21 février 2020

L'actualité sous le filtre de ma (presque) mauvaise foi. 21 février 2020

Cette photo circule sur Internet depuis avant 2010, je n'en connais pas l'origine exacte, mais ... elle est bonne !
Il y a deux façons de passer les obstacles, en faisant des contournements, ou en faisant des tours de cons. 

Aujourd'hui on va voir à quel point la dure lutte devient une grande perturbation des masses ... mais dans ce journal, n'oubliez pas qu'il n'y a pas de fake news, parfois des fucking bordels, surtout des nouvelles fraîches, parfois des trucs ressortis du placard, vérifiez bien les dates. On a toujours le choix dans les dates.

J'évacue deux trucs sans importance, les tentatives d'instrumentalisation du débat public sur des sujets de nature à détourner l'opinion de l'intérêt supérieur des nations, ça suffit comme ça ! Donc : le micro-cravate indélicat, première chose, et le séparatisme revu et corrigé façon bistouquet, deux exemples de ce qu'il ne faut pas faire en communication !


J'ai vu qu'un certain mauvais élève en histoire avait tenté de récupérer un mot du dictionnaire pour éviter un débat que personne ne semble vouloir vraiment tenir : le débat, le vrai, c'est "est-ce qu'en France on considère toujours que les humains naissent égaux en droits etc etc etc ..." ou bien faut-il croire qu'on devrait traiter certains groupes humains d'une manière et d'autres différemment ?

Yslapeth secondé par Sibeth, ils ont tenté de recentrer le débat sur les communautarismes et la fracture sociale et tout ça autour de l'idée qu'il y aurait des gens qui veulent s'exclure de la République. Alors qu'en fait ce serait plutôt la République qui les exclut, et au bout d'un certain temps d'ailleurs, la République a plus du tout envie de les intégrer au point de chercher à trouver des textes pour les traiter à part.

Je sais pas si tu vois ça comme ça, mais on baigne dans un gros merdier, dans ce pays, où les banlieues, les quartiers, les pauvres, les sdf, les ci et les ça ... en fait un bon trois quart de la population vit pas de manière très correcte, et tout est fait pour tenter de montrer que c'est de leur faute à eux. Et quand ils finissent par faire des bras d'honneur à la République, ... voilà t-y pas que sa flatulence le roi des coussins péteurs affirme que ce serait ces communautés qui sont des séparatistes.

Il y a un précédent dans l'Histoire de France, récente, c'est de Gaulle. Il a fait le coup de Gaulle, des séparatistes, pour stigmatiser les communistes. Ce qui n'était pas glorieux du tout.

En fait, ce que ça reflète, et j'en démordrai pas, c'est exactement ce que je dis plus haut, quand tu fais face à des gens qui font la gueule parce qu'ils pensent que tu cherches à les niquer, rien de plus simple que de renverser le truc en disant que c'est eux qui font tout pour pas être contents. Bistouquet et consorts, ils font ça tous les jours. En fait c'est la méthode Philippe ça.

Et dans le cas des problématiques communautaristes, le schéma consiste à expliquer que dans les communautés, musulmanes par exemple, il y a des séparatistes. C'est évident non ? Par contre dans la communauté des pétés de thunes, il y a pas de séparatistes ... non non. Là, ce serait de la ? Dé - ma - go -gie ! Eh oui !

Donc, tout ça pour dire, que la séquence "séparatis.mes.tes" de l'agité du Touquet ... c'est de la poupée épouvantail pour essayer de faire oublier qu'il sait faire plein de choses sauf être président comme il faut.

Et l'autre truc énorme à évacuer d'entrée, avant qu'on fasse un petit point sur la situation, c'est une histoire de ... micro-cravate, qui est ressortie d'il y a 5 ans. C'est un truc ahurissant. Et comme il s'agit d'un maire, c'est d'actualité.

Figure-toi que le maire Dale Ross, de Georgetown au Texas, équipé d'un micro-cravate pour s'exprimer clairement pendant le conseil municipal, a eu une grosse envie, qu'il a passé la parole à une adjointe, qu'il est allé caguer, et que tous les gens qui étaient là en ont profité ! Il avait pas coupé le truc, et ça lui a miné sa soirée. Tout ça pour dire, c'est juste un rappel, qu'on vit dans une société qui ne fait pas beaucoup de cadeaux quand on communique, ou même quand on nique tout court. Il faut faire gaffe à ce qu'on dit, quand on le dit, à qui on le dit, et surtout avoir des moments de modestie ... genre ... ton micro tu le coupes de temps en temps. Non ?

Sinon le problème, c'est qu'après, même fabriqué de manière très normale et sans excès, tu risques toujours de comprendre ta douleur et de passer pour une ch'tite bite. Tu croyais que t'étais dans l'intimité et que tu pouvais faire tout ce qui te plaisait , et en fait ... pas.

Donc tout ce qu'ils disent entre eux, et même quand ces pas des mots intelligibles, ça finit par se savoir.

Aller, on attaque le dur maintenant !

Séquence du moment pour le président : Griveaux en prend pour son Belgrade ? Macron et les remarques "acerbes" qu'il profère au sujet de ... ce que vous savez, montrent qu'il n'a, semble t-il, pas apprécié les vidéos concernant Benj. Mais les a t-il vues ? Nous pas, mais on lui fait confiance à Macron, nous non plus on aurait pas aimé s'en payer une tranche à bon compte et sans plaisir.

Trump, lui, ce qu'il n'a pas apprécié c'est le film primé aux Oscars ... mais il semble ne pas l'avoir vu. En tout cas il dit ne pas savoir s'il est bon ou pas, et demande qu'on produise à nouveau "Autant en emporte le vent". Ou bien peut-être l'a t-il vu, mais comme c'est un vost, peut-être n'a t-il simplement pas pu comprendre ... lire les sous-titres en langue anglo-américaine est probablement hors de portée pour lui. C'est en tout cas ce que mentionne le distributeur américain du film.

Mon petit doigt me dit que c'est peut-être le titre du film oscarisé qui le fait réagir : Parasite ... il a dû avoir peur qu'il y soit montré un biopic le concernant ? Autant en emporte le vent, qu'on espère bien le voir se prendre, à la prochaine présidentielle.

Ces jours-ci l'actualité s'anime à un rythme incroyable. Et le rédac-chef du journal il est un peu la tête dans le seau, il va falloir faire des choix éditoriaux ! Donc je parlerai pas, enfin presque pas, de Griveaux ... on s'en bat les gonades des siennes.

