait pas tripette, et je ne me serais pas battu pour y être invité.

Et donc, Giscard, précise encore qu'il appelle de ses voeux "une Europe confédérale puissante, notamment en termes de fiscalité. « À terme, insiste-t-il, les impôts d'État devraient être les mêmes dans tous les pays membres et il faudrait un calendrier pour aboutir à ce résultat."

Brave homme, il nous indique clairement ce qui ne va pas ... le confédéralisme, dont il fut l'un des artisans acharnés. Si vous voulez d'une autre Europe, n'oubliez pas la leçon de Giscard.

Dans cette interview, il est également aimablement interrogé sur le Brexit, et rappelle qu'il est l'auteur, personnellement de l'article 50, qui détermine les conditions de sortie d'un membre de la Communauté.

On voit combien il fut un politicien prévoyant et qui a mis au point tout ce qui organise et facilite le Monde d'aujourd'hui. Nous sommes bien honorés d'entendre encore la voix d'un sage.

Le Monde souffre de peines qui trouvent leur source dans l'insouciante médiocrité des gens auxquels on confie un peu trop vite les clefs de la maison. Ca peut partir en couille, ça peut aussi déclencher des guerres.

https://www.youtube.com/watch?v=pS3rkCJ-_LoQuand je ne crois plus à mes rêves
Ou que je vis ceux des autres
Quand moins souvent mon poing se lève
Que je ne suis plus des vôtres
Et quand j'oublie ce que je crois
Ils me redonnent la foi

Alors j'entends, j'entends
J'entends la voix des sages
Et je chante
Je chante avec eux

No more fighting
No more killing
No more fighting
No more killing


(Belle interprétation par Yannick Noah d'une création de J.Kapler ... l'autre Goldman.)

Ben là, la voix des sages nous a pas frappé les tympans. L'inconséquence d'un travail mal fait n'a d'égal que les conséquences qu'il peut provoquer.
 
Il y a 45 ans, début avril, Georges Pompidou s'éteignait après sa dernière clope, et Giscard allait devenir l'homme du moment. Et connaître ensuite plein d'emmerdements, dont il nous aura bien fait profiter, ce qui ne l'empêche pas de trouver avantage d'une retraite, bien méritée certes.

Il s'en est passé des choses en cinquante ans, en France, et partout dans le Monde. Mais aujourd'hui peut-être que le plus important des évènements encore assez récents remonte à vingt-cinq années. A mi-parcours de ce raccourci d'histoire, un truc épouvantable a raccourci un million de vies.

Mémorial du génocide rwandais à Bisesero.
(A. Demotes / Photononstop )
Sans doute est il impossible d'obtenir une minute universelle de silence, ce serait pourtant si peu de choses une minute. Il semble pourtant tellement facile d'obtenir des minutes de silence pour des motifs bien plus futiles. On parvient à trouver des heures, des jours, des semaines et des mois de silence sur plein de choses, et même si certains silences sont assourdissants, un simple et court moment de vrai recueillement serait tellement plus juste pour montrer combien nous avons encore et toujours à apprendre de nos erreurs.

La commémoration du 25ème anniversaire du génocide au Rwanda est sans aucun doute possible l'évènement le plus important au calendrier du jour.
le pays aux mille collines
Il y a 25 ans, un pays tout entier a basculé dans l'horreur parce que des gens qui avaient tout pour être heureux de vivre ensemble se sont rappelé qu'ils avaient peut-être des origines différentes. Ce qui est parfaitement idiot, mais c'est comme ça.

25 ans plus tard, le Rwanda panse encore ses plaies, mais assez bien en fait, avec beaucoup de dignité et une réelle capacité à repartir sur les meilleures bases possibles.

 

Silence.

 

Bon, on revient sur le plancher des vaches un peu. Parce pendant ce temps-là il y a une humanité qui fourmille, avec ses égarés et ses badauds. Des gens regardent passer des trains depuis des gares de moins en moins bien entretenues et desservies, on finit par trouver que c'est un sacré bordel tout de même.

Un des plus égarés ces temps-ci, c'est le bon Doudou du Havre. Il avait quitté la mairie de mon port marchand préféré, confiant, laissant son siège à un remplaçant trié sur le volet, mais c'était oublier que derrière les volets clos il s'en passait de belles. Le remplaçant vantait ses charmes à poil et en tenue d'étalon en état long, un peu trop ouvertement pour ne pas se faire finalement prendre dans une bête histoire qui ne videra plus ses bourses sans pour autant bien remplir son porte-monnaie ... quel con !

Il était monté à Paris pour devenir premier ministre
Edouard Philippe, il l'est encore, mais il ne sait plus quel artifice il peut utiliser pour exister aux yeux de son pays. Il ne maîtrise pas du tout un gouvernement de branques dont les membres se tirent, claquent les portes, n'en font qu'à leur tête, avec Macron qui s'arrange pour que les gonds soient bien huilés.
Le Premier ministre Édouard Philippe conclut le grand
débat avant les premières annonces d’Emmanuel Macron,
attendues mi-avril. | ALAIN JOCARD / AFP
Il vient d'anoncer les résultats du Grand débat, que Macron présentera lui-même et en personne ces jours prochains. Donc le premier ministre brûle un peu la politesse à Son Emanation, et ça va encore faire chauffer les esprits chagrins à l'Elysée.

