24 avril 2020

Et nous n’oublierons rien, jamais !



Cette carte montre côte à côte les données liées au réchauffement climatique, à gauche, et celles de la propagation de la pandémie covid-19. Il ne s'agit pas de démontrer, la preuve n'est pas faite, que la pandémie prospère en raison  réchauffement climatique. On peut constater raisonnablement que le réchauffement climatique est plus marqué en raison des activités humaines, et logiquement la pandémie progresse plus fortement là où les humains sont concentrés, ou ont des activités plus importantes.


Et si nous acceptions enfin, et pour de bon, l’idée que notre travail, notre seul travail est de vivre, en nous armant mieux pour le bénéfice de la biodiversité, à laquelle nous appartenons, et dont nous ne pouvons nous affranchir ?


L’écosystème n’est pas un produit du marché, c’est nous, c’est tout, c’est la vie.

L’une des plus grandes préoccupations des humains est de pouvoir vivre en bonne santé. L’autre est de pouvoir consommer, sous d’innombrables formes, ce qu’ils savent produire.

Toutes considérations philosophiques et politiques mises à part, l’organisation économique du monde nous impose des règles qui prennent souvent pour argument la mise en place et le respect de budgets.

Il faut que les budgets s’équilibrent en recettes et en dépenses. Au nom d’un sacro-saint libéralisme économique on voit combien la santé et les droits sociaux servent de variable d’ajustement pour les acteurs des budgets.

Le libéralisme positionne le curseur désormais au-delà de ce qui peut permettre de prévenir les risques, que nous connaissons bien pourtant, que nous amplifions parfois en répondant à tous les égoïsmes.

Il y a peu, le climat devenait un combat pour la vie, aujourd’hui un virus nouveau vient déplacer le centre de nos intérêts … et à chaque fois la réponse proposée par des gouvernements incertains consiste à prélever la dime sur la sueur et le sang du plus grand nombre, sans répondre à l’exigence de bien-être ou au moins de santé soutenue, en vertu du seul profit affecté finalement à ... on ne sait trop qui !

Nous n’accepterons plus ce diktat, celui d’une économie qui exigerait que nous soyons à son service. Ça ne fonctionne pas. Nous n’accepterons pas demain de suivre les décisions, quelles qu’elles soient, de dirigeants mal choisis ou autoproclamés, et qui ne sont plus même capables de piloter ce qu’ils pensent s’être appropriés.

Gouverner l’incompétence qui s’est installée pendant des générations, et qui trouve son apogée dans l’hécatombe d’une pandémie, sans avoir même l’intelligence de mobiliser les forces, l’industrie, au bénéfice de la santé de toutes et de tous, est une faute, un crime. Il sera jugé.

Nous n’acceptons pas qu’en France, la réponse la plus voyante d’un gouvernement face à l’ampleur de la crise sanitaire consiste à distribuer des procès-verbaux à cent trente-cinq euros plutôt que des masques à tout le monde et des blouses aux soignants.

Nous pensons qu’il est possible de mobiliser l’économie et l’ensemble des forces de la nation au bénéfice de la lutte contre une pandémie, en fabriquant des masques nous-mêmes, plutôt que des armes sophistiquées s’il le faut, et en reconstruisant ce qui a été détruit. 

Nous n’acceptons pas que des dizaines de milliards d’euros soient distribués à un outil de production devenu incapable de se mobiliser vraiment, de permettre à ses ouvriers, employés, cadres de se mettre au service du pays quand la survie de toutes et tous est en jeu, alors même que les entreprises les plus puissantes se distribuent des dividendes sous le nez de populations désemparées.

Notre système de santé, nos acquis sociaux, le principe d’un partage équitable et de la redistribution, tout ceci n’était pas un luxe dont il faudrait se priver pour satisfaire l’appétit d’opérateurs économiques qui ne savent pas rendre ce qu’on leur donne.

Désormais le procès de ce passé, que vous tentez de défendre si âprement, mesdames et messieurs les penseurs, penseurs à notre place, ce procès vient de commencer. A l’heure où vous croyez détenir les clefs de l’avenir, vous les penseurs, des panseurs tombent sur le champs d’honneur de la grandeur d’une vraie science, celle qui sauve la vie.
 
Et nous n’oublierons rien, jamais !

La lutte sera parfois inégale, mais nous sommes légions, et vous perdrez non seulement la face, mais nous vous confinerons dans des boites étanches dans lesquelles vous serez fixement observés comme les monstres du passé.

Vous avez joué avec la sécurité des françaises et des français, avec la santé, avec l’éducation, avec les biens communs, nous allons interrompre cette infernale danse qui vous amusait encore quand c’était trop facile. Désormais vous n’avez plus de carte à jouer.

Nous exigeons que les institutions de notre pays, la France, la liberté éclairant le Monde, la liberté guidant les peuples de la Terre, se tournent de nouveau et très directement vers celles et ceux qui les autorisent à écrire les pages de notre Histoire, nous, et de ce jour nous vous chassons du temple que vous avez bâti contre la société humaine au bénéfice d’une société de machines et d’argent inutiles.
 
N’oublions jamais que ce que nous bâtissons, ce que nous prenons pour manger, ce que nous trouvons pour nous soigner, nous, humains de toute la planète, l’avons fabriqué, transformé, conditionné avec nos mains, à la force de nos bras, à l’érosion de notre santé. Voulez-vous oublier que nous sommes la force sans laquelle vous n’existeriez pas ? Vous voulez refuser le partage juste, équitable qui est notre destin commun. Choisissez maintenant votre camp, mais si ce n’est le nôtre, alors partez.

Nous allons prendre ce qui est à nous, mesdames et messieurs les dirigeants d’un ancien monde dont nous ne voulons plus. Pour que le Monde soit de nouveau paisible et plus heureux, que nous puissions nous reposer après le travail bien fait, et que nous laissions à nos enfants un avenir chargé d’espérance et de réussite.

Nous sommes opposés à la force chancelante et mortifère que vous nous imposez, et nous allons désormais vous en montrer un autre. Tremblez !

L’humain, toi, moi, nous, et tous les autres, nous prenons notre destin en main et nous fermons le ban de temps incertains.

Vient désormais le temps d'un futur que nous allons aimer, il est bien désirable.



 


François Weil et Christian Bernezet

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Au café du commerce, il n'y a que les godets pleins qui rapportent sans ficelle

Pour deux francs et pas un saoul ... - Je regarde cette putain de carte avec ses points rouges. Elle a la chtouille. On a beau dire, ...