05 août 2019

L'actualité sous le filtre de ma (presque) mauvaise foi. 5 août 2019


Il y aurait comme un courant annonciateur de gouffre financier planétaire ces jours-ci ?

- Tu as vu ça ? Las Vegas envahie par les sauterelles ! Ça, ça fait la une des journaux. Par contre l'espèce d'arthropode qui occupe la Maison Blanche et par ricochet un peu tout l'espace planétaire, y a pas un professionnel de la lutte contre la vermine pour l'asperger de répulsif ...

Arthropode : du grec arthron et podos ... les pieds articulés, embranchement d'animaux protostomiens dont le plan d'organisation est caractérisé par un corps segmenté. Ils sont formés de métamères hétéronomes ... non : métamère ! Je peux pas écrire ça dans le journal, je vais encore me faire incendier.

N'empêche, tu vois le Trump, l'exemplaire orange, corps segmenté, ça lui va plutôt bien non ? Dans son cas les différentes parties sont pas reliées entre elles. En deux ans, à peine plus, il a rendu Poutine respectable, Xi rassurant, et même Macron va finir par montrer une carrure d'homme sage, capable de prendre son téléphone pour expliquer au roi de la moumoute qu'il faut pas dire des mots comme stupide en parlant d'un camarade de taf.

Où va la planète avec des numéros pareils ?

- La planète elle commencerait pas à faire des bras d'honneur à l'espèce humaine ces temps-ci ? Elle nous fait le coup de chaud qui s'accélère, que si ça continue comme ça, on pourra même plus se servir un glaçon au bivouac de la Fourche. Va falloir commencer à chercher un nouveau nom pour le Mont-Blanc de ce temps-ci.

- C'est vrai qu'il y a des trucs qui sont en train de changer, par contre côté connerie humaine c'est pas le même rythme. On entend des gens qui annoncent qu'on peut encore faire quelque chose pour éviter le grand bordel, m'est avis que c'est mal barré de ce point de vue, le bazar est là. Ca fond de partout dans le grand nord, et dans six mois on va sans doute mesurer l'ampleur des dégâts à l'autre bout du Monde. Et quand on écoute les membres du gouvernement .... c'est merveilleux, ils ont un plan : ambitieux qu'elle a dit la dame ... tu m'en feras un wagon, d'ambition.

- C'est quoi l'ambition là-dedans ? Demander aux gens d'arrêter de se chauffer, de se refroidir, de prendre la voiture, l'avion, le train ? D'arrêter de bouffer ? Et tout ça à coups de décrets ? Parce que sans ça, je vois pas comment on peut cesser de produire de la pollution pour de bon. Et si c'est pour obliger les humains habitant entre Brest et Strasbourg à se retenir d'être ce qu'ils sont pendant que tous les autres pètent et ventilent à souhait ... on va où et comment ?

- Pour l'instant on sait pas où, mais pas encore sur Mars, c'est trop tôt. Donc il va y avoir quelques années bizarres, quelques centaines d'années compliquées, et l'air de rien, même si il y a des ambitieux, en France, qui arrivent à promettre qu'on peut encore rectifier le tir, vu que c'est les mêmes qui trouvent le moyen de valider le CETA et de s'engager à échanger la bouffe entre l'Amérique du Sud et Triffouillis-les-oies, ça voudrait quand même dire qu'on a pas fini de sombrer dans les problèmes.

- C'est les mêmes, les mêmes qui envoient les poulets tabasser les manifs pour le climat et balancer du gaz en plus à tout va. Que des têtes bien faites. T'en prend un au hasard dans un contrôle routier, pas besoin de souffler dans le ballon pour diagnostiquer la cuite mentale.

C'est bizarre d'avoir le cerveau murgé à jeun quand même ? Société étrange où il y en a qui se font pincer pour des histoires de champagne alors qu'ils affirment ne pas en boire ?

- C'est un peu la leçon du moment ... se faire piquer pour des trucs auxquels on n'a pris aucun plaisir, c'est un truc de peine à jouir, et ça esquisse bien l'ambiance en haut de la pyramide.

Le problème c'est que les gens savent pas faire le tri sélectif entre les bonnes et les mauvaises choses. Tu vois dans les infos du moment, on nous serine qu'il existe une molécule dans le vin rouge qui est bénéfique pour lutter contre la dépression et l'anxiété. Le resvératrol, un polyphénol, c'est tout bon pour rendre l'humain joyeux.

Sauf que, si tu dois siffler deux flacons de beaujolpif pour te soigner, il y a des effets qui sont pas secondaires du tout. C'est ça qui tue le bonheur, ça et les gens qui savent pas doser. Il y a des impulsifs qui se jettent sur tout ce qu'ils peuvent sans envisager les conséquences. Et en plus il y en a qui ont des seuils de tolérance qui dépassent toutes les perversités.

Le record du monde officiel de l'alcoolémie la plus élevée sur un contrôle routier, c'est 10 grammes par litre de sang. Autant dire que le client avait connecté direct la boutanche sur ses veines. Les recordmen du monde de la thune invétérée c'est 100 milliards d'euros la portion individuelle ... c'est pas mieux. Le soucis, c'est qu'il y en a un qui a dormi au gnouf et qui peut plus conduire, alors que l'autre fait l'admiration d'une bonne partie de la société et dipose d'une protection spéciale pour éviter qu'on lui compte les poils du nez.

Tempérance et modération ça fait plus partie de notre langage moderne. Et si tu mets ça à tous les étages de la fourmilière humaine, ça explique qu'à vivre comme on le fait, on épuise les ressources naturelles d'une année fin juillet. Il y a vingt ans c'était début octobre.


