24 août 2019

L'actualité sous le filtre de ma (presque) mauvaise foi. 24 août 2019

L'image du jour présentée par la NASA, relevant les incendies détectés par satellite sur l'ensemble de la surface de la Terre ( https://worldview.earthdata.nasa.gov/ )
Qu´est-c´qu´on a fait des tuyaux?
Des lances et d´la grande échelle
Qu´est-c´qu´on a fait des tuyaux?
Pas d´panique il nous les faut

Mais l´incendie là-bas fait rage

Et le ciel est noir de fumée
Et tous les gens dans les étages
Se dis´nt : "Mais que font les pompiers?"
Il n´y a pas de temps à perdre  

(L'incendie à Rio : Sacha Distel - Gérard Gustin - Maurice Tézé)

On a pu observer de nombreux faits divers particulièrement violents ces derniers temps, dont la cause probable est une certaine exacerbation des tensions entre les gens, provoquant des mouvements d'humeur aux conséquences souvent graves. On ne sait pas démontrer une corrélation entre l'élévation des températures et l'énervement des clampins de base, mais bon.

Ainsi, nous avons pu noter l'histoire du client, à Versailles, qui roue son coiffeur de coups parce que ça coupe ne lui plaît pas, celle d'un consommateur qui défouraille et tue un serveur, invoquant le fait que son sandwich ne venait pas assez vite, on ne compte plus les heurts parfois accompagnés de coups ou de tirs d'armes à feu pour des places de parking ... inquiétant comme ambiance, d'autant qu'il ne s'agit pas, là, de cinéma, mais bien de faits divers réels. J'ai une pensée pour les victimes. Vraiment. Dézinguer un être humain est devenu d'un banal, et c'est à tous les niveaux de la société.

On peut se demander à quel moment l'humanité a commencé à déraper, parce qu'il y a quand même eut une époque où ça ne se faisait pas ce genre de choses ?

La banalisation de la violence est inquiétante, parce qu'elle engendre toujours des drames, des injustices irréparables, qu'elle est le reflet de l'humeur de toute une société. Les faits qui conduisent à des préjudices graves, à l'assassinat de personnes qui n'avaient rien demandé, s'ajoutent aux faits de personnes qui demandaient peut-être quelque chose mais qui pensaient pas que ça les conduirait à l'hôpital ou au cimetière.

La société s'émeut, à juste titre, des féminicides, parce que c'est une chose absolument inacceptable, mais ce qui n'est pas acceptable non plus, c'est de considérer qu'il peut y avoir des violences qui seraient possibles et justifiables tandis que d'autres ne le seraient pas. Du moment qu'on ouvre la boite à Pandore, il ne faut pas espérer que son contenu se contente de rester dedans.

Donc on comprend qu'on sait pas gérer les choses assez bien pour empêcher les féminicides, et c'est assez dramatique comme ça. On sait pas empêcher les serveuricides, les coiffeuricides, les manifesticides ... ça commence à faire beaucoup. Ça empêche même de prendre un chef d’État au sérieux quand il veut faire la leçon à un autre sur les libertés de manifester.

Il y a un côté poilant de ce point de vue à constater la qualité des échanges "amicaux" entre Poutine et notre Macron national. L'un explique à l'autre que c'est pas bien la Russie du point de vue démocratique, et l'autre renvoie le fait que la France c'est pas génial côté respect de la personne humaine. Le tout sur fond de communication un peu arrangée, d'un côté comme de l'autre on s'accuse avec tact mais fermeté de désinformation.


Vu de l'intérieur, pour moi qui vit et raisonne en français, je pourrais ne pas avoir la méfiance assez mobilisée pour imaginer qu'on ne désinforme pas en France, mais en vieux routier roublard que je suis, je ne suis pas dupe du fait que l'information délivrée au public est quand même franchement bidonnée chez nous, tout comme elle peut l'être chez les camarades russes. Ce qui m'amuse, c'est de constater que les arracheurs de dents se livrent à une concurrence certaine.

Et ce qui serait raisonnable, ce serait de voir un chef d’État éviter de faire des bras d'honneur aux gens quand ils se mobilisent pour une cause comme le social, en général ou le climat, à un moment, et revenir le lendemain sur la scène en disant : oui mais bon, c'est vrai que c'est pas normal de voir des gens blessés par les LBD, et d'ailleurs je vais ... oui mais alors là, le climat, moi je suis à plein dans le truc hein ! On signe pas le Mercosur puisque Bolsonaro est un menteur et qu'il laisse cramer l'Amazonie ... et on en passe.

Si Bolsonaro est un salaud, Macron est un faux-cul, ou alors ils ne sont, peut-être, ni l'un ni l'autre, ou un peu les deux, mais ils sont aussi incapables l'un que l'autre de faire ce pour quoi on les espère quand on les choisit, ou qu'on se les coltine sans l'avoir demandé. Un chef d’État n'est pas là pour empêcher les gens de faire les cons, mais pour éviter qu'ils ne le fassent trop. Un chef d’État n'est pas attendu pour éviter qu'une météorite vienne percuter la Terre, mais peut-être quand même est-il espéré pour nous permettre de prévoir et gérer une telle situation.

Et un chef d'Etat n'est pas remarqué pour le nombre de gens qu'il convoque pour permettre à une demie quatorzaine de crétins de se réunir pour faire bombance en pérorant à souhait sur le devenir d'une humanité à laquelle ils n'entravent que dalle. S'ils étaient capables de s'asseoir en toute simplicité devant la Grande Plage, sans une armée de couillons protecteurs, pour discuter de leurs tracas, on les admirerait bien plus.

