20 décembre 2018

L'actualité sous le filtre de ma (presque) mauvaise foi. Du 17 au 20 décembre 2018

En bandeau, instrument de démocratie moderne. Enfin ce qu'il reste sans doute comme possibilité d'expression à la mode et encore praticable.

Les nouvelles avant Nowell. C'est pas du Perrier, c'est fou et ça envoie des bulles, mais sans doute pas par le bon trou, moi j'aime pas trop tout ce que je vois.

Et quand on voit ce qu'on voit, qu'on entend ce qu'on entend et qu'on sait ce qu'on sait on a raison de penser ce qu'on pense (Merci Pierre Dac).


Sans faire de tantrisme, quand c'est tantriste c'est pas forcément gai, on a beau soutenir que trop de règles c'est trop, quand il n'y en a plus, le bordel n'est plus rentable pour personne.

Il y a des gens qui soutiennent l'idée que l'anarchisme est une chose possible, pas l'anarchie complète au sens commun, avec cette pensée bienveillante que si on met en place des gouvernements pour en obtenir ce qu'on a actuellement le mieux serait de s'en passer en les poussant gentiment vers la porte, et encore. Au plus simple on pourrait les faire sortir de leurs portefeuilles à coups de pied dans le cul, ou les placer dans leurs fauteuils sur la cuillère de catapultes assez puissantes pour qu'ils visitent le cap Gris Nez et au-delà des frontières européennes.

Rendez-vous compte, rendons-nous compte, cela fait un mois que les gilets jaunes se bourrent le mou pour contester la politique ministérielle et présidentielle en acceptant de faire chier les gens sur les rond-points et les routes, sans vrais résultats autres que des promesses et des atermoiements, une procastination d'un amateurisme plombé par l'inexpérience d'un président qui se mêle de tout et s'emmêle tout le temps.

Il y a le point d'incompétence défini par le principe de Peter, l'énarchie par terre nous montre un exemple d'un genre nouveau avec des politiciens exécutifs qui s'éloignent encore un peu plus de la limite des bornes.




Cafouillage et tripatouillage sont les deux labels de la France vue d'ici et de partout, on pourra constater même sur les images satellites montrant la Terre avec un filtre mettant en évidence les ondes des classes andouille et abrutie que notre beau pays des Lumières éclaire la galaxie, rayonne dans l'Univers au point de faire tâche.

Plus le temps passe plus les princes et le roi des magouilles passées laissent échapper quelques traces de leurs comportements méchamment bidouilleurs et de leurs talents à détourner les moyens qui leurs tombent sous la main pour leur propre intérêt, souvent pas très propre.

Sans faire d'entrisme, pour certaines et certains, ou en écartant bien les fesses pour s'installer chez l'occupant, tout le personnel politique joue finalement le jeu de ces envahisseurs douteux qui nous font une guerre sans arme et sans larme pour piquer au peuple français une bonne partie de ce qui faisait son patrimoine le plus solide : la solidarité nationale.

Ça fait un mois que les gilets jaunes, mouvement fondamentalement populaire, se prennent des baffes et des engueulades pour tenter de faire plier Macron sur quelques péripéties purement et objectivement orientées nourrain, le bas de laine et le porte-monnaie prendront quand même des coups de savate dans les mois qui viennent, on ne remplit pas un compte en banque avec des promesses de pièces jaunes.

Et pour distributeur de coups le gouvernement a choisi la troupe des forces mobiles de sécurité, augmentée parfois de quelques pioupious européens puisque des témoignages indiquent que certains CRS dans les manifs n'ont pas le français en usage quand on leur met des gnons.

La boite à pandores est donc ouverte, mais à force de solliciter la troupe, le gouvernement compte parmi les enragés anti-temps-durs les flics eux-mêmes lassés de s'entendre dire qu'ils sont champions en tout, puisque eux conçoivent leur mission comme un travail et qu'ils en sont en moyenne à la moitié d'une année supplémentaire de taf non payé. Ils ont menacé de faire grève ... c'est bête.
 

