15 mars 2019

L'actualité sous le filtre de ma (presque) mauvaise foi. 15 mars 2019


En bandeau : image du film "Les baratineurs" de 1965, qui n'est pas un grand film, mais il y a de bons moments quand même. Et ces baratineurs-là sont plus réjouissants que d'autres.

- Oui bon, quand même, tu vois bien qu'on va pas arriver à boucler le journal avec une actu pareille, plein de faits, mais pas d'infos cadrées, et les bras cassés qui nous servent de journalistes arrivent pas à faire passer leurs contacts à table sur rien ...
 
- Bah, quand même on a eu des trucs pas mal. Bon pas sur les avions qui tombent ou les curés qui se tripotent, mais on a eu un débat de très haut niveau hier soir, c'était l'enfant et l'oiseau sur le plateau, Le Pen en face à face avec quelqu'un à sa dimension. Pas comme en 17, là elle a pas titubé devant le néant. Une experte en business européen face à une fine connaisseuse des dossiers du même tonneau.


- Ouich, experte en business, les tripatouillages pour faire du ruissellement personnalisé avec les indemnités parlementaires, ça en fait pas un modèle de croisière pour les grandes vertus ...

- Non plus, mais ça lui permet d'avoir fait carrière sur le dos des gens, de cracher dans la soupe et d'avoir le ventre plein. Mine de rien, il y a toute une caste de gens biens comme ça pour commander les autres.
 
- Et Loiseau, tu crois que ça vaut quoi dans le jeu politique ?

- Vu la configuration des lieux pour l'élection européenne, si personne lui barre la route chez les marchiaques, elle va aller au Parlement Européen, ce qui donnera une voix de plus pour expliquer que Macron est un mec très bien, pour elle c'est du velours, quoi qu'il arrive la liste présidentielle fera suffisamment de voix pour faire élire une bonne partie des candidats. Elle a pas besoin d'être bonne à l'oral, devant la marine ou l'aviation, tout le monde s'en contrefiche.
 
- Faut dire que les têtes de liste dans tous les camps, et les suivants, ... tête de liste ... c'est pour rester correct hein. Les organisations profitent du fait que ce soient les européennes pour tenter, pour oser, pour refourguer les trucs les plus improbables. Comme si la Communauté Européenne était foutue et qu'on leur balance les gens qui peuvent pas servir à autre chose.

- T'exagère Bérangère. Il y a des députés européens qui croient ce qu'ils font, qui le font assidument et qui ne sont pas au service du Conseil. Mais bon, vu que la politique de nos jours ça consiste à faire le plus compliqué possible pour que ce soit pas trop compréhensible pour le commun des mortels, c'est normal que les organisations politiques mettent les rossignols au balcon. Du coup, on peut constater que certains dirigeants politiques, les plus visibles dans les sondages, s'occupent de politique européenne alors qu'ils aiment pas en faire, qu'ils vomissent l'Europe, et qu'ils s'amusent à piquer dans les caisses pour installer leur confort.

- Tu trouves que l'Europe est médiocratique toi ? Ils prennent des décisions qui peuvent être bonnes des fois !

- Oui, c'est sûr. Ils ont cloué les Boeing 737 Max machin au sol, à l'unisson. Mais ils sont toujours pas capable de s'entendre sur les milliers de cadavres qui servent de bouffe aux poissons de la Méditerranée. Les gens qui migrent avec compte en banque et papiers en règle, quand ils calanchent en voyageant ça inquiète facilement la Terre entière. Ceux qui ont donné leurs derniers sous, leur âme et leur rondelle à des passeurs maléfiques ça fait même plus réagir.
 
- Ah si, ça fait réagir quand même. Le Pape François en parle toutes les semaines, si c'est pas tous les jours ...

- Le Pape ? Il a le temps de s'occuper de ça ? Il en parle mais il fait quelque chose ? Des prières sans doute, mais quoi d'autre ? "Je prie pour que Lassane, Diara, Amedy, Hindou et les autres tombent sur des mérous et pas des requins" ?. Enfin bref, le Pape, il gère les problèmes de personnel ces temps-ci, et il montre pas plus de talent que ça pour faire le DRH. Donc pour le crash du Boeing, on doit attendre des infos plus précises pour savoir ce qui s'est vraiment passé, même si tout le monde pense que c'est bien un problème de conception du logiciel ou des capteurs qui est la cause de l'accident. Et surtout, ... et surtout, pour savoir d'un autre côté si Boeing aurait pas été ouvertement et consciemment négligeant, vu que le crash de Lion Air aurait dû faire réagir l'avionneur.
 
- Une chance pour l'Europe non ? Plus ça va prendre de temps pour remettre les pendules à l'heure chez Boeing, plus Airbus va pouvoir récupérer des clients sans aller les chercher ?

- Tu viens de faire un beau résumé du capitalisme libéral moderne dans les sociétés évoluées ... la réussite industrielle financière au gré des nuages. Dieu existe, tu viens de le prouver !
 
- Plaisante pas avec ça. Boeing est pas une entreprise plus mauvaise qu'une autre, mais les gens qui voient ça du dehors, qu'ils achètent des avions, qu'ils montent dedans comme usagers, ils en font pas un problème de croyance, c'est juste que si tu portes un tee-shirt ou un calbut marqué Boeing, par les temps qui courent, tu vas te faire regarder bizarrement.
 
- Oui, surtout pour le calbut. Si les gens savent que c'est écrit Boeing dessus, c'est au moins que j'ai mal fermé la braguette.
 
- Bien, alors on le boucle ce journal ? Tiens au fait, nos deux investigateurs people sont quand même revenus avec un nonos à ronger. C'est plus un scoop à cette heure-ci, mais on a frôlé le risque majeur de sûreté nationale à cause d'un ministre, et pas n'importe lequel.
 
- Les deux Paul ont réussi à voir si il va mieux le ministre ? Depuis sa cuite ?
 