On nous parle de treize mille représentants des forces de l'ordre, de sécurité, mis sur le métier, pour tisser la tranquillité d'un G7 biarrot, pour lequel la ville, sa grande plage et les alentours, sont privatisés au point de faire chier à peu près la totalité des quarante mille habitants de Biarritz, et bien d'autres, sans compter le fait que les revenus du tourisme sont à peu près ramenés à rien pendant huit jours sur une bonne partie du BAB. Et on nous informe, pour nous assurer que tout va bien, que ça ne coûte finalement que quelques dizaines de millions d'euros ... tout ça pour que ces gens s'entendent sur ? Le commerce international, les migrations et les feux de forêts en Amazonie.

Le G7 de Biarritz coûte bien plus que ça, et on ne peut pas dire le contraire. Rien que les tonnes de carbone consommées pour les déplacements des chefs à plume, du petit et du grand personnel, des médias en nombre, des manifestants qui viennent de partout pour tenter de montrer qu'il existe un contre-pouvoir même si ça ne sert pas vraiment à grand chose ... la vierge du rocher ne va pas pouvoir se faire mouiller les pieds sans que ça se sache dans le monde entier.

On aura claqué des centaines de millions d'euros, pour permettre à des dirigeants, qui n'ont aucune envie de faire que les choses avancent réellement, de faire la photo du moment devant l'hôtel du Palais.

On aura, une fois encore, mobilisé les moyens de l’État pour d'autres causes et d'autres missions que leurs missions premières qui devraient toujours être de rendre service aux gens qui les payent, c'est à dire nous.

Et vu ce qu'il faut d'absence de sens du ridicule et de manque d'honnêteté, il aura fallu cette dépense assez folle et en pure perte, pour permettre à Macron de tenter de faire une rentrée un peu dorée, là où il peut s'attendre à un marécage de problèmes. Les incendies du Brésil sont une opportunité extraordinaire pour l'exécutif, on ne pouvait imaginer meilleure occasion de détourner l'attention sur autre chose que l'essentiel. La forêt brûle, la calotte glaciaire fond, les grandes économies du monde sont en train de boire un peu la tasse, et les chefs sont en train de se préparer à se faire la guerre si ils ne trouvent pas comment sortir des concours de bites qu'ils ont activés.

De tous temps l'humanité s'est appuyée sur ses deux jambes pour avancer, la richesse et la coercition. Ce n'est pas nouveau. C'est probablement même ce qui a activé le génome humain pour se modifier suffisamment jusqu'à rendre des primates capables de développer le langage articulé, puis l'écriture.

On a inventé l'écriture avant tout pour compter les stocks de bouffe, les richesses. On a inventé l'écriture en commençant par les nombres. Ce n'est pas une découverte récente, les premières traces de documents écrits sont des inventaires numériques de ce que les premières cités civilisées pouvaient mettre dans les entrepôts. Et on a mis ça au point pour parvenir à mettre tout le monde d'accord sur ce que pouvait être la richesse de bidule ou de machin.

Parce qu'à chaque fois qu'il y a désaccord, les humains ont ce petit truc particulier qui consiste à négocier rapidement à coup de beignes et d'horions. Comme ça fait mal, il y a eu des gens qui ont trouvé que l'écriture pouvait arranger un peu les choses avant de passer au coup de tabac. Le tabac c'est pas bon pour la santé, c'est écrit sur les paquets.

Et donc, sur ces deux guiboles, on compte, on dénombre, on valorise, on thésaurise jusqu'à ce qu'on comprenne quand l'un essaye d'emperler l'autre, auquel cas on passe aux baffes.

Et c'est ça qui nous gouverne, aujourd'hui, à peu près aussi bien que le faisait Sardanapal. Je trouve que ça jette un froid.

C'est peut-être pour ça qu'on réchauffe l'atmosphère au bois de bertholletia excelsa. Les noyers du Brésil sont menacés par les toupourmagueules et les rienapéters, deux variétés coriaces de bipèdes à peau fine qui ont parasité l'espèce homo-sapiens au point d'être en mesure de rendre la Terre invivable et d'envisager avec sérieux l'éventualité d'une migration pour Mars. Émigration choisie celle-là, on va quand même pas repartir sur des bases torchons-serviettes, et prout ma chère.

Ce G7 est une grosse pantalonnade pour valoriser des égos de bouffons. Trump en profite pour invectiver la France en promettant des taxes sur les vins, il arrive en bon marchand de tapis. Macron fait les gros bras en sacrifiant à un trumpisme de circonstances, il se défausse de son impuissance en levant la patte sur Bolsonaro, juste histoire de se teindre en écolo du moment. Les uns et les autres vont pouvoir ressortir, après quelques jours infernaux pour les riverains, le jabot tout gonflé (j'ai dit le jabot hein, pas le Jadot ! Non mais), tels des volailles ayant autorité sur des basse-cours serviles, le climat n'aura pas changé d'orientation, et les décisions qui pourraient permettre à l'ensemble des êtres vivants sur Terre de se porter un peu mieux ne seront pas prises.

Il faut être sérieux et ne pas confondre la comédie et le spectacle de la vie.

Nos grands dirigeants politiques, nos chefs d’État, sont, pour la plupart, et on ne les mettra quand même pas tous dans le même paquet, de sacrés garnements. Pendant qu'on se pince les fesses à Biarritz, Kim Jong Un fait sauter ses petits pétards dans la mer du Japon, juste pour dire que les manœuvres militaires américano-sud-coréennes ne lui plaisent pas. Et toc, et na ! Primesautier le mec. Trump rassure l'humanité en précisant qu'il est au courant, on avait bien besoin de l'être.

La France, dépoilée de ses effectifs de sécurité qui sont partis en masse faire un tour au Pays Basque, va t-elle connaître un week-end effervescent ailleurs ? Ou bien sont-ce les retours de vacances qui vont monopoliser les esprits ? C'est la rentrée pour beaucoup de gens, le pire n'est donc sans doute pas pour aujourd'hui ou demain.
Cet été, on aura les jeux d'intermachin en version 4.0 remodelée à la dimension des bourrins du haut de la pyramide, Trump jouait au Monopoly avec le Groenland, les danois lui ont piqué sa pelle et son seau. Macron prend désormais la défense du maire de Langouët qui demande que les agriculteurs ne dispersent pas des phytosanitaires sous le nez des habitants et des saloperies diverses dans leur tasse à café.  D'ailleurs, je reviens sur ce que je disais plus haut, Macron est un faux-cul, c'est certain.