Les gendarmes au temps de la Commune
Mais pour eux on compte au moins quatre ministres et un président qui dorment encore moins la nuit. Ce qui va faire des heures sup pour les grands chefs à plumes, et d'aucun désespèrent de les voir, eux, se mettre aussi en grève. Si ministres et président levaient le pied quelques temps la seule chose qu'on verrait diminuer c'est seulement la connerie ambiante.

En vingt quatre heures les revendications des forces de police sont satisfaites d'un protocole d'accord signé par les syndicats !

Ma culture personnelle, qui découle plus du labourage, et de la bourrée, que de l'orfèvrerie me laisse supposer que les troufions de base sentiront un de ces jours le sel de ce qui leur arrive au fond de leur gorge, mais en matière de couleuvres il faut toujours savoir être patient, la douloureuse, la facture, c'est ce qui vient à la fin des agapes.

Pour l'heure c'est d'une fracture qu'on doit s'occuper.

Les forces en présence sont :

  • un exécutif, le plus bête du monde, qui ne peut même pas s'accorder en interne à faire semblant d'y connaître quelque chose en tout
  • une classe politique en général, et d'opposition en majorité, même si c'est une majorité qui n'a pas de sièges en nombre suffisant, qui couvre dans une posture prétendue républicaine toutes les exactions induites par l'exécutif et la minorité politique qui a plus de siège. Même si dans les oppositions, elles sont multiples les vaches, on revendique, on critique et on s'apitoie sur les carences neuronales de l'exécutif, on fait dans le républicanisme benêt et candide en postulant que seule la voie et les voix institutionnelles ont le droit de s'exprimer.
  • une élite dirigeante de l'économie et tous les petits poissons qui grappillent des miettes ou quelques excréments de requins, qui est toute contente de voir à quel point l'exécutif est à la fois idiot en matière de gestion de peuple et de pays, et intéressé par les miasmes de la richesse globale et la tentation eugéniste qui voudrait qu'on remette en place des principes élémentaires permettant de s'y retrouver entre la noblesse, la bourgeoisie et le petit peuple servile des sous-humains qui ne devraient même pas être des citoyens. A ces trois classes on en ajouterait bien une quatrième, celle des bouts de viande sur pattes qui viennent d'un peu partout en espérant trouver des miettes ou des excréments de poissons rouges et qui devraient être renvoyés à leur place puisqu'ils ne devraient pas être comptés parmi les humains du tout. En étiquette on appelle les gros poissons des CSP++ chez les marketeurs
  • une bourgeoisie au sens général du terme, ce qui correspond à la partie de la population qui ne commande rien, ne possède pas grand chose, mais dispose de quoi s'en sortir dans la vie, par chance plus que par obstination, et ce n'est plus la classe numériquement la plus importante ces dernières années, contrairement, en gros, à ce qu'on a connu pendant les "trente glorieuses". Là on vous colle une casquette CSP, CSP+
  • une plèbe : au sens des romains de l'antiquité ce sont les citoyens de base, mais pas les esclaves, au sens moderne on peut parfois se poser des questions quand même de savoir si on est esclave exclusivement quand on se fait taper dessus pour casser des cailloux ou labourer la terre ou si il faut tout simplement être privé de libertés essentielles et de contreparties équitables au mal qu'on se donne pour faire bonne figure dans ce pays qui parfois pourrait passer pour une république bananière. En tout cas les vendeurs de nouilles appellent ça les CSP-, avec ou sans dents, mais avec des comptes en banque de merde qui s'allument en rouge avant le début du mois.

Une représentation de la pyramide sociale
dans la société capitaliste selon
le syndicat IWW, en 1911.
Dans la plèbe il y a des gilets jaunes, venus d'un peu tous les bords, mais les gilets jaunes c'est aussi une partie de CSP, en fait les gilets jaunes c'est un peu de tous les gens qui ont des envies de meurtre, ou simplement de filer des tartes à tout ce qui réclame des moyens supplémentaires pour ne pas bien gérer le pays.