- Et Mars ? Tu dis c'est trop tôt ... on peut pas espérer avant longtemps ?

- En forçant un peu, dans six ou huit générations ... mais attention, pas pour tout le monde, il y aura sûrement plein de candidats, mais peu d'élus. Et en attendant l'été devient plus chaud, sous les tee-shirt et les maillots.


- Et l'excès de chaleur, visiblement, ça rend les gens plus ou moins irascibles. Entre les dirigeants qui défouraillent des textes de lois toujours plus cons et les dirigés qui défouraillent de plus en plus d'armes pour zigouiller les autres, ou les pousser dans les rivières, ça n'en finit pas de tomber partout, le spectre des violences est en pleine croissance, ça suit le thermomètre au plus près.

- Et les dirigeants théorisent à tout va sur la violence : officiellement on voudrait nous faire entendre que les violences policières n'existent pas, que si il y a des morts à cause des gens qui utilisent des armes, c'est pas à cause des armes. Trump a réussi à prononcer ce truc improbable : ce ne sont pas les armes qui tuent, c'est la folie de ceux qui les utilisent ... ce qui s'appliquerait, si on a bien suivi, uniquement aux gens qui utilisent la violence sans être assermentés, autorisés par la loi ou quelques dispositions particulières représentant l'intérêt supérieur d'un État. Parce que de l'autre côté, pas question de laisser supposer que les assermentés pourraient être un peu pétés du casque. Avec le permis, c'est permis, sans le permis c'est interdit. Sauf que dans tout ça, les forces de sécurité, qui sont les mêmes que les forces de l'ordre, sont envoyées pour taper sur la tronche des gens qu'ils sont censés protéger. Les forces de l'ordre deviennent forcément un ramassis de schizophrènes au bout d'un moment. 

Et les citoyens moyens un ramassis de bipolaires hypocondriaques qui ne peuvent plus savoir sur qui compter pour s'en sortir dans la vie. Ce qui explique aussi que parfois il y a des gens qui règlent à leur manière, et très mal, des petits différents du quotidien. Se faire écharper pour une place de parking est devenu un fait divers, se faire écrabouiller pour avoir simplement osé changer de conjoint c'est un risque. Minable.

- On manque d'humour pour détendre l'atmosphère qui s'échauffe, on voit bien que le stress va croissant, les pains se multiplient sans chocolat, les gens se crispent, pètent les plombs trop facilement, et on ne sait pas comment on peut faire pour réparer l'humeur du monde.

- Je suppose que c'est dû à la surpopulation, à la densité croissante de gens qui consciemment ou pas vivent mal le manque de place, et la gabegie de moyens nécessaires pour que tout le monde puisse avoir sa part de gâteau. Et en même temps, tout le monde a plus ou moins envie de prospérer, et en même temps, plus chacun prospère, plus on se rapproche du yop-là boum. On voit bien que ça ne peut pas finir autrement que par un appui sur le bouton reset, parce que le programme a pas prévu tout ce qu'il fallait pour la modération.

Et il faut plus que des bonnes volontés pour ramener le calme à l'échelle de la planète, ce qui doit titiller la patience de tout le monde, c'est que sans une grosse remise à plat des modes vies, on n'en sortira pas par le haut.

Et la grosse remise à plat, ça consiste pas à laisser des gens diriger des pays en se foutant de la gueule de tout le monde. Quand on faisait des hypothèses sur le fait qu'un jour peut-être il y aurait des températures plus élevées, c'était abstrait. Quand on constate que la banquise est en train de fondre à l'échelle planétaire, il ne faut plus se voiler la face ... c'est un peu tard pour réparer, il faut d'abord mettre au point mort avant d'espérer voir un jour les choses se calmer.


- Et toute la glace qui fond au Groenland, c'est comme qui dirait définitif ? Il suffit pas d'un hiver froid pour que tout redevienne comme avant ?

- Moi je sais pas écrire l'avenir, mais je sais juste compter ce qu'on peut compter. Sauf qu'il faut pas faire mumuse à compter n'importe comment et n'importe quoi. On nous dit que le Groenland a perdu, en une journée, l'équivalent de 4,4 millions de piscines olympiques en glace ... je voudrais pas porter des jugements à l'emporte pièce hein ... c'est pas mon style ...

- Non, non, ...

- Si, si un peu quand même, mais ça te dit quoi toi qu'on te bassine avec 4,4 millions de piscines olympiques ?

- Ben ... c'est beaucoup, vraiment. Enfin ça doit quand même être considérable. Mais c'est pas vraiment concret comme information.

- Ça veut dire que juste en une journée le Groenland a relâché quelque chose qui une fois éparpillé dans les océans de la planète représente environ 3 centièmes de millimètres d'eau en plus. Pas de quoi en faire une mer à boire ... sauf que, ça noie le poisson. Parce qu'il y a la glace du Groenland qui fond, il y a toute la banquise, il y a le permafrost en Russie et dans le grand nord canadien, il y a aussi de la glace qui font en Antarctique et il y a que tout ça, ça fait beaucoup plus d'eau qui s'évapore, qui part dans la mer, et qui accélère les phénomènes liés au changement climatique.

Personne ne sait dire précisément, à l'instant, de combien les océans seront montés entre le premier janvier et le trente et un décembre, mais une chose est certaine, ils seront montés de plusieurs centimètres en une année, peut-être de pas mal de centimètres, et ça va commencer à se voir nettement dans les temps proches. Et pas seulement pour les riverains des plages aux Maldives.