- Hochon et Higame l'ont trouvé furtif le Cri-cri ce matin. Juste l'air pas à l'aise dans son costume. Faut dire qu'il se fait habiller un peu partout, et pas en Prada, mais plutôt en dépravé depuis la "soirée privée". Bon c'est sa vie, mais faire du gringue à une belette en étant complètement shooté aux godets de vodka la nuit, pendant qu'on joue les moralistes à matraques déployées le jour, ça craint, surtout pour un jeune marié. Côté morale il a pris de l'âge sans se bonifier le souriceau. Ca humanise le bestiau, mais ça déglingue un peu la fonction.

Benoît Hamon a suggéré un peu plus de tenue au ministre. Ça relève de l'humour bienveillant, ce qui est conscient chez Benoît Hamon. Une tenue de policier ça empêche de dandiner du bassin sur la musique de "Dirty dancing" ? Un qui a été plus râpu, c'est Guillaume Larrivé de chez LR. Il a dit «Le vrai problème est qu'il occupe le bureau du ministre de l'Intérieur, en France, en 2019». Ce qui est aussi de l'humour, mais c'est nettement moins conscient chez Larrivé.

Le plus hilarant des VIP de la politique c'est Hortefeux qui explique que lui, quand il était ministre de l'Intérieur, il n'a été qu'une seule fois en boîte de nuit, avec Jean-Claude Mailly, dans le cadre des vœux du syndicat SGP-FO ! Homme génial.
 
- Et c'est tout ce qu'il se passe en France ?
 
- Tu sais quand même que bistouquet est en vadrouille, alors forcément ça déplace le centre de gravité des âneries à commenter !

- Alors centre de gravité déplacé ou pas, des âneries il y en a. Le champion du Monde de l'environnement, bistouquet en personne, est de passage au One Planet Summit, pour enfoncer le clou après le grand débat amené dans l'Education Nationale, par le ministre en personne ... Ils sont tous requinqués à l'écologie, et Rugy a même trouvé quelque chose à faire dans son job avec le risque de marée noire du "Grande America".
 
- Souffler sur les vagues pour repousser la pollution ou surfer sur les évènements pour réhausser les sondages d'opinion ?
 
- C'est à haut risque, ministre de l'environnement, par temps de marée noire. Si il veut vraiment remonter dans les sondages il lui reste plus qu'à se déguiser en pingouineau et à aller faire trempette dans le fioul pour montrer qu'il a vraiment mis les mains dans le cambouis. En tout cas la fin de semaine va être chargée, samedi, en journée c'est gilets jaunes, samedi soir : marquer Castaner à la culotte pour compter ses aller-retours aux toilettes, dimanche marée noire sur les rivages de l'Atlantique... pas de répit pour les informateurs.
 
- Remarque si tu as des trous dans les dents pour te repaître avec l'actu, en grattant du sabot on trouve Valls en perdition à Barcelone, les réunionnais qui commencent à prendre conscience qu'ils sont aussi pollués que les antillais, la confirmation du départ d'Emelien de l'Elysée pour cause d'embarras judiciaire éventuel, je te fais pas un dessin, l'inventaire des spectacles en cours a pas changé depuis la semaine dernière.

- Le gros sujet du moment, ça va être la fin du grand débat, et les conclusions des analyses qui commencent sur les cahiers des doléances, les comptes-rendus de débats et tout. On nous prépare dans les médias pour montrer l'importance capitale donnée à chaque page, chaque phrase, chaque mot portés par les français. Et on nous explique déjà que c'est beaucoup de qualités trouvées dans les trois cent milles pages en cours de transcription et d'analyse, même si il y a aussi des bêtises entre les lettres du mot qualité.

- Et Macron, à part piquer le job à Rugy il a dit des trucs qui soient pas des bêtises ?

- Ben tu vois Bérengère, quand il est à l'étranger il fait plutôt dans le VRP, marchand d'aspirateurs et de tapis, caressant, sauf envers les français qu'il hésite pas à dénigrer régulièrement. Et en repartant du sommet de Nairobi, il s'est arrêté pour papoter avec des étudiants kenyans. Et j'ai relevé ce truc remarquable : "Choisissez la France" qu'il a dit ... sous-entendu pour venir, étudier, investir, ce qui n'a pas manqué de soulever un peu partout des commentaires, vu les manières accueillantes qui s'y pratiquent ces temps-ci, en France, avec les gens qui viennent d'ailleurs.
 
- Ouais bon, Macron dit un truc ici, un autre ailleurs, on avait remarqué qu'au bal des clientélistes il était pas en reste, c'est pas pour rien qu'il a écrasé Le Pen au second tour de la présidentielle. Et puis tout le monde fait ça non, de tenir un discours d'un côté et de faire autre chose de l'autre ?

- Tout le monde fait ça ? Peut-être, chacun dans un domaine ou un autre. Mais tout le monde termine pas cul par dessus tête dans une boite de nuit à pas d'heure après une journée à vérifier que tout le monde marche droit. Et tout le monde ferme pas la porte à clef après avoir annoncé une journée portes ouvertes.
 
- Alors il y en a un qui fait pas ça, il fait ce qu'il a dit, c'est Trump quand il insiste pour avoir le mur qu'il s'est promis à la frontière mexicaine. Le Congrès lui barre la route par un vote majoritaire s'opposant au financement d'urgence du mur. Du coup, hier soir, Trump pensait qu'il allait opposer un veto présidentiel à la décision du Congrès. Et si il le fait, le Congrès peut se réunir pour en découdre, mais pour maintenir son opposition au financement il faudrait obtenir les deux-tiers des voix contre Trump, et non plus la moitié seulement. C'est le coup de force au poker, le truc que Trump jubile à faire. 

- Il est peu probable qu'il perde la main, et donc il obtiendra peut-être bien son mur. Ce qui ne fermera pas la porte des États-Unis au Mexique, c'est une vaste connerie, mais ça permettra de mettre au travail quelques milliers de gens pour saloper l'environnement.