Il faudra que je pense à parler prochainement de la bataille de Paris aussi. Mais il fait beau, encore chaud en cette fin de mois d'août, un peu plus chaud que d'habitude ? En tout cas la rentrée politique n'est pas encore là, pour l'instant les grandes organisations politiques, enfin les confettis qu'il en reste, font leurs universités. En gros, l'heure d'être sérieux n'a pas sonné.

Macron vient de rassurer les françaises et les français sur le fait que son actualité est utile. On avait bien besoin de l'être aussi, rassurés.

Non, franchement, pas sonné.



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Les présidents Vladimir Poutine et Emmanuel Macron
ajustent leurs oreillettes au fort de Brégançon
lors d'une conférence de presse, le 19 août 2019.
Photo Gerard Julien. AFP
Libération (20/8/2019) : Rencontre à Brégançon : l'interprète a-t-elle altéré des propos de Poutine sur les gilets jaunes ?

Jacques Pezet

En présence d'Emmanuel Macron, Vladimir Poutine a évoqué les «11 personnes tuées et 2 500 blessées, dont 2 000 policiers» durant la crise des gilets jaunes. Mais l'interprète officielle du président russe ne les a pas repris dans sa traduction, qui était retransmise en direct par plusieurs médias français, explique l'Elysée.

Question posée par le 20/08/2019

Bonjour,

Nous avons reformulé vos demandes: «Trois questions après avoir vu ce tweet suite à la rencontre Poutine-Macron hier : Est-ce bien correct, Vladimir Poutine a-t-il réellement dit cela ? Si oui, pourquoi le JT de France 2 ou encore BFM TV ont-ils diffusé la séquence mais SANS reprendre la phrase "d’après nos calculs, il y a 11 personnes qui sont mortes et plus de 2 000 blessés", dans leur traduction ? Ce "calcul" de Vladimir Poutine, d’où sort-il ?»

Vous nous avez demandé (parmi de nombreux internautes) de vérifier la traduction des propos tenus par Vladimir Poutine au sujet des gilets jaunes, lors de la conférence de presse commune avec le président Emmanuel Macron à Brégançon. Une vidéo partagée sur les réseaux sociaux pointe du doigt une «séquence coupée» dans laquelle le président russe aurait évoqué les nombres de gilets jaunes morts et blessés en France.

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En effet, dans la version diffusée par plusieurs médias comme BFM TV, France 24 ou l’AFP, on entend une femme traduire les propos du président russe ainsi : «Et d’ailleurs, ça ne se passe pas qu’en Russie. Je suis invité par le président français et je suis un peu mal à l’aise en le disant mais vous savez tous que pendant les manifestations des gilets jaunes, il y a eu plusieurs dizaines de personnes qui avaient été blessées, il y avait des policiers qui avaient été blessés et on ne veut pas du tout que des évènements pareils se passent dans la capitale russe.»

Certains internautes ont noté que la chaîne RT France a diffusé une traduction nettement différente, dans laquelle une voix masculine traduit les propos du président russe, en mentionnant des gilets jaunes morts, ainsi que des nombres de blessés : «Ce n’est pas qu’en Russie, qu’il y a des évènements de ce type. Ce n’est pas très commode de le dire, je suis invité ici mais enfin, vous savez qu’il y a eu les manifestations des gilets jaunes. D’après nos calculs, il y a eu 11 personnes qui sont mortes, il y a plus de 2 000 personnes qui ont été blessées, il y a des policiers qui ont notamment été blessés. Nous ne voudrions pas que de tels évènements se déroulent dans la capitale russe et nous ferons tout pour que la situation intérieure ne dépasse pas le cadre de la loi.»

Vladimir Poutine a bien évoqué les morts et blessés

 
CheckNews a montré la version non traduite, disponible dans le live de Brut, à deux sources russophones, qui assurent que Poutine a déclaré : «Selon nos estimations, onze personnes sont mortes. Il y a eu 2 500 personnes blessées, dont 2 000 officiers de police. Nous ne voulons pas que des événements similaires se produisent en Russie et nous faisons tout ce qui est en notre pouvoir pour que notre situation politique intérieure soit stricte et conforme aux lois en vigueur.»

On retrouve une traduction similaire dans une dépêche de l’AFP envoyée lundi, dans laquelle l’agence de presse cite ces propos : «Mais nous savons ce qui s’est passé pendant les manifestations des gilets jaunes, où – selon notre décompte – il y a eu onze personnes tuées et 2 500 blessées, dont 2 000 policiers.» La traduction en direct de RT France est donc plus fidèle aux propos tenus par Vladimir Poutine que celle diffusée en direct par plusieurs médias français.

Contactée par CheckNews, la directrice de la rédaction de BFM TV, Céline Pigalle, explique que «l’interprète était liée aux images du pool et donc pas choisie par nous, c’était la même pour tous. Il serait intéressant de savoir qui l’a embauchée et rémunérée, l’Elysée directement ou l’organisation du pool ?»

Joint par CheckNews, le service de presse de l’Elysée explique que le protocole russe prévoit que chaque pays apporte son interprète qui traduit dans la langue opposée, précisant ainsi que «ce que que les médias français ont entendu, c'est la traduction de l'interprète du président Poutine, sans que les chiffres sur les gilets jaunes ne soient cités.» L'Elysée indique ainsi que le président russe a bien cité les chiffres évoqués, mais que «c'est l'interprète de Vladimir Poutine qui a minimisé» les propos tenus. Certains internautes français avaient accusé les chaînes d'information d'avoir «censuré» les propos tenus par le président russe pour ne pas nuire à l'image du gouvernement français, tandis que d'autres mettaient en cause l’Elysée d'avoir déformé les propos de Vladimir Poutine.