Il n'est pas impossible que ça finisse par se voir aussi à la Baule un de ces quatre, et même au niveau de l'Île de Nantes ... de quoi donner du fil à retordre pour les forces de l'ordre le jour de la fête de la musique.


- Et si t'étais président, tu ferais quoi toi ? Parce que c'est bien joli d'expliquer d'un côté comment ça marche pas, mais si il fallait dire comment ça marcherait mieux ?

- Ce qui marcherait mieux, ce serait sans doute de ne pas tomber dans le panneau du chacun pour soi. Et tant pis si il faut froisser des egos sans trique, mais on ne doit pas accepter, pour la sauvegarde de la planète, que des pays tentent de s'organiser sans un respect total de l'intérêt général. Si, au pire, l'accord de Paris est un cadre suffisant pour tenter d'arranger un peu les choses, tout pays qui ne serait pas respectueux de l'accord de Paris avec un chef le doigt sur la couture du pantalon, on pourrait lui dire qu'il peut aller se faire foutre pour les échanges commerciaux.

Le petit jeu de la guerre commerciale qui se joue depuis des mois entre Chine et USA est consternant, parce qu'il montre en filigrane que les accords sur le climat ... il y en a qui se sont torchés avec et qui ont tiré la chasse. Aujourd'hui, ce sont des milliards de personnes dont la vie est menacée à terme, et rien n'est fait pour raisonner globalement, à l'échelle de la Terre entière. Et sans une politique globale cohérente, l'environnement n'en a rien à faire des petits arrangements commerciaux, ou militaires.

Avec une politique globale, on ne fera pas changer le changement climatique, mais on pourrait au moins organiser les choses en prévision des moments compliqués. On pourrait commencer à réfléchir aux modes de vie, aux déplacements, à une approche différente pour nourrir les gens, entretenir la biodiversité et redonner de meilleures chances à la vie sur Terre. Et on pourrait juste anticiper l'aménagement des territoires pour permettre d'éviter des catastrophes humanitaires sans précédent.

Il faudra bien tôt ou tard se rendre compte que les histoires de frontières défendues à l'ancienne par des abrutis qui pensent qu'on peut se cacher derrière son doigt, ça ne fait qu'empirer les choses. Si mon doigt devait servir à quelque chose, ce serait plutôt pour dire ce que je pense, pas pour emmerder les autres incognito.

 
- Bon, évidemment, t'as des idées que c'est pas celles qu'on entend à la télé. Alors avec tout ça, on a les gens qui sont énervés parce que tout ne va pas trop bien, parce que les dirigeants des pays gèrent mal, ou pas dans l'intérêt général, parce qu'on nous serine avec des discours qui portent plus la division que le partage, même que des fois ça prend des formes bien plus vicieuses ... avec Macron c'est pas qu'il défend pas l'idée de partage, mais il a un truc bizarre : il dit qu'il faut faire comme ceux qui ont tout. C'est une manière spéciale pour ne pas dire aux gens : démerdez-vous !

- Et chez Trump c'est une autre version, qui dit un peu la même chose, tout pour ma gueule. Il n'y a pas deux façons de partager : on partage tout, ou on partage pas. Toutes les déclinaisons intermédiaires sont vouées à poser des problèmes. Le but est pas de tout découper en quatre, mais de laisser les gens pouvoir disposer de ce dont ils ont besoin sans leur donner ni l'envie, ni trop la possibilité de s'accaparer les choses. La liberté de jouir des fruits de la planète. On partage le sol, on partage les murs si besoin, on partage le toit avec, on peut partager à bouffer, ça n'oblige personne à vivre en communauté, mais ça devrait quand même limiter les possibilités que quelques-uns puissent disposer de ce qui manque à tous les autres et obliger à se mettre d'accord sur ce qui est raisonnable.

Il y a un mythe, qui est vieux comme le monde, qui voudrait que les peuples prospèrent quand prospèrent leurs chefs. Et c'est un truc marrant je trouve. Ca peut conduire des esprits simples à croire qu'il suffit qu'il y ait des chefs prospèrent pour que ruissellent les bienfaits de leur bonne volonté. Sauf que, si Khéops a pu faire monter sa pyramide, c'est pas avec l'huile de ses coudes, il a quand même fallu qu'il trouve des gardes-chiourme pour bousculer le bon peuple, sinon les pierres taillées empilées, elles seraient restées dans les carrières.

La grandeur et la prospérité d'une civilisation, c'est avant tout la somme des petits plaisirs superflus que peuvent se permettre le plus grand nombre, faute de quoi les premiers de cordée pourraient pas se permettre de faire casse-croûte homard champagne au sommet des montagnes.

 
- Toi, le coup du homard champagne, je te vois venir !

- Non, non. J'ai pas dit que c'était bien ou pas de se faire prendre bêtement à offrir des repas à des gens dans des salons lambrissés. Et puis le cas Rugy, c'est surfait. Il a merdé sur un truc, sa communication. Mais sinon il n'a rien fait de tellement mal, même pas d'avoir payé ses dépenses partisanes avec son indemnité parlementaire et d'avori régularisé ensuite. Ce type est d'une honnêteté maladive et d'une niaiserie sans limite. Gentil. Au point de craquer quand on lui fait la morale. Il a démissionné par peur d'avoir fait des bêtises, et sur le plan légal, il a seulement pas été tip-top sur certains détails, mais il n'a profité de rien de bien sévère. C'est l'archétype du bon serviteur qui a été invité à la table des maîtres et qui après avoir osé goûté la bonne soupe se sent coupable dès qu'on lui fait remarquer qu'il a exagéré. L'affaire Rugy, c'est un prétexte, mauvais en plus, pour taper sur le gouvernement. Il y a bien pire à trouver.