Et ces gilets jaunes ça aura jamais suscité autant d'intérêt de la part d'une classe politique qui cherche à exister puisqu'on la prive de droit à la parole depuis les mairies jusqu'à l'Assemblée et au Sénat. Ça suscite aussi l'intérêt particulier de tous les représentants de quelque chose dans le compartiment ambigu des corps intermédiaires, où on trouve les syndicats, les chambres et tout un tas de groupes d'intérêts avec des représentants.

Les gilets jaunes sont d'un seul coup le bien le plus précieux de tous les gens qui n'ont pas le pouvoir, mais qui aimeraient bien en tirer un peu de la force qu'ils n'ont pas dans la démocratie bafouée par un régime parlementaire qui ne parlemente pas vraiment vu que l'exécutif est devenu plénipotentiaire par application d'une Constitution qui n'avait pas été pensée pour être manipulée par des forbans.

La démocratie prévoyait que le peuple soit représenté au parlement, par les députés en particulier. C'était avant. Aujourd'hui l'Assemblée Nationale est majoritairement occupée par des gens qui ont été recrutés pour faire partie du groupe "majorité présidentielle", qui ont signé leur engagement à voter et signer comme on leur dit de faire en dehors de tout jugement en âme et conscience, ce qui est parfaitement anticonstitutionnel, mais pratiqué depuis longtemps, et totalement à l'opposé de la mission confiée par les électeurs qui sont certains de la sorte de n'être pas représentés.


La technique du doigt mouillé sous l'ancien régime
Les gilets jaunes auront donc fait l'objet de toutes les attentions, puisque d'un côté l'exécutif et sa majorité parlementaire font ce que décident, par diktat, le président et le premier ministre, et de l'autre les forces politiques et les représentants des corps intermédiaires, tous voudraient pouvoir prédire le temps qu'il va faire en ayant l'oreille des représentants des gilets jaunes.

Ben moi, pour savoir le temps qu'il fera demain, j'ai deux possibilités : je regarde le site de Météo France, ou je mouille mon doigt et je t'en fais un d'honneur au bon dieu, debout le doigt, pour savoir de quel côté vient le vent. Debout le vent.

Et pour regarder le site de Météo France je fais confiance aux femmes et aux hommes de bonne volonté, je vais pas mettre le souk chez les employés en météorologie, je casse pas le matériel de prévision, j'insulte pas la science, je me contente de trouver que quand les choses fonctionnent bien ça ne rend pas service de les faire péter.

Samedi il y aura un épisode 6 des samedis des gilets jaunes, nous annonce t-on, épisode qui devrait ressembler au précédent, mobilisation moins concentrée sur Paris. Sauf qu'entre le premier épisode et le prochain, le métier de récupérateur a été drôlement mis à l'honneur, surtout par les spécialistes des fonds de poubelle.

Entre les "extrémistes" de droite et de gauche, les gilets jaunes sont gâtés, ils sont aimés, adulés, bichonnés, par des gens qui ne mériteraient même pas d'avoir vécu leur carrière aux crochets de la société, que ce soit Mélenchon ou Le Pen, nationalistes en chefs, au vernis social, nationaliste et social bien marqués qu'ils sont.

Du coup la diversité des manifestants en gilets jaunes a un peu perdu de sa saveur, on y remarque quand même de plus en plus le côté identitaire, souverainiste si possible orienté blanc, enfin ça sent le roussi, non pas parce que les gilets jaunes auraient été comme ça à la base, mais bien parce que les courants politiques plus conventionnels se sont dépêchés de ne rien faire : il pleut des météorites les gars, bordel, fermons les yeux surtout ne faisons rien. Et si il y a quelques leaders en gilets jaunes qui se sont affirmés, sans trop de formalisme, on ne peut malheureusement que comprendre qu'ils sont de près ou de loin plutôt soutenus par des intérêts politiques de nature "extrémistes", même si il faut lire entre les lignes pour en être certain.