- Voila au moins un truc qui permet de passer à autre chose que les défoulements de Castaner.

- Oui et non. Tu vois, les problèmes qui découlent de la peur de l'autre, ça reste quand même le moteur principal des activités humaines. La peur de l'autre et la peur de manquer, tu prends ça, tu regardes, et tu comprends comment les gens fonctionnent à l'intérieur de leur couenne. Et quand je dis intérieur, c'est pas pour remettre le truc sur la table ... mais ce matin Castanerf il a dit qu'il faut surveiller tous les lieux de culte après l'attentat de Christchurch où un illuminé a défouraillé sur une mosquée. C'est trois fois moins d'occis que dans le crash de Boeing, mais ça dérange quand même beaucoup. Et justement, là où ça fait désordre, c'est qu'on a un appel d'un mec qui a la main sur la sécurité et l'ordre public, et qui à la main sur une jeunette au baltringue la nuit, tu vois, comment les petites choses du quotidien ça peut mettre du bordel dans les grands engrenages ? Une soirée bien arrosée à Paris, au royaume du ruissellement tari, ... t'as ri ? Pour quelques centaines de grammes de vodka, le grand méchant loup prend tout d'un coup des airs de grand léchant mou.

Et si tu ajoutes à ça que Le Pen dans le débat d'hier soir parlait du SMIC à 36 euros en France : "on est à 36 euros, me semble-t-il", tu crois qu'on va vers quoi dans les semaines et les mois qui viennent ? Ça fait pas un peu bordel de laisser penser à notre place par des gens qui font pas mieux que ça à l'oral ?

Moi je pense que Macron devrait suivre l'idée de Castaner, et emmener tout ce petit monde au Noto se déchirer le neurone au tout venant, ou au bizarre, mais si ça ressemble parfois à du cinéma tout leur foirail, c'est quand même moins drôle que les affaires à tonton de Montauban.
 
- On devrait jamais quitter Montauban !

- On devrait jamais échanger un truc qui fonctionne contre deux barils de conneries.
 
- Chui d'accord avec toi, mais quand il s'agit de choisir l'avenir et la personne qui aura la mission de conduire tout le monde vers demain ? Tu fais comment pour savoir ce qui se passera ?
 
- Je fais que je prends pas un bail avec des promesses et encore moins quand le loueur explique à qui veut l'entendre qu'on va voir ce qu'on va voir et qu'avant c'était le bazar mais que ça va changer et que personne à part sa pomme ne peut faire bien les choses. Donc je veux bien envisager de lâcher la bride à un prometteur, mais seulement si j'ai l'impression d'avoir joué cartes sur table.

Et si je vois que les cartes étaient truquées, je dis "les cartes étaient truquées", je fais pas des politesses. Quand tu vois qu'on va vers des élections européennes pour lesquelles les sièges français vont se partager principalement entre LREM, qui ne regarde jamais la couleur de l'argent mais seulement le nom des donateurs, on vient de trouver du glyphosate dans les moyens mis à disposition des marcheurs au passage, et entre le RN dont la principale représentante est impliquée dans des bidouilles sur les assistants parlementaires, que tout le monde sait ça, que la plupart des gens disent que finalement bon, c'est pas grave, qu'on peut pas choisir autre chose que ce qu'on nous donne à choisir, je me dis que c'est normal qu'il y ait Trump à Washington, Netanyahu à Tel-Aviv, Poutine à Moscou et ça fait presque bizarre de voir Lopez Obrador à Mexico du coup, un président qui reste humain et qui fait ce qu'il dit, et qui dit ce qu'il fait sans chichi. Le pire c'est que des gens aussi justes risquent bien plus de se faire emmerder que la plupart des habités du cervelet qui dirigent le Monde.
 
- Ca s'applique qu'aux pays ? Dans les empires industriels c'est la même chose ?

- Compliqué à dire. Si tu prends le cas d'un grand constructeur automobile national ... le teigneux finit quand même par se prendre une veste, sauf que ça met du temps pour déboulonner Staline. L'avantage de l'industrie par rapport à la politique d'un pays, c'est que les ruptures de contrat ou les livraisons à la Justice se font en principe avec quelques civilités. En politique ça ressemble parfois plus à la méthode calabraise ou sicilienne.
 
- La sicilienne, c'est comme la calabraise, mais avec la fumée en plus, l'Etna revit ces jours-ci.


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Marine Le Pen sur le plateau
de "L'Émission Politique", le 14 mars 2019
Crédit : Martin BUREAU / AFP
Marine Le Pen a évoqué un salaire minimum à 36 euros en France, suscitant l'incompréhension et les sarcasmes de ses opposants.

Une confusion très surprenante. Sur le plateau de L'Émission politique jeudi 14 mars, Marine Le Pen a fustigé la proposition d'Emmanuel Macron d'instaurer un salaire minimum européen et a souhaité montrer les importantes disparités au sein même de l'Union européenne.

Mais, en voulant s'appuyer sur les chiffres des salaires minimums, la présidente du Rassemblement national s'est quelque peu emmêlée les pinceaux en prenant l'exemple d'un supposé Smic bulgare à "4,40 euros" alors qu'en France, "on est à 36 euros, me semble-t-il".

Une sortie qui a provoqué l'incompréhension et les sarcasmes de ses opposants. En première ligne ? Nathalie Loiseau, la ministre des Affaires européennes, invitée à faire face à Marine Le Pen sur le plateau de l'émission de France 2. "Vous êtes à 36 euros pour quelle durée du Smic ? C'est une heure, c'est quoi ? J'ai l'impression que la fiche n'était pas là", a-t-elle ironisé.

