05 avril 2020

L'actualité sous le filtre de ma (presque) mauvaise foi. 5 avril 2020

Ce soir, on vous explique en avant-première, enfin juste un peu : le discours d'une Reine.

Un numéro spécial vite fait sur l'gaz ! Oui sur l'gaz, on y parle aussi de Macron.


Il y a du bruit autour de l'arène.

- Macron, qui avait offert un chêne à Trump doit être ravi, Trump nous prend maintenant pour des glands en cautionnant le rachat de masques fabriqués en Chine sur le tarmac de l'aéroport de départ, alors que ces masques étaient destinés à la France.

Plus précisément, l'exécutif américain ne cautionne pas, conteste que de telles pratiques aient existé. Mais de fait, sur le tarmac de certains aéroports chinois les palettes suivent des voies parfois détournées. Sauf que ça n'arrive pas que dans l'Empire du Milieu, on a vu des histoires du même type pour des conteneurs arrivés sur Paris et qui ne poursuivaient pas le chemin prévu sur les documents de transit.

Il y avait eu le cas de cargaisons pour l'Italie détournées en Hongrie.

Ce qui fait dénominateur commun dans tout ça, c'est la pénurie ... mondiale de masques. Du coup heureusement qu'on n'en a pas besoin en France, sinon on serait largués.

- Ben c'est si bête, mais en fait ...

- Hein ?

- Enfin les scientifiques, et toussa ...

- Si ? On en a besoin ? Ah bon. Mais c'est pas ce que ... !

- Oui bon, ben faut suivre hein, moi je veux bien faire le relai, mais pas  la bouque émissaire. Alors trifouquet il a dit que ... et donc tout est changé.

- Ah, il vient de changer d'avis. Flûte. Et ça fait des semaines qu'on se respire les uns les autres en croivant qu'on peut se parler poliment alors que tout ce que disent les autres est infect ? Infecté ?

Enfin, toi je sais pas, mais moi non plus ... c'est le problème dans un environnement où on nous dit de pas discuter, de pas avoir d'avis sur des questions qui nécessitent la mobilisation de conseillers pour lever la pointe du crayon ... on pouvait penser que, mais on n'ose plus.

- Et là, d'un coup, président, premier ministre, ministres, conseillers, tout le monde dit que ... Gérard le foulard ça devrait être obligatoire.

- Attends ! Le masque, pas le foulard ?

- Ah ben ça dépend ... parce que les masques, tu vois, enfin je veux pas t'inquiéter, surtout qu'il y a pas de quoi. On peut prendre des masques confectionnés à la maison, et si on n'a pas on peut même utiliser des écharpes, des foulards ... enfin le foulard c'était pour la rime. Même le voile on peut, à condition de tripler l'épaisseur.

- Oh put... rée. Donc tu me dis que là, bientôt, on va devoir sortir voilés ? Et on nous annonce ça juste avant la Pâque ? Y aurait pas comme qui dirait de la friture dans la communication ?

Parce que quand on va sortir de chez nous avec des trucs sur la gueule pour se protéger, avec les états d'âme des flics en ce moment, faudrait quand même prévoir de négocier la paix des matraques et des LBD avant non ?

T'imagines Louise Henriette partie acheter pour le diner, en passant elle dépose une gourmette à réparer chez Chaumet et là t'as le RAID, la BAC, Lallement, tout qui débine pour sauter sur la pauvre femme en croyant à une tentative d'action terroriste.

- Ben c'est sûr que si Lallement fait le déplacement elle est foutue.

- Là, faut espérer que la coordination entre Castaner et Macron fonctionne au top, sinon ils vont décider d'euthanasier les citadins à coups de gourdins.

- On vit des temps très perturbés. Je pense que c'est mieux de rester confinés même quand tripatouquet aura estimé qu'il était temps de sonner la fin de la récré.

- Nous sommes en guerre, qu'il a dit le gland chef.

...

Enfin presque. En fait c'est un peu comme si c'était la guerre (en pas trop fort quand même, la vraie ça n'a rien à voir).

Ça a le goût de la guerre, ça a un peu l'odeur de la guerre, mais en fait ce n'est pas la guerre.
 
Par contre c'est vraiment la guère, la galère.

Encore un truc qui laisse penser qu'il avait pas suivi les cours de langue.

Nous sommes devant un énorme problème. Les chiens ne font pas des chats, il est fréquent que les humains, qui ont l'instinct grégaire se rassemblent, et s'assemblent aussi, en fonction de leurs affinités.

Et ... comment dire ... il semblerait que ça a très bien fonctionné au niveau du gouvernement et des institutions. On se retrouve sans l'avoir vraiment fait exprès avec un ramassis de couillons qui ont quelques qualités en partage. La maîtrise de langue en est une qui ne les honore pas. On avait bien entendu qu'on aurait une troupe en marche, on n'a récupéré que les godillots.

Le sybethant exemple de communication qui éclaire le dossier de l'année ... "les masques faut les faire" ... et la porteparolière macroniaque qui pointe les gens qui devraient pas en faire des tonnes avec ces masques inutiles puisqu'elle ne sait pas elle même les utiliser, avant de se lancer dans un rétropédalage de circonstance en période confinement et sport en chambre recommandé : "les masques y a que ça de vrai". Entre les deux, il n'y a pas eu d'effet tellement probant sur l'action de l'exécutif et du gouvernement, les masques arrivent au compte goutte, et les comptes-gouttes y en a pas partout.