Le compte-rendu de synthèse du Grand débat sera présenté en grandes pompes, on pourra découvrir ses 1.500 pages. Une synthèse de 1.500 pages c'est trapu.

Et on nous promet en plus que les décisions issues du Grand débat seront mises en oeuvre par les directeurs d'administrations. C'est plié les gars !

Macron doit être en train de mettre la dernière touche sur les décisions, et à coup sûr le visage de la France ne sera pas le même. Enfin c'est ce qu'on nous promet ... on est habitués à voir les promesses terminer par d'autres promesses.

Purée ... Macron doit rêver quand il voit la crise algérienne, qui n'est pas terminée. Mais quand on constate avec quel calme et quelle détermination les gens ont obtenu le départ de Bouteflika, et qu'ils attendent maintenant l'exfiltration de toute la clique discrètement arqueboutée sur les marches du podium politique, nos ami.e.s algérien.ne.s font pour l'instant un parcours sans faute sur la manière de changer vraiment de politique.

Nous on en est à l'épisode, calme celui-ci ou presque, numéro 21 des gilets jaunes, qui tentent de se réinventer un destin politique ces jours-ci. On nous promet des rassemblements plus râpus durant le mois d'avril.

C'est qu'il y a chez les gilets jaunes comme à d'autres endroits des réminiscences d'il y a cinquante ans !

De toutes parts on voit des velléïtés de trouver ou retrouver un brin de pouvoir ... de pouvoir changer de politique, qui par la révolution, qui la révolte, ou le grincement de dents, mais pour l'instant l'essentiel de l'ancien monde est bel et bien préservé, on n'a jamais eu un exécutif aussi has been qu'aujourd'hui entouré d'opposants qui mettent dess gants pour ne pas être tentés de se mettre des claques.

Macron a profité de l'occasion de devoir renouveler quelques postes, départs de Loiseau, Griveaux, Mahjoubi ...  enfin il a profité de l'occasion pour renouveler quelques potes ! Il a presque réussi à surprendre en nommant les remplaçants.

Il faudra donc compter désormais sur Sibeth Ndiaye et ses sorties à l'arrache, comme porte-parole elle va devoir faire gaffe à son style oral, Cédric O est le remplaçant de Mahjoubi au numérique, avec un parcours de conseiller qui se termine par des lettres de noblesses à la trésorerie de En Marche ... le numérique exige de savoir compter. Et pour remplacer l'experte européenne Loiseau on a gagné Amélie de Montchalin, tonitruante supportrice de la macronie à l'Assemblée. Montchalin, c'est O'Petit en moins creuse, et plus profonde ... en quelque sorte.
Sibeth Ndiaye, Amélie de Montchalin et Cédric OAFP et DR

Vous avez aimé Macron, Macron le retour, Macron survival, vous allez être gâtés avec Macron un jour, Macron toujours.

Donc on changera pas de politique avec tout ça, et le Grand débat va faire des déçus ! Comme les européennes.

Et avec tous ces déçus présents et à venir, pourquoi en France on fait pas comme en Algérie ?

D'abord il faut comparer ce qui est comparable. Et si il y a beaucoup de choses comparables, toutes proportions gardées on a pas le même président depuis des lustres et il a pas chopé plus de quatre-vingt balais.

Des centaines de milliers de personnes ont encore
défilé dans les rues d'Alger ce vendredi. (Reuters)
En plus l'armée, en France, n'a pas montré trop d'affinités avec les gens qui se plaignent, enfin pas assez. C'est qu'en Algérie la situation est quand même bien plus embrouillée, depuis longtemps, avec des gens qui piquent et des gens qui sont piqués, et puis eux ils font pas des troupeaux gilets jaunes + casseurs, ou des boites à embistrouiller les idées des gens comme les trucs extrêmistes genre LFI ou RN. Ils font ça poliment : ils ont le "casse-toi" bienveillant les amis algériens. Moi je trouve qu'entre un Mélenchon et un peuple algérien, il y a pas photo.
AFP
Si on prend une marionette Glucksmann partie au secours d'un pantin Faure, l'ambiance politique est même pas terne chez nous, je trouve ça carrément réfrigéré. Alors qu'en Algérie, il y a peu, Bouteflika promettait de partir, et depuis il l'a fait, et El Manchar publiait en une "« Bouteflika s’engage à mourir en cas de victoire ». C'est un peu poussé pour de l'humour, mais ça montre quand même que finalement il y a des endroits dans le Monde où on est capable de rire de tout.

Bouteflika qui promettait ... Ces chefs politiques qui s'engagent. C'est la mode. Theresa May promettait de partir si le Brexit était validé ! Bon il est pas validé, et elle est toujours là. Les promesses n'engagent que ceux qui les écoutent.

Et Macron il promet rien lui ? On n'est pas à la page finalement.

