09 mars 2019

L'actualité sous le filtre de ma (presque) mauvaise foi. 9 mars 2019

 En bandeau : le naufrage du Minotaur de William Turner (extrait)

Et si il arrive pas Zorro, on fait quoi ?

Le nouveau credo du Doudou : il faut débrider la concurrence.

Il fantasme sur la solution miracle aux problèmes de pouvoir d'achat des gens : la concurrence à tous les étages, ça fera tomber les prix ...

pssst, pssst m'sieur Edouard ... pssst : tu mets les boules à la France avec tes conneries. Si on fait tomber les prix par terre, comment qu'on va payer les salariés qui produisent ? Ils mettrons la concurrence à la concurrence ? Quand la baguette va tomber à 3 centimes, je te fiche un billet de 10 centimes que les pains c'est pas à la boulangerie que vous allez les prendre au gouvernement. Ou pire, on bouffera plus que du pain décongelé à la sortie du bateau déboulant sur le port italien de Gènes en arrivant tout droit de Chine.

Donc, depuis quelques temps, Edouard Philippe est tombé dans la béatitude des admirateurs de Friedrich Hayek, "père" du néolibéralisme. Celui-ci expliquait, dans "La Route de la servitude", que l'ascension du fascisme et du nazisme n'a pas été une réaction contre les tendances socialistes de la période antérieure, mais un résultat inévitable de celles-ci. Je vous laisse prendre vos références avec tout ça, et vous me direz si on ne serait pas en droit de craindre une certaine affinité entre les gens les plus fâcheusement allumés ou pétés du casque et un premier ministre qui risque d'avoir la tête confuse avec des références économiques aussi sulfureuses et chargées de non-sens.

Un petit espoir au milieu de tout ça, avec Edouard Philippe, on ne sait pas si il part effectivement au moment des européennes ou quelques temps plus tard, mais il est fortement question qu'il ne passe pas l'hiver prochain, ... à moins que les coudées franches ne soient pas redonnées à Manu 1er, ce qui l'obligerait à conserver les meubles usagés type armoire normande plutôt que d'investir chez Ikéa.

Quand même, qu'on se le tartine encore un temps ou pas, voir Edouard Philippe affirmer de telles références comme inspirantes pour lui, et savoir qu'il se promet en principe à retourner dans le privé une fois quitté le béret de premier ministre, ça me pose question. Je partage plein de choses avec Friedrich Hayek sauf certaines, mais son prix Nobel ne m'a jamais impressionné, à mon point de vue il est aussi libertaire que moi, sauf que dans son cas c'est catégorie "chacun pour soi et tout pour sa propre gueule" alors que je suis plutôt orienté du côté des partageux. Les versions solitaire d'un côté et solidaire de l'autre, pour moi y a pas photo, les individualistes sont, consciemment ou pas, responsables de l'appauvrissement général au seul bénéfice de l'enrichissement des plus goinfres. Moi j'ai goûté un peu du LBS vs LSE, et pour ce que j'en ai à dire, je n'y ai pas trouvé de maître à penser.

Ralala ... crânes d’œufs. Le premier ministre ne parle jamais si bien que quand il ne dit rien, ce qui est mieux que le président. Lui on l'entend merder même quand il dit rien, ou si peu. Enfin c'est rare qu'il sorte rien de sa bouche, mais c'est encore plus rare que ce soit pas frelaté.

Alors le dernier truc à bistouquet, pour cocher toutes les cases de son quizz de fin d'année scolaire, c'est de convaincre que l'écologie va prendre un coup de boost énorme maintenant. Parce qu'avant on avait rien vu, rien entendu ... pourtant on l'a sentu ... quand Nicolus Halot a pris l'eau avec les fuites. Enfin qu'il a fait comme dans l'armée, quand on se tire ailleurs. Et du coup Rugy, il est arrivé comme zéro ? En tout cas pas comme Zorro. Y a pas le "sauveteur des gens" dans l'équipe d'Yslapeth. Non-Saint-Bernard-compatible l'équipe Macron. Même avec les conseils discrets de Musclor-Bismuth, ils ont pas trouvé plus que les autres le modèle équipé pour sauver pour de vrai la planète.