Des nombres correctement cités

Concernant les nombres cités par le président russe, celui de 11 morts avait été cité le 28 janvier lors d’une conférence de presse en Egypte par Emmanuel Macron qui déplorait «que 11 de nos concitoyens français aient perdu la vie durant cette crise. Je note qu’ils ont tous perdu la vie, bien souvent en raison de la bêtise humaine». CheckNews avait consacré un article à ces personnes décédées, où nous notions que la grande majorité était morte «dans des accidents de la route dans le cadre d’occupations de ronds-points ou de barrages routiers». Si le président français avait alors assuré qu'«aucun d’entre eux, aucun, n’a été la victime des forces de l’ordre», nous indiquions qu’une femme de 80 ans, Zineb Redouane, était décédée d’un arrêt cardiaque sur la table d’opération, après avoir été touchée au visage par une grenade lacrymogène, à Marseille le 2 décembre.

Concernant les blessés, les estimations de Vladimir Poutine sont vraisemblablement tirées des chiffres cités par le ministère de l’Intérieur français. Dans un décompte du 13 mai cité par France Info, le ministère de l’intérieur dénombrait 2 448 personnes blessées et 1 797 blessés, parmi les forces de l’ordre (policiers, gendarmes et pompiers).

Donc le jeu de drôles Macron - Poutine, c'est : combien t'as d'arrestations au compteur ?

Eh, Poutine 2.000 et quelques pour un peu moins de cent cinquante millions d'habitants mais des incacérations plus longues, Macron 2.000 estropiés et quelques morts, avec des mises en garde à vue la plupart du temps, mais pas longtemps. Par contre c'est pour moitié moins d'habitants ... Poutine t'es has-been. France one point !

Ce qui est à noter aussi, c'est qu'entre chaque paire de chefs, il y a un jeu. Macron - Trump, c'est le serrage de louche. La dernière pognade, c'est Macron qu'a eut la plus grosse, la main de Trump est restée blanche pendant des dizaines de secondes. A chaque époque et chaque dirigeant son truc. Macron est amateur de cigares aussi. Du temps de Sarkozy, c'était moins cocasse. Il fume pas, il boit pas, ... bon on va en rester là.

Le navire Open Arms au large des cotes italiennes
le 17 août 2019 (Photo by Alessandro SERRANO / AFP)
(ALESSANDRO SERRANO / AFP)

Le navire Audaz « naviguera pendant trois jours jusqu’à Lampedusa où il prendra en charge les personnes recueillies par l’Open Arms », a annoncé le gouvernement espagnol.

« Honte pour l’humanité » : la ministre espagnole de la Défense a conspué le ministre italien de l’Intérieur Matteo Salvini, accusé de vouloir tirer politiquement profit de la centaine de migrants massés à bord du navire « Open Arms », à qui Madrid a proposé de débarquer aux Baléares.

Cette offre avait néanmoins été jugée « incompréhensible » par l’ONG espagnole Proactiva Open Arms, qui avait mis en avant les risques à parcourir le millier de kilomètres séparant l’île italienne de Lampedusa, près de laquelle stationne le bateau, et l’archipel espagnol des Baléares, « dans des conditions climatiques hostiles ».

« Ce que fait Salvini par rapport à l’“Open Arms” est une honte pour l’humanité », a dénoncé la ministre espagnole de la Défense, la socialiste Margarita Robles, en reprochant au dirigeant d’extrême droite italien d’agir avec des « fins exclusivement électoralistes ».

Face au refus de Rome d’accueillir ces migrants, Madrid avait fini par proposer dimanche au navire de débarquer à Algésiras, dans l’extrême sud de l’Espagne, ce que l’ONG a jugé « absolument irréalisable ».

Le gouvernement espagnol a alors proposé les Baléares, plus proches mais toujours distantes d’un millier de kilomètres de Lampedusa.

Mais « Open Arms » a jugé lundi cette « décision totalement incompréhensible ». « Alors que notre bateau est à 800 m des côtes de Lampedusa, les Etats européens demandent à une petite ONG comme la nôtre de faire face […] à trois jours de navigation dans des conditions climatiques hostiles », a ajouté l’organisation espagnole dans un communiqué.

Dans une interview au média espagnol eldiario.es, le fondateur de l’ONG, Oscar Camps, a suggéré l’envoi par Madrid d’un bateau pour récupérer les migrants ou leur transfert par avion vers l’Espagne. Une demande auquel le gouvernement espagnol a fini par acceder. Il a annoncé dans un communiqué de presse qu’il enverrait un bateau militaire récupérer les migrants secourus par le bateau de l’ONG Open Arms, actuellement stationné près de l’île italienne de Lampedusa où ils ont interdiction de débarquer.

Le navire Audaz « partira cet après-midi à 17 heures (16 heures GMT), naviguera pendant trois jours jusqu’à Lampedusa où il prendra en charge les personnes recueillies par l’Open Arms » et les transportera jusqu’au port de Palma de Majorque dans les Baléares, a indiqué le gouvernement dans un communiqué.

Huit évacuations autorisées

Lundi vers 23 heures, la porte-parole de l’organisation avait annoncé à l’AFP que « l’évacuation vers Lampedusa de huit personnes nécessitant une assistante urgente » venait d’être autorisée par les garde-côtes.

Ces migrants souffraient de blessures ou d’infections et « pour la majorité, de stress post-traumatique générant des crises de panique ou d’anxiété », a-t-elle précisé.
Voir sur Twitter en cliquant sur l'image
Sur Twitter, l’ONG a fait état de nouveaux migrants qui se sont jetés à l’eau dans le but de rejoindre la côte, comme cela avait été le cas dimanche 18 août. Une dizaine selon l’ONG, et la chaîne de télévision espagnole TVE, présente à bord. Cinq d’entre eux auraient finalement été secourus par les garde-côtes italiens et ramenés à Lampedusa.