Enfin, c'est pas si simple. On s'en fiche de l'objet, mais pas forcément de ses effets. Quand tu vois la séance de dure lutte entre le "socialiste" Castaner et le "socialiste" Faure, ils en viendraient à déballer des insanités les uns sur les autres tous ces gens ? Olivier Faure s'est permis une remarque sur la vie presque privée de Griveaux, par ricochet Castaner s'est permis une remarque sur la vie presque privée de Faure. En fait, je veux pas insister, mais c'est comme bistouquet ... ils arrivent pas à se détourner de la séquence tirlipotage de Griveaux. Et ils devraient pas en parler en fait, mais ils peuvent pas s'empêcher. A l'origine, faut dire que c'est Faure qui avait évoqué les libations de Castaner en boîte de nuit ... ce qui pour d'anciens potes de turle est un peu exagéré.

Enfin, dans le combat qui a opposé Faure et Castaner, une chose est remarquable, Castaner a merdé comme jamais ! En qualité d'ancien pote à l'autre, il s'est permis d'utiliser des informations sur sa vie privée, lors d'une interview dans laquelle il portait la casquette officielle de ministre de l'Intérieur.

Moyennant quoi, on a en France un ministre de l'Intérieur qui peut sortir des trucs sur des gens avec l'idée de leur clouer le bec. T'imagine ? Castaner te voit pisser derrière l'église, ou il apprend que tu l'as fait, il peut venir à la radio ou à la télé, l'air de rien, bien habillé, et sortir devant toute la France que t'as pas bien essuyé ?!

Ce garçon porte la casquette de ministre de l'Intérieur, à ses heures, quand il est pas au troquet bourré, mais seulement la casquette. Il a pas la culotte, c'est sûr.

Faure a demandé à Manu d'Amiens de mettre une fessée au Kéké, mais faut pas trop y compter. A moins de trouver le couillon pour le remplacer, ces temps-ci tu peux t'accrocher, Macron va pas risquer de se fâcher avec un dingue. On l'a pour un moment Casta ... il a transformé la fonction, maintenant c'est place beau veau.

Bon, de toutes manières la politique locale, hein ! On a connu des périodes plus fastes.

Du coup, ça se ressent dans les sondages, forcément. On voit bien que plus ça va, plus les gens se disent que ça va pas.

L'actualité part en couilles, si j'ai bien compris, même s'il faut laisser l'effet s'faire, faudrait quand même pas en abuser.

Nicolas Hulot, Jean-Yves Le Drian, Nicolas Sarkozy sont les personnalités préférées des français, selon ... je sais pas qui d'ailleurs, mais il y a des gens qui se sont mobilisés pour sortir des trucs pareils ... on n'est pas sortis de l'auberge. Et l'auberge n'étant pas espagnole, on n'est pas près de bouffer mieux non plus.

La revue des sondages du moment reflète un je ne sais quoi de potion à mer, ça sent le poisson, façon Ordralfabétix les jours de contrariété villageoise au pays d'Idéfix. Et la mer c'est plein de micro-plastiques, même qu'y va falloir bientôt lessiver avec des machines bout-filtre, pour éviter que nos culottes et nos chaussettes se diluent en direct dans les océans. La machine à laver bout filtre ... ils arrivent plus à taxer les fumeurs suffisamment, la productivité du mégot fait flop, alors ils veulent tenter de remonter le niveau du prélèvement chez les gens propres tambour battant.

Ces temps-ci, avec l'épidémie de cervavirus ... enfin c'est de la marque corona qu'il est le bestiau, il y a des gens à Hong-Kong qui s'arrachent des rouleaux de PQ, ben ça va pas tarder qu'on va nous mettre une taxe genre de luxe sur les bobines Lotus ... et on se torchera plus qu'avec deux feuilles en chantant "Si j'étais riche ... la la la lala lala lala la la la".

Bon sérieux, la réforme des machines à laver c'est pas encore aux questions d'actualités, pour l'instant on en reste aux retraites principalement.

Surtout qu'on avait la ministre de la santé qui connaissait bien le dossier, Buzyn, qui disait haut et fort qu'elle ne pouvait pas envisager un instant de quitter le gouvernement ces mois-ci, entre le virus machin et les retraites ... et là ... paf ! Sous prétexte qu'un candidat marchiste jouait avec le sien ... de paf, Buzyn est obligée de monter au créneau, en affirmant, sans aucunement montrer une tête tournant à tous les vents comme une girouette ... qu'elle en rêvait, qu'elle le voulait et qu'elle allait se battre pour chasser Hidalgo et prendre la mairie de Paris d'assaut. Assaut qui a commencé par ses adieux au ministère les larmes aux yeux et dans la voix, c'est dire si elle avait l'air de kiffer son destin parisien.

Donc les débats politiques sur les retraites changent de ministre, il paraît qu'il est aussi calé que Buzyn, vu qu'il a tout suivi de près en tant que député ... donc forcément.

Donc Olivier Véran remplace Agnès Buzyn. Cet ancien "socialiste", c'est à dire arriviste, qui a su poser ses semelles sur des tronches de potes pour suivre le nez levé et les dents plantées dans le sol les meilleurs représentants du progrès en marche, cet ancien de 39 ans (!), un passé qui en fait déjà trop, est aussi un illustre humaniste, puisqu'il a été à l'origine de l'amendement anti-mannequins rachitiques, proche de Marisol Touraine, avec laquelle il ne parviendra pas à s'illustrer beaucoup plus aux yeux du grand public. C'est au poste de rapporteur général de la commission des affaires sociales de l'Assemblée qu'il trouvera le meilleur endroit pour se tenir prêt en cas de ! Ses collègues députés affirment qu'il n'y avait que lui pour prendre le portefeuille abandonné par Agnès Buzyn, d'autres parlementaires estiment que Véran est d'une extrême compétence en budget calamiteux.

En tout cas s'il sait parfois se montrer aimablement critique envers le travail Philippo-marchiaque, il rentre bien vite dans le rang, et défend toujours avec une large étroitesse d'esprit les projets du gouvernement.

Au bout du compte, pour l'instant, la partie de domino n'a pas fait énormément de dégâts quand même. Griveaux tombe, Buzyn passe à table, Véran prend la suite ... les membres d'En Marche se serrent les coudes, même pas ouille.

Et donc, y en a un qui fait pas trop de bruit. Il a émis l'idée que "l'affaire" était pas jolie, jolie ... mais pas plus. Tu parles ! C'est qui qui s'était fait taper sur les doigts pour avoir publié La dinde enchaînée et Érections municipales ... ben c'est Cricri mon bon. Comme quoi pisser des insanités il y a 25 ans ça peut rapporter, et avec des intérêts en plus ! Pris la main dans le sac pour avoir publié une bande dessinée à caractère pornographique visant à mettre la pression sur un opposant à une élection municipale ... !!! Plus jeune il était du côté des repris de justice pour sales besognes et manipulation de municipales, maintenant il organise les élections municipales pour la France entière. Quelle promotion ! On comprend pas pourquoi il gère pas la comm des gueules cassées de chez En Marche.