Un Smic horaire à 10,03 euros
https://twitter.com/BGriveaux/status/1106315247965663232?ref_src=twsrc%5Etfw%7Ctwcamp%5Etweetembed%7Ctwterm%5E1106315247965663232&ref_url=https%3A%2F%2Fwww.rtl.fr%2Factu%2Fpolitique%2Fmarine-le-pen-s-emmele-et-evoque-un-smic-a-36-euros-en-france-7797210593


https://twitter.com/PhilippePoutou/status/1106314479351070724?ref_src=twsrc%5Etfw%7Ctwcamp%5Etweetembed%7Ctwterm%5E1106314479351070724&ref_url=https%3A%2F%2Fwww.rtl.fr%2Factu%2Fpolitique%2Fmarine-le-pen-s-emmele-et-evoque-un-smic-a-36-euros-en-france-7797210593En France, le Smic horaire brut est fixé à 10,03 euros (7,72 euros net), soit un montant de 70,21 euros pour une journée de 7 heures de travail et 1521,22 euros mensuel. En Bulgarie, selon l'office statistique de l'Union européenne Eurostat, le Smic mensuel brut est fixé à 286,33 euros pour une semaine de 40 heures. 


En revanche, le coût horaire de la main d'oeuvre est de 36 euros en France et de 4,9 euros en Bulgarie en 2017, selon des données d'Eurostat publiées en avril 2018.

Ben voui. Il a raison Philippe Poutou. Un SMIC à 36 euros, ça en ferait des sous à la fin du mois. Du coup on a bien pigé, Marine Le Pen et les chiffres ça va pas du tout. Si un jour elle était élue pour diriger le pays, ce serait une cata complète, on lui ferait avaler des couleuvres et des trucs de toutes sortes et ça serait pas une bonne façon de pratiquer pour réparer les dégâts actuels.

Closer (14/3/2019) : Qui est Emma, la jeune femme qui a tapé dans l'oeil de Christophe Castaner lors d'une folle soirée en boîte de nuit ?

Jordan Grevet
Christophe Castaner et sa belle inconnue,
tendrement enlacés, samedi 9 mars,
au Noto, à Paris

Samedi 9 mars, Christophe Castaner a décidé de décompresser en passant la soirée dans un restaurant-boîte de Paris, où il a rencontré - et embrassé - une certaine Emma. Mais qui est la jeune femme qui a tapé dans l'oeil du ministre de l'Intérieur ?

Une parenthèse de liberté dans un agenda bien chargé. Dans la soirée du samedi 9 mars, après une nouvelle journée de mobilisation des gilets jaunes, Christophe Castaner a décidé de décompresser au Noto, un restaurant/boîte de nuit branché de Paris. C'est là que le ministre de l'Intérieur avait été convié par le judoka Teddy Riner pour célébrer l'anniversaire de ce dernier, comme vous le révèle Closer dans son édition en kiosque ce vendredi 15 mars. Mais en quittant l'anniversaire, sur les coups de 2 heures du matin, le premier flic de France n'est guère rentrer chez lui pour retrouver son épouse Hélène, qui partage sa vie depuis 36 ans. Non, Christophe Castaner a préféré poursuivre les festivités. Car au Noto ce soir-là, on célébrait un autre anniversaire : celui de Romain Gaudré, qui gère les relations publiques de l'établissement.

Et c'est lors de cette deuxième partie de soirée que Christophe Castaner, en plus d'enchaîner les shots de vodka, a croisé la route d'Emma, une jolie blonde âgée d'une trentaines d'années. Elle aussi avait été invitée par Romain Gaudré... et elle a visiblement tapé dans l'oeil du locataire de la Place Beauvau. Il n'a en effet pas fallu très longtemps pour que le fidèle d'Emmanuel Macron embrasse la belle inconnue... sans se cacher le moins du monde de la centaine de convives qui les entourait. Certains, d'ailleurs, le photographiaient et le filmaient, au vu et au su de tous, diffusant la scène en quasi direct sur les réseaux sociaux, comme le montrent des photos publiées dans Closer. Une proximité extrêmement rapide qui pose une question de sécurité évidente pour le ministre de l'Intérieur, lui qui a passé toute la soirée non accompagné.

Non accompagné faut le dire vite, ça donne quoi quand il est pas seul le mec ? En tout cas on se demande si il faut en déduire que Castaner aime bien la poire belle-hélène en dessert, faudra que Paul Hochon et Paul Higame posent la question à leurs contacts place Bauveau si jamais il y a toujours des factionnaires remontés contre le parachutage de Castaner. Mais bon, la vie privée, c'est la vie privée. Le vrai hic dans tout ce tabac, c'est qu'un ministre de l'Intérieur devrait pas se trouver dans une situation où son autorité peut être ébranlée pour des histoires de pantalon.

Le costume quoi !

Libération (8/3/2019) : Valls à Barcelone : c’est la cata, c’est la Catalogne

François Musseau
Lors du premier meeting de campagne
de Manuel Valls à Barcelone, en décembre.
Photo Guillaume Darribau. REA
A moins de trois mois des municipales, l’ancien Premier ministre, qui a quitté la vie politique française pour briguer la capitale catalane avec le soutien des centristes libéraux de Ciudadanos, a du mal à s’imposer dans la ville de gauche et à convaincre face aux indépendantistes.

Lundi, Manuel Valls visitera le quartier d’Hortà, une zone périphérique du nord de Barcelone où de nombreuses personnes se réfugient pour fuir les flux touristiques massifs du centre-ville. Un déplacement qui ne doit rien au hasard, alors qu’a officieusement commencé la campagne pour les municipales du 26 mai. Mais, pour l’ancien Premier ministre français, c’est avant tout une démarche symbolique : ce sera aussi un pèlerinage dans son quartier natal, que sa famille a quitté pour rejoindre la France et qui a longtemps été pour lui le lieu rituel du veraneo - les vacances estivales.

Depuis l’an dernier, celui qui a quitté abruptement la scène politique française et qui parle aujourd’hui de son «retour» à Barcelone comme d’un «choix de vie» a assidûment préparé cette échéance et la gageure que constitue la prise de la deuxième ville d’Espagne. La capitale catalane reste en effet la locomotive économique du pays, malgré la tentation séparatiste qui a provoqué le départ de centaines d’entreprises.