Malgré la fermeture de Lampedusa à l’« Open Arms », des migrants continuent d’arriver sur les côtes italiennes. Selon le ministère de l’Intérieur, depuis dix-huit jours, 479 migrants ont débarqué en Italie, dont plus d’une centaine à Lampedusa.

T'as vu les bâteaux, et le nombre de gens qu'ils foutent dedans ? Tu crois que comparé un wagon de métro ça donne un peu plus de confort ? Remarque que les migrants qui sont ramassés y passent plus que le temps d'un trajet plus les retards.

Heureusement, avec le G7, ça aura permis un peu de faire bouger les choses, mais je te fiche mon billet que les mêmes contingents de migrants perdus en mer mi-novembre, ils finissent en bouffe à poissons. Ils sont fins ceux-là d'avoir visé les moments très médiatiques. Et le médiatocrate en chef s'est senti obligé de faire un score, il fait prendre 150 personnes d'un coup  sur l'Ocean Viking. Non mais. En temps normal, gilets-jaunes ou scandales Benalla et autres, il jette l'éponge et les migrants avec. Étonnant non ? Ces temps-ci, tu serais SDF et bien dans la merde, tu peux tenter ta chance en traversant la mer dans un sens, et en te faisant ramener par une ONG. Si t'as été un peu pompier dans ta vie, on doit même pouvoir t'expédier au Brésil pour éteindre l'incendie. Génial non ?

Enfin, tout ça va s'arranger, Salvini s'est tiré une balle dans le pied récemment. Il a voulu jouer les grands politiciens en demandant des élections anticipées, il va se retrouver en anticipation de disponibilité on dirait. Avec lui en moins pour foutre la merde peut-être que ça aidera un peu à mieux gérer les choses ? Pas sûr, mais bon, ça fera toujours un chieur de moins si il s'écrase un peu.

Les incendies en Amazonie au Brésil vus d'avion.

La catastrophe en Amazonie est la conséquence d’une manœuvre politico-juridique au Brésil qui a commencé avec le coup d’Etat contre Dilma Rousseff, s’affirmant par la suite avec l’emprisonnement de Lula Da Silva peu avant la présidentielle.

Sur les réseaux sociaux, on lit des milliers de messages au nom de #PrayforAmazonia. N’oublions pas que la catastrophe en Amazonie est la conséquence d’une manœuvre politico-juridique au Brésil qui a commencé avec le coup d’Etat contre Dilma Rousseff en 2016, s’affirmant par la suite avec l’emprisonnement de Lula Da Silva peu avant l’élection présidentielle, alors qu’il était donné vainqueur dans toutes les enquêtes d’opinion. Depuis l’arrivée au pouvoir de Bolsonaro, les incendies sont en forte augmentation, les peuples autochtones chassés de leurs terres. Une volonté politique assumée afin de favoriser de manière soutenue l’agrobusiness.

En Amérique Latine, après de nombreuses années de réussite incontestable des gouvernements progressistes en matière de réduction de la pauvreté, mais aussi sur le plan économique, les forces politiques de droite ont réussi à s’imposer. Les fake news soigneusement relayées et la mise en place de persécutions juridiques à des fins strictement politiques auront finalement bien fonctionné. Lula Da Silva, Dilma Rousseff et Rafael Correa en ont payé le prix fort. Peu de temps après, nous pouvons nous rendre compte des conséquences néfastes des politiques néolibérales, du brutal retour en arrière à l’encontre de sociétés toujours assoiffées de plus d’égalité. Dans l’Argentine de Mauricio Macri, les accords avec le FMI ont eu pour conséquence une forte augmentation de la pauvreté et de la faim. Au Brésil, la politique de vide social de Bolsonaro est dominée par des discours homophobes, misogynes, sur fond de décisions dévastatrices pour l’environnement. En Colombie, l’augmentation des assassinats contre des centaines de dirigeants sociaux ne fait que promouvoir la division.

Alors néolibéraux, conservateurs, nationalistes? Le même danger, des forces destructrices de l’environnement et du tissu social. Ce n’est pas avec cela que le multilatéralisme doit être refondé.

Des lueurs d’espoir refont surface tout de même. Lopez Obrador au Mexique ou Alberto Fernandez en Argentine, démontrent que tout est possible quand il existe une volonté sincère de construire une majorité plurielle afin de promouvoir des politiques dont l’axe est la redistribution des richesses, la protection de l’environnement, l’égalité des genres, l’accès à l’éducation. En définitive, un État plus fort au service d’un peuple. Il y a quelques jours, l’économiste de l’Université de Cambridge Ha-Joon Chang intervenait dans la symbolique salle de conférence Raul Prebish au sein de la Commission Economique des Nations Unies pour l’Amérique Latine et les Caraïbes (CEPAL). Il exprimait le besoin de refonder l’économie, de construire un multilatéralisme en faveur du développement durable, où l’Etat doit rester un acteur fondamental pour la mise en place des politiques sociales, économiques et environnementales. Alors néolibéraux, conservateurs, nationalistes? Le même danger, des forces destructrices de l’environnement et du tissu social. Ce n’est pas avec cela que le multilatéralisme doit être refondé.

Aujourd’hui, le défi est plus que jamais politique si nous voulons relever tous les autres. En France, la volonté de la majorité actuelle et de son créateur de faire disparaitre le clivage droite-gauche est une erreur. En décembre 2018, la philosophe belge Chantal Mouffe décrivait Emmanuel Macron comme étant “le stade suprême de la post-politique”. Nous pourrions même parler de pause politique. Une pause politique ce n’est jamais très bon au sein d’une démocratie. Nous pouvons avoir de sérieux doutes sur la volonté du chef de l’État de faire de la lutte contre les inégalités la grande priorité du G7 de Biarritz. Les dirigeants présents autour de cette table mettent en place des politiques qui ne font que les accroître. Ce n’est pas avec la privatisation des aéroports de Paris que les inégalités seront réduites et que des emplois seront créés, c’est tout le contraire qui se produira. Le poète uruguayen Mario Benedetti affirmait que “des politiques qui sont cause de pauvreté ne sont que violence”. Une autre forme de violence politique.