Enfin dans les vrais médias, comme dans la vraie classe politique, c'est à peine si on les voit déborder de leurs commentaires sur l'objet de toutes les attentions ... le principal de cette crise est, et reste cette mention qui revient mille fois par jour, sur les vidéos à caractère intime dans le meilleur des cas, ou à caractère sexuel une bonne partie du temps, attribuées à Benjamin Griveaux, sur la personne à laquelle ces vidéos étaient destinées, et la personne qui peut-être les a récupérées pour les rendre publiques. Il est possible qu'on n'ait jamais autant parlé d'un truc qu'on n'aurait jamais dû connaître, juste pour en dire qu'il faut le taire !

Avec tout ça, on s'égare, une nouvelle de poids, qui pèse bien plus que deux balloches, c'est l'état de l'opinion au sujet de l'exécutif, ben c'est vachement plus en berne que certains étendards !

Donc bistouquet de Picardie et Phiphi le havrais sont encore tricards, ils perdent des points dans les sondages, pour faire face à la hausse des prix, ils nous proposent la baisse des revenus, ce à quoi l'opinion répond par la baisse de la cote de confiance. Plus lourd que ça, il y a surtout le jugement sans appel, en fait, montré par les sondages, sur l'action gouvernementale, avec les couacs, les ratés et les retocages par le Conseil d’État ... Macron se prend une bâche en étant jugé par les deux tiers des français comme un mauvais président.

Pire encore, il est en fait annoncé selon Odoxa comme un mauvais président par un tiers des sondés, et comme un très mauvais président par un autre tiers. Il y a quand même un troisième tiers qui le juge bon, ou en tout cas au moins pas mauvais.

Sept français sur dix sont anoncés avoir une appréciation négative sur la communication du chef de l’État. Il serait mieux noté si la communication n'était pas si bête ?

Enfin côté sondages d'opinion, il pleut, il mouille, c'est la fête à la gribouille, le couple exécutif perd sur tous les plans, et il persévère aussi, ceci expliquant cela. Le petit changement, c'est que pour les mille jours de commandement macronesque, une sorte de consensus est en train de se faire, non seulement sur l'opinion désabusée ou mécontente qui devient très majoritaire, mais sur le fait que de plus en plus nombreux sont les gens qui voient la source de tout ce ressentiment au niveau d'un binôme mal assorti, qui reflète peut-être un frémissement de la repolarisation politique.

Sans doute l'idée qu'un temps était révolu où la polarisation gauche - droite était un "mal nécessaire", et le discours d'un Macron candidat, qui voulait vendre un certain universalisme, postulant que vu qu'on pouvait être de-de il était mieux d'être ni-ni, cette idée de temps nouveaux où la vieille politique était un pote âgé et les carottes étaient cuites, a pu séduire une opinion publique, et des électrices et électeurs. Il est probable que s'annonce des difficultés et encore des couacs à venir qui sont peut-être bien le fruit d'un commandement bicéphale dont les quatre hémisphères cérébrales partent dans des directions différentes. Le premier ministre en prend à peu près autant pour son grade que le président, et surtout les sondés qui soutiennent encore Macron / Philippe ne sont plus significativement présents que chez les électeurs de Macron au premier tour de la présidentielle ... ce qui fait pas tellement de gens au total.

Avec les municipales, qui ne sont pas, par nature, des élections hautement politisées autour des grands comiques de l’État, on aura sans doute quand même un éclairage sur l'état de l'oignon, la France qui pleure, et celle qui rit, cette dernière étant certes moins nombreuse, mais aussi, il faut le dire, toujours mieux traitée et retraitée ... et pan dans la gueule.

Ce grand barnum qui se joue entre politique nationale, locale, communale avec les élections proches, enfin sur tous les plans, trouve son paroxysme dans les grandes villes, bastions enviés pour chefs de file en mal de pouvoir suprême. C'est à Paris que revient la palme cette année probablement avec ce feuilleton dans lequel apparaissent et disparaissent stars et utilités pour des rôles peu durables, et de là peints. Pour l'instant, c'est Dallas, on a tiré sur BG (
... il aurait préféré tirer tout seul certainement), on a le choix maintenant pour attribuer les rôles de Pamela et Sue Helen, et dans celui de Bobby c'est pas sûr que ça convienne à l'homme araignée ...

Villani fait un pas vers Buzyn désormais, en précisant qu'il veut bien entendre parler de rapprochement des "courants LREM" si l'autre courant se montre fortement progressiste et écologique. Ce qui n'est pas nécessairement la tasse de thé chez LREM, mais pour un enjeu municipal, fut-ce pour Paris, ils pourraient bien promettre n'importe quoi, ils s'en foutent complètement de savoir si ça s'applique.

Ce qui est ennuyeux chez Cédric Villani, c'est la conviction qu'il a d'être suffisamment de gauche pour appeler à recruter sur sa droite. Il n'est pas spécialement très à droite, mais à force de ne pas être assez de gauche, il confirme être politiquement terne. Les écolos parisiens lui courent après en espérant pouvoir confirmer ainsi ce qu'ils pensent être déjà plié ... les écolos ont le sentiment d'être la force politique la plus importante du moment.

Ce qui est la force la plus importante du moment, c'est celle que forme la masse des gens qui ont raz la casquette des cons qui piquent déjà dans les assiettes, mais aussi de ceux qui se mettent à prétendre piquer encore plus dès qu'on y met quelque chose dedans.

Il n'est pas certain que le choc des urnes rende les écolos politiques très heureux.

Si beaucoup de parisiens trouvent intéressant de redonner un peu de vert à la ville ou d'améliorer les transports en commun, il y en a autant qui conspuent la municipalité qui empêche de se garer, de rouler, par exemple. Un grand nombre de parisiens sont aussi consternés de voir qu'il suffit d'être propriétaire d'un placard à balai pour être riche en valeur absolue, et qu'on ne peut donc plus habiter là. Paris c'est grand, c'est nombreux, ça ne brûle jamais complètement, il est donc improbable d'y proposer une politique uniformément conduite en obtenant une victoire bien franche.

Il reste un mois pour les municipales à peu de choses près, les jours qui viennent devraient montrer le passage en piqué, puis en vrille de Buzyn, au bénéfice de tous les autres. Pour ce qui est de savoir si Hidalgo l'emportera, hêtre ou ne pas hêtre, telle est la question, ça semble un peu plié.