Z'ont beau chercher les meilleurs parmi les meilleurs, y f'ront pas Top Gun sur Seine avec une telle brochette de cons de toutes manières. A part pour passer le mur du çon plusieurs fois par jour peut-être.


Zorro, souvenirs, souvenirs :

Un cavalier, qui surgit hors de la nuit
Court vers l'aventure au galop
Son nom, il le signe à la pointe de l'épée
D'un Z qui veut dire Zorro

Zorro, Zorro
Renard rusé qui fait sa loi

Zorro,Zorro
Vainqueur, tu l'es à chaque fois
zouic, zouic, zouic (lol)

Zorro !
Zorro !
Zorro !
Zorro...

Ca c'était avant. Le prochain feuilleton indémodable ce sera Zéros, Zéros, Zéros !

Et on va se les farcir encore un bail en plus. C'est pas les raisons qui manquent, pourtant, de vouloir en finir avec la méridiocrassie (néologisme unissant la médiocratie et la méritocratie ... je dépose ? Je viens de l'inventer çui-là). Nous aussi, celles et ceux qui en veulent plus du tout de cette soupe, nous aussi on cherche nos meilleurs parmi les meilleurs. Doivent pas avoir les oreilles très en pointe les meilleurs, on voit rien dépasser franchement des rangs, vraiment.

Donc l'écologie c'est le nouveau dada de Son Emanation. Histoire de faire un peu retomber le soufflé du grand débat, qui n'en finit pas de se terminer, mais qui risque de mal se finir, vu qu'il y a beaucoup de demandes de toutes sortes et que chez le gouvernement ils sont bien emmerdés pour en tirer des conclusions qui feraient consensus avec tout le monde. Là, ça risque de faire con tout court, et en guise de consensus, ils sont en train de préparer la clôture du grand débat pour expliquer que tout est fait pour apporter des réponses à tout le monde, dans chaque recoin du pays, sous la responsabilité locale de gens qui seront en charge de déminer les conflits et les tensions en proposant des réponses et des solutions aux gens qui auront posé des questions et soulevé des problèmes ... si vous avez pas compris la phrase ... c'est volontaire, c'est du bistouquet à peu près en version originale, mais il avait prévenu il y a deux mois que finalement la grogne serait gérée au niveau des "territoires". Ca veut tout dire. Il n'a pas été au contact des maires pendant plusieurs semaines pour rien, il va les mettre à contribution pour expliquer la politique du gouvernement qu'elle est bonne, et ceux qui voudront pas le faire pour calmer les gens, ben ça sera de leur faute si tout va pas bien dans le pays.

Dans l'urgence de vouloir renouer la dialogue avec la population, l'éminence qui nous sert de chef de l’État à tenté le tout pour le tout, mais il avait pas apprécié à sa juste valeur la mauvaise humeur ambiante, et du coup les cahiers de doléances, même pas tellement remplis, contiennent de quoi teinter en vert-jaune le minois des ministres qui devront exercer leurs talents à trouver des réponses aux demandes.

J'ai l'intuition que ce grand débat va pas clore le débat et les réclamations des gens, moi. Mais bon je suis pas président.

Et le grand débat arrive à son bout, ce qui permet à bistouquet de prétendre que finalement pas grand chose ne s'est passé pendant des semaines sur les ronds-points, il envoie en rappel, techniques d'encordés ça, une petite pichenette de rappel pour faire entendre que la police a remis au pas les agités dans les camps d'ultras, de gauche et de droite. Au passage, il a fait une bourde marrante, en affirmant qu'il y aurait quelques dizaines de milliers d'ultras qui foutaient le bordel dans le pays, ce que même les services du ministère de l'Intérieur n'ont pas réussi à compter, vu que les ultras sont pas tellement nombreux à être de sortie.
Mais le fantasme, à l'allumé du Touquet, c'est que la France est un état de droit et que donc ... on ne peut pas parler de répression policière, mais seulement de violences urbaines, et là il sent qu'il l'a matée la violence urbaine. 13.000 tirs de LBD, 2.200 blessés et 4.000 arrestations plus tard, il a l'impression que le droit a repris le dessus sans violence, policière.