Nous pouvons avoir de sérieux doutes sur la volonté d'Emmanuel Macron de faire de la lutte contre les inégalités la grande priorité du G7 de Biarritz. Les dirigeants présents autour de cette table mettent en place des politiques qui ne font que les accroître.

Malheureusement certains ont préféré rejoindre le discours vainqueur du moment et accepter des aspects d’une politique profondément néolibérale afin de conserver une petite partie de pouvoir. C’est une erreur historique. L’ensemble de la gauche française continuera-t-elle à condamner le peuple français à choisir entre une femme d’extrême droite et un homme qui se définit comme n’étant ni de droite ni de gauche, et qui n’assume finalement pas l’origine idéologique de sa politique? La droite n’a jamais eu meilleur gouvernement, c’est pour cela que beaucoup d’entre eux s’y retrouvent. Il doit y avoir un choix possible clair de société, mais un choix qui puisse permettre de retrouver une majorité capable de gouverner et de projeter notre pays dans le XXI siècle. Chantal Mouffe nous pousse à élargir nos consciences et réfléchir à une radicalisation de nos démocraties, c’est-à-dire de mettre en place des mécanismes de participation beaucoup plus forts dans un cadre institutionnel adapté.

La division à gauche ne peut que desservir les peuples. À la fin de l’été, dans le pays de Jaurès, les universités d’été sont florissantes, la réflexion passionnante et nécessaire mais pas assez populaire. La politique doit être synonyme d’émancipation. Travailler ensemble et construire l’union doit aller de pair si nous voulons que chaque citoyen puisse se retrouver au cœur d’un projet politique afin de redonner espoir et surmonter les obstacles de notre époque. Après seize ans passés en Amérique Latine je me permets d’avouer qu’apprendre de certaines expériences du Sud de notre monde donnerait un bol d’air frais à une classe politique française trop souvent refermée sur elle-même. Parce que contrairement à ce qu’affirmait Yannick Jadot sur RMC, la gauche a tout son sens aujourd’hui, partout! L’union n’est pas une utopie, elle est une nécessité.

Après seize ans passés en Amérique Latine je me permets d’avouer qu’apprendre de certaines expériences du Sud de notre monde donnerait un bol d’air frais à une classe politique française trop souvent refermée sur elle-même.

Nous sommes tous les gardiens d’un idéal, aujourd’hui celui-ci a pour dénominateur commun la justice écologique et sociale. La liberté retrouve du sens quand cet idéal devient l’objectif à atteindre. La recette? Moins d’égos, des idées et une envie: celle d’avancer ensemble.

Juste pour la fine bouche, sans prétention aucune, mais il faut retenir cette vision, que je partage, si la France par à vélo en juillet avec le Tour de France, elle est partie à vau l'eau depuis un certain temps, un peu principalement surtout à cause des joueurs de l'égo qui se croyaient plus fournis de la tête que les autres. Donc si on pouvait repartir de choses moins personnelles et totalement ouvertes à une reconstruction démocratique et tout ça quoi ... enfin bref ... on s'appelle et on se fait une bouffe ?

© Imagen: 'La La Land' (Damien Chazelle, 2016)
GQ (13/8/2019) : Por qué nunca deberías ir al cine en la primera cita

Victor M. González

¿Qué película vemos? ¿Palomitas o silencio absoluto? ¿Versión original o doblada? Te explicamos todas las razones por las que nunca deberías ir al cine en la primera cita.

Pocas cosas hay tan horribles en la vida como una primera cita. En serio. Es una de las situaciones más incómodas a las que se puede enfrentar nunca una persona. Casi peor que tu primer día de trabajo, o incluso peor que la entrevista de trabajo por la que lo has conseguido. En su especial para HBO, el monologuista Drew Michael planteaba algo que todos hemos pensado algo vez, que lo ideal es ir a una primera cita sabiendo que la otra persona ya va a quererte para siempre. Iba un paso más allá y hablaba de lo injusto de que no pudiéramos enamorarnos de nuestras madres, las únicas personas que no van a dejar de querernos nunca. Algo de razón lleva.

Una primera cita es una inversión a fondo perdido, y aun así una que debemos hacer de vez en cuando. Volviendo a la metáfora laboral, es como querer encontrar trabajo y no echar currículums. Si eres de esos que no confían en el azar y crees en el amor a base de intentarlo, debes tener primeras citas. Las hay de muchos tipos. Y no hablamos de que sean más o menos románticas, más o menos exitosas, más o menos humillantes, sino de los planes que se pueden hacer en ellas. La experiencia (muy frustrante, eso sí) me ha enseñado dos cosas al respecto. La primera, que debes proponer algo que te guste mucho para que la otra persona pueda conocer a través de ella algo de ti (además, si sale mal, al menos habrás extraído algún beneficio). La segunda, que nunca, nunca, nunca debes ir al cine.

No te eches las manos a la cabeza. Las razones son sencillas. Desde mi punto de vista, una primera cita es un encuentro un tanto antinatural. ¿A quién le apetece quedar con una persona a la que no conoce de nada (al menos en la era de las apps de ligue) para no se sabe bien qué? Por eso creo que es mejor enfocarlo desde la sencillez y la operatividad. Y la moderación de las expectativas. Tal vez es mejor una caña o un café que una cena formal. Tal vez es mejor un paseo o un picnic al atardecer que un plan de un día completo. Lo ideal, como decía antes, es hacer algo que te guste mucho (si eres tú quien propone; tal vez prefieras dejarlo en manos de la otra persona) para estar en buena disposición, una propuesta que genere un ambiente relajado en el que conversar y empezar a conocer al otro.