Ce qui montre bien la fragilité de Macron avec son entourage de branques. Quand Mediapart a sorti l'histoire sur Rugy, t'as vu qui est monté au créneau pour le défendre ? Personne ! Alors que pour Benalla, on faisait sortir les lions pour tenter de réduire les gladiateurs au silence.

Signe des temps, on nous affiche une séquence maintenant, dans laquelle l'homme fort du moment, c'est le premier ministre. Il est sur tous les fronts pendant que le couple présidentiel amorti la piscine. Et des fronts il y en a. Un gros à venir, c'est le remaniement ministériel de la rentrée. Parce qu'avec les poils aux pattes des ministres, Rugy c'est une chose, mais il y a une pétée de soucis ces jours-ci, avec Castaner qui n'arrive pas à prendre la hauteur face aux évènements qu'il provoque un peu ... la grande question du moment, c'est : faut-il sauver le soldat Castaner ?

Et Philippe, lui, il commence a être un peu usé par deux années de primature, à briller d'une intelligence certaine pour tenter de mettre des rustines sur les conneries de la macronie.

Il aurait bien aimé pouvoir prendre la tangente ... peut-être la mairie de Paris. Mais tout est savonné pour lui, le seul truc, dans son cas, qui n'ait pas l'air d'un suicide politique à court terme, c'est de rester à Matignon.


- Un remaniement pour faire quoi alors ?

- Pour tenter de démontrer qu'il y a bien une ère Macron 2.0, vu que c'était la promesse faite pour sortir de Benalla et des gilets jaunes ... sauf que : y a pas le petit personnel compétent pour faire des choses qui aient de la gueule. La ministre de la transition écologique va distribuer des étoiles de mérite aux plagistes qui font attention que les vacanciers jettent pas des pailles en plastique dans le sable : c'est ça Macron 2.0 à ce jour !

Parce que sinon, à l'éducation, à la santé, aux transports, à l'énergie, tu vois des sujets d'enthousiasme ?

Le Drian rend visite à Bolsonaro, qui annule le rendez-vous pour cause de coiffeur ?

Dans l'hypothèse où Philippe ne resterait pas premier ministre, tu sais c'est qui le seul assez solide pour le remplacer ? Le Drian ! A mon avis, Philippe sera encore premier ministre en 2022 avec des doublures pareilles.

L'entourage de Macron, ça part en couille à tous les niveaux, que de la petite bière. Pour la mairie de Paris, ils ont magouillé pour faire passer l'énorme, l'immense Griveaux, malgré les risques que ça pouvait représenter, malgré le fait qu'il y avait des gens plus intéressants qui pouvaient tenter le diable : Villani s'est fait bouler comme une sous-merde. Je mise une pièce de vingt centimes que Villani va leur faire un tour de con comme personne. Mais la macronie c'est Griveaux ... Griveaux l'homme fort ! Sauf tentative désespérée de trouver une alternative, Griveaux est définitivement candidat et perdra sans doute. Tant mieux d'ailleurs, mais on s'en fiche un peu. En tout cas le démarrage de campagne est totalement loupé.

Parmi les candidats au plus beau ratage sur un début de campagne, il doit être en train de prendre la tête du championnat.

Et Macron pendant ce temps-là, il rame ! Il en est arrivé à afficher une certaine distance avec les choses séculières, le chanoine de Latran est en train de revêtir la chasuble.


- Et c'est pas les partis d'opposition qui vont donner de l'espoir à court terme, la course est rendue devant le pot au noir. Pas de vent pour pousser les voiles. Pas d'échéance proche, et une vitalité en berne dans tous les camps. Il y a six mois, les gens manifestaient pour le pouvoir d'achat, aujourd'hui ils manifestent pour savoir la vérité sur la mort de Steve.

- Belle trajectoire, reliant des choses de plus en plus moches en fait. Le grand œuvre de Macron ça va pas valoir la pyramide du Louvre, ni même les grands projets de Vespasien.

Vu que c'est quand même pas la joie, nulle part, on va pas stigmatiser tout sur Macron, il y a des grincements de dents dans tous les pays. En fait, c'est un autre constat du moment : on réprime partout, de la même manière, les manifestations publiques sont gazées à Istanbul, à Hong-Kong, à Paris, à Moscou, avec des pouvoirs publics qui matraquent tout en dénonçant que d'autres pouvoirs publics, dans d'autres pays en fassent autant. Ce qui ne rend pas service à l'idée d'une humanité sans frontières bien entendu.


- Sans frontières entre la Chine, la Russie et les États-Unis, c'est vraiment pas à l'ordre du jour. Trump fait tout pour saborder les relations avec la Chine, avec l'Europe, avec tout le monde, Poutine compte les points.

- Il vient de se passer un truc remarquable dans les relations USA-Chine. Trump fait chier tout le monde avec ses histoires de barrières douanières ... il met des taxes supplémentaires sur les importations chinoises. Depuis un bon moment, la Chine avait une politique monétaire assez stable, là ils viennent de dévaluer leur monnaie, juste pour compenser les barrières douanières imposées par Trump.

C'est qui qui a la plus grosse ? On lui dit ou pas à Trump que c'est pas un zizi mais un agace-cul qu'il a dans le pantalon ?