Et ces pisse-froids de la Communauté Européenne ou de l'ONU qui commencent à être un tantinet embêtés de voir qu'en France on a pire qu'en Turquie, n'ont qu'à fermer leur claque-merde qu'y répond bistouquet.

C'est compliqué la vie en société quand même. Avant on avait des pays où c'était pire que chez nous, enfin on croyait que ça pouvait pas être pareil que chez eux, chez nous. Ben c'est arrivé, comme Zorro, sauf que c'est pas Zorro, c'est les zéros.

Emmanuel Macron assure que "la liberté de manifester et l'État de droit seront préservés". Enfin c'est ce qu'il dit quand il est seul devant une foule.  Parce que quand il est pas devant la foule et qu'il envoie la troupe, c'est l'état de droite-dans-la-gueule avant tout. Ce qui vaut de toutes parts, les gens ne se parlent plus ils se défoncent ... au boulot, dans la vie, comme dans les manifs. L'ère de la défonce à toute heure et en toutes circonstances.


C'est pas bien de montrer du doigt
Dans les "interventions" du Chef de l’État, on a eu un beau moment, à Gréoux-les-Bains. Lorsqu'un ado lui a demandé "Vous pensez qu'on pourrait acheter une nouvelle planète avec de l'argent ?". Ca c'est un vrai grand moment de solitude pour le Phare à On. Je passe sur les dixièmes de secondes où toute l'intelligence artificielle du bistouquet a dû puiser dans les ressources les plus profondes de son désarroi. Se faire niquer au poker menteur par un môme ! Bravo en tout cas pour l'aplomb et le sérieux de l'intervention du collégien : "Puisque c'est l'argent qui nous a amené à négliger l'écologie, vous pensez qu'on pourrait acheter une nouvelle planète avec de l'argent?"

L'écologue en chef est passé de l'état de "bankable" à celui de lavette. Et parmi les réponses qu'il a trouvé bon de nous saupoudrer, on a eu droit, quand même à cette belle phrase venant du plus fougueux partisan de sa propre personne qui promettait qu'on verrait ce qu'on verrait ... "au moment où on devient président de la République, on ne peut pas tout" ! Ben voui. Nous on le savait, pas lui, à l'époque, il vient d'en faire l'aveu désabusé.

Le Chef de l'Etat est partout, sur tous les fronts, national et international. Il aimerait bien récupérer un peu d'audimat, mais malgré tous les efforts des instituts de sondage pour le faire remonter, ça prend pas, il stagne. Ca doit être décourageant pour un jeune comme ça. Débuter dans un gros business et pas être populaire, merde, chier alors.

On n'a pas loupé sa petite sortie "discrète" en visite chez les maraudeurs, l'art du catimini mis en scène médiatique c'est top quand même. Mais même là il a fallu que des esprits chagrins trouvent à redire sur l'étonnement du chef s'interrogeant sur l'accessibilité des places d'hébergement. Faut dire qu'il y a pratiquement eu 50% d'augmentation du nombre de places ces dernières années, en à peu près cinq ans, donc pas de son initiative à lui. Alors, ça devrait pas rendre plus facile l'accès à un lit pour les sans domicile ... ? Ben si ! Et bizarrement, ça a fait discuter pas mal de gens, des dirigeants politiques et tout ça, mais j'en n'ai pas vu un expliquer que c'était peut-être parce qu'il y avait plus de sdf qu'avant qu'il y en avait toujours qui couchaient dehors.

C'est chiant tous ces humains qui sont là à pas savoir quoi faire d'autre que de contrarier l'autorité, quand même.

Donc il va falloir clôturer le grand débat, et embrayer sur les européennes. On nous promet un duel au coude à coude RN / LREM, en gros une joute de droite. On frappe la France sur la joue droite, et on va devoir tendre la joue droite. Double baffe promise.

Ce qui est marrant c'est de voir qu'il y a quand même des reliquats, des vestiges, mais quel vertige, de gauche qui essayent de trouver leur chance, pas à gauche. On pourrait croire que chez EELV, le vent d'indépendance visant à affirmer que la formation se prépare pour l'écologie de gouvernement sans la gauche, ni la droite, ce serait peut-être bien pour tenter de recoller avec le parti de Macron. Et puis il y a "ventouse" aussi. Ségoreine Loyale qui a pas pu être prise au sérieux par le PS ou qui que ce soit de gauche, elle voudrait bien se faire prendre aussi ... dans le giron d'Macron. Ben tant qu'à faire. Moi aussi je suis en fin de carrière et j'aimerais bien avoir un bon gros job pas foulant. Donc elle a liké très fort, kiffé même le truc au bistouquet, son texte sur l'Europe.