El cine como ritual íntimo

Por ello es importante liberar a los participantes de decisiones en las que haya que mojarse demasiado. Y aquí es dónde entra de nuevo en el juego la explicación que da título a este artículo. ¿Por qué nunca deberías ir al cine en una primera cita? Por un lado, porque vas a perder un tiempo muy interesante en charlar con la otra persona, en profundizar en sus intereses, en su forma de ser, en su sentido del humor… Por otro, porque vais a tener que poner sobre la mesa cuestiones muy personales. ¿Quién elige la película? ¿Palomitas o gafasteo? ¿Versión original o doblada?

Si eres cinéfilo, sabes que estas elecciones son demasiado importantes como para compartirlas con cualquiera, y mucho menos dejarlas en manos de alguien a quien no conoces. Porque ahora es el momento de enfocar el debate desde la protección del ritual cinematográfico como un acto tremendamente íntimo. De hecho, lo injusto es que esté mal visto ir al cine solo y no acompañado. Decimos todo esto, en primer lugar, por la selección de la película. No es que queremos que te conviertas en un intransigente, pero, ¿de verdad estás dispuesto a gastarte en 'Hobbs & Shaw' el dinero que podrías invertir en 'Midsommar' (o viceversa, que no queremos perpetuar prejuicios?

En segundo lugar, por todos esos pequeños detalles que forman parte de la experiencia. ¿Eres de ir a grandes salas o a cines recogidos? ¿De los que comen palomitas o de los que prefieren silencio absoluto? ¿De los que se niegan en redondo a la versión original o al doblaje? Por último, por el debate de después. ¿Compartís los mismos gustos o referencias? ¿Puede suponer una decepción que no coincidáis en ellos? ¿Habrá mal rollo si a uno no le gusta la elección y el otro la defiende fervientemente? Está claro que nada de esto es definitivo a la hora de conocer a alguien, y que estas decisiones también nos ayudan a profundizar en la otra persona, pero, ¿no será mejor dejarlas para el segundo encuentro? ¿No será mejor prestarle a tu cita otro tipo de atención en lugar de estar mirando a la pantalla? No puedes no estar de acuerdo con nosotros, sobre todo si el cine es una de tus pasiones.

Si la VO hispanophone ne vous tente pas trop, vous l'avez en VFST ici

Et moi j'aime bien cet article. C'est malin quand même d'expliquer le côté intime d'une séance de cinéma, même si les salles obscures sont parfois des lieux de débordements pour personnes qui sont en mode découverte. L'effet ciné quand on se fait une toile en vrai, dans un cinoche sympa, pas les grands bastringues à 15 projections simultanées, le cinéma de quartier, y a que ça de vrai. Les usines à viande, le pâté de Gaumont à 23 salles et aucune de propres,  pas de quartier, on évite les conditionnements concentrationnaires pour l'amour du septième art et celui de l'accompagnant.e


Des pots de miel. Illustration. Photo Pixabay
Nice matin (24/8/2019) : "Ils ont ruiné ma vie": les douanes américaines confondent son miel avec de la drogue, un homme détenu près de 3 mois

Un homme a été détenu 82 jours aux Etats-Unis après avoir ramené de Jamaïque trois bouteilles de miel artisanal que les douanes américaines ont pensé être, à tort, de la méthamphétamine liquide.

Comme chaque Noël depuis qu'il s'est installé dans l'Etat du Maryland, il y a une dizaine d'années, Leon Haughton est allé rendre visite l'hiver dernier à sa famille jamaïcaine, rapporte vendredi 23 août le Washington Post dans un long article retraçant ses improbables démêlés juridico-administratifs.

Son calvaire kafkaïen commence le 29 décembre, à l'aéroport de Baltimore, lorsqu'un chien des douanes se met à renifler son sac.

À l'intérieur: trois grandes bouteilles dûment étiquetées de miel artisanal, avec lequel le père de famille de 45 ans aime aromatiser son thé. Mais les douaniers le soupçonnent, selon l'acte d'inculpation, de transporter de la méthamphétamine liquide, et le placent en détention.

Les résultats d'un laboratoire du Maryland mettent plus de deux semaines à arriver: ils sont négatifs. Leon Haughton se pense tiré d'affaire. Il a tort.

en plein "shutdown"

 
D'abord, le laboratoire utilisé pour les premiers tests n'est pas suffisamment équipé pour analyser des liquides. Il faut donc envoyer les bouteilles à un deuxième laboratoire, dans l'Etat de Géorgie.

L'arrestation du Jamaïcain, détenteur d'une carte verte lui permettant de résider légalement aux Etats-Unis, a ensuite déclenché une procédure auprès des services de l'immigration, que son avocat a toutes les peines du monde à contacter.

Et pour cause: l'administration américaine est alors affectée par le "shutdown" -paralysie des services publics- causé par le bras de fer entre Donald Trump et l'opposition démocrate sur le financement du mur que le président souhaite ériger à la frontière avec le Mexique.

"Ils ont ruiné ma vie"

Les analyses effectuées en Géorgie confirment finalement que Leon Haughton transportait bien du miel. Il est libéré le 21 mars, 82 jours après son retour de vacances.

Près de trois mois derrière les barreaux, éloigné de sa compagne et de ses enfants, qui lui ont fait perdre ses deux emplois dans le nettoyage et le bâtiment.

"Ils ont ruiné ma vie", a confié au Washington Post le quadragénaire, pour qui la pilule est forcément difficile à avaler. Même avec du miel.

Le miel, et les abeilles ... purée, le pauvre gars. Les services des douanes aux States sont équipés de chiens trumpisés. Faudrait voir si dans la communauté des gens qui ont encore des neurones peignés on peut pas trouver la photo du clébard un peu trop cabotin ... juste au cas où il aurait la touffe orange sur la photo, on aurait la preuve par l'oeuf.

