25 janvier 2020

L'actualité sous le filtre de ma (presque) mauvaise foi. 25 janvier 2020




Débranche
Débranche
Débranche tout
Débranche-toi
Coupe la lumière et coupe le çon
Débranche, débranche tout



Le gland joulnal
新年快乐!
Xin Nian Kuai Le!
Joyeux nouvel an chinois !

(xinnián kuàilè pour une romanisation à peu près digeste phonétiquement)

Je sais, je ne suis pas politiquement correct, c'est pas malin ! Ca peut décourager des vocations de lect.rice.eur.s, mais on ne doit pas tuer les oiseaux moqueurs, et puis il ne s'agit ici que d'une assez tendre mise en scène d'une diction sinisée plutôt riante. Et toc.

La Chine est un gland pays. Re ... . Disons qu'il faut faire la part des choses entre un pays trop grand pour être bien géré, et pourtant plein de talents dans sa diversité nombreuse.

Donc cette année, toutes les personnes qui ont un sentiment d'appartenance ou de proximité avec le peuple chinois sont un peu dans l'angoisse, et au lieu de pouvoir fêter le nouvel an, ils sont un peu reclus chez eux, un coronavirus les rend timides au point de ne pas défiler dans les rues.

Cette contrainte bien attristante m'a fait penser à To kill a mocking bird, et si vous avez envie de relier les idées qui surgissent du bout de mes doigts, je vous invite à (re)lire le bouquin de Harper Lee, et / ou à revoir l'une des transpositions en film ... une occasion de revoir Gregory Peck, par exemple.

Il est des moments, des périodes, dans la vie, dans l'Histoire, où tout part en couille, où parvenir à discerner le vrai du faux, le bien du mal éventuellement, est impossible, et sauf à favoriser la rencontre entre des gens animés par le bon sens, on finirait par trouver que l'éclairage urinaire est une invention crédible ... sauf qu'à vouloir s'éclairer avec des vessies il doit quand même exister un risque élevé de rencontrer des murs là où on pouvait imaginer avancer.

To kill a mocking bird, c'est d'une certaine manière, à l'échelle d'un village, annonciateur des désordres qui peuvent conduire à un chaos, avec un espoir de jours meilleurs au bout du chemin ... pourvu qu'on laisse une chance à une timide bienveillance de tenter de défendre la lumière contre l'ombre.

Y a t-il une justice ... je parle de justice en général, pas militaire, ni divine d'ailleurs, et pas seulement de Justice, qui permettrait de revenir à un ordre des choses moins désespérant que ce que nous voyons partout s'annoncer ?

En Chine, aujourd'hui, se développe une peur considérable devant un phénomène de santé dont on peut dire, scientifiquement, qu'il est la conséquence assez probable d'une densité de population élevée conjuguée à des pratiques d'ordre culturel concernant la chaîne alimentaire, à laquelle s'ajoute une propension incroyable des humains à transhumer vite fait un peu partout autour de la planète, ce qui provoque un effet garanti sur les populations terrestres ... beaucoup de gens ont la trouille qui monte devant le risque de contamination, visiblement élevé, au contact d'une toute petite bestiole opportuniste qui demande qu'à prospérer.

Dans ces temps un peu difficiles où pas mal d'experts et spécialistes se penchent sur la croissance et la fertilité de l'humanité, on a trouvé un nouveau modèle : le coronavirus inconnu jusque-là, qui est de la famille de ceux qui font les rhumes, fait aussi des morts par-ci par-là, pas beaucoup, mais quand même ça fait désordre.

Il y a encore deux jours on nous disait qu'il n'avait pas dépassé les limites du nuage de Tchernobyl, on n'en connaissait pas d'exemplaire en France, depuis hier c'est plié, on en compte déjà véhiculés par trois personnes.

Comme je dis souvent, quand tu vois une puce, c'est qu'il y en a plusieurs, si t'en vois plusieurs, il y en a forcément beaucoup. Là c'est à coup sûr pareil, le virus en question doit être un peu partout.

Pas de panique, pas trop quand même, la nature étant ce qu'elle est, on n'en meurt sûrement pas à tous les coups, juste quelques malchanceux vont y passer. Ça craint quand même.

L’État chinois montre un peu plus de sens de l'organisation cette fois-ci, contrairement à l'attaque de SRAS d'il y a quelques années où le plus grand pays du Monde s'était montré si mal préparé à gérer un problème de santé publique à un niveau approprié en regard de son étendue et de sa population.

Là, on nous démontre par A plus B que le royaume de Xi Jinping est bien organisé, ils construisent un hôpital, puis un deuxième ... en quelques jours.

Je vois poindre l'aversion et la jalousie de Macron-Philippe et Buzyn devant une telle capacité à organiser les technologies, il n'y a pas vraiment d'exemple dans le passé qui reflète aussi bien la puissance pharaonique du système encadré par le PCC.

Un parti communiste avec 90 millions de membres se démène pour prendre soin d'une population seize fois plus nombreuse, la longue marche réalisée depuis Mao peut, quoi qu'il en soit, se permettre de donner des leçons au pitoyable marchisme français, sauf si la contamination au coronavirus se transforme en usine à macchabées. On craint la dérive ... si un foyer de contamination se transformait en pandémie, ça ferait une saignée dans l'effectif du troupeau humain.

D'ailleurs on sent frétiller les natalistes ) certains endroits, les états-uniens sont désormais informés que sous le toit de la Maison Blanche cogite un cerveau à forte volonté de se reproduire. Trump, sans avoir calculé la séquence j'imagine, vient d'affirmer que l'avortement devenait indésirable dans son monde à lui, il y a des connexions parfois surprenantes dans les faits d'actualité.

D'ailleurs, mon esprit un peu entortillé se demande si les connexions sont vraiment le fait du hasard, ou du bazar ?

Pas innocemment, il y a quelques endroits où des gens réfléchissent à des trucs plus ou moins compliqués, comme la géopolitique vue sous l'angle des services de renseignement et les cellules d.e d.és.'.information (LOL pour çui-là, l'inclusif est pas évident hein).

Faudrait quand même pas qu'un laboratoire plus ou moins discret se soit mis en quatre pour inoculer la bestiole qui inquiète sur un marché d'une ville située en plein milieu de la Chine. Rien que pour faire la nique à Xi ... à tes souhaits, balancer un petit pot de virus dans sa population, ça pourrait modifier l'équation des rapports de forces ?

Allez, c'est une option conspirationniste, pas la mienne, jusqu'à plus ample informé.

De nos jours, les états se font des crasses, donc l'idée n'est pas si saugrenue, mais à ce stade quand même improbable. On ne va tout de même pas perdre du temps à tenter de montrer qu'il serait possible que l'Iran, c'est un exemple, juste un exemple, une abstraction, prenne l'initiative pour plaire aux USA, de foutre le bazar en Chine ... et à la fin le barde est ficelé avec le gui dans le chêne, et les villageois se partagent les sangliers.

Non, non, juste une abstraction pour donner un exemple, rien de plus. J'ai choisi le royaume de Perse à cause du bazar, qui est un mot qui nous vient des perses, contrairement au souk qui nous vient des arabes. Le marché, lui, nous vient des romains, le mercatus étant l'endroit où l'on faisait du négoce, du trafic, du commerce ... ce qui est la même chose déclinée dans différentes langues.

Et les langues ... c'est rare qu'elles se délient, surtout en cas de délit, c'est pas facile tout ça.

Bon, on espère que les dispositions prises de par le Monde permettront de faire en sorte que le coronavirus chinois ne devienne pas la célébrité décennale. Et je suis compatissant avec l'ensemble des peuples de Chine, et des autres endroits du Monde. Ne pas pouvoir faire la teuf aujourd'hui et pendant deux semaines, c'est quand même une année qui démarre pas très bien.

Et du côté de chez nos pieds à nous, ça donne quoi ?