Ah, les Hollande ... on en aura bouffé en une grosse dizaine d'années. Ça me fait penser que j'ai lu que l'ex président Hollande est tout ému : "Comment les gens peuvent me haïr à ce point ?" interroge t-il.

Souviens-toi du vase de Soissons, mon bon. Et du discours du Bourget. Paroles, paroles, paroles, ...

Mais c´est fini le temps des rêves
Les souvenirs se fanent aussi
quand on les oublie
Tu es comme le vent qui fait chanter les violons
et emporte au loin le parfum des roses.
Caramels, bonbons et chocolats
Par moments, je ne te comprends pas.

Mais non, chimère, va, je ne te hais point. Par contre on est nombreux a l'avoir en travers de la glotte ton quinquennat qui commence par la promesse d'une plus juste répartition et qui se termine par l'assassinat du droit du travail et de pas mal de trucs sociaux avec satellisation du petit successeur que tu nous a livré sur un plateau.
 
Qué mierda es Francia ahora.

Bon c'est vrai que du point de vue qui était le sien, François Hollande avait deux options possibles, vu qu'il était tricard pour un renouvellement de sa personne. C'était Macron ou Valls. Autant dire, avec l'éclairage qu'on avait au début,  une huitre ou un bulot. Mais sur le tard c'était murène contre requin, et le chef d'orchestre pouvait même plus glisser une main pour les départager sans risquer de se la faire bouffer. Maintenant on sait le résultat, on oserait presque dire qu'avec Macron on met plus longtemps à voir le pays virer doucement sur le versant facho. Ce serait été Valls, putain, nan mais t'as vu le blaireau ?

Haïr Hollande ? Non, même pas mal. C'est juste qu'on est tombés de haut. C'était le dernier grand dirigeant du Parti Socialiste un peu crédible, à l'aspect honnête et tout, propre autour. Le dernier. Depuis ... que pouic.

On ne hait pas les andouilles qui nous dirigent, au passé, au présent, et même au futur, on les aime ou pas, mais on les subi surtout, et on se passerait bien d'avoir affaire avec des niais. Donc quand on arrive à se débarrasser d'un exemplaire tenace et parfois vorace, on a plutôt envie qu'il tente pas de revenir nous saloper le pare-brise. Allez hop, moustique, dégage ou je mets les essuie-glaces, et le pschittt avec.

Pourquoi un président de la République, quand il est président, il fait pas ce qu'il avait dit qu'il ferait avant de l'être ? Il ne faut pas croire que ce serait dû au fait qu'il a pas le choix. C'est certainement plus réaliste de penser que c'est parce qu'il n'a pas les pieds dans le même genre de chaussure que les gens qui marchent par nécessité. Il y a des marcheurs qui font ça pour s'amuser ou s'en mettre plein la lampe, et d'autres qui peuvent pas monter dans des trains pour lesquels on leur a pas donné de titre de transport.

Et pourquoi Macron tente de faire croire avec tous les déguisements possibles qu'il est proche des gens alors que c'est pas vrai ?

Pour la fameuse maraude, il est sorti en jean et blouson, pour faire semblant d'être simple et tout ... pour faire bien sur la photo, à croupton, penché à l'écoute d'une personne vivant sous une tente. Même si c'était sincère, comment tu veux que ça passe, pour un coup qui dure trois minutes devant le préposé à la photo de famille, alors que le reste du temps il est aux antipodes du truc ?

Donc il s'est déguisé en "gens simple" le mec. Objectif double, pas avoir l'air de sortir d'un gastos à 400 balles, et pas risquer de saloper un costume à pas de prix prêté par un ami.

Et il a pas fait en sorte que les gens qui ont pas de toit en aient un, c'est pas vrai. Il a pas fait en sorte que les femmes qui gagnent moins bien leur vie que les hommes obtiennent réparation. Et même si il se fait prendre en photo avec une robe et des faux-seins on ne croira pas une seconde à sa reconversion soudaine pour l'égalité vraie.