Hispanophone, fort d’un catalan impeccable (sa langue maternelle avec l’italien), Manuel Valls a déjà sillonné de bout en bout les 73 quartiers de Barcelone. Mais il a aussi établi de nombreux contacts avec une partie de l’élite citadine et des personnalités influentes comme l’avocat Emilio Cuatrecasas ou l’entrepreneur Ramón Bordas. Façon de prendre le contre-pied de la principale critique qu’il reçoit, celle d’être un étranger ou, pour reprendre les termes de l’actuelle maire pro-Podemos, Ada Colau, «un parachuté de l’anti-indépendantisme». L’ancien maire d’Evry a tenté le tout pour le tout. En décembre, au cours de la présentation officielle de son projet pour Barcelone, il affirmait qu’en cas d’échec il renoncerait à poursuivre sa nouvelle carrière politique, sans toutefois quitter sa ville natale.

Trublion français

 
Pour être élu, il a adopté une stratégie très «macronienne» : au lieu de présenter une candidature corsetée dans une formation politique- même s’il est officiellement adoubé par les centristes libéraux de Ciudadanos -, Valls a construit une «plateforme électorale» qui réunit des personnalités diverses. Une sorte d’En marche municipal qui se dit «progressiste libéral» et s’appuie sur des profils éclectiques. Pour preuve, les noms que vient tout juste d’annoncer l’ancien Premier ministre français sur sa liste. Sa numéro 2 sera Mari Luz Guilarte (il l’a opportunément officialisé vendredi, Journée internationale des droits des femmes), experte en finances et bonne connaisseuse de la diplomatie européenne. Le candidat Valls aura aussi comme colistiers l’ancien ministre socialiste Celestino Corbacho ; mais aussi une transfuge démocrate-chrétienne issue du nationalisme modéré, Eva Parera ; ainsi qu’une activiste sociale implantée à Nou Barris, quartier septentrional et multiculturel, Noemí Martín Peña. Il s’est en outre entouré de trois spécialistes en communication proches de Pasqual Maragall, l’ancien maire socialiste qui avait organisé les Jeux olympiques de 1992. Cerise sur le gâteau : sa compagne, Susana Gallardo, une des grandes fortunes du pays - sa famille contrôle le groupe pharmaceutique Almirall, qui pèse 2,7 milliards d’euros en Bourse -, a un important carnet d’adresses.

Malgré tous ses efforts, Manuel Valls se heurte à quantité d’obstacles. A commencer par son statut de trublion français qui a débarqué sur la scène municipale avec fracas, et que beaucoup de Catalans considèrent comme illégitime pour les représenter. «Il en est conscient, et c’est son principal souci : se faire accepter comme une personnalité qui aime la ville, qui en vient, qui veut que son destin et le sien soient imbriqués», analyse le journaliste et essayiste Arcadi Espada. Il se compare d’ailleurs à Inés Arrimadas, la jeune et pétulante leader de l’opposition «espagnoliste», cheffe de file régionale de Ciudadanos, dont la famille est originaire d’Andalousie : «Nous avons en commun une chose : les gens nous disent de repartir chez nous ; et nous, nous leur disons que Barcelone est notre maison.»

L’autre grand obstacle pour Valls est qu’il est perçu par beaucoup comme le candidat de la bourgeoisie. «Il est évident que Valls est l’homme des élites, qu’il a été choisi par le système car Ada Colau est gênante pour les pouvoirs en place», affirme l’un des responsables de Barcelone en commun, la formation électorale de la maire, à la tête de la ville depuis quatre ans. Issue du mouvement contre les expulsions immobilières, sorte de Droit au logement (DAL) local, Ada Colau se définit précisément comme une «représentante du peuple». Alors que Manuel Valls défend la création d’un «Grand Barcelone» incluant les communes périphériques (3,5 millions d’habitants au total, soit près de la moitié de la population de Catalogne), elle réaffirme «le respect de l’autonomie des communes et du municipalisme».

«Accointances»

 
L’ancien maire d’Evry prétend, lui, «mutualiser» les services de l’agglomération barcelonaise, affirmant que «nous sommes dans le siècle des grandes métropoles. Autant nous y préparer». L’un des principaux arguments électoraux de Valls est de «construire» un Barcelone ouvert, mondialisé, «symbole d’une Europe forte et intégrée». Un Barcelone qui serait un modèle contre les dérives identitaires de tout poil. D’où la récente attaque du candidat libéral contre Colau et son entourage : «Je dénonce la coïncidence politique et tactique du nationalisme radical et du populisme municipal.» Les séparatistes catalans (dont les leaders sont actuellement jugés à Madrid), l’actuelle équipe municipale et les forces europhobes qui pullulent ? Même combat pour Manuel Valls.

Le hic est que ces adversaires décriés développent le même argumentaire contre lui. Et leur regard est tourné vers Vox, du côté opposé de l’échiquier politique. Ce parti d’extrême droite, jusqu’ici peu connu et qui a créé la surprise lors des récentes législatives andalouses, salit pour le moins sa réputation. Même si Manuel Valls a appelé Ciudadanos à ne pas franchir cette «ligne rouge», le parti libéral a fait alliance avec les populistes de droite, crédités d’un bon score aux élections générales du 28 avril. Encore plus gênant : le 10 février à Madrid, sur la place Colomb, l’ancien maire d’Evry a participé à une grande manifestation des droites, aux côtés des dirigeants de Vox… «Ces accointances compliquent et contaminent le discours politique supposément lisse du candidat français», souligne le journal en ligne InfoLibre dans un éditorial.

Le combat pour la conquête de Barcelone s’annonce de toute façon compliqué pour Manuel Valls : même si le candidat du Parti populaire (la droite classique) a promis de reporter ses voix sur lui, le favori reste pour l’heure Ernest Maragall, 76 ans, indépendantiste convaincu et frère de l’ancien maire socialiste Pasqual Maragall.