Beaucoup de pieds qui ont foulé le pavé des rues de France vendredi. On nous annonce plus d'un million de paires manifestant contre la réforme des retraites, ça c'est le score affiché par les syndicats, côté préfecture et organisme indépendant officiel de comptage, c'est cinq ou six fois moins, quand c'est pas plus, enfin moins, enfin ... flûte. Et donc c'est en comparaison de la fois précédente plus, donc c'est plus ... même si c'est moins que dans d'autres manifestations lointaines où ça pouvait être plus ... re-flûte. C'est chiant les nombres des fois.

Mais dans tous les cas c'était beaucoup, et ça doit bien emmerder les gens de l'exécutif qui étaient justement, au même moment, en train de concocter le contenu exact de la réforme en Conseil des ministres. Le contenu exact qui sera ensuite débattu, discuté, etc.

Enfin la méthode Philippe à laquelle nous sommes maintenant habitués, on nous dit qu'on va pouvoir discuter ... quelques temps après on nous donne la copie à utiliser pour les discussions, en précisant qu'il n'est pas question de sortir du texte. On ne fait plus de la politique de nos jours. On fait des récitals. Et les dirigeants sont des Vedette.

Des Vedette, oui. Des machines à laver le linge, avec tambour, fenêtre ventrale ou sommitale, mais juste des machines à laver quoi. Depuis que la mère Denis est partie ils ont récupéré le business, et maintenant si tu veux être correctement gouverné, on te demande juste de salir un peu tes affaires, ensuite tu viens au pressing, tu mets la pièce dans la fente, tu attends une heure et tu repars avec des draps blancs.

Pas repassés. Non, pour ça tu repasseras ... toi-même. Do-it yourself, home made, ou encore hand made, à vous d'arranger ça comme ça vous fait plaisir.

Des fois j'essaye de trouver comment décrire ce qu'on vit, ce qu'on voit, ce qu'on a au-dessus de nos têtes, je reconnais que c'est pas simple de trouver des explications et des descriptions tellement c'est en désordre.

Parfois il y a un fil rouge qui ressort, où on voit qu'une main extérieure à nos troupeaux humains a peut-être donné une immpulsion qui peut se résumer à un mot ou deux.

Débranche ! C'est chébran non ? Bon, je pique dans une chanson qui n'a rien à voir, je détourne, j'instrumentalise, après tout c'est ma patte à moi en journalisme.

Donc on y va pour l'actualité, avec le mot du jour : débranche et ses déclinaisons.


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Emmanuel Macron est-il en train de débrancher la réforme sur les retraites et sans doute de griller Blanquer ? Ca sent pas encore le Gustave Roussy, mais ça devient préoccupant.
Edouard Philippe le 24 janvier 2020.
PIERRE VILLARD/SIPA

Nicolas Raffin
Le projet de réforme des retraites a été présenté ce vendredi en Conseil des ministres.
Le gouvernement en a profité pour présenter de nouveaux « cas types » de carrières.
Leur méthodologie est contestée et ne reflète que partiellement les situations réelles.

Le gouvernement en dévoile chaque jour un peu plus sur la réforme des retraites. Alors que le projet de loi portant cette réforme a été présenté ce vendredi en Conseil des ministres, et que le conflit social se poursuit avec une nouvelle journée de mobilisation, l’exécutif a mis en ligne une nouvelle salve de « cas types » pour se projeter dans la réforme. Fonctionnaires, indépendants, salariés : environ 70 profils sont actuellement disponibles sur le site dédié à la réforme. Il devrait y en avoir au moins 300 au final, d’après les promesses du gouvernement.

L’exercice est périlleux. La méthodologie des simulations, expliquée en détail ici, a été critiquée par plusieurs observateurs. Un article très fouillé du Monde résume les principaux reproches : d’abord, le gouvernement fait l’hypothèse que les futures pensions seront toujours revalorisées par rapport au salaire, ce qui n’est pas garanti. Ensuite, comme le rappelle le journal, « le choix d’étudier uniquement des personnes qui commencent à travailler à 22 ans [ou 23 ans] n’est pas neutre. Il permet d’occulter le débat sur l’âge pivot et la durée de cotisation. Les résultats des simulations auraient ainsi été bien différents en introduisant des cas types de personnes qui commencent à travailler à 20 ans ou 24 ans ». Bref, ces « cas types », que 20 Minutes a radiographié, sont à prendre avec beaucoup de prudence.

Fonctionnaires et enseignants : fortunes diverses

Sur le site, 36 cas types de fonctionnaires et 4 cas types d’enseignants sont disponibles. Pour ces derniers, la retraite « universelle » ne va pas les avantager. Qu’ils fassent partie de la génération 1980 ou 1990, les professeurs, d’après les simulations, devront travailler au moins jusqu’à 66 ans pour avoir une pension supérieure à celle prévue par l’ancien système. Par exemple, un professeur des écoles né en 1980 et qui partirait à la retraite à 62 ans aurait une pension de 2.227 euros mensuels bruts avec la retraite à points, contre 2.335 euros dans le système par trimestres, soit une perte de 108 euros mensuels.

Pour les autres fonctionnaires, la situation est beaucoup plus favorable. D’après le décompte de 20 Minutes, seulement 8 cas types (sur 36 présentés) seront désavantagés par la réforme. C’est le cas notamment des Agents territoriaux spécialisés des écoles maternelles (Atsem) de la génération 1980 ou des adjoints administratifs (catégorie C), qui auront eu peu de primes dans leur carrière. Les autres cas types de fonctionnaires sont tous gagnants avec la retraite à points, quand bien même ils partiraient à 62 ans. Ainsi, un magistrat judiciaire (catégorie A +) qui s’arrêterait à 62 ans après quarante ans de carrière verrait sa pension mensuelle augmenter de 710 euros bruts !

Salariés : Il va falloir travailler plus longtemps

Sur dix cas types mis en ligne, seulement deux sont vraiment avantagés par la retraite à points dans tous les cas de figure. Il s’agit des salariés nés en 1980 ou 1990 et qui auront connu une progression de carrière très importante. Pour les autres (salarié au SMIC, salarié payé au salaire moyen, salarié à temps partiel), la réforme ne sera bénéfique pour leurs pensions qu’à partir d’un départ à 65 ou 66 ans. Passé cet âge, les gains peuvent être importants, notamment pour les bas salaires qui pourront bénéficier du minimum contributif (1.000 euros de pension pour une carrière complète). Ainsi, un salarié né en 1990, payé au Smic toute sa vie, et qui partirait à 66 ans (après quarante-quatre ans de carrière) aurait une pension mensuelle de 1.708 euros bruts avec la retraite à points, contre seulement 1.369 euros bruts dans le système actuel.

Indépendants : Du mieux, mais avec plus de cotisations
Avec la réforme, les indépendants seront aussi inclus dans le système à points. Pour les médecins, cela aboutira à une baisse de la pension future, principalement parce que leur taux de cotisation va baisser. Pour un médecin exerçant en secteur 1 et gagnant 40.000 euros par an, ce taux va par exemple passer de 36 % à 28 % : sa pension future sera diminuée de 433 euros mensuels.

D’autres professions, dont le taux de cotisation doit augmenter, verront leur pension largement revalorisée. C’est par exemple le cas des vétérinaires, ou des infirmiers et kinés libéraux. Pour ces derniers, le gouvernement prévoit une hausse des pensions allant jusqu’à + 80 % pour ceux qui gagnent 80.000 euros par an. Enfin, les exploitants agricoles et les artisans/commerçants aux faibles revenus devraient bénéficier de pensions supérieures avec le système de retraite à points, grâce au minimum contributif (1.000 euros de retraite minimum), mais seulement s’ils réalisent une carrière « complète » (quarante-trois ans aujourd’hui).