Est-ce bien poli Ghosn de saluer sans se découvrir ?
Ces histoires de déguisements ça tient jamais la route de toutes façons. Le dernier en date à avoir tenté le coup de la panoplie de circonstances c'est Ghosn, Carlos Ghosn. Il a pu sortir du milieu carcéral nippon, en payant une caution d'un milliard de yens.

Attention, un milliard de yens c'est que 8 millions d'euros, le yen ça vaut pas tripette si y en a pas beaucoup à la fois.

Et pour sa sortie de prison, son avocat lui a préparé tout un scénario pour éviter d'être embêté par les médias. Donc ils lui ont trouvé un costume d'ouvrier, avec tenue réglementaire, lunettes de chantier, casque et tout.

Sauf que les jounaleux ont reconnu l'avocat et le client aussi sec. Et ça a fait tout un foin. Ghosn, il peut mettre les costumes qu'il veut, il arrive pas à passer pour un simple employé. On sait pas pourquoi, mais il a dû respirer de la drepou qu'a changé la nature de ses gènes, et à force d'être sans gêne, il a perdu l'apparence d'un humain de base.

Tu crois que les dirigeants, politiques, d'entreprises, enfin tous ces gens qui pensent commander aux autres parce qu'ils se croient supérieurs, tu crois que le litre de sueur, ou d'urine ... parce que sueur faut pas trop en demander, ça vaut plus cher sur le marché noir ? Ils pissent glyphosaté comme tout le monde, ce qui doit faire baisser le prix non ?

Ghosn ... va pouvoir mieux se défendre. Il va pouvoir prouver son innocence de tout ce dont on l'accuse, dit son avocat. Son avocat s'est répandu en excuses sur le coup du costume de gens simple. C'était affligeant, à la japonaise ... genre "j'ai merdé, je demande pardon à la terre entière, j'ai été nul sur ce coup du déguisement, la honte qui s'abat sur moi et mes proches je suis seul à mériter de la porter jusqu'à la fin des temps ... etc ... etc ... mais mon client va pouvoir maintenant prouver qu'il est innocent". Japoniaiseries.

Je pense que Ghosn est innocent de tous les faits dont on l'accuse, si, et seulement si, il arrive à démontrer que selon le droit applicable au cas par cas, il est effectivement pas coupable d'avoir commis des infractions au sens légal du terme. On verra comment ils vont goupiller le truc pour dégoupiller le machin. Mais en attendant il y a une chose pour laquelle Carlos Ghosn est très coupable : il n'a pas été à la hauteur des attentes de centaines de milliers de collaborateurs, il a été un peu trop gourmand, et il a mis les doigts dans un pot de confiture dont on a trouvé les traces sur ses petits doigts maculés.

Et comme on dit ces derniers temps, un carré c'est un tétragone. Un pentagone ça a cinq côtés. Un hexagone ça à six côtés, un dodécagone, douze côtés, et un Carlos Ghosn 130 millions de côté, ce qui est beaucoup plus que le menu fretin qui vaut pas un fifrelin. Enfin 130 millions c'est ce que certains estiment être à peu près la fortune personnelle du gourmand gourmet goûtant trop du gras et devenu un grand gourd. Ce qui au demeurant ne serait pas une énormité quand on pense que d'autres peuvent peser cinq cent fois plus sans se donner autant de mal pour les mériter.

De toutes manières, l'argent qu'on a ne reflète jamais le travail qu'on fait, probablement parce que pendant qu'on fait quelque chose de ses dix doigts, ou de ceux qui nous restent, on n'a pas le temps de s'amuser à jouer les écureuils. Il est à peu près certains que les plus riches sont les plus ramiers, mais comme il font bosser les autres, il y aura toujours des gens assez cons pour penser que c'est bien comme ça, et que ... le ruissellement vous savez !

Donc, on se déguise, pour avoir l'air de ne pas en être ... de ces gens qui se la pètent en temps normal. C'est comme ça que Trump s'est déguisé, en grand négociateur, pour aller à la rencontre de Kim.