Il y a une belle histoire dans l'histoire. Grâce à Tirlipotin, on voit les yeux ébahis de hordes de marchônatres s'éclairer soudain et devenir embués de quelques larmes de joie non dissimulée ... lancer Buzyn comme la plus improbable des compétitrices, un agneau balancé parmi les louves et les loups ... t'imagine un débat Buzyn - Dati ? ... c'est un coup à la Macron version 2016. Le truc improbable qui peut finir par s'emboîter au point de devenir inévitable. Ils y croient les marchands.

Sauf que .... sauf que Buzyn est quelqu'un de poli, genre bienveillante, têtue comme une bête mais avec élégance, c'est tout le contraire du jeune braillard des meetings d'avant présidentielle. Elle a en commun avec Macron d'avoir une culture politique à peu près ... évasive, mais une personnalité qui fait pas dans le genre staffordshire ou pit bull terrier. Ils vont lui faire tomber les lambris au premier débat, ça va être une ruine ? Tu crois pas ?

Pourquoi avoir sorti la ministre de la santé juste pile à ce moment-là ? On saura sans doute jamais la vérité, mais elle avait pas l'air d'accord avec elle-même sur ce coup-là.

Qu'en sera t-il du Havre, de Toulouse, de Marseille, de Lyon, de Lille ... etc etc ... vous le saurez en écoutant le 20348ème épisode de notre grand feuilleton "mais qu'est-ce qu'ils ont les Duraton ?"

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afp.com/Denis Charlet
L'Express (06/02/2020) : Deux Français sur trois pensent qu'Emmanuel Macron est un mauvais président

Un tiers des interrogés le considère comme un "très mauvais président". Emmanuel Macron à Dunkerque dans le Nord le 20 janvier 2020.


Une enquête d'opinion révèle que deux tiers des Français ont une mauvaise opinion du président de la République. Son association avec Edouard Philippe ne convainc pas.

Près de deux Français sur trois (64%) jugent qu'Emmanuel Macron est un "mauvais président", selon un sondage Odoxa (1) à l'occasion des "1000 jours" de son entrée en fonction, publié jeudi. Un tiers des personnes interrogées (32%) le considère même comme "un très mauvais président". Inversement, il est perçu par 36% comme un "bon" chef de l'État.

Ceux qui ont une mauvaise opinion de lui le considèrent à 62% (-7 par rapport à une enquête de juillet 2019) mauvais en raison "de ses actions et de la politique qu'il a menée". Et pour 37% (+7) à cause "de son attitude, son ton et sa communication", selon cette enquête avec Dentsu Consulting, Le Figaro et France Info. 

La communication du chef de l'État est jugée particulièrement sévèrement : 69% la trouvent mauvaise, pour 31% qui la jugent bonne.

A propos de l'actualité récente, 73% des Français interrogés jugent "assez grave" le rejet par les députés LREM d'un amendement permettant de donner 12 jours de congés aux parents ayant perdu un enfant, contre 17% pour lesquels ce n'est "pas grave". 

Le rejet par le Conseil d'État de la première mouture du projet de réforme des retraites est également jugé "assez grave" par 57%, contre 27% d'un avis contraire, les autres n'en ayant pas entendu parler.
Philippe perd un point

La cote de confiance du couple exécutif est en légère baisse (-1) début février, avec autour de 30% d'opinions positives, après une embellie fin 2019, selon un sondage Elabe (2) diffusé jeudi.

En première ligne lors du conflit sur la réforme des retraites, Édouard Philippe perd également un point à 28% et 62% (-1) des personnes interrogées ne lui font pas confiance. Sa cote progresse nettement auprès des électeurs d'Emmanuel Macron en 2017 (+11), mais baisse chez ceux de François Fillon (-8). 

Nicolas Hulot (50%, +3) reste en tête des personnalités dont les Français ont une image positive, devant Jean-Yves Le Drian (31%, +1) et Nicolas Sarkozy (30%, -2).

(1) Enquête réalisée en ligne les 5 et 6 février auprès de 1.002 personnes de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas. Marge d'erreur de 1,4 à 3,1 points.

(2) Enquête réalisée en ligne les 4 et 5 février après de 1.005 personnes de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas. Marge d'erreur de 1,4 à 3,1 points.

Je ne commente jamais une décision de justice ! Lol ... Moi je trouve ça juste qu'ils se ramassent encore un peu plus dans les sondages.


"Sur la couverture pastichant le Canard enchaîné sont
dépeints, animalisés, la candidate RPR Marie-Josée Roig
et le sénateur Alain Dufaut, en train de s’accoupler."
AFP
Marianne (08/08/2019) : Diffuser une BD porno contre son adversaire, l’erreur première de Castaner

Etienne Campion

On reproche au ministre de l’Intérieur de multiplier les bévues. L’une d’entre elles, sans doute la première de sa carrière politique, n’est que peu relatée. C’était en 1995, à Avignon.

Castaner, le roi de la bourde, de la boulette, de la bévue… Pourtant, il en est un, d’écart, qui n’est que rarement évoqué dans les portraits qui lui sont consacrés. Comme si les confrères avaient des pudeurs de gazelle. D’ailleurs, quand ils osent en parler, cet épisode est renvoyé au rang des « erreurs de jeunesse ».

L’histoire se déroule le 9 juin 1995 au matin dans un Avignon en pleine campagne municipale, où les habitants se réveillent partagés entre surprise, rires et dégout : 35 000 tracts sous forme d’une bande dessinée, titrée « La dinde enchaînée » et « Érections municipales », ont inondé les boîtes aux lettres entre 1h30 et 7h00 du matin. Sur la couverture pastichant le célèbre Canard enchaîné sont dépeints, animalisés, la candidate RPR Marie-Josée Roig et le sénateur Alain Dufaut, en train de s’accoupler. Lui est grimé en vautour, elle en dinde, enchaînée et extatique, tous deux bavant de plaisir. Le scénario est simple : Alain Dufaut (alias « Duf-duf ») manque de courage pour prendre la mairie lui-même et fait appel au représentant du « F-Haine » local, chauve et bardé d’un brassard noir, qui lui fait rencontrer Marie Josée-Roig. Celle-ci est croquée déambulant dans une voiture noire dont le pare-chocs a laissé place à une bouche aux lèvres bombées façon imagerie coloniale. Et au cas où tout le monde n’aurait pas saisi la finesse de la blague, un personnage la décrit, dans un parler petit nègre, comme arrivant au volant de sa « twingo noi’e »…

Reste à trouver la personne idoine pour la diffusion des 35 000 tracts. Ce sera Christophe Castaner.