Ce qui ressort de ce premier jus d'études de cas, en fait c'est pas le premier jus, il a connu plusieurs changements dans la semaine avant publication, c'est que personne ne peut vraiment crier victoire. Le seul point si il est respecté sur la durée, c'est de permettre aux personnes ayant des parcours peu rémunérateurs, et sous réserve d'afficher 172 trimestres de revenus (!), d'obtenir le minimum contributif. Pour celles et ceux qui arriveront immanquablement à des âges prohibitifs pour le travail, genre soixante-dix ou quatre-vingt balais sans avoir les 43 années ? On leur donnera le prorata ? Avec des dents gratuites sans doute. T'imagine les discussions de comptoir entre vieux ?

- Ah purée, j'en ai marre, j'ai des problèmes de prostate !
- Oh, ben ça c'est rien, moi je suis dans la merde avec des problèmes de prorata.
- Oulala ... mon pauvre.

Ce sera plus de la soupe, ça sera du prorata. Ce qui a du sens, pour un rata comme ça, il faut se faire entuber par des pros.

Gonzalo Fuentes / Reuters

Anthony Berthelier

Le Conseil d'État raye la promesse inconstitutionnelle de revaloriser le salaire des profs

C’est un petit camouflet pour l’exécutif. Dans un avis rendu vendredi 24 janvier, le Conseil d’État étrille le projet de réforme des retraites présenté ce même jour en Conseil des ministres. Outre les “projections financières lacunaires” du gouvernement et un recours aux ordonnances qui “fait perdre la visibilité d’ensemble”, la plus haute juridiction administrative française estime qu’au moins une disposition pourrait être frappée d’inconstitutionnalité.

Et pas des moindres puisqu’il s’agit de la promesse de revalorisation du salaire des enseignants. De quoi mettre un peu plus de pression sur le ministre de l’Éducation nationale Jean-Michel Blanquer, déjà bousculé par la mobilisation des professeurs contre sa réforme du bac et la refonte du système des retraites.

Une situation délicate alors que ces mesures étaient la seule promesse financière du gouvernement aux enseignants en contrepartie d’un nouveau système dont ils devraient être les grands perdants.

Le Conseil d’État dit non
Pour ce faire, Jean-Michel Blanquer annonçait des chiffres à première vue impressionnants dès le début de la mobilisation contre la réforme. À savoir entre 400 et 500 millions d’euros par an jusqu’en 2037 pour un montant total de 10 milliards.

Une enveloppe globale conséquente qui devait ainsi permettre de préserver les pensions des futurs professeurs retraités qui seraient dorénavant calculées sur l’ensemble de la carrière, au lieu des six derniers mois actuellement. Une manière aussi de corriger l’injustice des bas salaires des professeurs français, parmi les moins bien payés de l’Union européenne.

Ces promesses étaient déjà accueillies avec scepticisme par les premiers intéressés déjà échaudés par des années de gel des salaires. “On ne croit en rien parce que depuis le début, le ministre nous ment”, nous expliquait amèrement, à la mi-janvier, Fabienne, enseignante en CE1 à Asnières-sur-Seine comme vous pouvez le voir ci-dessous.

https://dai.ly/x7qfqxg
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Et le Conseil d’État est finalement venu confirmer leurs craintes. En tout cas, l’exécutif va être forcé de revoir sa copie sauf à prendre un risque énorme de censure par le Conseil constitutionnel. Le Conseil d’État estime effectivement que “l’injonction” -donnée aux gouvernements par le projet sur les retraites-, de proposer une loi pour revaloriser les enseignants n’est pas conforme à la Constitution.

En d’autres termes: il n’est pas possible pour les équipes gouvernementales de proposer des lois qui imposent, dans leur écriture, d’autres lois pour parvenir à la promesse initiale. Si promesse de revalorisation il y a, elle ne peut donc être mise en place dans le cadre voulu par Jean-Michel Blanquer.

Blanquer et l’école de la confiance

Alors comment faire? Le ministre de l’Éducation nationale va devoir trouver une solution pour calmer un corps enseignant chauffé à blanc par des réformes successives, pas toujours comprises, ni acceptées. Le tout en soignant la méthode.

Car outre les données “lacunaires” fournies, c’est bien la façon de faire du gouvernement qui largement fustigé par le Conseil d’État, pointant à fleuret moucheté une sorte d’impréparation ou d’amateurisme autour de cette réforme.

Saisi le 3 janvier, le Conseil d’État n’a disposé que de trois semaines pour rendre son avis sur les deux projets de loi (organique et ordinaire), que le gouvernement a en outre modifiés à six reprises durant cette période, ce qui “ne l’a pas mis à même de mener sa mission avec la sérénité et les délais de réflexion nécessaires pour garantir au mieux la sécurité juridique de l’examen auquel il a procédé”, estime-t-il.

Une “situation d’autant plus regrettable” qu’il s’agit d’une réforme “inédite depuis 1945 et destinée à transformer pour les décennies à venir (...) l’une des composantes majeures du contrat social”, ajoute la plus haute juridiction administrative française dans cet avis d’une rare sévérité.

Donc le Blanquer dévot est cramé ? Ça va être moins bon la recette éventée. Finalement la réforme mentirait, ou ferait mentir les promesses de l'exécutif. En fait plus tard on dira, si c'est r'tombé à plat, faute au Conseil d’État, tombé dans le ruisseau CGT et FO.

Depuis quand est-il permis de considérer qu'il est possible de diriger la France avec un certificat d'amateurisme ? Ça fait plus de deux ans que cette réforme se prépare, avec tellement peu de concertation qu'il y a même des gens qui pensent qu'il y en a pas eu du tout. Ça fait des mois que pas mal de gens disent à Macron de décrocher sur le sujet, pour éviter de passer pour un con. Donc il décroche pas. Donc. Donc c'est pas Blanquer et la confiance de l'école.

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C'est la conclusion d'un long feuilleton politique. La porte-parole du gouvernement, Sibeth Ndiaye, a annoncé vendredi 24 janvier 2020 qu'Emmanuel Macron allait mettre fin dès aujourd'hui aux fonctions de Ségolène Royal. L'ancienne ministre occupait un poste d'ambassadrice des pôles. « C'est effectivement à l'ordre du jour ce matin du Conseil des ministres [...], elle ne sera plus ambassadrice des pôles [...] C'est un poste vraiment important parce qu'on sait l'importance qu'ont les pôles et la fonte des glaces dans le phénomène du réchauffement climatique. Donc c'est un sujet sérieux dont il faut s'occuper avec sérieux », a déclaré Sibeth Ndiaye sur BFMTV et RMC.

Quelques minutes plus tard seulement, Ségolène Royal a réagi sur Twitter, un outil de communication qu'elle utilise depuis des semaines pour pilonner la politique du gouvernement : « Je prends acte de mon limogeage, car je choisis ma liberté de parole. » Les critiques répétées de l'ancienne ministre PS, finaliste de la présidentielle 2007, envers le pouvoir lui avaient valu, le 7 janvier, une lettre du ministère des Affaires étrangères la rappelant à son « devoir de réserve » et la sommant de mettre un terme à ses salves répétées, sous peine d'être limogée de cette fonction qu'elle occupait depuis 2017 sur nomination d'Emmanuel Macron. « La diplomatie, c'est une mission, la politique en est une autre », l'avait également avertie le Premier ministre Édouard Philippe.

Enquête préliminaire

Selon Sibeth Ndiaye, Ségolène Royal n'a pas « souhaité apporter de réponse à ces observations et donc nous en tirons les conséquences », ajoutant qu'il y aura « évidemment une nomination qui sera faite pour occuper ce poste » désormais vacant. Dans son message sur Twitter, Mme Royal conteste le fait qu'elle n'ait pas répondu au gouvernement en postant un courrier adressé au ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian et au président Emmanuel Macron qui est resté, selon elle « sans suite ».

Ségolène Royal, qui est par ailleurs visée par une enquête préliminaire sur l'usage fait des moyens mis à sa disposition en tant qu'ambassadrice des pôles, a répété plusieurs fois ces derniers mois qu'elle ne s'interdisait pas de réfléchir à une candidature à la présidentielle de 2022.

L'enquête préliminaire. Les préliminaires, toujours les préliminaires. Mais y a des fois il y a urgence non ?