Kim c'est son nom. C'est juste. Son prénom c'est Jong-un. Les coréens mettent le nom avant le prénom, et ils ne sont pas les seuls à le faire.

Donc Kim, c'est juste son nom et pourtant on peut se demander ce qui est juste chez lui ! Enfin bref. Donc l'Agent Orange a voulu se la péter en faisant le cake avec Kim qui semblait OK pour toper sur l'arrêt des activités visant à faire claquer des bombes, et en fait, il est reparti la queue basse. Il a eu une phrase, pleine de sagesse : parfois il faut savoir quitter la table des négociations !

Il était déguisé en sage. Mais tout le monde sait que c'est juste un déguisement. Ils ont pas changé le logiciel qu'ils ont mis dans la puce du mec. Il est toujours aussi proche de l'anatomie collaborative et de l'autonomie cognitive d'un balai en fait, avec son plumeau sur le caillou ... à se demander où est passé le manche.

Donc Macron, il prend son déguisement d’européiste. Il parle d'Europe fédéraliste. Si si. Si tu fais pas gaffe, c'est bien. Nous on croit pas un mot de sa chanson.

Il a fait une belle lettre aux européens. Dans toutes les langues du continent ou presque. Il en parle à peine deux, mais il s'est fait aider.

Et donc dans sa lettre, il a fait tout un pataquès sur les partis politiques qui doivent pas être financés par des puissances étrangères !

Là, ça m'a fait tilt. Vu qu'il y a l'histoire de Las Vegas quand il était apprenti candidat à la présidentielle, et que le pognon ... enfin bref. Bon, non en fait, on peut pas dire qu'il a touché du fric d'une puissance étrangère, il a juste été ramassé des piles de biftons généreusement distribués par des mécènes qui étaient d'ailleurs très largement d'origine française, mais pas tous. Mais il n'y avait pas de russe. Enfin si, mais on dira pas qui. Et toc.

Il est bien Macron quand même. idées courtes et mémoire pas plus longue.

Non ce qu'il voulait dire, c'est qu'il veut pas qu'il y ait des partis politiques financés par des gens de Russie ou par des ressortissants d'états du Moyen-Orient par exemple. Mais si c'est des potes amerloques, ou des amis d'amis ... enfin faites pas chier, si c'est du fric pour financer la tambouille à Macron c'est bon, si c'est pour lui faire du tort il va demander à ses laquais de l'Assemblée de pondre un texte et ce serait bien que toute l'Europe fasse pareil.

Le fond du truc, c'est que président de la République, Macron ça l'ennuie, parce que finalement c'est compliqué, il faut s'occuper des pauvres, des riches, des gilets jaunes, des retraités, ça n'en finit plus les journées.

Non, ce qu'il aimerait Macron, c'est devenir président de l'Europe prochainement. Et pour ça il a besoin d'un beau succès électoral dans un premier temps, pas de tous ces tracas dont cet imbécile de premier ministre est pas foutu de s'occuper tout seul.

Bon, pour le reste, sa lettre aux européens, c'est un plagiat complet piqué un peu par-ci, un peu par-là, et aucune intention affichée et documentée de faire évoluer vraiment la Communauté Européenne vers une fédération où le Parlement prendrait vraiment le pouvoir. On devine sans chercher beaucoup que le projet d'avenir pour l'Europe de Macron, c'est ni réforme, ni changement, et pas la même chose tout en ne changeant rien.

Le chapitre Europe du Futur Désirable était tellement plus précis et complet que cette couillonade ! C'est déroutant de voir qu'il y a des gens qui peuvent trouver Macron audible.

Et pendant que le chef se démène pour le niveau au-dessus, il y a les petits soldats de bonzes, menant vie monacale et sacerdoce déambulant, qui commencent à s'écharper pour prendre Paris, entre autres. Ils y en a qui veulent piquer la place à Hidalgo, alors qu'elle est toute prête à devenir groupie de Macron si on lui promet de rester en poste.


Mounir Mahjdoubi trouvera t-il comment
prendre d'assaut la Mairie de Paris une fois contournés
les premiers obstacles ?
Entre les ceusses intéressés par les européennes bientôt, et les municipales après, l'équipe de fidèles autour du président commence à se dépoiler sévère. Sans compter les départs en vue d'intempéries judiciaires.