Erreur de casting
Et on y remarque la concentration importante de pensées anti-tout, surtout anti-européenne, à l'instar des majorités qui se dégagent un peu partout en Europe d'ailleurs, pour exprimer l'avis des peuples sur un système européen qui est au plus haut point pervers dans son organisation puisque, là, il y a une Assemblée, un Parlement Européen qui aurait bien une haute idée de la démocratie, mis de côtés quelques cancres, mais le Parlement Européen est assujetti à la fois à une Commission et à un Conseil qui n'en font qu'à leur idée.

Le Parlement Européen est bien d'une tendance sociale marquée, on le voit dans les débats en séance, dans les propositions de textes, un haut lieu de démocratie sociale, de pensée humaniste, mais le résultat des politiques européennes reflète exactement ce que la majorité des gens détestent, il est libéral, ultra-capitaliste et totalement dénué de bon sens au service du plus grand nombre.

Ce qui nous vaut de devoir prouver ce que la science prouve déjà, par exemple, si le glyphosate est bel et bien dangereux pour la santé, il faut encore le démontrer en langage audible par un exécutif ou l'autre. Ça sert à quoi d'avoir un ministre chargé de la transition écologique, on se le demande. Puisqu'il ne mesure pas deux mètres dix avec des battoirs de 40 centimètres au bout des bras, le pouvoir dont dispose le ministre garant d'écologie est bien mince et on comprend qu'il soit plus doué pour la belle éducation que pour les coups de gueule francs. On se demande si cet excès de politesse n'est pas la cause de son incapacité à expliquer pourquoi il préfère Macron ou Ferrand dans le présent à Jaurès et Proudhon, les valeurs ça se perd des fois dans les intérêts du moment.

 
Dans tout ça, quelle opposition montrer pour réunir les français dans une lutte efficace pour obtenir que la politique réelle ressemble à ce que le peuple peut espérer ? Il se trouve que les chefs de file montrés encore aujourd'hui comme les plus représentatifs et capables d'influer sur le destin du pays sont tous deux, Mélenchon et Le Pen, des ex-parlementaires européens qui auront profité au maximum des prébendes statutaires, et ... non statutaires pour vivre grand train en vilipendant ceux qui leur ont servi la soupe. On voit rarement, en principe, des employés cracher trop ouvertement dans la soupe et se servir largement de tous les avantages réglementaires, ou parfois pas trop réglementaires, pour essayer de réussir un jour à faire carrière sérieusement. Et ceux-là même qui ont craché dans la soupe voudraient absolument faire entendre que l'auberge n'est pas bonne, ce qui est d'ailleurs à peu près exact, mais voudraient surtout la voir fermer pour tourner une page peu glorieuse de leurs contributions au monde des humains.

Et on devrait se tartiner ça comme meilleurs opposants politiques ? Beurk.

La vérité qu'on peut voir se dégager de ces deux dernières années d'actualité politique, c'est qu'on a récupéré Macron par une série de tours de passe-passe plus ou moins intolérables, mais qu'on nous a surtout vendu une présidentielle dont la clef de voûte était d'éviter les extrêmes ... et surtout au final d'éviter le fascisme attendu qui sortirait immanquablement, nous dit-on, d'une politique conduite par Marine Le Pen.


L'hôpital se foutant de la charité, en 2016
Valls accusait Macron de populisme
A l'épreuve de l'actualité plus récente, on sait reconnaître le populisme complet, venant autant du camp de Marine Le Pen que de celui de Jean-Luc Mélenchon, ils s'en revendiquent chacun dans leur registre. Plus récemment, et c'est un éclairage sur lequel je suis bien content d'être soutenu à la source la plus éclairée, Macron lui-même a affirmé être également populiste, précisant qu'il était au plus près du peuple, mais la précision n'est donnée que pour le décor, le sens profond de la chose étant de grignoter dans les prés d'à côté en montrant que finalement sa ligne politique est bien "pas de ligne politique", on relève la météo au doigt mouillé.

