16 avril 2020

L'actualité sous le filtre de ma (presque) mauvaise foi. 16 avril 2020

Mafalda - Le monde est malade, QUINO

Du beat hatif

Mouais, je sais pas pour le titre, je pensais aussi à bite à tifs ... ça peut s'appliquer assez bien, même au pluriel d'ailleurs. La vérité est tailleur comme on avait appris dans une série TV. Ce qui est un risque finalement.

Ben voui, tailleur ... forcément, tu risques de te la faire couper, la télé !?

Je sais pas par où commencer, là je fais des essais ... pour accrocher le tableau au mur. Avec mon petit piton et ma langue de vipère, je voudrais pouvoir brosser l'actualité soigneusement. Je pense que je vais pouvoir me brosser tout seul, mais on va y aller quand même. Je note, je donne pas des notes, je note. 

Donc bistouquet avait eu un élan lyrique au sujet des dettes des pays en difficulté. Il voulait les effacer. On avait compris qu'il voulait effacer les dettes. C'était touchant.

A bout touchant. Trois coups de fil plus tard, il s'est fait remonter les bretelles. On lui a dit qu'il avait le pantalon sur les chaussettes. Oublié de remonter le falzar. Le cul à l'air qu'y lui ont expliqué. Donc ça se termine en moratoire. En fait d'élan lyrique, ça finit par ressembler à un caribou d'opéra bouffe.


Un moratoire c'est une remise de peine à plus tard, on te coupe pas la tête aujourd'hui, ça attendra demain. Avec l'avantage de pas trop exposer çui qui fait les promesses, on le sait bien que les promesses n'engagent que les gogos qui s'y accrochent.

Là, on est gâtés pour les promesses, faites du bout des lèvres, des idées lancées par des gens qui voudraient exister dans un moment où le plus grand dirigeant de la planète mesure quelques nanomètres.

Même Angela Merkel qui est d'une immensité prudentielle légendaire. Il était question de lever le confinement chez les allemands, mais après réunion des chefs des Länder, on oublie. C'est comme les remises de dettes, ça va attendre un peu.

L'air du temps a des sonorités de soda. Le pschitt redevient à la mode. Et à certains endroits la politique du moment à des relents de sodo.

Jamais vu un merdier pareil. Trifouquet était tout content de faire son beau discours de lundi, il a fait médecin, enseignant, financier, assureur, tous les métiers en quelques heures ...

Enseignant oui, sous la pression aimable de Madame consort qui, partant de la bonne idée que les enfants déscolarisés ça représente une injustice ... aller hop, fin de la récré pour le onze mai.

Ben ça a pas raté, tout ce qu'il entreprend lui pète dans la tronche. Il avait une tête à claque assez souvent, si ça continue il va finir en plus par faire champ de mines.

Le plan de reprise du onze mai ça va être un grand moment. Reprise sans doute, à date prévue on verra bien, rien n'est moins sûr, mais ça sera façon reprise sur chaussette, avec un œuf pour rendre l'ouvrage plus facile.

On a beau le seriner : pas de déconfinement mal fagoté ! Il faut des tests, des masques, des équipes de terrain, de quoi stocker les gens contaminés ... quitte à réquisitionner des hôtels ! C'est vrai, ça complique tout d'avoir confiné sans préparation, c'est le genre de situation où tu payes cash les conneries de la veille.

L'histoire des masques n'a pas fini de résonner dans la caboche des gens qui ont du mal à raisonner. Dans les intentions de Macron, on va pouvoir bientôt sortir, avec des masques, sans masques ... il ose pas le dire. Tout porte à croire que les consignes seront données pour que ce soit avec, mais rien ne laisse supposer que l’État puisse en donner à tout le monde, et, du bout des lèvres, ils vont finir par les avoir gercées, on ne nous dit pas si il faudra bien les payer ?!

Merveilleuse époque où le métier de prévisionniste est semble t-il très dépourvu de compétences.