En réponse, Ségolène Royal, ici à Marseille
le 23 janvier, a lâché sur Twitter : « Je prends acte
de mon limogeage car je choisis ma
liberté de parole. » LP/Olivier Corsan

Comme prévu. Ségolène Royal, très critique envers le pouvoir, a été démise vendredi, en Conseil des ministres, de ses fonctions d'ambassadrice des pôles, et sera « prochainement remplacée », a annoncé la porte-parole du gouvernement Sibeth Ndiaye. La veille, l'ancienne ministre de l'Environnement s'était volontiers affichée au côté de la candidate aux municipales Samia Ghali, à Marseille (Bouches-du-Rhône), et en avait profité pour étriller Emmanuel Macron.

« Le ministre de l'Europe et des Affaires étrangères (Jean-Yves Le Drian) a proposé que Ségolène Royal n'occupe plus ses fonctions d'ambassadrice chargée des pôles et elle sera donc remplacée prochainement », a déclaré Mme Ndiaye à l'issue du conseil des ministres.

Quelques heures plus tôt, la porte-parole avait expliqué sur BFMTV et RMC cette décision car ce poste est « vraiment important parce qu'on sait l'importance qu'ont les pôles et la fonte des glaces dans le phénomène du réchauffement climatique. Donc c'est un sujet sérieux dont il faut s'occuper avec sérieux ».

« Je choisis ma liberté de parole »

Quelques minutes plus tard seulement, Ségolène Royal a réagi sur Twitter, un outil de communication qu'elle utilise depuis des semaines pour pilonner la politique du gouvernement : « Je prends acte de mon limogeage car je choisis ma liberté de parole. »

Je prends acte de mon limogeage car je choisis ma liberté de parole. Mais ne pas laisser dire que je n’ai pas répondu. Ci-dessous ma lettre restée sans suite. Ni appel, ni rendez-vous. Peu importe c’est du passé. J’ai adressé à JYves le Drian et au PR le compte-rendu de mission (Voir sur twitter)

Les critiques répétées envers le pouvoir de l'ancienne ministre PS, finaliste de la présidentielle 2007, lui avaient valu, le 7 janvier, une lettre du ministère des Affaires étrangères la rappelant à son « devoir de réserve » et la sommant de mettre un terme à ses salves répétées, sous peine d'être limogée de cette fonction qu'elle occupait depuis 2017 sur nomination d'Emmanuel Macron.

Les critiques répétées envers le pouvoir de l'ancienne ministre PS, finaliste de la présidentielle 2007, lui avaient valu, le 7 janvier, une lettre du ministère des Affaires étrangères la rappelant à son « devoir de réserve » et la sommant de mettre un terme à ses salves répétées, sous peine d'être limogée de cette fonction qu'elle occupait depuis 2017 sur nomination d'Emmanuel Macron.

Visée par une enquête préliminaire

La diplomatie, c'est une mission, la politique en est une autre », l'avait également avertie le Premier ministre Édouard Philippe. Selon Sibeth Ndiaye, Mme Royal n'a pas « souhaité apporter de réponse à ces observations et donc nous en tirons les conséquences », ajoutant qu'il y aura « évidemment une nomination qui sera faite pour occuper ce poste » désormais vacant.

Dans son message sur Twitter, Mme Royal conteste le fait qu'elle n'ait pas répondu au gouvernement en postant un courrier adressé au ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian et au président Emmanuel Macron qui est resté, selon elle « sans suite ».

Donc voilà où on en arrive. Ségolène Royal à l'épaule démise. Burne-out. On espère qu'elle va pas demander des indemnités pour maladie. Pfff. En fait elle doit pas aller si mal, elle se voyait déjà en haut de l'affiche à Marseille, elle semble partie pour vouloir en découdre avec Marine Le Pen pour la présidentielle. Pour une compète elle a loupé le départ, retard sur les starting-blocks. Maintenant on va voir si elle arrive à remonter la piste en poursuivante. Pas sûr qu'elle finisse la course en partant de si loin, on l'a pas prévenue que c'est semé de haies ? Remarque, un second tour Royal - Le Pen ça aurait de la gueule, bordel. Tu te rends compte ? Une bénévole onéreuse face à une vole bene onéreuse ... elle est belle la fange.
©Capture M6/RTL

6Medias, publié le vendredi 24 janvier 2020 à 11h30

Invité de l'émission Capital sur M6, présentée par Julien Courbet, Nicolas Hulot est revenu sur son passage au gouvernement. En étant des plus critiques avec ses anciens collègues.

Nicolas Hulot a tourné la page, n'a plus aucune illusion politique, mais n'oublie pas.

Dans l'émission Capital, qui sera diffusée dimanche 26 janvier, l'ancien ministre de la Transition écologique et solidaire a eu des mots durs envers ses ex-collègues qu'il a accusés à demi-mot de vouloir entraver toute politique écologique. "Je n'étais pas ministre de l'Agriculture (...) Les confrontations que j'ai eues régulièrement étaient entre le ministère de la Transition écologique et celui de l'Agriculture. J'étais censé être numéro 2", a-t-il notamment déploré face à Julien Courbet, regrettant qu'aucune avancée écologique ne sera possible tant qu'il n'y aura pas de "feuille de route commune". Et d'ajouter : "Tant que nous serons dans ce style de confrontation, tant qu'il y aura un conservatisme crasse au ministère de l'Agriculture", rien n'avancera, a-t-il fustigé.

"Des contraintes fixes"

L'ancien ministre a également regretté un certain atermoiement autour de sujets concernant, à l'image de l'interdiction du glyphosate. S'il a enjoint l'État à prendre des mesures, "on n'est pas à un an près pour l'interdire", a concédé Nicolas Hulot, il a aussi urgé à prendre "des moyens" et que "la contrainte soit fixe".

L'ancien animateur a développé d'autres sujets face à Julien Courbet comme la nécessité de mieux consommer, à la suite d'un reportage sur la problématique du recyclage et un autre sur le "vrai" prix de l'électricité. Il a notamment plaidé pour une "TVA incitative".

Vieux motard que jamais, Hulot se lance t-il dans la politique ? C'est vrai qu'avoir été ministre lui donne une certaine faculté à comprendre ce qui ne va pas. Quand il était en poste, il a dû souvent l'échine courber, comme on dit chez l'animateur. 
 
Emmanuel Macron, le 23 janvier 2020 à Jérusalem.
Ludovic Marin / AFP

Dans l’avion de retour d’Israël, Emmanuel Macron a dénoncé « les discours politiques extraordinairement coupables » qui affirment que la France est devenue une dictature. « Allez en dictature, et vous verrez », a continué le président au micro de Radio J, à destination de ceux qui justifient les violences pour combattre sa politique.

« Aujourd’hui s’est installée dans notre société – et de manière séditieuse, par des discours politiques extraordinairement coupables –, l’idée que nous ne serions plus dans une démocratie, qu’une forme de dictature se serait installée », accuse le président dans cet entretien diffusé vendredi matin. Et de lancer : « Mais allez en dictature ! Une dictature, c’est un régime où une personne ou un clan décident des lois. Une dictature, c’est un régime où on ne change pas les dirigeants, jamais. Si la France c’est cela, essayez la dictature et vous verrez ! La dictature, elle justifie la haine. La dictature, elle justifie la violence pour en sortir. Mais il y a en démocratie un principe fondamental : le respect de l’autre, l’interdiction de la violence, la haine à combattre ».

« Nous sommes une démocratie »

Selon Emmanuel Macron, « tous ceux qui aujourd’hui, dans notre démocratie, se taisent sur ce sujet, sont les complices, aujourd’hui et pour demain, de l’affaiblissement de notre démocratie et de notre République. » Questionné sur la violence, le chef de l’Etat a jugé que « celles et ceux qui portent cette violence, celles et ceux qui, avec cynisme quelquefois, l’encouragent, celles et ceux qui taisent tout reproche qu’il faut avoir oublient une chose très simple : nous sommes une démocratie ».