Mais ça promet surtout des batailles de coulisses ce truc. Le dernier coup de semonce est pas vieux. Il y a bisbille entre Mounir Mahjoubi, le secrétaire d’État au numérique et les autres aspirants aspirateurs à indemnités.


"Le marquis de sa Suffisance" selon d'anciens potes socialistes
Ça doit bien faire ... plusieurs mois que Mahjoubi annonce et bat le pavé pour dire qu'il veut bien tenter le coup pour la mairie de Paris, et là il se fait engueuler par Philippe et Macron pour avoir annoncé une fois de plus qu'il voulait y aller. Or les ombrageux ont mis leur ticket sur Griveaux. Et si on regarde d'un peu plus près, Griveaux, il est terne, pas vraiment bandant, et il a une grosse habitude de trébucher sur des grains de sable. Alors ça cafouille en haut lieu. Et puis il y a Cédric Villani aussi qui a émis une intention assez nette de s'y coller. Donc le binôme du concours visant à assurer LREM de tenir Paris en 2020 c'est Griveaux - Villani, et Mahjoubi veut rien entendre. Ils sont emmerdés avec ça.


Le mathématicien à régner ;)
Pendant ce temps-là, Macron essaye d'être européen, et en même temps les lardons frétillent dans le beurre au fond de la poêle. Y a pas moyen de cuisiner pépère, faut toujours que ça parte en couille.

Ca doit l'énerver le marmiton. Et c'est le même qui lâche en réponse à une question sur les violences policières : « Ne parlez pas de “répression” ou de “violences policières”, ces mots sont inacceptables dans un État de droit. »

En d'autres termes, les "violences policières" étant légales, elles n'ont pas lieu d'être qualifiées de violences. Donc quand il va se trouver devant des problèmes de petit personnel désordonné ou agité, il pourra aussi bien leur claquer la tronche en invoquant l'état de droit, vu que la majorité des arrestations, des tirs de LBD et des grenades ayant touché des manifestants n'ont pas atteint des personnes prises en flagrant délit de violences envers les policiers.

Ce qui me fait dire que Mounir Mahjoubi devrait quand même longer les trottoirs dos au mur pour éviter de prendre des risques en contrariant un énergumène qui fait pas la différence entre la sécurité, l'ordre et la répression.

Dans un Etat de droit, il n'est pas prévu de péter la gueule aux gens, ni dans un camp, ni dans l'autre. Et quand on voit des gens se foutre sur la gueule à longueur de temps, ben c'est plus exactement un État de droit, c'est un bordel, mon bon. Et un tenancier de bordel c'est un ... bon je vois que vous trouvez pas ... maquereau. Je le dis sans n.

Pour le chapitre de la violence légale, il y a des gens qui ont développé du savoir, de la connaissance et de la culture. L'un des premiers à l'avoir fait en détail, c'est un italien ... et toc : Niccolò di Bernardo dei Machiavelli. Machiavel, dans "Le Prince" explique un peu les choses concernant les moyens d'arriver et de se maintenir au pouvoir : l'habileté, l'argent et la violence.

Et puis, plus près de nous, c'est Max Weber, à l'occasion d'une conférence sur "le métier et la vocation d'homme politique", qui explique que l’État se distingue des autres groupes humains en ceci qu'il est le seul groupement à bénéficier, sur son territoire, de la violence physique légitime. Et le savoir humain aujourd'hui réfute l'idée que la violence puisse être occultée, mais au pire, on peut noter que la violence d’État est légitimée. Or, en France, on a une Constitution, des Lois, des décrets, et si d'aventure on épluche un peu le tout, on devrait pas tarder à trouver que l'usage actuel qui est fait par les forces de sécurité de moyens "sublétaux" n'est pas exactement respectueux de la Constitution, lorsque la violence appliquée vise de manière indistincte des manifestants et des personnes coupables de voies de faits. Ce qui, au passage, éclaire d'ailleurs un peu le sujet : une voie de fait s'applique autant à un énervé qui veut bouffer du flic ou casser du Mc Do, qu'à un policier qui met en joue un journaliste avec son LBD et appuie nerveusement sur la gâchette parce qu'il est fatigué. Ce qui propage dans ce second cas la voie de fait en direction de la hiérarchie du policier qui à mis l'instrument entre les mains d'un exécutant exténué par des conditions de travail honteuses.