On peut imaginer que la première crise passée, la communication sera confiée à de meilleures compétences, ce n'est pas certain, mais si on ne gagne pas en qualité à ce qu'elle conserve son poste, on s'en réjouira quand même elle est si drôle la politique vue sous l'angle de sa mauvaise foi.

S'il y a une vérité qui transparaît depuis le mois de février au sujet des balbutiements concernant les approvisionnements en masques, blouses, etc ... , c'est que le gouvernement a fait une communication ajustée au cordeau par rapport à un seul fait : on a pas les masques, on les a jeté sans les remplacer.

Et toute une stratégie de gouvernement va se développer autour de ce fait, et de ce seul fait, poussant Buzyn à bredouiller en tant que ministre, puis candidate à la mairie de Paris, et son remplaçant au ministère n'aura pas dépareillé tant sur le fond que sur la forme.

Les seconds couteaux et les lieutenants à l'unisson peuvent ainsi affirmer qu'il n'y a pas pénurie de masques, en février, en mars pour arriver en avril à nous dire qu'il va falloir tous en mettre sans toujours en avoir pour tout le monde.

Enfin, bon, c'est pas encore annoncé comme ça, ils sont très emmerdés.

Le soucis c'est qu'après avoir confiné tout le monde faute de pouvoir proposer mieux, puisqu'on manquait de tout, ils voudraient déconfiner urgemment. La pandémie commence à énerver les portefeuilles, si c'est l'occasion pour les moutons de buller, ça va pas le faire aux yeux des aspirateurs à pièces jaunes.

Mais ... si on veut déconfiner, il faut des tests, et des masques, et comme ils s'y sont pris de manière à ce que le maximum de gens soient contaminés, beaucoup sans le savoir, par le virus, si on déconfine tout le monde d'un coup, il faut des tests et des masques pour tout le monde.

Pour montrer que tout ça est bien géré, le plus simple est de lancer le déconfinement en commençant avec les masques et les tests disponibles.

Ah oui, y en a pas beaucoup. Mais y en a qui arrivent quand même, de Chine entre autres. Bon alors la grande question sous les coquilles, les crânes d’œuf portent encore souvent leur coquille au-dessus du jaune, la grande question c'est "combien on a de masques et de tests pour déconfiner aujourd'hui ?". Et là, tu as le personnel  logisticien qui dit "oh tout juste pour la population de Neuilly, pas plus".

"Ah non, Neuilly, ça le fait pas, aujourd'hui j'ai pas les coudées franches, on attend demain".

Et c'est tout le problème du premier ministre, et du président, ils n'ont pas les coudées franches. Ni la communication d'ailleurs. Depuis le début de l'année on est passés en Master 2 sur leur sincérité. On a fait deux années en Master 1 avant, on commence à arriver à un niveau perfectionné.

Donc, si vous n'y comprenez rien, c'est normal, c'est pas nous qui sommes cons ou butés, c'est eux qui embrouillent.

Et Macron, il est seulement président de moins de soixante dix millions d'habitants, heureusement que c'est pas la Chine. Bon, il est président professionnel, mais ... uniquement depuis trois ans à peu près, ça explique un peu le côté débutant. Y en a qu'ont été bons en moins longtemps, mais ils avaient peut-être de l'entraînement.

Ce soir, Elisabeth II, qui est Reine depuis 68 balais, va s'adresser à ses 150 millions de "sujets". Elle va dire :

J’espère que dans les années à venir, tout le monde pourra être fier de la manière dont nous avons relevé ce défi
 
...

Et ceux qui nous succéderont diront que les Britanniques de cette génération étaient aussi forts que les autres”, et “que les qualités de l’autodiscipline, de la détermination bienveillante et de la camaraderie caractérisent toujours ce pays

(on a nos sources hein !)
Dans un discours qu'elle prononce à titre personnel, en qualité de cheffe d'Etats, et là on peut lui mettre un s (?) ... elle va parler en toute indépendance de la sphère politique, elle prend sa dimension mondiale ... de quoi aplatir le moral de certains petits continentaux déboussolés.

Je suis moqueur, c'est pas bien. Mais n'empêche que ça en impose qu'un chef d’État qui couvre, je crois, seize pays, puisse intervenir avec tout le poids et l'autorité qui sont et restent les siens, faisant une "adresse solennelle" pour la quatrième fois de sa vie de Reine en 68 ans.

On souhaite que cela porte et puisse aider l'ensemble des habitants du Commonwealth, et d'ailleurs, à comprendre la gravité de la situation.

Visiblement il y a des pays où les neurones ont du mal à se conjuguer d'un cerveau à l'autre, et même à l'intérieur d'un seul parfois ... ça rend pas les choses simples. Et il ne faut pas s'y tromper, non plus, les choses ne vont pas mieux dans les pays du Commonwealth, ça ne va bien nulle part.

Il y a quand même des endroits où la communication est plus soignée. Est-ce que ça mérite des fleurs et des couronnes, je ne sais pas ... mais j'observe.

En attendant confinez bien, et au pire sortez couverts.




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