Une petite giclée supplémentaire, au cas où il reste des gens qui pourraient dire qu'ils ont pas été informés : Valls en fait, il s'en cogne de la politique au niveau du fond, son truc c'est gagner des mandats, mais pour ce qui est de faire bien les choses une fois élu ... bouarf. Contrairement à ce qui s'est passé en France, les catalans risquent pas vraiment, pour l'instant, de se tartiner ce joyeux drille. Mais il fait quand même référence pour tous les cas de dérive intellectuelle qu'on voit, chez pas mal de gens qui ont casse-croûté à gauche avec un logiciel interne de droite. On en a chez nous, et des qui sont pas nés en Espagne, donc aucune chance élevée de les voir passer les Pyrénées pour nous foutre la paix.

Et puis même, ... Barcelone, c'est en Catalogne, en Espagne, moi les frontières ça m'a jamais protégé ni ennuyé plus que ça, en fait ça nous concerne tous qu'il se plante. Ce serait un lot de consolation. C'est bien qu'il retrouve sa jeunesse, ses racines, mais c'est mieux qu'il lui revienne pas des bourgeonnements pour rejouer les mauvaises herbes. On n'a pas trouvé les phytosanitaires pour cette variété là.


Reporterre (8/3/2019) : Pesticides : La Réunion à l’aube d’un scandale sanitaire ?

Fabrice Nicolino


Depuis des décennies, explique l’auteur de cette tribune, l’île de La Réunion est le théâtre d’une pollution massive due aux pesticides de synthèse. L’utilisation par dérogation de produits interdits ailleurs rappelle le tragique précédent du chlordécone aux Antilles.

Fabrice Nicolino est journaliste spécialiste des questions d’écologie et collaborateur de Reporterre. Il préside l’association Nous voulons des coquelicots, qui demande l’interdiction de tous les pesticides de synthèse.

Laissez-moi vous dire deux mots : j’aime La Réunion. Je suis allé deux fois sur votre île, et j’y ai aimé ses peuples, ses mélanges, ses défilés et cérémonies, ses paysages inouïs. J’ai aimé l’océan, pourtant si rude, les grands cirques bien sûr, la profusion végétale des pentes, les femmes, les hommes et les enfants rencontrés. Si je vous raconte cela, c’est parce que je me sens lié à vous tous, même à 9.500 kilomètres de l’île.

Je veux vous parler des poisons qui endommagent pour des dizaines ou des centaines d’années les sols, et la santé des habitants, qu’ils soient hommes, bêtes ou plantes. Je parle bien entendu des pesticides de synthèse chimique.

Voyez-vous, j’ai suivi il y a déjà près de quinze ans l’affaire du chlordécone, aux Antilles. L’histoire est presque incroyable, car les autorités ont accepté l’usage dans les bananeraies d’un insecticide pourtant interdit aux États-Unis. La chronologie compte. En 1974 commence un scandale sanitaire dont on parlera dans le monde entier. Dans l’usine étasunienne qui fabrique le chlordécone, à Hopeville, des dizaines de travailleurs sont atteints de troubles neurologiques graves. On apprend ensuite que toute la région, via la James River, où l’on a jeté des milliers de tonnes de déchets souillés, est gravement contaminée. D’où l’interdiction prononcée en 1976.

Mais aux Antilles françaises, quatre ministres de l’Agriculture successifs accordent à partir de 1981 une effarante autorisation de mise sur le marché (AMM), suivie de dérogations qui se poursuivront jusqu’en 1993. Le bilan, en cette année 2019, est atroce : très stable chimiquement, le chlordécone est présent dans les sols pour des centaines — centaines ! — d’années. Et la Martinique détient le record du monde du nombre de cancers de la prostate.

Moi, je suis sûr qu’il se passe quelque chose de grave à La Réunion. Certains pesticides interdits dans l’Union européenne sont épandus chez vous, comme l’attestent des déclarations officielles. Et que dire de la canne à sucre — près de 60 % de la surface agricole utile de l’île —, constamment aspergée par au moins une quinzaine de produits différents ? Parmi eux, le célèbre Roundup, plus toxique encore que sa principale matière active, le glyphosate. Ou encore l’asulox, retiré du marché européen depuis 2012, mais qui continue à obtenir des dérogations annuelles par le ministère de l’Agriculture sous pression des planteurs de canne. Et ce dicamba, objet de milliers de plaintes de paysans aux États-Unis ?

Pour savoir ce qui se passe vraiment à La Réunion, il faudrait commencer par chercher. La seule certitude, c’est que les eaux de l’île sont gravement polluées. Les derniers rapports officiels montrent la présence de dizaines de pesticides dans la plupart des eaux de surface ou souterraines. Et parmi eux, des molécules pourtant interdites, comme le métolachlore ou l’atrazine déséthyl, métabolite de l’atrazine.

Que font nos responsables ?À peu près rien, ce qui donne une idée de la puissance des lobbies. Dans le journal en ligne Zinfos974, je lis ces mots tout de même sidérants : « “Il n’y a pas d’analyse de contamination du sol par les phytosanitaire”, nous précise la chambre d’agriculture. » De son côté, l’Observatoire réunionnais de l’air (ORA) admet sans hésiter : « Pour l’instant, nous ne réalisons pas de surveillance de pesticides dans l’air. » Faute de moyens. Quant à l’Agence régionale de santé (ARS), elle s’estime incompétente pour parler de la question.

La réalité est simple : on a cassé le thermomètre, et dès lors, personne ne peut dire quelle est la contamination réelle de cette île chère à mon cœur. Compte tenu des quantités énormes de pesticides épandus — les classements régionaux placent La Réunion au premier rang —, il est certain que la situation est grave. Je ne saurais vous donner un conseil, car ce serait trop simple pour moi, à l’abri de mon bureau parisien. Mais un avis, oui. L’avis d’un ami à d’autres amis lointains : c’est l’heure. C’est le moment ou jamais de soulever le couvercle du mépris, et de se lever en masse. Pacifiquement, mais sans reculer. On ne peut plus attendre. De cela, je suis profondément convaincu. Et bien sûr, je m’engage aussi. Je serai à vos côtés dans tous les combats qui s’annoncent et en particulier celui porté par le manifeste d’Oasis Réunion, très ambitieux mais aussi tellement réaliste. Vive la vie ! Vive la beauté du monde !