Ça faisait un petit moment qu'on avait pas vu le chef de l'Etat sortir un doigt, on savait plus où il pouvait les mettre pour occuper les longues heures consacrées à gérer la France. Mais là, on touche la vérité du bout des ... doigts encore. Et on se les lavera soigneusement au cas où.

Donc Macron est, comme Le Pen et Mélenchon, populiste, je le dis et l'affirme depuis 2016. Les populistes sont des gens qui appliquent à la lettre la démagogie. Tu veux du beurre, pas de problème, voilà du beurre. Tu veux un régime sans sel, c'est tout bon, en voilà. Tu veux que deux et deux font trois ? Ou cinq ? Je te donne du trois et du cinq, et je remets mes doigts en place.

Ça c'est du populisme.

Donc quand moi je me trouve entre République et Bastille pour dire que je veux un futur désirable, mes doigts je peux les ranger dans ma poche, oui, ma poche, moi je fais pas des conneries comme ...

Mais quand 2.000 ou 4.000 gilets jaunes "envahissent" Paris, faisant face à 8.000 policiers prêts à se mettre en grève si on leur paye pas des heures supplémentaires ... tout un tas de mesures, avec des lois en train d'être rédigées pendant que les pavés volent en sens inverse des grenades, sont prises pour promettre, promettre n'est pas donner, et donner n'est pas donné non plus, des sous, des avantages, des embauches en soutien, et j'en passe.


Mouvement d'humeur dans les EHPAD début 2018
Rendez-vous compte, pour calmer les gilets jaunes, on sort même Buzyn pour annoncer que les hôpitaux vont recevoir des moyens qu'on leur connaissait pas, bientôt il y aura des ministres pour pousser nos vieux sur leurs chaises à roues neuves dans les jardins des EHPAD pour des promenades dominicales.

Dans ce purin politique, le sujet premier de cristallisation des angoisses de gilets jaunes, l'augmentation du prix du carburant pour soutenir la transition écologique est passée à la trappe, bien entendu.

Macron avait dit dans un premier temps qu'il s'occupait de la fin du Monde et des fins de mois, il ne s'est pas écoulé plus d'un mois pour que tout le monde sache, jusqu'à l'Agent Orange, Trump, que Macron ne s'occupe de rien, qu'il cafouille totalement et qu'il n'arrive plus à s'accorder avec Philippe qui cafouille à son tour.


Un grand moment de cinéma
quand Le Gendre propose un mea culpa collectif
sous le regard fraternel de ... Olivier Faure
Tout ça pour nous amener à cette phrase inénarrable de Le Gendre : une de nos erreurs est probablement d'avoir été trop intelligents, trop subtils ...

Là, mon radar à connerie a sonné le tocsin.

Il y a des gens qui parlent de guerre pour un oui ou un nom, comme si ça pouvait compenser leurs péripéties hormonales, d'autres sont tentés par la schnouff ou le dé à coudre de marc de raisin, on fait chacun selon ses croyances, mais Gilles Le Gendre vient de signifier à l'humanité que la guerre est effective de la part du camp macroniaque, offensive lancée à l'intelligence humaine.

Je n'ai rien contre les mouches, au contraire, moins précieuses que les abeilles, elles sont quand même là pour essaimer le vivant et transformer la nature. Et même les mouches à merde sont utiles. Mais au gouvernement j'ai des doutes.

Du coup, si ça ne sauve pas les abeilles en souffrance, à cause des perturbateurs de tous poils que la chimie offre à la nature et à l'humanité pour tenter de faire crever le plus possible de gens dans des malheurs inutiles, ben les abeilles c'est moi qui les ai. Ca bourdonne dans ma tête de voir qu'on peut être aussi con et employé à des tâches nobles. Ca rabaisse fortement le niveau moyen de l'intelligence des députés, entre autres, qui ne sont pas forcément en moyenne plus intelligents que les citoyens de base.