Macron est fatigué nous serine t-on. Il inquiète ses proches. Nous ça nous inquiète pas du tout. Mais on est prévenus qu'il reprend du poil de la bête la semaine prochaine. Sûrement pas plus en humour qu'auparavant.

Macron promet plus rien, il a fait toutes les promesses avant, maintenant il est vissé sur sa chaise. Le gang des startupers façon Macron avance selon le business plan et rien n'en fera changer. Même pas Benalla. Enfin ... faut voir.

Plus le temps passe, plus cette saga Benalla s'enrichit de petits détails tous plus intéressants les uns que les autres. Ca nous éclaire sur le niveau intellectuel et la mentalité des acteurs. Vincent Crase y va de son livre, publié ces jours-ci, dans lequel il explique son vécu sur toute la période qui va des débuts du projet "Macron président" jusqu'à aujourd'hui, en passant par la place de la Contrescarpe ... comme de bien entendu.

Vincent Crase doit être un garçon plein d'humour, à sa manière. Il explique dans cet ouvrage les racines du binome Crase-Benalla, qui remonte à 2009. Recontre qui a eu lieu en avril 2009, sur la base aérienne d’Évreux (Eure), lors d’une formation à la réserve. Deux garçons font un concours de pompes. Le plus jeune, 17 ans, « mince comme une allumette, un chat maigre comme on dit dans l’armée », « à la mâchoire proéminente », l’emporte. Il s’exprime avec « aisance ». « Tu t’appelles comment ? » demande Crase. « Stagiaire Benalla, mon capitaine. » « Au-delà de la réserve, tu as songé à t’engager dans la gendarmerie d’active ? » « J’y pense, mon capitaine. Je suis déjà pompier volontaire. Je veux faire carrière dans les forces de l’ordre ou la sécurité. » « Tu as le profil idéal », achève Crase, qui vante « un potentiel hors du commun ». C'est donc ces jours-ci le vingtième anniversaire d'une amitié, un peu fusionnelle sans doute.

Donc l'aventure En Marche c'est à cause des pompes ... évidemment.

A propos d'humour, une qui m'a bien fait rigoler, c'est "l'unique candidate d'opposition à Macron", Marine Le Pen. Avec son truc sur les éoliennes. Elle veut faire stopper les programmes éoliens parce que ça coûte très cher. Enfin c'est ce qu'elle croit, elle précise que ça coûte un prix qui est 5 fois plus élevé dans sa démonstration qu'en réalité. Les Le Pen et les chiffres, ça a jamais été tellement leur truc.

"Arrêtez les éoliennes !" dit-elle. Elle en a assez de tourner en rond ?

Plus fort que Marine Le Pen, il faut traverser l'océan Atlantique, Trump a déclaré que le bruit des éoliennes donnait des cas de cancers. Le Pen-Trump même con bat. Pas étonnant que Poutine n'hésite pas à faire jouer quelques talents pour aider des burnes pareilles, c'est tout bon pour remonter le niveau de la Russie dans le concert des grandes nations.

En parlant d'éolien, Anne Hidalgo se lance dans la reconquête de son espace parisien personnel en affichant le plus grand dédain pour les sponsors de premier plan pour les JO 2024, comme ... Total. Elle rechigne à accepter de voir Total sponsoriser les JO pour cause de bilan carbone. Ca va compliquer les choses si personne n'ose lui dire qu'en matière d'investissements énergies renouvelables, et malgré le fait qu'ils n'en font sans doute pas assez, les acteurs énergie de premier plan sont aussi ceux qui peuvent le plus contribuer à la transition écologique. Et encore un moulin à vent qui tourne à vide.

Allez, une petite dernière pour la route et je fais une pause : les japonais, outre le fait de vouloir absolument mettre Carlos Ghosn dans les problèmes, viennent de réussir à creuser un trou sur un astéroïde qui navigue seul dans l'espace intersidéral.
Vue d'artiste de la sonde Hayabusa-2 lors
de sa tentative réussie de récupérer des échantillons
de l'astéroïde Ruygu (février 2019).
La sonde spatiale japonaise Hayabusa 2 a provoqué vendredi une explosion au-dessus de l'astéroïde Ryugu afin d'y former un cratère. Le but ? Trouver la possibiltié de ramasser quelques échantillons de roches à la surface de Ryugu et les ramener sur Terre d'ici fin 2020. C'est compliqué comme tout, et ils sont en passe de réussir.

Si la motivation scientifique de l'opération en fait pas de doute, il n'en reste pas moins que le summum des technologies les plus avancées est utilisé, de nos jours, pour aller faire péter des bombinettes sur des trucs lointains, paisibles et qui n'ont rien demandé, ce qui est vachement plus bath que de trouver une solution pour nourrir et abriter correctement plein de gens qui sont dans la mouise.

On ne changera pas la nature humaine facilement, je vous le dis en vérité, mes biens chers frères, mes biens chers soeurs, reprenez avec moi tous en coeur !


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Au café du commerce, il n'y a que les godets pleins qui rapportent sans ficelle

Pour deux francs et pas un saoul ... - Je regarde cette putain de carte avec ses points rouges. Elle a la chtouille. On a beau dire, ...