La Réunion étant une petite partie de ma vie, il ne m'a pas échappé qu'on y salopait bien les cultures, comme partout ailleurs, l'environnement étant, dans le cas d'une île tropicale, volcanique, avec un volcan en activité de surcroît, très chargé en plein de trucs. Et l'agriculture à la Réunion c'est un peu la seule activité qu'on a bien voulu y développer sérieusement, donc ça bosse, ça tourne, ça phosphore et ça azote avec tout ce que les gens peuvent pour obtenir de bonnes récoltes. On sait le prix des bonnes récoltes, de nos jours, c'est la santé des gens qui est directement mise à contribution, depuis les travailleurs du monde agricole, jusqu'aux riverains des terres agricoles, en passant par les consommateurs des produits.

Alors pour pas s'inquiéter plus que ça des conséquences, on casse le thermomètre, c'est tellement plus simple. Pas d'instrument de mesure, pas de mesure, pas de chose à mesurer, pas de soucis. Marchand de thermomètre est devenu un métier sans débouché, plus personne ne fait l'effort d'en acheter. Du coup si il y en a en stock, on se demande où on pourrait les mettre.

A souhaiter que le vent de conscience qui s'est levé en métropole, avec les pisseurs de glyphosate qui s'associent pour envisager des plaintes collectives, avec les victimes de la chlordécone aux Antilles, va essaimer jusque dans l'Océan Indien pour permettre de mieux encadrer les pratiques de culture.

A ce propos, sur la campagne qui a cours pour les analyses d'urine contenant du glyphosate, un bout de lobby a levé un lièvre en mettant en cause les analyses, qui seraient foireuses vu que les laboratoires d'analyses ne mesurent pas le glyphosate mais un de ses dérivés identifiables. Or ce dérivé serait potentiellement autant issu de la bouffe dégueu que des lessives qu'on utilise pour faire du linge propre. Cette mise en cause a été déjà énoncée, par une étude remontant à quelques temps, ... et qui fait justement partie d'un corpus de documents proposés à la conscience collective par ... Monsanto.

Pour l'instant les débats entre "experts" ont lieu et on ne peut pas dire ce qu'il en sortira, sauf que si on est pollué dans les veines, on veut bien que ce soit par la bouffe ou par les produits d'entretien, mais en fait on devine déjà que c'est par les deux. Toutefois, plusieurs sources scientifiques assez sérieuses et plutôt indépendantes expliquent que le dérivé mesuré dans les analyses trace bien l'absorption de glyphosate par l'alimentation. La suite dans les temps qui viennent, avec la conscience de Monsanto, Bayer pour éclairer la connaissance humaine, c'est sûr.

Le journal du geek (13/3/2019) : Jetpack Speeder : une moto volante de rêve à 380 000 dollars
Corentin

Jetpack Aviation est une start-up qui veut lancer une moto volante digne d’un film de science-fiction. Si vous avez 380 000 dollars, à vous l’un des 20 exemplaires de Jetpack Speeder et ses performances insensées.

Voici la première moto volante de tous les temps. Aux États-Unis, il est désormais possible de se procurer cet engin volant baptisé Jetpack Speeder qui semble tout droit sorti d’un film de science-fiction contre un chèque de 380 000 dollars. La moto volante troque ses deux roues pour quatre turbines, mais conserve un moteur thermique à alimenter en gazole ou kérosène.

Si vous êtes titulaire d’un brevet de pilotage, le Jetpack Speeder vous permettra de vous déplacer durant 10 à 22 minutes à une altitude pouvant atteindre 4500 mètres, et jusqu’à la vitesse de 240 km/h. Ces performances dépendent surtout du poids du pilote. Ce dernier ne peut pas excéder 109 kg. Additionné aux 105 kg de la moto, ce poids est le maximum que les 4 turboréacteurs sont en mesure de faire décoller. L’électronique se charge de gérer elle-même l’équilibre et la stabilité de l’engin en temps réel, comme un drone.

A bord, le pilote aura devant les yeux un écran de 12 pouces avec une vue sur l’altitude, la boussole, la vitesse, la poussée verticale, la localisation, l’autonomie restante, le régime moteur, le taux de combustion du carburant, la température des gaz d’échappements et le niveau de charge de batterie. Rien que ça. En revanche, pour le côté divertissement, il faudra repasser : les 120 dB que produit le  Jetpack Speeder imposent le port de boules Quiès.
Vidéo accessible sur la page de l'article
Cette moto volante ne sera produite qu’à 20 exemplaires et un dépôt de 10 000 $ est demandé pour valider la commande. Pour l’heure, aucun exemplaire n’a été produit et Jetpack Aviation est encore en pourparlers avec la Fédération de l’aviation civile américaine (FAA) pour homologuer sa création.
Et c'est pas du cinéma, ça va vraiment arriver dans le monde réel ces trucs. Après, je sais pas si beaucoup de gens pourront se déplacer avec des véhicules volants dans le futur, mais vu ce que ça donne sur le plancher des vaches, avec les trois dimensions à gérer, il va sûrement y avoir des trucs pas prévus. 

La page culturelle du moment


On commence en écriture avec un petit truc écrit par un éternel gamin dont je tairai le nom pour m'éviter de passer pour un blaireau.

Ca jambonne au village.

 
Voilà une boutique dans laquelle un commerçant un peu aisé, bourge et sûr du fait que si il est sur Terre, et bien vivant, c'est pour commander au moins à quelques autres. Du coup il se la coule un peu douce en faisant bosser un ou plusieurs employés qui par les hasards de l'existence sont entrés dans son magasin pour y trouver de quoi bouffer, et de quoi bosser pour se le payer, le bouffer par le commerçant.