L'ensemble des pays qui ont mis en place des procédures de confinement commencent à penser à relâcher la populace pour alimenter l'économie. Ce qui est plutôt bien. On peut pas rester enfermés, et qu'on soit d'accord ou pas, l’alternative habituelle est produire ou se reproduire, ces jours-ci on peut éventuellement baiser à domicile, sous réserve d'être équipés, et se faire baiser par les dirigeants ... et on peut peut-être faire les deux en même temps, mais pas ni l'un ni l'autre. Cherche la solution si tu veux, moi je cale.

Le must have, pour aborder le truc le plus merdique au Monde, et depuis la nuit des temps, c'est les États-Unis. Avec Trump aux commandes on peut pas rêver plus minable et consternant.

Il profite de la période pour s'arroger le maximum de pouvoirs sans devoir passer par le Congrès ou le Sénat, celle-là, il vient de la faire en catimini. Remarque, en France, c'est déjà fait, et même pas sous abri, Macron avait de l'avance sur ce coup-là. Par contre Trump a mis en vitrine une grosse vilaine petite colère fielleuse contre l'OMS, pour expliquer qu'il n'avait rien à voir dans le drame que vit le peuple américain. C'est malheureusement comme c'était prévu, la mission covid part en flèche comme une fusée.

On compte plus de 2.000 décès covid par jour, et ça grimpe : Trump décide au même moment que le pic est passé et qu'il faut redémarrer l'économie. C'est un fait qu'avec 5% de la population totale au chômage, plus de 10% de la population active, pour l'instant, c'est intenable, et ça tue des gens ... une partie se tue d'elle-même, les club de suicidants ne désemplissent pas, et il y a même d'heureux gagnants à ce jeu-là ... on le sait, statistiquement tout candidat au raccourcissement volontaire a une chance sur dix de réussir son coup. Pour l'instant, le suicide pour raisons économiques ne tue pas encore autant que le virus. Ça pourrait finir par se croiser.

Mais bon, compte tenu des décisions prises, des erreurs qu'on a du mal à admettre, à reconnaître, Trump préfère annoncer que tout est de la faute de l'OMS qui n'a pas fait son travail d'alerte.

En France, on n'a pas osé faire ce coup-là, même Buzyn a fini par dire que les informations de l'OMS étaient alarmantes dès janvier, et même Macron vient de reconnaître que Buzyn l'en avait bien informé si tôt.

Mais aux USA, Trump considère que non, c'était pas suffisant. Et que donc le seul moyen de corriger tout ça était de ... supprimer la contribution des USA à l'OMS !

En quelque sorte, il y a eu un début d'incendie, le premier cas covid aux USA date du 25 janvier, on n'a laissé le feu s'étendre, on n'a pas appelé les pompiers, ni été chercher de l'eau, et puis une fois que le vent en emporte un peu trop, on finit par dire aux pompiers : vous êtes trop cons, allez vous faire foutre. L'incendie continue, se propage, Y a pas photo, c'est un champion hors concours.

Même sa touffe orangée va prendre feu au mec, il va se faire griller. Mais malheureusement pendant qu'il joue avec des allumettes, sa connerie tue des gens.

Il accuse au passage l'OMS d'être pro-Chine ... ! Ambiance. Les chinois qui sont plutôt douillets sur la question des responsabilités, ils vont sûrement avoir envie de s'asseoir à une table pour négocier.

Et les réactions qu'il nous fait sont toutes du même tonneau. Il est en train de péter les plombs, probablement en ayant conscience que son commandement du navire USA peut le mettre face à lui-même, accusé de crimes contre l'humanité. Il a, non seulement pas, écouté les signaux d'alerte, les recommandations pour le confinement, mais il les a entendues et rejetées clairement et publiquement.

Évidemment, tout criminel pris la main dans le sac aura toujours l'idée de jeter le sac, de retirer la main ... même pour les plus développés de l'imbécilité de se couper la main, ce qui est con parce qu'en plus elle reste dans le sac ... il n'en sortira pas, mais il a encore, à cette heure, une toxicité bien plus grande que SARS-Cov2.