Le dévoué Le Gendre, devenu chef du groupe "majoritaire" à l'Assemblée en remerciement d'une fidélité totale à toutes les injonctions et crises d'autorité inutile de Ferrand, lui devenu président de l'Assemblée en remplacement de Rugy devenu ministre ... pffff les chaises musicales ... le dévoué Le Gendre, carpette de premier choix, paillasson à peine polisson, on ne lui connaît aucune idée politique particulière, il n'a même pas l'excuse du "en même temps", son organe d'expertise est la langue ... de bois ... parfaite.

Ces temps-ci l'excès d'intelligence parlementaires en marchie, et des ministres, est d'une profondeur telle que je n'y mettrais pas ma langue, qui n'est pas de bois, elle. Un con est un con. Et tant pis pour le respect des usages, c'est mon opinion.

Donc Macron et son entourage, même privé de Benalla et Crase, ça respire 1) le populisme, et 2) la méthode Coué augmentée d'un service d'ordre qui fait peine à voir puisqu'il monopolise l'ensemble des forces de sécurité pour faire régner, avec les pires difficultés, un ordre du petit chose, qui ne supporte pas qu'on lui impose des idées, mais qui finit par trouver les idées bonnes quand il n'a pas le choix. Les services de la sécurité publique sont convertis en service d'ordre juste pour permettre à l'exécutif de faire ses "réformes" sans débats. Sans débat mais avec des baffes.

Avec cette petite cerise sur le gâteau, de consacrer le maximum d'efforts à segmenter la société, à diviser les camps et les groupes, à morceler méthodiquement les problèmes, et à séparer débats et décisions ... on ne vit pas en démocratie mais en dictature, tout le démontre.

Et si Macron rechigne un peu, un peu, à aller au contact de grands salopards anti-démocrates comme Orban ou Salvini, on sent bien qu'il est tenté d'appliquer les mêmes fléchages.
 

Et un comique de sévices, un !
Comique, pourrait-on dire, de constater que si Moscovici, à la Commission Européenne prenait de bien haut l'impudence des italiens à vouloir présenter un budget un peu baveux sur les contraintes, il ferme obligeamment sa gueule quand il s'agit de la France qui va de toutes manières en faire autant. Ce qui ne manquera pas de donner quelques aises à l'Allemagne pour prendre aussi des libertés. C'est le prix à payer pour tous ces gouvernements pour maintenir la paix sociale, qu'ils n'ont pas forcément mesurée et traitée comme il faut pendant assez longtemps.

Et du coup, sans doute un aspect de la nature profonde de Macron est-il ressorti ces derniers jours, personne ne lui exigeait que soit remises sur le tapis l'identité et l'immigration, il l'a fait tout seul comme un grand, peut-être juste inspiré par quelques bons amis.

Marrant d'ailleurs de voir que Macron fait appel à Sarkozy pour représenter la France pour l'investiture de la nouvelle présidente géorgienne Salomé Zourabichvili. On espère qu'il n'aura pas mis des frais de mission trop importants dans l'affaire.

Ce microcosme a parfois des instants surprenants quand même. Sortir Sarkozy d'un panier à crabes au moment même où Hollande tente désespérément de se rappeler à la mémoire d'un peuple un peu offensé en espérant que le peuple oublie que c'est un peu lui l'offenseur ?

Et ça tourne en rond sans rien proposer ni de neuf, ni même d'usagé mais qui pourrait au moins donner le sentiment qu'un pays, un peuple, surtout celui des Lumières et des Droits de l'Homme, ça pourrait avoir du sens d'en faire un groupe uni et solidaire pour éclairer le monde.

Et montrer le chemin de lendemains possibles.

On a oublié ces derniers temps que nos enfants souffriront plus que nous-mêmes de l'état dans lequel on leur laisse la planète, et que leurs enfants risquent pire encore à ce train-là.

Les gilets jaunes ne sont pas une excuse, pour l'exécutif, de temporiser sur les efforts à accomplir pour éviter le pire. Tout le monde avait compris que l'un dans l'autre les taxes supplémentaires avaient peu de chances de financer la transition écologique. Et tout le monde aura compris que rien dans ce gouvernement n'est sensible à la transition écologique pour de vrai.