Invitée sur RMC et BFMTV à dire qui était visé par les propos présidentiels, la porte-parole du gouvernement Sibeth Ndiaye a assuré qu’il n’était pas question pour Emmanuel Macron de « jeter l’anathème sur untel ou untel ». Elle a rapporté avoir entendu elle-même « un responsable syndical de SUD qui justifiait une forme de violence dans les manifestations », ou « des responsables locaux de la CGT ».

« Toutes les démocraties » sont en crise

Dans la sphère politique, a-t-elle poursuivi, « notamment à La France insoumise, vous avez des gens qui accréditent au fond l’idée qu’il y aurait un "régime" qui imposerait sa loi au reste de la population. » Sur Radio J, Emmanuel Macron a souligné que « dans une démocratie, on a un devoir de respect à l’égard de ceux qui représentent et votent cette loi, parce que précisément, on a le pouvoir de les révoquer. On a l’interdiction de la haine, parce qu’on a le pouvoir de les changer ! »

Interrogé au retour d’Israël où il a participé jeudi aux commémorations de la libération du camp nazi d’Auschwitz, le président français a par ailleurs précisé son analyse de l’antisémitisme, qu’il relie à la crise économique et sociale. « Toutes les démocraties occidentales vivent une crise, et c’est une crise qui s’exacerbe devant les grandes peurs contemporaines », a-t-il estimé, citant la transformation numérique et la transformation climatique.

Or d’après lui, « l’antisémitisme est la forme la plus avancée, à chaque fois la plus radicale de la peur de l’autre ». Dans un échange avec un journaliste du Figaro à bord de l’avion, le président a décrit l’antisémitisme comme « une voie de passage entre les extrêmes » de droite et de gauche.

La Chine, par exemple, se définit historiquement comme démocratie populaire. Il ne faut pas s'en tenir aux mots, qui sont porteurs de toutes sortes d'interprétations. Dans la forme, la Chine est une grande démocratie. Dans les faits, c'est surfait, tout le monde le sait.

L'Inde est considérée comme la plus grande démocratie du Monde. On voit ce que ça donne ces temps-ci, il ne fait pas bon d'y affirmer sa différence ... surtout quand on fait partie des minorités largement majoritaires si on les ajoute les unes aux autres. En Inde, pour réussir dans un tel cinéma, il est préférable d'être inscrit sur le bon casting.

Le Brésil est une grande démocratie aussi, dont on sait que ça ne l'empêche pas d'être aujourd'hui présidée par un bourrin extrêmiste de droite. Les Etats-Unis, la Russie, sont des démocraties largement appréciées pour leurs penchants humanistes et à l'écoute des peuples de la Terre.

Israël est une démocratie qui exerce et prodigue des soins sur une partie seulement de sa population et s'entend très mal avec son voisinage. L'Egypte est une démocratie dirigée par des démocrates qui manient le bulletin de vote et le bâton de gendarme avec talent. L'Algérie est un grande démocratie qui donne du soucis aux gens qui veulent s'exprimer librement. J'en ai plein des comme ça.

La France est une démocratie qui produit un mode particulier de fonctionnement puisqu'on y décrète des lois contestée par la population, qui râle sur le temps long ... pendant que passent les réformes à coups d'unités de CRS pour envoyer régulièrement des manifestants dans les geôles fascistes du préfet Lallement. L'inflexible représentant de l'ordre républicain à la Macron.

Macron d'ailleurs commence à s'émouvoir de la dureté de son protégé. Il aimerait que les distributions de baffes ne laissent pas autant de traces.

Les mêmes méthodes appliquées sporadiquement en Amérique du Sud on permis à des dictatures de s'imposer devant les attermoiements de peuples qui voulaient vivre autrement. Ce qui s'éternue ces temps-ci au Chili. Le Chili, dont on sait les périodiques poussées de révolte matées par des démocrates aux ambitions tapageuses, c'est frappant comme ils utilisent les poings pour taper pas seulement sur la table, est un pays qui nous a habitué à une grande stabilité politique et économique ... sournoisement conjuguée d'injustice sociale, parce que tout n'est pas si simple pour gouverner les ronds. Et quand la situation conduit à en accorder moins au petit peuple, ça crée des envies de rébellion.

Je passe sur le Venezuela, démocratie soigneuse de laisser s'exprimer les gens privés de tout, qui se drape d'un double exécutif dont chaque tête couperait celle de l'autre si c'était constitutionnellement possible.

Affirmer que la France est une démocratie est un fait, mais vu les étalons de comparaison, on comprendra que le fait est dénué d'effet formellement signifiant.

J'ai déjà expliqué ici qu'une dictature c'est aussi selon le même procédé, une chose informelle, qui correspond à un régime politique qui peut ou non disposer d'institutions plus ou moins démocratiques, mais qui s’assoit complètement dessus quand ça l'arrange. Les dictateurs sont des êtres un peu pervers qui permettent aux gens d'exprimer ce qu'ils veulent pendant qu'ils font autre chose. Dans certains cas, pas les plus fréquents, un dictateur zigouille à tours de bras, mais la méthode la plus courante est de donner le change en laissant les gens prospérer juste assez pour leur faire les poches ou leur confier des pioches pour les faire bosser dur.

La sortie de Macron qui consiste à faire dans la méthode Coué, affirmant que le niveau de qualité de la démocratie française est assez élevé pour ne pas mettre en question les pratiques gouvernementales, prouve au moins une chose intéressante, il est au bout de tout argument qui justifie la méthode. Il en est arrivé à affirmer que la France est nue démocratie parce que la France est une démocratie, ce qui précède généralement des coups d'éclats un peu plus violents.

On pourrait inefficacement lui opposer la méthode qu'il emploie en lui disant qu'il est mauvais dirigeant parce qu'il est mauvais dirigeant, ce qui est à peu près équivalent à utiliser un violon comme urinoir.

Il y a aussi la méthode qui consiste à soutenir que toutes les démocraties sont perverties et qu'on devrait renverser la table pour changer de modèle. Ça peut donner une démocratie populaire, comme en Chine, avec le beau, le merveilleux, le magnificent Xi Jinping qui ne supporte pas bien la contradiction et la critique, comme Macron d'ailleurs, ou Trump, ou Poutine, ça peut aussi évoluer à l'autre bout du champ des possibles vers un système démocratique dictatorial à la chilienne, à la vénézuélienne, à ce que vous voudrez, il y a le choix, mais finalement le point commun de tout ça réside dans une erreur fondamentale de logique :

Macron nous montre cette erreur en disant : « Mais allez en dictature ! Une dictature, c’est un régime où une personne ou un clan décident des lois. Une dictature, c’est un régime où on ne change pas les dirigeants, jamais. Si la France c’est cela, essayez la dictature et vous verrez ! La dictature, elle justifie la haine. La dictature, elle justifie la violence pour en sortir. Mais il y a en démocratie un principe fondamental : le respect de l’autre, l’interdiction de la violence, la haine à combattre ».

Si la France dispose de ce principe fondamental qui met en avant le respect de l'autre, l'interdiction de la violence, la haine à combattre, et que ce n'est pas une dictature, puisque dans ce système nous disposerions de la possibilité de dire non à un projet de loi, de dire à des élus qui légifèrent d'arrêter de nous prendre pour des huitres, quand on le dit, on a du mal à comprendre pourquoi on ne nous écoute pas !

Elle est où la frontière ? Elle se mesure à la durée du mandat ? De sorte qu'on fait passer des lois à toute vitesse en s'arrangeant des institutions et du calendrier pour les faire passer et en envoyant la troupe pour éviter que ça râle trop fort ?

Ce qui est toute proportion gardée à peu près comparable à ce qui se pratique un peu partout dans le Monde et qui déplaît. La seule chance qu'on a en France par rapport à d'autres pays moins civilisés, c'est d'avoir un président ni pervers sexuel, ni dépourvu d'affect devant les turpitudes du Monde, ni même jusqu'à présent disposé à tout faire pour perdurer pendant vingt ans ou plus au poste pour lequel un peuple l'a choisi en confiance.