On n'a pas fini d'en voir les effets de cette politique de Trump, et ils ne seront pas tous bénéfiques, loin de là. Il y a une crise financière qui attend, du genre de celle de 2008, tapie dans un fond de tiroir ... Trump vient peut-être de l'ouvrir avec ses conneries. Et ça ne manquera pas d'avoir des effets de Ouarzazate à Trondheim et de Vladivostok à Walvis Bay.

Et des crises, comme si il n'y en avait pas assez, il est en train de s'en développer de nouvelles, cette semaine, l'annonce faite par le gouvernement de l'Inde de modifier le statut d'autonomie du Cachemire, ça n'augure pas forcément de bonnes choses.

Le seul avantage qu'on peut trouver à la multiplication des poudrières, c'est que ça peut diminuer la quantité de poudre utilisée à chaque endroit.


- Il faut pas beaucoup de poudre pour faire de gros dégâts. Vois ce qui s'est passé aux Etats-Unis, El Paso, Dayton, et Trump qui annonce que c'est la faute d'Internet et des suprémacistes blancs. Il a passé ces derniers mois à fustiger l'ennemi étranger ... particulièrement d'origine mexicaine, et un barjot dessoude des gens à El Paso, ville largement peuplée de gens d'origine mexicaine, et banlieue texane de Juarez au Mexique. 

Une ville à cheval sur la frontière avec un beau mur pour la couper en deux. Et c'est la faute à Internet ! C'est triste de voir des gens dont la vie est fichue ou supprimée, c'est irréparable. Mais il faut aussi penser de temps en temps à empêcher l'accès au pouvoir à des imbéciles. Enfin il faut tenter quelque chose dans ce sens là, sinon on aura encore en 2032 des doutes sur le fait que la vie pourrait être meilleure sans les dirigeants actuels.

Ce qui serait bien, ce serait de repartir de l'essentiel, de recommencer à imaginer un système politique qui s'adresse vraiment aux gens, qui se mette en quatre pour les gens, et qui cesse de les prendre pour des andouilles en provoquant des effets secondaires désastreux en raison de l'impéritie des représentants qui parviennent à se faire élire ou obtenir des postes à pouvoir ... quand ils ne sont pas directement choisis par les gènes.

- On dira ce qu'on voudra, mais les pouvoirs hérités, c'est quand même une prise de risque considérable vu ce qu'on sait sur les conséquences d'une trop faible dispersion des chromosomes. Y a pas mieux que le brassage des peuples pour conduire au progrès.

Allez, une bonne nouvelle quand même ... Bolsonaro promet de combattre la déforestation illégale au Brésil. La séance de coiffeur a dû lui porter conseil ? Ou bien c'est de l'humour ?

C'est même pas de l'humour de sa part, mais il montre un talent certain à embobiner les gens, talent qui est le seul à lui avoir permis d'accéder au pouvoir. On devrait trouver un système dans lequel les gens n'accèdent pas au pouvoir, et n'ont pas besoin de sortir un baratin pour se rendre utiles.

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Le président, qui avait jusqu’alors du mal
à déléguer, a laissé les clés la semaine passée
au Premier ministre. LP/Jean-Baptiste Quentin
Le Parisien (4/8/2019) : Macron-Philippe, pourquoi se dire adieu ?
 
Nathalie Schuck


Le couple exécutif a trouvé son rythme de croisière. Et pourrait, malgré certaines rumeurs, jouer les prolongations.

Il a tenu la boutique toute la semaine. À la veille du grand chassé-croisé entre juillettistes et aoûtiens, alors que le président s'offrait bains de mer et bain de foule à Brégançon (Var), Édouard Philippe expédiait les affaires urgentes à Matignon.

Lundi 29 juillet, c'est le Premier ministre qui faisait le point sur l'avancée du chantier de Notre-Dame avec Franck Riester (Culture). Mardi, c'est lui qui convoquait Christophe Castaner sur l'affaire de la disparition du jeune Steve à Nantes. Mercredi, il recevait discrètement Benjamin Griveaux pour tenter d'éviter la zizanie à LREM aux municipales à Paris. Lui encore qui a reçu une flopée de grands patrons (Patrice Caine de Thales, Bertrand Camus de Suez), de ministres encore sur le pont (dont Élisabeth Borne , la nouvelle « Madame Écologie ») et d'élus.

Une semaine révélatrice du nouveau partage des tâches au sein du couple exécutif, avec un président qui laisse enfin son Premier ministre en première ligne. L'hyperprésidence, de l'histoire ancienne ? « C'était une erreur colossale », concède un intime du chef de l'Etat. Le tandem exécutif a trouvé son rythme, fluide. Un signe ? Les macronistes du premier cercle, qui avaient volontiers la dent dure sur les « technos » de Matignon, se font moins caustiques. Ils finissent même par trouver des vertus au « très fidèle » Édouard Philippe.

«Macron n'a pas intérêt à le remplacer»

Pourquoi, dès lors, changer un numéro de duettistes qui fonctionne ? L'hypothèse d'un remaniement à l'automne pour préparer les municipales fait l'objet de toutes les rumeurs, tantôt présentée comme certaine, tantôt démentie. « C'est parti pour », jure un important conseiller du pouvoir, qui prédit un grand bouleversement. Un autre, plus prudent, préfère plutôt parler d'« ajustements nécessaires ».

Mais tous assurent que Philippe est là pour plusieurs mois encore. « Pourquoi voulez-vous changer ? Il est en train de prendre sa place et c'est un type très loyal », vante un proche du président. « Macron n'a pas intérêt à le remplacer, mais a-t-il envie, lui, de rester ? » poursuit un autre, d'habitude moins amène.