Quelle époque épique, on est entourés de porcs-épics.

Les porcs-épics sont des animaux ayant une origine commune, appartenant au groupe des rongeurs, mais qui forment deux familles distinctes, l'une originaire d'Amérique, l'autre de "l'Ancien Monde". Ils ont pour point commun de vivre plutôt la nuit, de ne pas voir grand chose, et de se protéger de leurs piques, qu'ils ne projettent pas comme le laisse croire la rumeur populaire, mais qui peuvent se détacher lorsqu'elles se fichent dans le cuir d'autres animaux.

Les porcs-épics n'ont rien à voir avec les procs épiques, même si je trouve ça drôle.

Les piques du porc-épic ne sont pas venimeuses, mais potentiellement gavées de germes et donc facilement toxiques.

Toutes ces choses qui font le monde dans lequel nous vivons, et dont on ne devrait pas se lasser de savoir et de comprendre tous les détails.

Il faut tout regarder, être curieux, ça peut aider à comprendre le sens des choses.

Ainsi, j'ai beau critiquer et pamphlétiser, j'aime bien vérifier que je ne raconte pas que des naves. Alors j'ai regardé ce que disent les gens d'ailleurs, sur la lettre de Macron aux européens. Ben je me suis trouvé modeste ! Les mois passent et les émois fuient pour décrire de plus en plus piteusement la France au regard de la politique qui y est conduite. La presse européenne n'encense pas Macron, c'est le moins qu'on puisse dire.


Photo montage utilisé par The Independant lors de
l'élection d'Emmanuel Macron.
Il y a bientôt deux ans, Macron était debout, droit dans ses bottes, marchant sur l'eau, et ben aux yeux de pas mal de gens, il fait plouf !

Et tant va la cruche à l'eau, qu'à la fin elle se casse. Euh ... là ? Non, il reste encore ? Pffff.

Marrant cette phrase, tant va la cruche à l'eau. Origine incertaine, la phrase est reprise depuis des siècles ... et, outre la récupération honteuse que j'en fais pour rappeler à l'asticot du 55 Faubourg Saint Honoré la direction de la sortie, qui permet de dire qu'il faut pas abuser des bonnes choses au risque de les rendre inaccessibles ou inutilisables. Ou de subir les mêmes effets à partir des mêmes causes par extension, ce qui est documenté dans cette phrase à l'origine aussi improbable :  qui fait deux fois naufrage, ne doit pas s'en prendre à la mer.



Iconographie parue dans la presse remontant à un an.
Mais c'est compliqué à mettre en application à l'échelle d'un pays tout ça. On a quoi comme choix pour avoir des dirigeants serviables, pas trop brouillons, pas voyous non plus ? Si tu prends le cas de l'Algérie, nos amis sont en train de cogiter très fort ces jours-ci au sujet du renouvellement du mandat de chef de l’État. Ils ont trouvé un type bien, il y a pas mal d'années. Un, pas deux. Et depuis il le recyclent tous les cinq ans. Le pauvre est hors DLC, bien usé, mais pas de remplaçant.

Faudrait peut-être imaginer des systèmes dans lesquels la question du chef suprême se poserait plus, avec des groupes humains qui seraient devenus capables de confier un mandat de représentation à l'un ou l'autre des gens disponibles, sans craindre que le représentant s'empare d'un pouvoir imbécile qui foutrait le bordel à tous les étages.

Bon, avec tout ça, l'heure tourne, je me remets à mes petites affaires.

Piqué sur ZAP Rennes !
Hier, c'était la "journée internationale des droits des femmes", avec en perspective l'espérance de voir progresser l'égalité de traitement en toutes choses, et aussi de voir diminuer les mauvais traitements infligés à la moitié de l'humanité. On est pas rendus. Alors il faut ne pas se satisfaire d'une journée, mais tenter le truc à longueur d'année aussi. Qu'on finisse par trouver que l'espèce humaine est capable de faire en sorte que toutes les humaines et les humains soient égaux en droits et puissent vivre librement et dans la dignité.


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