Suivent une dizaine de pages crayonnées avec tant de précision qu’on apprendra plus tard que les dessinateurs se sont appuyés sur de véritables portraits des deux protagonistes. Le scénario, lui, pêche par manque de vraisemblance. Trois anciens membres du RPR dont Alain Dufaut lui-même l’affirment aujourd’hui à Marianne : « Marie-Josée Roig est une femme respectable, très éloignée des portraits diffamatoires de l’époque. » Contactée par Marianne, la principale intéressée se souvient bien entendu de l’affaire : « J'ai été très interloquée en découvrant ce tract, mais ayant une bonne connaissance de la population avignonnaise, j'étais aussi persuadée que cela ne prendrait pas, et ce fut largement le cas. »

Voler au secours du maire PS Guy Ravier

Si le tract n’empêchera pas Marie-Josée Roig d’être élue à Avignon, où elle restera jusqu’en 2014, la justice se saisit rapidement des plaintes déposées et s’intéresse à cinq hommes, ayant un intérêt commun : voler au secours du maire socialiste Guy Ravier. Parmi eux : Christophe Castaner, alors adjoint au directeur général des services de la mairie, entre les mains duquel le tract a transité. Il a 29 ans, c’est son premier poste important. Le petit groupe se dit que leur maire dévisse et que, plutôt que de faire seulement campagne pour Guy Ravier, il est temps aussi de mener « campagne contre ». Une rencontre de trois personnes, Michel Becker, Alain Moretti et Thomas Pierre, jettera les bases du tract. Un quatrième, Michel Coviaux, sera le dessinateur, tandis qu’Alain Moretti se chargera du scénario. Reste maintenant à trouver la personne idoine pour faciliter la diffusion des quelques 35 000 tracts. Ce sera Christophe Castaner.

Les juges avignonnais concluront qu'il s'agit « non pas d'une brochure satirique » mais bien d'« une bande dessinée véritablement pornographique »
Ce dernier a évoqué furtivement l’affaire en 2018 au JDD – dans un portrait pour le moins complaisant – et sa version des faits est la suivante : « Un militant m'appelle vers minuit. Il me réveille et me dit : “Casta, je crois qu'on a fait une connerie.” Je n'avais pas vu la BD. Je me rhabille, je débarque et je dis stop ! » A l’époque des faits, il sert la même version à la justice, reconnait avoir « péché », tout en invoquant auprès du tribunal une « inattention pendant une durée de vingt minutes ». Pas convaincant pour les juges du TGI d’Avignon, qui trancheront le 10 octobre 1996 : « Christophe Castaner a été chargé de la distribution des brochures tirées à 35 000 exemplaires pour le prix de plus de 50 000 francs ; il est aussi peu pensable qu’après avoir permis cette diffusion, il en eut arrêté celle-ci seulement vingt minutes après, en raison du nombre d’exemplaires répandus dans la ville d’Avignon. » Avant de conclure : « M. Castaner ne peut bénéficier d’une équivoque quelconque car lui a eu en sa possession l’ouvrage en son entier et en couleur, et c’est par son intermédiaire que ces brochures ont été distribuées ». Pour la justice, il apparaît donc clairement qu’on ne peut diffuser 35 000 tracts et en même temps « pécher » par « inattention », au même titre que les juges avignonnais établiront qu'il s'agit « non pas d'une brochure satirique » mais bien d'« une bande dessinée véritablement pornographique ». « Christophe Castaner réfutait des réalités avec un aplomb hors du commun », nous confie un ancien Avignonnais ayant suivi le dossier de près.

Influencer des élections municipales hier... et les organiser aujourd'hui

Christophe Castaner sera finalement reconnu coupable d’avoir organisé la diffusion sur la voie publique des tracts, et condamné pour « diffamations et injures publiques envers particulier, fonctionnaire ou citoyen chargé d’un service public par parole, écrit, image ou moyen audiovisuel », à payer 50 000 francs d’amende. Auxquels s’ajoutent 51 000 francs de dommages et intérêts à régler avec ses camarades éditeurs improvisés de bande dessinée à l’attention d’Alain Dufaut et Marie-Josée Roig.

A l'époque, j’ai été ennuyée par cette histoire pour mes enfants et pour ma mère encore vivante - Marie-Josée Roig,ancienne maire d'Avignon
Cette affaire n’a en rien arrêté Christophe Castaner : au contraire, cette même année 1995, il lance sa carrière politique à Paris. Il devient directeur de cabinet de Tony Dreyfus, maire du 10e arrondissement, et conseiller technique de Catherine Trautmann, dont il deviendra chef de cabinet par la suite, avant d’en faire de même auprès de Michel Sapin.

« A l'époque, j’ai été ennuyée par cette histoire pour mes enfants et pour ma mère encore vivante », se souvient aujourd’hui Marie-Josée Roig. Et Christophe Castaner ? Il a, lui, la charge, en tant que ministre de l’Intérieur, d’organiser les élections municipales de 2020. Espérons qu’il y mettra plus de rigueur.

C'était la piqure de rappel, juste avant d'attaquer le plat de résistance. On sait, tout le monde sait, que Cricri est cracra parfois, il est comme ça, et on est bienveillants avec les faibles. Donc on veut pas en changer vraiment, en tout cas pas parce qu'il est bébête. Mais c'est vrai que de savoir que le chef des chefs des flics en France est comme ça, ça fait un peu entonnoir sur le sommet de l'Etat.

Donc, en qualité de contributeur à la pornographie franchouillarde, est nominé Castaner Christophe qui doit être aujourd'hui dans le collimateur de Christophe Castaner.


Planet.fr (20/02/2020) : Affaire Griveaux : les commentaires acerbes d'Emmanuel Macron
Le président, semble-t-il, n'a pas apprécié les récentes vidéos intimes attribuées à Benjamin Griveaux. Il s'en est ému auprès de proches.

"Mais quelle connerie !", se serait exclamé le président de la République, en découvrant le scandale dans lequel est impliqué son ancien ministre, rapporte Valeurs Actuelles, qui se base sur les informations du Canard Enchaîné. Benjamin Griveaux, qui fut porte-parole du gouvernement avant de briguer la mairie de Paris et de finalement renoncer à sa campagne, a décidé de mettre un terme à ses ambitions parisiennes après la diffusion par Piotr Pavlenski de photos, de conversations et de vidéos intimes qui lui sont attribués.

Alexandra de Taddeo, la destinataire de ces messages et petite amie du réfugié russe, dit ne pas avoir participé à la diffusion. Toutefois, elle soutient la démarche de son compagnon qui souhaitait dénoncer ce qu’il estime être l’hypocrisie d’un candidat se présentant comme celui des familles. "Benjamin Griveaux a commencé sa campagne avec une hypocrisie dégoûtante, il a utilisé sa famille en se présentant en icône pour tous les pères et maris de Paris. Il a fait de la propagande des valeurs familiales traditionnelles", a-t-il déclaré, comme le rappelle {Le Point}[https://www.lepoint.fr/societe/griveaux-l-artiste-russe-pavlenski-revendique-la-porno-politique-contre-l-hypocrisie-14-02-2020-2362787_23.php]

Emmanuel Macron, amer après les révélations sur Benjamin Griveaux ?