Et contrairement à ce que dit Macron, une dictature n'est pas une chose qui empêche de changer les dirigeants, jamais, il n'y a pas de dictature qui ne connaisse pas de fin, il y a des révolutions, des révoltes, qui sont aussi des moyens d'expression démocratique. La démocratie c'est la force du peuple. On l'écoute, on le respecte, on subit son jugement, et pas seulement aux rendez-vous tous les cinq ans. Le contraire de la démocratie c'est la farce des dictateurs effectivement.

La démocratie à la française, avec ses institutions parfois brouillées avec la vox populi a permis, par exemple, de voir le référendum de 2005 sur le traité européen être rejeté à 54% des suffrages exprimés, pour être ensuite imposé par le parlement, assemblée et sénat réunis en 2008. On ne peut pas expliquer ce tour de passe passe en toute simplicité sans mettre en cause le bon fonctionnement démocratique. Et quand la démocratie tousse, les postillons exercent une dictature.

En 2017, 2018, 2019, et maintenant 2020, une réforme portant sur les retraites s'ajoute à d'autres portant sur pas mal de sujets sociaux et n'emporte pas l'adhésion d'une population qui ne parvient pas à se retrouver dans les propositions faites par le gouvernement. Les discussions, débats, négociations sont systématiquement conclues par une fin de non recevoir de la part du gouvernement sur l'idée que la réforme proposée pourrait être abandonnée, et ce malgré une pression significative de l'opinion, de la rue, des syndicats, des partis d'opposition ... une démocratie normalement constituée ne devrait pas se risquer à insister lourdement, au risque de provoquer des soulèvements.

Pour l'heure on n'en est pas encore aux soulèvements, mais on aura quand même, sur la durée observé, que si pendant bientôt trois ans un gouvernement, sous l'impulsion d'un président, est capable de promouvoir des textes controversés, en ne s'appuyant que sur une "élite" peu nombreuse, des députés encore assez majoritaires, et contre l'opinion publique, alors nous répondons assez bien à l'idée exprimée dans « Mais allez en dictature ! Une dictature, c’est un régime où une personne ou un clan décident des lois ... »

Et puis après tout, dictateur, c'est un mot, sur lequel chacun y metttra ce qu'il veut. C'est pas une insulte, c'est un état, un fait. Donc moi, je pense que le président se comporte en dictateur, il dicte, il impose, il n'attend et n'entend pas la critique, et il se repose sur l'idée que parce nous sommes en démocratie, tout ce qu'il fait est forcément démocratique, ce qui est une litote un peu alambiquée.
 
Et puis je voulais dire, pour finir sur le sujet, que si l'antisémistisme est abominable, j'aurais une préférence pour qu'on se donne les mêmes moments de réflexion, les mêmes affects, les mêmes proportions pour tous les sectarismes, et toutes les compromissions trop symathiques envers les uns et antipathiques envers les autres. La lutte de circonstance contre l'antisémitisme n'est d'aucune utilité pour permettre à ceux qui le subissent de vivre mieux parmi les autres. Sinon nous en sommes réduits à nous mobiliser et nous inquiéter uniquement quand il y a des faits contre nature, et c'est pas vraiment acceptable. Contre toutes les discriminations, surtout quand elles conduisent à considérer certains humains comme de la simple chair tandis que d'autres ont les tissus bien protégés. Etant, et pour de multiples raisons tout à fait en phase avec mes racines, avec un tronc noueux et bien que les feuilles m'en tombent depuis longtemps, je pense qu'il n'est pas pire forme de discrimination, reliée ou non à lapeur de l'autre, que ... la discrimination.

Macron dénonce la radicalité de certains blocages
Voir la vidéo sur la page de l'article.

Emmanuel Macron a déclenché la colère de ses opposants politiques après un entretien accordé au Monde, au Figaro et à Radio J.
 
Emmanuel Macron “est le seul responsable de toute la violence”, a affirmé Jean-Luc Mélenchon ce vendredi 24 janvier, tandis que Ségolène Royal qualifiait le pouvoir de “régime autoritaire”, quelques heures après la diffusion d’une interview du président de la République fustigeant les discours politiques qui tentent, selon lui, de justifier la violence.

Dans l’avion-retour d’Israël, Emmanuel Macron a accordé un entretien au Monde, au Figaro et à Radio J. À cette occasion, il a dénoncé “les discours politiques extraordinairement coupables” martelant que la France est devenue une “dictature” et justifiant de ce fait, selon lui, la violence politique et sociale. Et le Président de les exhorter à “essayer la dictature”.

La porte-parole du gouvernement Sibeth Ndiaye, interrogée sur ces déclarations, a assuré qu’il n’était pas question pour le chef de l’État de “jeter l’anathème sur untel ou untel”. Mais elle a aussi estimé pour sa part que, “notamment à La France insoumise, des gens accréditent au fond l’idée qu’il y aurait un ‘régime’ qui imposerait sa loi au reste de la population.”

“La violence est du côté du pouvoir et pas du côté des manifestants ou des grévistes. Et maintenant il y ajoute une violence politique (…) c’est vraiment un comportement monarchique”, a estimé sur BFMTV Jean-Luc Mélenchon, dirigeant de La France insoumise, comme vous pouvez le voir dans la vidéo en tête d’article.

“Qu’il teste la démocratie”
Le président de la République “contribue lui-même à tendre les relations politiques et sociales dans le pays. Le seul responsable de toute la violence, c’est lui, parce qu’il la crée par un projet de réforme qui est sans objet, ensuite parce qu’il est resté indifférent à l’impact économique sur le pays, ensuite parce qu’il a été indifférent à la souffrance des gens”, a-t-il poursuivi.

“On est dans un régime autoritaire”, a précisément assuré Ségolène Royal, également sur BFMTV. L’ancienne ministre socialiste, révoquée de ses fonctions d’ambassadrice des pôles et qui n’exclut pas de se présenter en 2022, a décrit “un pouvoir qui n’écoute pas, qui n’en fait qu’à sa tête, qui assiste à la souffrance des citoyens sans réagir.” “Quand on voit dans le monde entier les images de violence de ce qui se passe en France, dans la rue, il y a beaucoup d’interrogations sur la nature de ce régime en effet”, a-t-elle relevé.

La palme de la meilleure formule est décernée à Olivier Besancenot. “On a une petite suggestion pour lui: qu’il teste la démocratie”, a tancé l’ancien candidat du NPA à la présidentielle.

Ca peut étonner les gens qui n'ont pas l'habitude de la vraie démocratie, mais la bonne réponse à Macron vient du NPA ! Quand on sait pas de quoi on parle, on vérifie d'abord. Donc si on faisait un exercice de quelques temps de vraie démocratie, on pourrait ensuite comparer les méthodes ?
Didier Lallement, le 8 mai 2019 à Paris.
(CHRISTOPHE PETIT TESSON / AFP)
 
Nommé en mars 2019 pour « rétablir l’ordre » à Paris, le tout-puissant et très martial préfet de police cristallise les critiques de l’opposition, des syndicats comme des manifestants. Même l’exécutif s’interroge. Lui défend sa méthode et son bilan, sans se soucier des attaques. Portrait d’un inflexible.