Bon, Macron remonte dans les sondages, l'exécutif atteint le score historique de 27% de gens qui sont satisfaits, en décembre, après une continuelle baisse depuis le début du quinquennat.


Le président américain Donald Trump
dans le bureau Ovale, le 10 octobre 2018.
(Saul Loeb/AFP)
Pendant ce temps-là, le Monde continue de baigner dans son jus. Trump se félicite de constater que Macron ne parvient pas à gérer le pays à cause de la COP21 et donc il se donne raison d'en être sorti. Il se précipite aussi pour retirer toutes les forces américaines de Syrie, annonçant la victoire sur Daesh. Ce que beaucoup pensent être une faute lourde et une décision qui peut relancer les conflits locaux. Avec ou sans Daesh, mais sous la pression russe et sans contrepoids étatsunien, la région peut devenir très instable en raison des intérêts antagonistes entre Turquie, Iran, Irak et ... Israël probablement, chacun ayant des perspectives et des intérêts non partagés. Un embrasement dans cette partie de la région pourrait aussi avoir des répercussions jusqu'en Arabie Saoudite, ces temps-ci moins bien soutenue par les USA justement pour de bêtes questions de journaliste-écrivain découpé en morceaux ... entre autre. En vrai il y a aussi des histoires de prix du pétrole, enfin c'est "complexe".

En attendant il a pas l'air heureux de se trouver dans cette pièce qui fut nommée à une époque le Bureau Avale.



En voici deux qui s'enfilent à l'anglaise
Mathilda May se fait insulter par Jeremy Corbyn en Grande Bretagne, le Brexit ça se passe très mal, du point de vue politique intérieure, les grands bretons ayant globalement compris combien ça va leur poser bien plus de problèmes que ça n'en résoudra. 

J'en profite au passage pour faire un petit coucou à tou.te.s mes ami.e.s qui en veulent à l'Europe pour leur dire que si la France devait effectuer un Frexit, ce serait pire encore dans la mesure où, même si il y a plein d'imperfections à la Communauté Européenne, comme Orban membre du Conseil, ou Moscovici membre de la Commission, la France vit en équilibre assez honnête parce qu'elle fait partie d'une communauté forte. Et malgré les gangs de Rapetou qui sévissent ici et là, ça nous aide quand même bien d'avoir une monnaie unique et une zone de total libre-échange. Il faudrait juste régler leur cas aux embrouilleurs et passer à une Europe réellement démocratique et fédéraliste.

Ségolène Royal, oui, ..., je sais je parlais juste avant des grands de ce monde, il y a faute de typo, on revient aux glands du coin, M'ame Royal, comme dirait Sarko, voudrait bien exister en politique, et a proposé à Yannick Jadot un partenariat pour les européennes. Elle acceptait de laisser la tête de liste à Jadot ! Et ben le gars Jadot il a dit : pas d'accord !

On en déduira qu'il y a deux victimes dans l'histoire, elle et lui. Ils courent tous deux à l'insignifiance prochaine. Il ne reste à Royal que l'éventualité d'une tête de liste pour le seul PS, vu qu'elle a réussi à écoeurer le reste du paysage politique.

Et il y a un truc qui me laisse perplexe, c'est la certitude affichée des écolos de EELV de penser qu'ils vont vraiment faire un score électoral en ne faisant alliance avec personne. Mais bon, je peux me tromper. On verra bien.

Si les européennes, qui ont lieu au printemps prochain, doivent être un test électoral pour la France, on y verra sans aucun doute que les européistes ont déjà perdu beaucoup de temps, beaucoup de force, pour le seul motif d'une incompétence à rassembler les forces au prix, si besoin, du désistement des chefs de file pour le stêtes de listes.


Jusqu'au PCF qui annonce ne pas vouloir faire d'alliance, le PS qui ne peut en appeler aucune, LFI qui refuse toute forme d'alliance sans exclure que les gens votent pour eux si ils le souhaitent, la gauche est torpillée pour 2019. Côté droite, le seul parti qui fait un peu corps avec d'autres, par suivisme et lèche-cul-ture est celui de Macron face au RN de Le Pen. La place des Républicains sous le règne de Wauquiez ne pèsera pas bien lourd. Et pourvu que Macron continue de gérer le pays comme il le fait, les frexiteurs ont de beaux jours devant eux.