Le risque, réel et important, c'est de voir les États-Unis sombrer dans un chaos tel que la population pourrait se soulever. Aussi tristement que cela puisse paraître, et tellement évident, les principales victimes de la crise sanitaire, et économique, sont les plus démunis, toutes les personnes qui pour s'abriter tant bien que mal sont confinées, au chômage, dans un pays sans filet social. On recommence à mourir de faim dans les quartiers des métropoles américaines.

Si les USA devaient connaître une crise sans égal, pire que celle de 1929, et il est très probable qu'on y soit déjà, ce qui peut advenir d'un pouvoir confisqué par un fou, un sombre animal crétin, pourrait avoir des conséquences lourdes pour l'ensemble de l'Humanité, tant il s'est déjà montré capable de se servir de tout pour détourner l'attention face à ses errements.

La crise sanitaire n'est pas terminée, nous sommes en train de tourner la page du premier acte. On sait combien l'écriture de celui-ci est compliquée. S'annoncent maintenant des choses difficiles.

Le scientifique en chef du Conseil scientifique de l'exécutif, en France, estime, sans doute après concertation avec ses pairs, que le déconfinement, bien encadré, devrait produire entre dix et quinze mille nouveaux cas de covid-19 chaque jour, dans un premier temps. Ce chiffre, impressionnant, devrait ensuite baisser rapidement

Sans un encadrement sérieux, n'y pensez même pas. Ce serait une catastrophe humaine, et probablement au-delà même des considérations humaines.

L'estimation est rationnelle. Et avec des mesures barrières, une distanciation, des masques, et même des tests, on ne pourra pas éviter de nouveaux cas qui en engendre d'autres, et au total pour quelques pourcents d'entre eux qui finiront par des décès.

Pour ce qui concerne les États-Unis, où la population est cinq fois plus nombreuse et les règles de confinement assez aléatoires d'un état à l'autre, le score version Trump a toutes les "chances" d'exploser le compteur. A ce titre, un pays qui gère si mal une crise sanitaire de la nature de la pandémie ne devrait-il pas être vertement recadré par la communauté internationale ?

Je me souviens d'un président fantoche qui voulait pas éteindre un incendie dans les forêts de son pays et qui avait été interpelé publiquement par un autre président qui devait s'estimer investi d'une mission écologique planétaire ... mais bon c'était avant. L'investiture ne fait pas la gestiture comme dirait quelqu'un qu'a perdu le Pôle-Nord.

L'Amérique, les États-Unis, sont en danger de grands désordres par la responsabilité pleine et entière de leur président.

Nous ne sommes pas vraiment mieux, et pour l'instant on peut dire que pratiquement partout où la pandémie est en train de passer, les gouvernements se montrent indigents, et souvent d'une incompétence catastrophique, propre à voir rapidement s'installer des dictatures hargneuses ou des révolutions.

Et si, par le plus heureux des hasards, conjugué à la force des peuples de trouver les meilleures solutions pour surmonter la crise, on ne voit pas émerger des extrémismes trop sévères, il ne faut surtout pas en donner des félicitations aux gouvernements existants, il sera temps de passer vraiment à autre chose.

Nous vivons dans des pays, particulièrement la France et les États-Unis, qui ont montré combien il était important de redonner au peuple la voix de la sagesse, fut-ce avec véhémence quand il était besoin, nous sommes juges, et nous ne pouvons être esclaves d'esprits étroits ou trop intéressés à d'autres buts que ceux que nous nous sommes fixés. Rappelons simplement les Droits de l'Homme et du Citoyen, et ce message très opportun qui figure un peu partout sur les frontons de nos maisons communes : Liberté, Égalité, Fraternité. Et notre Constitution qui va avec. Ce qui vaut aussi pour les autres pays.

Qu'aucune de ces mentions ne soient bafouées sur l'autel de l'arbitraire, de décisions prises hors de notre intérêt commun, nous y prenons garde. Et nous n'oublierons pas !

Je reste Vent debout, et je ne suis pas seul.



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