Il faut avoir l’oreille fine, mais les boiseries, un peu vieillottes, qui recouvrent les couloirs voisins du bureau de Didier Lallement, au troisième étage de la préfecture de police de Paris (PP), semblent grincer d’un son nouveau : celui du doute. Attention, il ne s’agit pas ici de parler des états d’âme du préfet de police de Paris : il est réputé pour ne pas en avoir. Mais bien de l’agacement croissant de ceux qui, au printemps 2019, voyaient pourtant en lui « l’homme de la situation » pour « rétablir l’ordre » dans la capitale. C’était après l’incendie du Fouquet’s et le saccage de plusieurs magasins des Champs-Elysées lors d’un rassemblement des « gilets jaunes » ayant dérapé. Ce fâcheux loupé avait valu un débarquement en règle à son prédécesseur, Michel Delpuech.
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L'inflexible Lallement. Un cas exemplaire du mec qui se la joue sans état d'âme pour soigner une incapacité à communiquer normalement. Ca peut arriver à beaucoup de gens d'être timide, complexé, d'avoir des difficultés à regarder la vie telle qu'elle est dans ses bons et ses mauvais moments. Lui, il transforme la difficulté en griffant, en mordant, en étant notoirement désagréable, au point de finir par faire trembler les marionettistes qui l'ont ramené à la PP de Paris. Il est le noyau dur du système repressif. Bon, à part d'avoir pris le temps de qualifier Lallement de noyau, je vais pas insister. C'est juste une vraie teigne en mal de reconnaissance. Et il risque de passer à côté d'une fin de carrière heureuse à vouloir trop en faire.
 
Le mieux serait qu'il débranche son logiciel de discrimination, sa sortie récente mettant en relief le fait qu'il n'appartient au même monde que d'autres citoyennes ou citoyens français n'en fait pas le meilleur défenseur de la République. Les grandes problématiques de l'égo surdimensionné appartiennent surtout aux adeptes des jardins d'enfants.

Manifestation contre la réforme des retraites,
le 14 janvier 2020 à Montauban (Tarn-et-Garonne).
(PATRICIA HUCHOT-BOISSIER / HANS LUCAS)
 
Le projet de réforme des retraites sans l'âge pivot est présenté vendredi en Conseil des ministres. Une victoire pour la CFDT, qui depuis quelque temps fait face au départ de ses cotisants.

La plupart des syndicats ont appelé à une septième manifestation nationale pour s'opposer à la réforme des retraites, vendredi 24 janvier. Mais du côté de la CFDT, premier syndicat français, c'est le silence radio. Dans la matinée, le gouvernement présente son projet de loi de réforme des retraites, sans la notion d'âge pivot de 64 ans, en Conseil des ministres. Un retrait provisoire annoncé le 11 janvier par le Premier ministre Edouard Philippe et salué comme "une victoire pour tous les salariés" par Laurent Berger, le secrétaire général de la CFDT, dès le lendemain.

Depuis le début de l'année, 5 000 adhérents ont quitté le syndicat, selon les chiffres de la CFDT. A l'instar de Sophie*, Michel et Christophe, cette réaction du dirigeant a poussé certains de ces démissionnaires à prendre cette décision.

"Berger n'est pas honnête intellectuellement"

"CFDT et gouvernement, même combat. Je vais rendre ma carte", condamne ainsi Franc. Que ce soit sur Twitter ou Facebook, il fait partie de ceux qui ont décidé de partager leur décision de quitter la CFDT, qui revendique 621 274 adhérents sur l'année 2018. 
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A lire, sur la page de l'article ... pas mal de témoignages qui montrent une certaine forme de lassitude de la part des adhérents CFDT devant le manque de vision et de clarté de Laurent Berger. Pour ma part j'ai écouté plusieurs interventions du patron de la CFDT, et j'avoue avoir relevé ce que je pense être une grande difficulté à expliquer pourquoi il défend l'idée d'un réformisme possible sans l'âge pivot, y compris avec l'âge d'équilibre, et j'en déduis que c'est flou dans son esprit ... or quand c'est flou !
ASSOCIATED PRESS - donald trump

En 2017, Mike Pence était déjà devenu le premier vice-président à se rendre à ce rassemblement.
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Donald Trump participera vendredi 24 janvier à Washington à la “Marche pour la vie” et deviendra ainsi le premier président américain à se rendre à cet événement annuel contre le droit à l’avortement.

“Le président Donald Trump sera le premier président de l’Histoire à se rendre à la Marche pour la vie”, a annoncé mercredi soir la Maison Blanche sur son compte Twitter.

“De la nomination de juges pro-vie (...) à la réduction du financement par les contribuables des avortements ici et à l’étranger, et à l’appel à cesser les avortement tardifs, le président Trump et son administration ont été des défenseurs constants de la vie”, s’est-elle félicité.
Vers des mesures de plus en plus restrictives contre l’avortement

Cette manifestation est généralement organisée autour de la date anniversaire de l’arrêt emblématique de la Cour suprême “Roe v. Wade” légalisant l’interruption volontaire de grossesse (IVG) aux Etats-Unis, le 22 janvier 1973.

Depuis l’élection de Donald Trump, les militants anti-avortements ont été galvanisés par le remaniement de la Cour suprême engagé par le locataire de la Maison Blanche candidat à sa réélection en novembre, qui y a nommé deux juges opposés à l’avortement.

Plusieurs Etats conservateurs ont ainsi adopté des lois très restrictives sur l’IVG, et espèrent que la bataille judiciaire engagée les mènera jusqu’à la plus haute cour du pays, lui donnant ainsi la possibilité de revenir sur cet arrêt historique.

Le premier test décisif aura lieu en mars, quand la Cour suprême examinera une loi restrictive de Louisiane.

Entre temps il est devenu, effectivement ... il défend fermement l'idée que l'avortement soit acceptable. C'est son point de vue, affiché publiquement et avec force, et sans prendre la précaution de préciser si il le fait à titre personnel ou au nom du peuple américain. Ce qui ne manque pas de soulver pas mal de problèmes, de réactions. Surtout que ça vient précisément d'un personnage qui a pu par le passé contraindre certaines de ses conquêtes, victimes ?, à pratiquer l'avortement, chose qui n'a rien de banal, ni innocent, mais qui appartient à la sphère individuelle et privée. Si on devait imaginer un monde dans lequel le ventre des femmes était du domaine de l'Etat, je ne suis pas certain que j'y souscrirais. L'Histoire montre que seuls des monstres peuvent envisager cela.

La puissance confiée à un chef d'Etat est-elle acceptable lorsqu'elle se fait l'outil qui saigne et non celui qui soigne ? La Chine trouve ici une occasion unique de se hisser au sommet des nations du Monde, avec un pouvoir dirigeant qui n'a que très peu de marge de manoeuvre pour passer l'examen.

"On ne le ferait ni en France, ni en Europe,
ni dans aucun pays plus démocratique que la Chine",
explique Eric d'Ortenzio à propos des quarantaines.

Kyodo/MAXPPP

Louis Nadau

Alors que la Chine a décidé, ce jeudi 23 janvier, de prendre des mesures de quarantaine dans plusieurs métropoles du pays pour enrayer l'épidémie du coronavirus qui a fait 17 morts depuis le mois de décembre, Eric d'Ortenzio, médecin épidémiologiste à l'Inserm, fait le point pour Marianne sur les risques liés à cette maladie encore méconnue.

La Chine prend les grands moyens contre le nouveau coronavirus qui a commencé à se répandre dans le reste du monde, mettant en quarantaine, à compter de ce jeudi 23 janvier, la métropole de Wuhan, au coeur de l'épidémie. Depuis 10 heures (heure locale) plus aucun train ni avion ne doit en principe quitter la cité de 11 millions d'habitants située en plein centre de la Chine. La ville des bords du Yangtsé, que les habitants peuvent encore quitter en voiture, est au coeur de l'épidémie qui depuis décembre a contaminé plus de 500 personnes et fait 17 morts, selon un dernier bilan communiqué mercredi soir. Toutes les personnes décédées ont succombé dans la métropole ou sa région. Une décision similaire a été prise à Huanggang, 7,5 millions d’habitants, et Ezhou, villes toutes deux situées à 70 km à l’est de Wuhan. Ces décisions ont été prises afin "d'enrayer efficacement la propagation du virus", ont expliqué les autorités locales, alors que la Chine s'apprête à entrer vendredi dans son long congé du Nouvel an, qui occasionne chaque année des centaines de millions de voyages. Eric d'Ortenzio, médecin épidémiologiste à l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), fait le point pour Marianne sur l'avancée de l'épidémie.