Même le scénario d'un atterrissage en urgence à Paris est regardé avec circonspection. « Il vaut mieux perdre Paris que perdre son Premier ministre ! » assène un haut conseiller du président. Faut-il y voir signe ? Jeudi et vendredi, avant de partir enfin en vacances, le Premier ministre devait faire un crochet par sa chère ville du Havre, dont il a été maire.

«Pas grand monde sur le banc de touche»

Plus que pourquoi, la question est surtout par qui le remplacer ? « Il n'y a pas grand monde sur le banc de touche », avoue, embarrassé, un macroniste, qui dresse le portrait du candidat idéal : un positionnement central sur l'échiquier politique, une fine connaissance des territoires, et un capital empathie. « Il faut quelqu'un qui sache faire travailler les gens ensemble ».

François Bayrou empêché par l'affaire des assistants parlementaires du MoDem -au point mort- et Richard Ferrand par celle des Mutuelles de Bretagne , la piste la plus souvent citée à ce stade reste Jean-Yves Le Drian.

« Il faut incarner l'acte 2 du quinquennat et, pour l'instant, ce n'est pas le cas. Édouard Philippe, pour les gens, c'est l'homme qui gouverne à Paris avec les grands corps de l'Etat », relève un proche du président. Selon ce dernier, Macron doit regagner des électeurs perdus à gauche et n'a plus grand-chose à fracturer à droite.

D'aucuns évoquent donc la piste d'un changement de Premier ministre après les municipales de mars. Philippe fera-t-il escale à Brégançon cet été pour en parler avec Macron ? Un proche du président élude, philosophe : « Dans tous les couples, il faut un break… »

Donc il y a le couple présidentiel, Monsieur Macron et Madame Macron, et le couple exécutif, Monsieur Emmanuel et Monsieur Edouard. Maintenant on sait tout. Et ils sont tous inséparables. Rien d'autre à se mettre sous l'Adam.


Benjamin Griveaux n’est pas le premier à avoir fait
un démarrage calamiteux de campagne : David Martinon,
Lionel Jospin ou Edouard Balladur l’ont précédé.
LP/Olivier Arandel
Le Parisien (3/8/2019) : L’art de rater son début de campagne

Nathalie Schuck

« Benjamin Griveaux , on le soutient… à mort ! », se marre un fidèle d'Emmanuel Macron lorsqu'on l'interroge sur les premiers pas du candidat LREM à Paris qui, depuis son investiture le 10 juillet, a vu fuiter des propos « off » où il insulte ses propres amis , froissé Bertrand Delanoë et rendu un hommage déplacé aux victimes du Vel'd'Hiv' . La plaisanterie, de fort mauvais augure pour qui a un brin de mémoire politique, fait allusion à un autre démarrage calamiteux de campagne : celui de David Martinon aux municipales de 2008 à Neuilly. Toute ressemblance avec des faits récents serait-elle fortuite ?

Porte-parole de l'Elysée, bombardé à ce poste par la grâce de sa proximité avec Cécilia Sarkozy, l'énarque Martinon est adoubé en septembre 2007 par le président en personne dans son fief de la banlieue chic de Paris. Las, très vite, la machine se grippe, tant l'enfant gâté de la Sarkozie cultive d'ennemis. Détesté des sarkozystes historiques de la « Firme », le parachuté voit sa cote dégringoler avec le divorce du couple présidentiel, qui lui vaut le surnom de « Monsieur pas de commentaire » et un peu flatteur « quel imbécile ! » de Nicolas Sarkozy en pleine interview à la chaîne américaine CBS.

Inquiet, le chef de l'Etat dépêche son fils cadet Jean pour déniaiser celui que ses détracteurs surnomment « Martinon, non, non ». Lequel fait cette promesse solennelle : « David, on te soutient à mort ». Avant de le lâcher, tel Brutus, pour monter une autre liste. Exfiltré à un mois de l'élection, David Martinon est exilé peu après comme consul à Los Angeles, prison dorée pour disgraciés (NDLR : il est depuis ambassadeur à Kaboul). Moralité : il ne fait pas toujours bon être le favori.

La double faute de Jospin

L'histoire politique regorge de ces démarrages de campagne loupés, qui n'ont pas porté chance à leurs auteurs, disparus des écrans radars, les ailes rognées telle une Nathalie Loiseau aux Européennes . Manuel Valls en sait quelque chose. Responsable de la com'de Lionel Jospin à Matignon, il a vécu en direct son crash à la présidentielle de 2002. Une campagne en chemin de croix, devenue l'anti-modèle. D'emblée, rien ne va. Le 20 février 2002 à 17 h 42, c'est par un fax à l'AFP que le Premier ministre, fort d'un bilan flatteur, déclare sa flamme aux Français. On a connu plus chaleureux.

Contre l'avis d'un Pierre Moscovici ou d'un Jacques Séguéla, Jospin, dont la droiture confine à la rigidité, choisit de rester jusqu'au bout à Matignon. Il se met son camp à dos en déclarant que son projet « n'est pas socialiste ». Et son slogan — « Pour une France active, sûre, juste, moderne, forte » — est si impossible à mémoriser que ses troupes doivent s'armer de pense-bête. Le 10 mars, c'est le drame. Dans un avion qui le ramène de La Réunion, il moque Jacques Chirac « vieilli, usé, fatigué » dans un « off » avec la presse. Le président sortant, trop heureux, s'offusque de ce « délit de sale gueule ». Jospin doit s'excuser. On connaît la suite. Leçon : ne jamais insulter l'adversaire.