"Comment a-t-il pu faire ça ? Il y a des choses qu’on ne peut plus faire quand on est publiquement exposé", se serait encore agacé le chef de l’Etat, en privé, visiblement peu friand de l’attitude de son ancien compagnon de campagne.  Et Emmanuel Macron de poursuivre, plus acerbe : "Et certainement pas de commencer une improbable carrière de cinéaste".

Le fait est que les Macron n’aiment pas les coureurs. C’est en tout cas ce que relatent Nathalie Schuck et Ava Djamshidi, dans leur ouvrage Madame la présidente. "Les mecs qui sautent sur les nanas, ils n’aiment pas", expliquent-elles sobrement.

Bizarre, vous avez dit bizarre ? On ne peut pas faire de parallèle évidemment avec des prépubères qui font tout pour se taper leur prof. La grille de lecture de notre société est quand même un peu baisée non ... euh ... merde, biaisée !

Je pense, donc je suis ... je pense donc, que ce serait été pas mal pour un président d'éviter que nous sachiames qu'il put avoir des états d'âmes sur les vidéos de Griveaux ... qui emmerdent la France, parce que l'un dans l'autre avec tout ça, on a l'impression que les hautes sphères de la France finissent par emmerder tout le monde. Et tout ça pour quelques centimètres d'excès de sel dans la vie personnelle d'un garçon qui aurait mieux fait de s'abstenir. Mais bon. C'est vrai qu'on a que ça à foutre dans ce pays, de s'occuper du zizi du garçon. Sauf que ça me donne comme un sentiment qu'il y a une forte communauté de branleurs dans les hautes sphères.


Là. Ca c'est fait, on peut passer à autre chose :)


Le Parisien (04/05/2015) : Etats-Unis : un élu va aux toilettes et oublie d'éteindre son micro

C'est un moment gênant, mais qui semble avoir égayé la dernière réunion du conseil de la ville de Georgetown, aux Etats-Unis. Après avoir donné la parole à Rachael Jonrowe, son adjointe, le maire Dale Ross s'absente pour se rendre aux toilettes. Alors que sa collègue aborde le très sérieux problème de la résistance bactérienne, les hauts-parleurs de la salle transmettent ce qui ressemble au délicat bruit d'une fontaine.

Mais ce n'en est évidemment pas une : à la différence des autres élus, le maire est muni d'un micro-cravate. Un privilège que l'édile a visiblement oublié. Bien en peine de poursuivre son exposé, Rachael Jonrowe ne parvient pas à réprimer un fou rire. Surtout lorsque Dale Ross déclenche la chasse d'eau, avant de revenir innocemment reprendre sa place.

Le site américain Gawker relève d'ailleurs que le maire n'a pas pris la peine de se laver les mains. En pleine discussion sur des questions de santé, c'est moche.

Aux amateurs d'humour potache, l'incident rappellera certainement une scène d'«Y a-t-il un flic pour sauver la reine ?». Lors d'une conférence de presse avec la reine d'Angleterre Elizabeth II, le lieutenant Frank Drebin partait se soulager, micro fixé à sa veste, après une brève déclaration. Dans l'allégresse et au grand dam de la monarque.

La morale de cette histoire, c'est que même les élus pètent. On a la preuve. Et même les reines ont des envies de faire pipi. Si ça t'avait échappé, faut jamais perdre de vue qu'on partage un peu tout dans la vie, c'est pas raisonnable de toujours tout vouloir garder pour soi.

Quand je te dis que la politique ça fait chier. Et qu'il y a des politiciens qui se lavent pas les mains ... aussi.

Le président des Etats-Unis en meeting à Colorado
Springs (Colorado), jeudi 20 février 2020.
Michael Ciaglo/Getty Images North America / AFP
franceinfo (21/02/2020) : Donald Trump critique l'attribution de l'Oscar du meilleur film au long-métrage sud-coréen "Parasite" et plaide pour un retour à "Autant en emporte le vent"

Le président prèfère revoir les films de l'âge d'or du cinéma plutôt que de saluer la victoire d'un film étranger.

La cérémonie des Oscars s'est tenue il y a deux semaines, mais Donald Trump n'a semble-t-il toujours pas digéré son palmarès. Lors d'un meeting de campagne pour sa réélection, à Colorado Springs (Colorado), le président des Etats-Unis a critiqué l'attribution de l'Oscar 2020 du meilleur film à Parasite, du réalisateur sud-coréen Bong Joon-ho, jeudi 20 février.

Mélange de thriller, de comédie familiale et de satire sur les inégalités sociales, Parasite est entré dans l'histoire de la cérémonie en devenant le premier long-métrage dans une autre langue que l'anglais à obtenir la récompense phare de Hollywood. Ce qui n'a pas impressionné Donald Trump."On a assez de problèmes avec la Corée du Sud, avec le commerce. Et par-dessus le marché, ils leur donnent le titre de meilleur film de l'année ?", s'est exclamé le président, incrédule. Laissant entendre qu'il n'avait pas vu le film ("Est-ce qu'il était bon ? Je ne sais pas", a-t-il ajouté), Donald Trump a poursuivi en exprimant sa préférence pour Autant en emporte le vent, film qui a remporté la statuette en 1939. Il y 81 ans.

"Donnez-nous Autant en emporte le vent. Est-ce qu'on peut avoir de nouveau Autant en emporte le vent, s'il vous plaît ? Ou Boulevard du crépuscule ?", a-t-il demandé à la foule.

"Il ne sait pas lire"

Le distributeur américain du film, Neon, a répliqué sur Twitter aux propos du président. Selon lui, le scepticisme de Donald Trump envers ce film sous-titré n'est pas étonnant. "C'est compréhensible. Il ne sait pas lire", a répondu le compte de Neon, en partageant la tirade du président.

https://twitter.com/neonrated/status/1230660039028789248?ref_src=twsrc%5Etfw%7Ctwcamp%5Etweetembed%7Ctwterm%5E1230660039028789248&ref_url=https%3A%2F%2Fwww.francetvinfo.fr%2Fmonde%2Fusa%2Fpresidentielle%2Fdonald-trump%2Fdonald-trump-critique-l-attribution-de-l-oscar-du-meilleur-film-au-film-sud-coreen-parasite-et-demande-a-en-revenir-a-autant-en-emporte-le-vent_3835251.html
Le tweet complet d'un simple clic !
Avec la gueule enfarinée du pervers et le çon
en prime.