En fait l'histoire ne fonctionne pas chez les cannibales.

Et donc le boutiquier devient patron, imbu, donc imbuvable, et commence à décider que les gens qui bossent fort pour lui phosphorent pas d'eux-mêmes. Il décide : "toi tu vas t'occuper de ranger les légumes, toi tu vas à la machine à jambon, et vous la petite nouvelle, vous resterez près de la caisse avec moi, il faut que je vous montre ma machine à billets". Ce que la petite Aubépine s'acharnait à faire avec intensité, on ne parvenait plus à savoir si il restait parfois un interstice entre elle et le tenancier.

Or il se trouve que patron ça rend parfois con, et dans l'exemple qui nous intéresse le parfois a du succès, le nôtre de taulier serait d'une finition particulièrement aboutie en matière de mauvaises idées.

Il demande à Marcel de ranger les légumes, ce qui produit chez Marcel une demie grimace dans la mesure où Marcel a passé trois années de sa vie dans une charcuterie, et que la machine à jambon ça le connait. En plus l'odeur des pâtés et des fromages de tête ne lui prennent pas la sienne.

Dans le même temps, voici Victor qui tranche le cochon. Ce qui n'est pas très compliqué, d'autant que Victor, dans le binôme de bras cassés qui tient lieu de personnel expérimenté à l'épicier, c'est le gros bras du lot. Lui, jusque-là, il prend les sacs de 50 kilos de patates d'une main pour les fendre de l'autre et les déverser avec une patience infinie dans les bacs, soigneusement, sans effort apparent, et te met un étalage tout beau tout neuf en dix minutes là où Edmond le patron finissait par trouver que les ampoules c'est bien plus beau, et toujours plus rigolo dans vendre des qui font de la lumière que d'en attraper au bout des doigts avec des trucs lourds et cons comme des légumes en vrac.

Même le pauvre Marcel est en train de souffrir à faire le boulot habituellement exécuté par Victor, au point qu'Edmond qui est cossard, pingre et intéressé comme pas un, commence à avoir le poil mal rasé qui lui reste sur le côté du menton, qui s'agite. Marcel en bave et les bacs se remplissent moins vite, en tas désordonnés, ce qui rend la boutique moins alléchante que quand c'est Victor qui manipule la livraison du marché de gros.

Edmond sent que ces deux crétins d'employés vont lui saloper sa journée, juste au moment où l'on entend un grincement horrible suivi d'un bref éclair, d'une odeur bizarre, d'un "merde" grave et à peine retenu sortant du meuble qui sert de buste à Victor, et le calme presque revenu, si ce n'est les pas énervés de tous les membres de la troupe qui joue la pièce qui vous est présentée ce soir, et dont les décors sont de Donald Caldwell, c'est bien connu, pas énervés, les pas des pieds, parce que les porteurs des pieds eux le sont, énervés, et donc le calme revenu, on attrape par les narines une de ces odeurs d'ozone si particulière, dont on sait que ça arrive à prospérer le mieux quand on fait cramer un moteur électrique.

Après quelques jurons dont on taira le contenu et tenus principalement par le con qui fait office de supérieur hiérarchique à tout ce monde, on comprend que Victor dans un élan de bonté généreuse a poussé l'épaule du jambon comme si il s'agissait d'un sac de 100 livres de Belle de Fontenay, ce qui a soulevé le couteau circulaire qui tournait à ce moment là, pour servir un client de passage, sorti du magasin depuis tellement la scène fut horrifiante à ses yeux, ses oreilles et son nez. Le couteau soulevé a laissé libre-court et une vie nouvelle pour le bloc de jambon qui décida de fuir par le milieu de la machine à découpe, cette dernière décidant apparemment et résolument de tenter de phagocyter le jambon tout entier.

Lubrifier un moteur électrique en fonctionnement avec du jambon blanc n'est pas une expérience très habituelle, mais fort heureusement Victor n'a pas eu de dommage corporel. Il aurait pu y laisser une partie de sa bonne humeur et même des phalanges.

Edmond en a déduit que Victor et Marcel ne valaient pas grand chose, et bien qu'on ait pu lui faire observer que tout ce merdier avait peut-être pour cause d'injoncter un peu vite à des gens qui faisaient bien leur travail jusque-là, d'en faire subitement un autre pour lequel on ne les avait pas mis en appétit, il reste convaincu d'avoir eu raison de les virer. C'est désormais Aubépine qui est spécialisée en ampoules, les sacs de patates pèse aussi lourd qu'elle et elle remercie bien la petite Annie d'être arrivée nouvellement pour s'occuper de la caisse, des fûts et du gras du cochon.



Le moment musique

Ben juste un petit coucou culturel quoi. Joanna Connor est une guitariste totalement extraordinaire, et en plus elle chante comme personne.

Si vous connaissez pas, écoutez bien, l'enregistrement est assez médiocre, même si j'entends plus bien je pense que la prise de son était aussi artisanale que le reste, mais quelle classe. "La Joanna" est bien entourée, c'est joué live, dans la cour derrière la maison, et ça remet à peu près le reste des gens qui essayent de parler musique au fond du trou.

Allez, dix doigts, six cordes sur la guitare et deux dans le gosier, et trois potes pour mettre de l'ambiance pendant 7 minutes où vous pourrez voir que la guitare n'y est pas pour grand chose, mais qu'est-ce qu'elle prend dans la gueule.
https://www.youtube.com/watch?v=U0P6po9i91k
Cliquez l'image pour atteindre la vidéo sur Youtube
Joanna Connor - guitar, vocals
Lance Lewis - bass guitar
James Carter - drums
Tony Palmer - guitar

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Au café du commerce, il n'y a que les godets pleins qui rapportent sans ficelle

Pour deux francs et pas un saoul ... - Je regarde cette putain de carte avec ses points rouges. Elle a la chtouille. On a beau dire, ...