Valls, un mois de calvaire

 
Quatorze ans plus tard, Manuel Valls est bien décidé à ne pas reproduire ces erreurs fatales. Lui candidat, il quittera sur le champ Matignon. François Hollande a été contraint de renoncer à un second mandat après ses confidences à Gérard Davet et Fabrice Lhomme, cas rare d'une fusée qui explose avant le décollage, avec la candidature avortée de Michel Rocard depuis Conflans-Saint-Honorine en 1980. Le président hors course, Valls se lance dans la primaire de la gauche le 5 décembre 2016 depuis sa ville d'Evry. Avec ce slogan, concocté à la hâte : « Faire gagner tout ce qui nous rassemble ». « Une sombre m… », confesse un proche. Son premier déplacement est un fiasco.

Le candidat, qui découvre les affres de la vie sans sirènes deux-tons, est bloqué dans les bouchons. Pire, l'homme des coups de menton, admirateur de Clemenceau, veut se faire passer pour un agneau. Il se proclame « candidat de la réconciliation » et promet d'enterrer le 49-3, qu'il a utilisé six fois. Hollande rit sous cape et ses supporters ne lèvent pas le petit doigt. Pire, Ségolène Royal cajole son rival, Emmanuel Macron. Arnaud Montebourg, avec son sens inné de la formule, édicte cette sentence : « Ses aéroports sont bombardés avant le décollage de ses avions ». Au second tour de la primaire, Valls est éliminé par Benoît Hamon. Un frondeur, un comble.

Balladur, raide comme la justice

 
Edouard Balladur aussi a payé pour s'être fait passer pour celui qu'il n'était pas. Le 18 janvier 1995, le Premier ministre se déclare depuis son bureau à dorures de Matignon, raide comme la justice. Catastrophique. Qu'importe, les sondages lui prédisent l'Elysée au premier tour ! En mars, pourtant, les courbes se croisent avec Jacques Chirac, ressuscité en candidat sympa par les Guignols de l'info. Il faut d'urgence humaniser « Ballamou », que Plantu croque en Louis XVI avec chaise à porteurs.

En meeting au Bourget, où les relents de moules-frites et les tee-shirts « Just Doudou it » masquent péniblement les carrés Hermès et mocassins à gland des premiers rangs, Balladur et Marie-Josèphe, son épouse, montent sur une table. A trop vouloir faire peuple… En avril, Balladur est évincé au premier tour, avec cette tirade restée fameuse : « Je vous demande de vous arrêter ».

En 2016, c'est son fils spirituel Nicolas Sarkozy, pourtant expert ès campagnes, qui rate son come-back. Erreur fatale, il s'adresse au « fond de cuve » de l'électorat UMP, dans une primaire ouverte aux sympathisants de la droite et du centre. Ses tirades droitières sur « nos ancêtres les Gaulois » et la « double ration de frites » lui valent d'être éliminé dès le premier tour. L'effet « blast » a fait pschitt. Au soir de sa défaite, très digne, il annonce se tourner vers d'autres « passions », titre de son dernier livre qui cartonne cet été. Un cas rare de résurrection ! Tout le monde ne sait pas, comme Sarkozy, renaître de ses cendres.

Mmmmm ... Sarkozy, renaître de ses cendres ? Sarkozy a pas vraiment réussi à renaître, il a seulement sorti des bouquins. Ce qui me convient parfaitement, puisqu'on n'est pas obligé de les acheter.

En tout cas j'ai éprouvé de belles sensations de lecteur avec cet article. L'album des branquignols de l'info est tout de même cossu avec le temps qui passe.


Vasily MAXIMOV / AFP
LCI (4/8/2019) : Russie : la France condamne "l'usage manifestement excessif de la force" après plus de 800 arrestations à Moscou

RUSSIE - Plus de 800 personnes ont été interpellées samedi à Moscou. La manifestation, non autorisée, réclamait l'ouverture des élections locales du 8 septembre aux candidats de l'opposition. La France a condamné dimanche ces arrestations ainsi que "l'usage manifestement excessif de la force qui les a entourées".

Nouvelle journée de répression dans les rues de Moscou. Plusieurs centaines de personnes ont été interpellées samedi lors d'une nouvelle manifestation pour des élections libres. Les autorités ont accentué leur pression sur l'opposition, lançant une enquête pour "blanchiment" contre l'organisation du principal opposant au Kremlin Alexéi Navalny.

Selon l'ONG OVD-Info, spécialisée dans le suivi des arrestations, et la police, plus de 800 personnes ont été interpellées lors de cette manifestation. Cette dernière, non autorisée, réclamait l'ouverture des élections locales du 8 septembre à Moscou aux candidats de l'opposition. Ces arrestations font suite à une autre action de protestation réprimée le weekend dernier. Celle-ci s'était soldée par près de 1400 arrestations. Du jamais vu depuis le retour en 2012 au Kremlin du président Vladimir Poutine.

Dans un communiqué diffusé ce dimanche par le ministère des Affaires étrangères, le gouvernement français a condamné ces interpellations ainsi que "l'usage manifestement excessif de la force qui les a entourées", rappelant l'attachement de la France "à la liberté d'expression dans toutes ses composantes, y compris celle de manifester pacifiquement et de participer à des élections libres et transparentes".  

Ecraser dans l'oeuf le mouvement de contestation

Les autorités semblent cette fois déterminées à écraser dans l'oeuf le mouvement de contestation. La manifestation se déroulait d'ailleurs sans leader, puisque la quasi-totalité des meneurs de la contestation ont été emprisonnés depuis les protestations du weekend dernier. Les tribunaux russes avaient placé 88 personnes en détention provisoire et condamné 332 autres à des amendes. Trois enquêtes pour "violences" à l'encontre de la police ont été lancées, un délit passible de cinq ans de prison.