Décidément fâché avec Hollywood, où le milieu du cinéma ne cache pas son hostilité à Donald Trump, le président a aussi lancé une pique contre Brad Pitt, lui aussi récompensé par un Oscar (meilleur acteur dans un second rôle), qu'il a qualifié de "petit prétentieux". Brad Pitt avait mis à profit son discours de remerciements pour soutenir le processus de destitution de Donald Trump, finalement acquitté par le Sénat début février.

Z'ont bien fait de pas le destituer en fait. Dans le genre exemplaire, Trump est un étalon. Dans le genre étalon on sait qu'il est pas exemplaire. Allez comprendre.


Avant d'attaquer le plan cul ... ture, un petit passage côté carnet. Le carnet c'est là où c'qu'on fait son deuil ... j'en ai un qui m'a touché ... Larry Tesler nous a quitté.


Larry Tesler, l'inventeur du copier-coller, mort en 2020.
Wikipedia
01net (20/02/2020) : Mort de l'informaticien Larry Tesler : le copier-coller est en deuil

C'est un informaticien peu connu du grand public et pourtant, Larry Tesler est l'inventeur d'une manipulation informatique que nous effectuons tous au moins une fois par jour : le « copier-coller ».

Le « CTRL+C/CTRL+V » a perdu son papa lundi dernier. Larry Tesler est mort à l'âge de 74 ans et c'est l'une des sociétés qui l'a employé pendant des années - Xerox - qui l'annonce sur son compte Twitter.

Lawrence Tesler, plus connu sous le nom de Larry Tesler, était un spécialiste de l'interface homme/machine et est aussi à l'origine d'autres manipulations bien connues de tous les utilisateurs de clavier comme le « trouver-remplacer » et par extension au « copier-coller », le « couper-coller ».

Le Macintosh lui doit beaucoup

Né en 1945 à New York, Larry Tesler fut employé par des entreprises de high tech bien connues comme  Yahoo!, Xerox, Amazon et Apple. C'est d'ailleurs Steve Jobs qui avait débauché Larry de chez Xerox. Sa collaboration avec la marque à la pomme aura duré 17 ans.

C'est d'ailleurs à l'occasion de son séjour dans la firme de Cupertino que la commande de copier-coller a fait ses premiers pas dans l'informatique. Elle fut implantée sur l'ordinateur Lisa (1983) et le premier Macintosh en 1984 (Pomme+C/ Pomme+V).

Ce diplômé de l'université Stanford (Californie) a quitté Apple à la fin des années 1990 pour monter une société à vocation éducative et a effectué des missions auprès d'Amazon et Yahoo!, notamment pour les aider à développer et travailler sur leurs interfaces et l'expérience utilisateur qui en découlait.

C'est en tout cas grâce à Larry Tesler -qui s'est d'ailleurs inspiré d'une technique d'imprimerie pour créer le couper-coller- qu'aujourd'hui nous n'avons plus à découper des bandes de textes pour les assembler les unes au autres. C'est aussi grâce à lui que nous gagnons un temps fou quand il faut, par exemple, migrer des données d'un tableau Excel à un autre, dupliquer des morceaux de texte de codes, etc. En clair, Larry Tesler a rendu « notre travail au quotidien plus facile » comme le rappelle Xerox. Alors, merci, Larry. *CTRL+C/CTRL+V* Merci, Larry.

Et quand tu sais que tu peux, de nos jours, faire des copier / coller partout, bon évidemment y en a qui abusent, mais en réfléchissant un peu, la contribution à la culture humaine est considérable. Du temps de pharaon, l'ancien, pas l'autre de maintenant, il fallait y aller au marteau et au burin, et pas droit à corriger, tu faisais que des pâtés, un point, un trait. Pour la copie propre, fallait tout recommencer.

De nos jours, t'écris comme tu penses, tu parles comme t'écris, quand tu fais des fautes tu remets le curseur là où c'est pas comme il faut, et une bonne partie de ces trucs en fait, ben c'est plutôt nouveau. Il aura fallu des gens comme Larry Tesler pour l'inventer.

Tu crois qu'au paradis des informaticiens il va leur faire le coup ? Quand ça va être notre tour d'y aller y aura plus les vrais originaux si ça se trouve.

So long La.z.BS.CTRL-X.rr.y.


Scène des massacres de Scio de Delacroix retrouve sa
place dans la salle Mollien au Louvre.
(Manon Botticelli - Franceinfo Culture)

Plusieurs couches de vernis jauni par le temps ont été enlevées, révélant toute la splendeur de la palette du maître français.

Dans une salle rouge accueillant les chefs-d'œuvre de l'école romantique française, une grande toile a retrouvé sa place aux côtés de l'Officier de chasseurs à cheval de Géricault. Il s'agit de Scènes des massacres de Scio, d'Eugène Delacroix, une huile sur toile représentant les Grecs vaincus après une bataille face à l'armée turque. Les couleurs sont flamboyantes, les blancs lumineux. La toile détonne parmi ses congénères plus sombres. Ce grand tableau s'est récemment offert une cure de jouvence : plusieurs couches de vernis qui jaunissaient la toile ont été enlevées, redonnant à l'oeuvre tout son éclat.

Avant et après restauration. Eugène Delacroix,
Scènes des massacres de Scio. 1824.
Salon de 1824. Huile sur toile. 419 × 354 cm.
Musée du Louvre. © RMN-Grand Palais
(musée du Louvre)
Stéphane Maréchalle / Adrien Didierjean

A voir l'animation de cette image sur la page de l'article !
C'est à la suite d'une grande exposition consacrée à Eugène Delacroix en 2018 que l'idée d'un nettoyage fait son chemin. L'événement offre l'occasion au musée d'effectuer des recherches sur le peintre et de "se réintérésser à la matérialité de ses œuvres", raconte Côme Fabre, conservateur spécialiste des peintures françaises du XIXe siècle au Louvre. "On s'est rendu compte à quel point de nombreuses toiles étaient couvertes d'un vernis qui déformait la palette de l'artiste", indique-t-il.

Scènes des massacres de Scio, une toile mesurant quatre mètres sur trois et datée de 1824, est la première peinture de Delacroix qui profite de ce projet. "Nous avons commencé par les Massacres de Scio car cette œuvre se situe au début de la carrière de Delacroix. D'autre part, c'est un tableau peu abîmé car il a été acquis par l'Etat juste après sa présentation au Salon de 1824", explique le conservateur. La toile ne demandait donc pas une restauration lourde.

Un passage au laboratoire

Avant d'être confié aux restaurateurs, le tableau passe par la case "laboratoire" où il est analysé aux infrarouges et rayons X. "C'est une sorte de dossier médical", compare la restauratrice Cinzia Pasquali, qui a travaillé sur l'œuvre. Une étape essentielle pour "bien comprendre la peinture avant de la manipuler", précise-t-elle. Une recherche en archive complète ces analyses. Elle permet de retracer l'histoire du tableau, ses restaurations antérieures, ses déplacements et les manipulations qu'ils impliquent.