Marianne : Que vous inspirent les mesures de quarantaines décidées par le gouvernement chinois ?

Eric d'Ortenzio : Ce sont des mesures drastiques, qui peuvent provoquer de l'incompréhension et de la panique chez la population. Ce n'est pas habituel, même si ça peut être efficace.

Dans un cas similaire, prendrait-on ce genre de décision en France ?

Non, clairement pas. On ne le ferait ni en France, ni en Europe, ni dans aucun pays plus démocratique que la Chine. C'est lié à l'autorité du régime et c'est un gros coup politique.

La Chine est-elle un terrain particulièrement favorable au développement de coronavirus ?
Ces coronavirus (une famille regroupant un grand nombre de virus) sont des zoonoses. Elles se transmettent naturellement des animaux à l'humain, et inversement. On sait que beaucoup d'animaux vivants sont vendus dans les marchés chinois, et parfois tués sur place. Mais par rapport à d'autres pays où les hommes sont très souvent en contact avec les animaux, il n'y a pas de spécificité en Chine. Le fait que deux coronavirus se développent à cet endroit relève d'un concours de circonstances. Simplement, la densité de population fait que les personnes exposées à un animal infecté sont plus nombreuses.

Comment apparaît un nouveau virus, biologiquement ?


Au départ, le coronavirus vient d'un réservoir animal, de chauves-souris porteuses du virus qui n'en sont pas affectées. Ensuite, par réplications, le virus mute et passe à un autre animal, jusqu'à arriver à l'homme, dont le système immunitaire n'est pas adapté à ce dernier, ce qui explique qu'il en tombe malade.

Que sait-on du mode de transmission du coronavirus ?

La transmission interhumaine est maintenant avérée, puisque des soignants ont été contaminés par des malades. Mais on ignore l'intensité de cette transmissibilité. On sait seulement que la contamination ne se fait que par des postillons ou des objets touchés pas les malades.

Et de sa dangerosité ?
Pour l'instant, les premières analyses des décès montrent que les victimes sont des personnes déjà fragiles, souffrant de diabète par exemple.
Comme une épidémie de grippe "classique", en somme ?
Il nous faut plus de recul pour cerner la mortalité du coronavirus, c'est pour cette raison que l'OMS (dont le comité d'urgence est réuni depuis mercredi à Genève, ndlr) a reculé d'un jour sa décision pour déclarer une éventuelle urgence de santé publique internationale. Elle est pour l'heure de 3,8 %. C'est un peu plus qu'une épidémie de grippe "classique", mais c'est moins que le Stras (le syndrome respiratoire aigu sévère – un virus hautement contagieux, qui avait tué près de 650 personnes en Chine continentale et à Hongkong en 2002-2003, ndlr).
La propagation de l'épidémie est-elle évitable ?
Il n'y a pas eu de transmission dans les pays où la maladie a été exportée. Pour l'instant, ce n'est qu'une épidémie chinoise avec des cas à l'étranger. Les barrières épidémiologiques ont bien été mises en place.

Mais le coronavirus ne pourrait-il pas passer "sous les radars" des autorités ?
On peut imaginer que dans certains pays, notamment sur le continent africain, une épidémie passe inaperçue au départ compte tenu du manque de moyens de surveillance. Mais ce n'est pas le cas en Asie, où les Etats ont accumulé une grosse expérience après l'épisode du Stras. En Thaïlande, les cas ont été détectés très tôt par exemple. Quant à la Chine, après 2002, son gouvernement a bien vu qu'on ne pouvait pas mettre une épidémie sous le tapis.

Souffre-t-on d'une forme de paranoïa, notamment médiatique, lorsqu'il s'agit d'épidémie ?
Nous n'en parlons pas beaucoup plus que la grippe A ou Ebola. Il y a une inquiétude pour la Chine, y compris dans la communauté scientifique. Elle est justifiée par les inconnues qui subsistent, mais qui finiront par être levées.
Le mot d'ordre général, c'est un appel au calme, même si nous sommes devant une vraie maladie infectieuse, avec toutefois un taux de létalité pas tellement élevé à ce jour. Tout n'est pas sous contrôle, bien sûr, mais si une chose est remarquable dans cette crise sanitaire, c'est le niveau de préparation des états et des infrastructures, partout dans le monde, ou presque.

Il y a d'une certaine manière un éclairage intéressant aussi dans ce que les frontières sont de moins en moins utiles, et même plutôt gênantes pour bien gérer les évènements de notre monde. Qu'il s'agisse de virus ou de tempêtes, on sent bien que plus la gestion des crises est faite de manière concertée et sans s'embarasser de contraintes administratives inutiles, mieux c'est. Il y a des domaines qui montrent que les frontières ça pose problème. Finalement ces derniers temps elles n'auront été utiles qu'à Carlos Ghosn ? Les microbes eux ils sont traqués partout !
 
Et puis en France on risque moins, avec bistouquet qui est déjà immunisé depuis qu'il a été contaminé par le couronnavirus. Il a largement surmonté l'épreuve par l'oeuf.
 

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Pour finir la soirée, un truc marrant. Ca parle de déluge. Un jour, dit-on, où le Créateur avait trouvé que son jouet était pétri d'embrouilles, il a tiré la chasse. S'est abattu sur les humains un déluge incommensurable, où l'on confiat à un clampin la mission de sauver la biodiversité. Il se mit en quête d'un bateau pour y faire monter des troupeaux. Si on suit bien le fil du machin, on descend tous des margoulins qui ont survécu à cette météo cataclysmique. Ca laisse supposer que sur le bateau se sont formées des idyles, y a pas à tortiller, on ne fait pas des chiens avec des chats, mais pour faire l'un et l'autre il faut au moins un peu s'aimer.

L’idée d’une inondation destructrice causée par la décision d’une divinité est aussi vieille que le monde, et existait à travers les cultures et les religions. Utnapishtim dans l’épopée babylonienne de Gilgamesh et Manu dans le Brahmana Satapatha hindou, ont tous deux construit des bateaux après avoir été avertis par les dieux ; et il existe des histoires similaires dans l’épopée sumérienne de Ziusudra et dans les écrits de Platon. Il y a aussi des mythes sur les inondations dans les cultures Hopi chinoises et nord-américaines. La décision des divinités a suivi une variété de raisonnements religieux spécifiques, mais la méthode était cohérente : immerger la terre entière dans l’eau. Qu’est-ce qui a pu amener toutes ces cultures différentes à produire le même récit ?

Bon ... on sait pas trop quoi en penser, tous les aventuriers et scientifiques qui sont partis à la cueillette aux boites à thalles, qui ont tenté de montrer l'arche, ou ce qu'il en reste, sont revenus avec des hallucinations sans les champignons. Ou au mieux des mycoses.

Mais on apprend un truc que je n'avais pas retenu de précédentes lectures : Manu est un personnage qui nous vient du cirque Satapatha ! Moi ça me convient comme explication, maintenant on sait pourquoi on est affublés d'un guignol décoré façon clown. Les rois modernes n'ont plus vraiment besoin de bouffon, ils optimisent en cumulant les postes.

Y aurait pas comme une faute d'écriture dans les textes fondateurs de l'Univers ? On discute un peu du non cumul des mandats pour les dirigeants politiques, mais pendant ce temps-là on oublie de tenter d'empêcher le cumul des mandales que reçoivent plein de gens, particulièrement les populations assujetties aux gouvernements imbéciles.

Et ça serait parce que depuis le Déluge, le grand, le vrai déluge, un couillon s'est trouvé pour seul boulot d'emmener tout le monde en bateau ?

En vrai on en connait d'autres qui font le même métier, et on n'est pas autant mouillés. Le ruissellement c'est plus ce que c'était !

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Au café du commerce, il n'y a que les godets pleins qui rapportent sans ficelle

Pour deux francs et pas un saoul ... - Je regarde cette putain de carte avec ses points rouges. Elle a la chtouille. On a beau dire, ...