Et le mec avec ses flacons de miel, il voulait juste agrémenter son thé. L'histoire dit pas si il sera un peu indemnisé pour ce cafouillage. Leon Haughton ne voulait de mal à personne, il a quand même réussi avec sa petite entreprise ponctuelle de transport de miel à faire bosser des dizaines de personnes. Il contribue à la croissance du travail et on lui fait des misères.


Misère, Misère!
C'est toujours sur les pauvres gens
Que tu t'acharnes obstinément
Misère, Misère!
ça sera donc toujours les salauds qui nous bouff'ront
L'caviar sur l'dos
Misère, Misère!

(Coluche avec Pierre Bénichou ...) 

Représentation de la Voie lactée
NASA/JPL-CALTECH
Sciences et avenir (22/8/2019) : Où sommes-nous dans l’Univers ?

Jacques-Olivier Baruch

Où sommes-nous dans l’Univers ? Et quelle adresse astronomique complète donnée à un extraterrestre pour qu'il puisse nous trouver ?

Notre système solaire est situé en bordure de l’un des petits bras de la Voie lactée, celui d’Orion, à environ 26.000 années-lumière du noyau central. Le Soleil et ses planètes, ainsi que d’autres étoiles proches, baignent dans une enveloppe de gaz très chaud et de très faible densité : la Bulle locale, d’environ 1.000 années-lumière de diamètre. Elle a dû se former il y a quelques millions d’années, lors de l’explosion d’étoiles massives proches, des supernovae qui n’ont pas laissé d’autres traces. Cette bulle est entourée de nuages moléculaires denses où se forment des étoiles : ceux du Taureau, de Persée ou du Loup, nommés d’après les constellations dans lesquelles ils sont visibles. Bulle locale et nuages moléculaires sont eux-mêmes entourés par un anneau d’étoiles brillantes de 3.000 années-lumière de diamètre, la Ceinture de Gould. Celle-ci, baptisée du nom de l’astronome américain qui l’a découverte en 1879, contient elle aussi de nombreux nuages moléculaires.
© Mehdi Benyezzar
La Voie lactée elle-même appartient à un groupe de galaxies, le Groupe local, qui en compte une cinquantaine et mesure environ 6 millions d’années-lumière de diamètre. Deux d’entre elles dominent par leur taille : notre Voie lactée et Andromède (M31), seule galaxie visible à l’œil nu depuis l’hémisphère Nord. Elles sont entourées de petites galaxies satellites de forme irrégulière, sauf celle du Triangle qui est... une spirale. Depuis l’hémisphère Sud, deux autres sont visibles sans instrument : le Petit Nuage de Magellan et le Grand Nuage de Magellan. Le Groupe local n’est pas isolé. Il est lié à d’autres groupes ou amas (un amas est un ensemble de plus de 50 galaxies) ; le tout formant le superamas de la Vierge, d’un diamètre de cent millions d’années- lumière. Enfin, en septembre 2014, une équipe franco-américaine a remarqué que le superamas de la Vierge était attiré en même temps que d’autres vers une sorte de vallée gravitationnelle, comme de l’eau qui s’écoule dans un bassin versant, et une énorme concentration de galaxies, le Grand Attracteur, situé dans l’amas de la Règle. L’ensemble du bassin, nommé Laniakea, s’étend sur environ 500 millions d’année-lumière et contient au moins cent millions de milliards de soleils.

Notre adresse dans l'Univers
  • Système solaire. La Terre est la troisième des huit planètes orbitant autour du Soleil.
  • Voie lactée. Outre le Soleil, notre galaxie compte 234 milliards d’étoiles, des nuages gazeux et des planètes.
  • Groupe local. Cet amas comprend la Voie lactée et cinquante autres galaxies en interaction gravitationnelle.
  • Superamas de la Vierge. Constituée du Groupe local et de neuf autres amas, cette structure se défait progressivement à cause de l’expansion de l’Univers.
  • Laniakea. Dans cette bulle de 500 millions d’années-lumière, dont la masse équivaut à cent millions de milliards de soleils, 100.000 galaxies convergent vers un mystérieux Grand Attracteur.
Bref, pour récapituler, et afin que le facteur intergalactique nous retrouve facilement, voici notre adresse astronomique complète : Terre, Système solaire, bras d’Orion, Voie lactée, Groupe local, superamas de la Vierge, Laniakea, Univers observable.

Punaise, Bérangère, t'imagines pas ce que je suis content d'avoir l'adresse complète pour le courrier. Bon, le prix du timbre je dis pas, si on doit correspondre avec les potes de l'amas trucmuche, mais quand même, savoir qu'on est dans le bras d'Orion ! Ca te donne tout de suite un positionnement, non ? Les beaux quartiers, les avenues galactiques les plus prospères et aux trottoirs constellés d'étoiles de toutes les couleurs ... ça me donne l'envie d'en découdre avec tous les cons qui trouvent la planète trop moche pour ne pas la conserver à l'état propre.

Le jour où un habitant de la planète Gudule 23 va débarquer et qu'il va voir dans quel état on met notre chez-nous, on aura bien l'air truffes de pas pouvoir l'accueillir mieux.

Ils se rendent pas compte les dirigeants de ce monde, comment c'est tout bien organisé, rangé, toiletté, le temps que ça prend pour mettre tout ça exactement aux endroits où ça se trouve pour qu'on puisse apprécier la douceur de vivre à l'ombre d'un vieux saule en regardant au loin le feu des nébuleuses, en bouffant des petits trucs sympas quand on a l'estomac qui nous rappelle qu'on n'est que des humains, enfin des bêtes quoi. Et ben non, ils se rendent pas compte, ils font cramer la planète, juste parce qu'ils voient pas tout ça tel que c'est, immense, puissant, et tout fragile en même temps.

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Au café du commerce, il n'y a que les godets pleins qui rapportent sans ficelle

Pour deux francs et pas un saoul ... - Je regarde cette putain de carte avec ses points rouges. Elle a la chtouille. On a beau dire, ...