On sait notamment qu'au milieu du XXe siècle le tableau Scènes des massacres de Scio a été évacué du Louvre "pour protéger le tableau des bombardements", retrace Côme Fabre. Cette manipulation serait à l'origine d'une déchirure située sur le coin inférieur gauche de la toile, près de la signature. Un dégât aujourd'hui invisible grâce au talent des restaurateurs.

Une palette "exceptionnelle"
Sorti du laboratoire, le tableau peut alors être nettoyé. Un travail de précision qui a mobilisé trois restaurateurs pendant quatre mois. Avec un mélange de solvants, les différentes couches de vernis sont ôtées sans que la couche picturale originale ne soit altérée. "Ce nettoyage a révélé la palette exceptionnelle de Delacroix", s'émerveille Cinzia Pasquali. Notamment "sa façon de travailler avec des touches de couleur pure juste apposées".

Détail du tableau Scène des massacres de Scio
d'Eugène Delacroix, restauré.
(Manon Botticelli - Franceinfo Culture)
C'est en s'approchant que l'on peut admirer la technique du peintre, particulièrement sur les chairs des personnages. Elles sont réalisées avec des petits points de couleurs différentes. De loin, l'œil fait une synthèse, et nous renvoie une couleur unie "lumineuse et chatoyante", analyse la restauratrice. 

Delacroix est un génie de la couleur – on le savait déjà - mais le nettoyage de cette peinture révèle sa technique dans toute son intelligence - Cinzia Pasquali, restauratrice - à franceinfo

Une fois nettoyé, le tableau est reverni. Des couleurs ont été ajoutées sur l'ancienne déchirure pour retrouver "une lisibilité d'ensemble", explique Cinzia Pasquali.

Et maintenant, à qui le tour ?

Au Louvre, des "dizaines" de toiles sont restaurées chaque année, avance Côme Fabre. Mais la toile Scènes des massacres de Scio se distingue par sa célébrité et surtout sa taille, ce qui a demandé une logistique particulière lors de la restauration.

D'autres tableaux suivront, nous explique Sébastien Allard, directeur du département peinture du Louvre. "On s'est lancés avec l'idée d'une campagne sur plusieurs années, qui nous permettra d'avancer petit à petit sur ces grands formats", développe-t-il. Le tout est orchestré avec un souci de cohérence : "dans un musée, les tableaux vivent les uns en rapport avec les autres. Quand on commence à alléger le vernis d'une toile, les autres, à côté, peuvent paraître un peu jaunes …", souffle Sébastien Allard. Après Delacroix, un autre tableau célèbre retrouvera bientôt sa salle d'exposition au terme d'une restauration : La belle jardinière de Raphaël.

Donc c'était quand même vachement plus intéressant de se pencher sur l'histoire de ce tableau, que tout ce qu'on a lu avant, parce qu'en fait on ne peut pas rester impassible devant tout ça. Le tableau est beau, il l'est redevenu très beau, sans doute presque autant que lorsqu'il a été peint. Et quand on passe un moment à le regarder de près, de loin, qu'on va et qu'on vient pour passer du temps avec, qu'on découvre le travail tellement incroyable de Delacroix sur les couleurs, les textures, comment qu'il rend si vivant des choses aussi difficiles à restituer que la peau avec les effets de lumière ... et tout ça avec des points formés du bout d'un pinceau ... ça me met le cul par terre les poteaux !  Et Voltaire n'y est pour rien.


 Il a écrit le titre "Né quelque part" en 1986 © Europe 1.
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La chanteur Maxime Le Forestier était l'invité d'Emilie Mazoyer dans Musique !, mercredi. Au micro d'Europe 1, il raconte d'où est venue la chanson "Né quelque part", devenue un hymne repris aux quatre coins du monde.

INTERVIEW

"Est-ce que les gens naissent égaux en droit, à l'endroit où ils naissent ?", s'interrogeait Maxime Le Forestier dans sa chanson Né quelque part, tube aux accents humanistes sorti en 1988. Plus de 30 ans plus tard, il raconte au micro d'Emilie Mazoyer comment est née cette chanson. Derrière cet hymne repris aux quatre coins du monde, se cache Francis, un petit garçon né en France de parents vietnamiens dans les années 1980.

"Est-ce que les gens naissent égaux en droit, vraiment ?"

"Mon fils aîné Philippe était âgé de 5 ans, en 1886. Il était dans une petite école pour les enfants qui avaient des difficultés de langage", raconte l'interprète de San Francisco. "Il y avait des malentendants comme lui, mais aussi beaucoup d'enfants d'étrangers. Et son meilleur pote c'était Francis, né en France de parents 'boat people', des Vietnamiens", se souvient Maxime Le Forestier.

"Et les lois Pasqua voulaient qu'un enfant de parents étrangers nés en France ne soient pas Français, mais demande sa nationalité à sa majorité. Je me suis dit 'C'est dingue, ils vont avoir les mêmes profs, les mêmes histoires, ils vont peut-être voler le même scooter à 15 ans. Un se fera engueuler par son père, par un juge ou par un flic, et l'autre se fera virer de son pays natal'. Est-ce que les gens naissent égaux en droit, vraiment ?", s'interroge encore le chanteur engagé.

"Une chanson faite pour réunir"

Depuis, sa chanson a été reprise par de nombreux artistes à travers le monde, comme Tryo mais aussi Aya ou Anggun. "C'est une chanson qui ne m’appartient plus maintenant. Elle a été traduite dans plein de langues, le Kabyle, le Malgache, le Bambara. C'est une chanson qui m'a aussi beaucoup liée avec les rappeurs. Beaucoup de groupes de rap m'on demandé l'autorisation de la sampler, c'est une chanson faite pour réunir", explique Maxime Le Forestier.

Je suis réuni ! Ce Monsieur là, il a nourri mon âme, avec deux chansons en particulier, j'ai pas beaucoup de statues dans ma tête, mais il y est. Et la génèse de Né quelque part est en soi tout un programme !

Un jour d'il y a plus de vingt ans, un soir au soleil couchant, je venais d'atteindre le tournant de Point Lobos, je suis allé m'asseoir sur les rochers un long moment, jusqu'à la nuit tombée, à regarder les vagues du Pacifique, tu étais dans ma tête ...


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Au café du commerce, il n'y a que les godets pleins qui rapportent sans ficelle

Pour deux francs et pas un saoul ... - Je regarde cette putain de carte avec ses points rouges. Elle a la chtouille. On a beau dire, ...