Ce qui est impressionnant, c'est qu'il y a deux ans, on attendait le bordel à gauche, et il n'est venu qu'un peu plus tard. La Belle Alliance Populaire, la primaire de la gauche, a été plutôt un succès qui annonçait des perspectives intéressantes, portées par un programme qui n'a jamais été autant d'actualité qu'aujourd'hui.

Si tant d'efforts et d'énergie ont été mobilisés pour contrer la candidature d'union au point de réduire à une certaine pénombre Benoît Hamon pendant un temps, il est évident que la manière dont pas mal de gens s'emparent de ses thèmes de campagne montre la justesse de sa ligne politique, ligne sur laquelle l'avenir de l'Europe est marqué par l'antagonisme entre les populistes nationalistes et les sociaux démocrates.

L'épisode gilets jaunes touche à sa fin. Le mouvement ne s'est ni organisé un tant soit peu, ni n'a permis de cristalliser l'opinion publique, la nuée humaine attend la trêve des confiseurs.

Il restera des sujets de grogne sociale, d'autant qu'une fois passées les fêtes de fin d'année, il faudra constater la réalité ou pas des cadeaux-promesses de l'exécutif, dont il n'y a pas grand chose de sérieux à attendre. Ils servent la redistribution vers les gens à la pipette pendant qu'ils siphonnent les réserves de richesse à la pompe industrielle.

Une ministre expliquait il y a peu que ce serait possible grâce aux chèques essence dont il fut question quelques instants, de financer l'achat d'un véhicule neuf, et peu polluant, en appuyant l'investissement sur les remises d'impôts, les crédits d'impôts etc ... plus un micro-crédit. Là-dessus et un samedi plus tard, Macron balance pour plus de 10 milliards de promesses budgétaires en complet porte-à-faux avec toutes les règles de débat parlementaire et de respect des engagements européens.


Tiens, encore un gilet jaune ;)
Si Macron était un conducteur au volant d'un véhicule, sur une route quelconque, n'importe quel pandore l'arrêterait, convaincu que le chauffeur est bourré tellement il zigzague.

J'avais soulevé l'hypothèse, il y a peu de temps, de soutenir l'appel à la démission de Macron, je réitère le principe, parce qu'avec lui on est certains de connaître une des plus belles pantalonnades de l'histoire des républiques françaises. Il a le benouze sur les chevilles et il croit qu'on voit pas ses fesses. C'est du grand vaudeville tout ça.

Une pensée, forte, pour mes nombreux ami.e.s sur Facebook, et à tou.te.s les bienveillant.e.s de tous poils, ou sans poil.

J'ai quitté Facebook. C'est un acte volontaire, et ce n'est pas une rupture de communication, juste un changement de mode.

Après avoir consacré deux années pleines à militer sur Facebook, j'ai fait un petit bilan qui me laisse perplexe, plus de 100.000 messages, publications et commentaires lus, plus de 15.000 messages, publications et commentaires écrits, et nettement plus de 5.000 heures passées à faire le pitre et à animer des groupes ... et il me vient une envie folle de reprendre un rythme différent.

Désormais je poursuivrai mes travaux d'écriture sur mon blog.


Et je suis Vent debout. Et je ne suis pas seul.






Pour permettre à votre journal
de rester libre et indépendant
un petit tour ici (Paypal)
ou là (Leetchi)

1 commentaire:

Martine Humery a dit…

dictature sans état policier pour la france vue qu'ils sont en grève, paraît quand même qu'ils sont utiles puisque Jupipi n'a pas fait un pli devant leurs revendications

Au café du commerce, il n'y a que les godets pleins qui rapportent sans ficelle

Pour deux francs et pas un saoul ... - Je regarde cette putain de carte avec ses points rouges. Elle a la chtouille. On a beau dire, ...