Dernière opposante d'envergure encore en liberté, Lioubov Sobol, une avocate de 31 ans, a été interpellée quelques minutes avant le début de la manifestation. "Les autorités font tout ce qu'elles peuvent pour essayer d'intimider l'opposition, pour s'assurer que les gens ne sortent pas dans la rue pour protester pacifiquement", a-t-elle déclaré avant son arrestation. En grève de la faim depuis trois semaines, elle a jusqu'ici échappé à la prison du fait qu'elle a un enfant en bas âge.

Rejet des candidatures indépendantes

 
Resserrant l'étau autour du principal opposant au Kremlin, Alexeï Navalny, la justice russe a annoncé samedi l'ouverture d'une enquête pour "blanchiment" contre son organisation, le Fonds de lutte contre la corruption, à l'origine de nombreuses enquêtes sur le train de vie et les combines des élites. Absent des dernières manifestations, Alexeï Navalny purge actuellement une peine de 30 jours de prison. Hospitalisé le week-end dernier pour une "grave réaction allergique" avant d'être renvoyé en cellule, il a saisi la justice pour un possible "empoisonnement".

Je n'ai qu'un commentaire à faire : LOL. Enfin j'ai d'autres trucs à dire aussi, quand même. On pourrait par exemple tenter un truc en France ? Mettre Castaner aux affaires étrangères et Le Drian à l'Intérieur ... juste pour voir ce que ça donne. Parce que sur la photo, le manifestant pris en charge par des robocops, il rigole ! Nous en France, ils ont plutôt l'habitude de faire la tronche quand on leur fait les bras retournés après les avoir schlagué copieusement.

Ah, oui, et puis il faudrait mettre Buzyn dans le coup, parce que là, le gouvernement français qui s'émeut des violences policières excessives à Moscou, c'est un peu l'hôpital qui se fout de la charité, non ?

Bon, à Moscou, ils arrêtent des opposants politiques, pas de simples manifestants ... ça doit être ça la différence ? En France on n'en est pas là. On n'a peut-être plus vraiment d'opposants politiques non plus d'ailleurs. Faudra se pencher sur la question.


L'Amazonie - - Image d'illustration - Luis Robayo - AFP
BMF (4/8/2019) : Brésil: Bolsonaro
promet de combattre la "déforestation illégale"


Vendredi le président brésilien a limogé le directeur de l'organisme chargé de mesurer la déforestation en Amazonie. Il lui reproche d'avoir falsifié les chiffres démontrant  l'augmentation des zones déforestées par rapport à l'année dernière.

Le président brésilien Jair Bolsonaro a promis samedi de combattre la "déforestation illégale" dans le pays, au lendemain du limogeage du directeur de l'organisme chargé de mesurer la déforestation en Amazonie qu'il a accusé de falsifier les chiffres et de nuire à l'image du pays.

Augmentation de 88% de la déforestation en Amazonie

"Nous allons agir de façon efficace dans le combat contre la déforestation illégale", a écrit Jair Bolsonaro sur son compte Facebook, publiant une vidéo dans laquelle le ministre de l'Environnement Ricardo Salles explique que le gouvernement fera appel à une nouvelle technologie pour mesurer avec plus de précision la déforestation.

Vendredi, le directeur de l'Institut national de recherche spatiale (INPE), Ricardo Galvao, avait annoncé qu'il allait être limogé, après un différend avec le président d'extrême droite au sujet de chiffres montrant l'augmentation des zones déforestées en Amazonie. Ces derniers faisaient état d'une augmentation de 88% de la déforestation en Amazonie en juin, par rapport au même mois de 2018.
   
"Nous ne pouvons pas accepter le sensationnalisme, ou la propagation de chiffres imprécis, qui nuisent gravement à l'image du Brésil", a tranché le président Bolsonaro, un climato-sceptique notoire, reprenant les termes qu'il avait utilisés ces derniers jours. Les données de l'INPE "ne correspondent pas à la réalité et "portent préjudice à la réputation du Brésil", avait-il estimé jeudi.

Critiques des organismes de défense de l'environnement

Le gouvernement brésilien reconnaît une augmentation de la déforestation, mais réfute l'ampleur indiquée par l'institut. La destitution de Ricardo Galvao, 71 ans, a suscité les critiques des organismes de défense de l'environnement.
   
"Bolsonaro sait que son gouvernement est le principal responsable de l'état de dévastation actuelle de l'Amazonie. Le limogeage du directeur de l'INPE est juste un acte de vengeance contre ceux qui révèlent la vérité", a réagi Márcio Astrini, de Greenpeace Brésil
   
Quelque 60% de la forêt amazonienne se situe sur le territoire brésilien. Cette immense forêt considérée comme le "poumon de la planète" est menacée notamment par l'agriculture, l'élevage et les activités minières.

Article 1 - Le chef a toujours raison
Article 2 - Si le chef a tort, se reporter à l'article 1

Donc tout le monde s'accorde à dire que la déforestation bat son plein au Brésil. Et Bolsonaro ne le conteste pas, mais il dit que c'est plus, mais c'est moins quand même. Une belle tête de chef non ?




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Au café du commerce, il n'y a que les godets pleins qui rapportent sans ficelle

Pour deux francs et pas un saoul ... - Je regarde cette putain de carte avec ses points rouges. Elle a la chtouille. On a beau dire, ...