08 avril 2020

T'ar ta gueule à la récré (08/04/2020)

Confinant à des confinements ... et des astres

"En raison d'un problème technique" : le nombre de personnes décédées dans les Ehpad n'est pas communiqué ce soir !

Sinon dans les services d'urgence c'est à peu de choses près comme hier, avec un nombre de patients en réanimation en services d'urgence qui est à un niveau jamais atteint : 7.148 cas graves.

Le déconfinement évoqué il y a peu est désormais considéré comme largement prématuré. Les opérations de déconfinement sont désormais reportées au mois de mai de façon certaine, avec un plan de déconfinement qui devrait s'inscrire sur la période de juin à septembre probablement.
On voudrait constater que la crise est bien gérée. La crise sanitaire on a un doute, la crise communicataire c'est une certitude.


Au "château" ils font le forcing pour nous faire aimer Véran, quitte à mettre en avant les délires porte-parolesques de Ndiaye. Quitte à utiliser quelques hauts fonctionnaires comme fusibles tout en préparant un "après" qui est pensé pour montrer pourquoi la santé au service du public n'est pas une bonne idée.

Les promesses, désormais on sait ce que c'est avec Macron. Bas les masques !

On pleure les morts tous les jours, au point de ne même plus pouvoir leur rendre une dernière visite, de ne plus même seulement savoir combien il y en a réellement, pendant que des commissions et comités tergiversent sur la méthode, les remèdes, les accessoires qui sont autorisés, réellement disponibles ...

Ce qui doit être autorisé c'est de cesser de faire semblant de gérer. La crise sanitaire commence entre fin décembre et mi-janvier. Nous sommes à trois mois d'incompétences accumulées.

Il est évident qu'il y aura un après, qu'il faut s'en inquiéter, mais pour qu'il existe, faut-il encore ne pas faire, ni laisser faire n'importe quoi dans le présent.

Indignons-nous clairement, fermement, pour que ce présent ne devienne pas chaque jour un peu plus arbitraire.

L'économie ne tourne plus sérieusement, les françaises et les français vont devoir affronter des moments difficiles, bien plus difficiles désormais, si l’État ne modifie pas profondément les modes de gestion de cette crise. Il est urgent de réorienter les moyens économiques vers la population qui ne peut pas être mise en dépendance par une activité contrainte à diminuer considérablement. Si d'autres pays envisagent, ou sont en train de mettre en place des dispositifs de revenus de remplacement, ce n'est pas pour amuser la galerie, c'est parce qu'à court terme c'est le seul moyen de ne pas sombrer dans les pires difficultés. C'est aussi un moyen de changer de système pour qu'un État devienne plus efficace sur le long terme.

Aucune disposition sérieuse prise depuis le début de l'année par le gouvernement ou l'exécutif n'a anticipé et préparé le terrain de manière cohérente, et contrairement à ce que laissaient entendre des espérances divinatoires professées par Macron et Philippe, nous ne sortirons pas de cette crise avant l'été, ni pendant l'été.

Le confinement va durer nous dit-on comme une découverte, nous le savions déjà depuis quelques temps. Nous ne sommes pas des enfants et nous n'acceptons pas un gouvernement qui se montre chaque jour en état d'apprentissage. Nous payons, toutes et tous collectivement pour un meilleur résultat, nous voulons de meilleurs employés pour organiser le fonctionnement du pays, des moyens cohérents et nous refusons que la plus grande partie des finances mobilisées pendant la crise sanitaire serve au bénéfice d'autre chose que la santé, et la consommation des gens.

La moindre des choses, en fonction de l'ampleur de la situation, est de geler les dettes, de supprimer les taxes, les charges si besoin, et de distribuer de quoi permettre à l'ensemble de la population de continuer à vivre décemment pendant la crise. Mobiliser les moyens financiers au seul service d'entreprises qui cessent de tourner les unes après les autres est une aberration de plus. Servir ce qui peut relancer l'économie ce n'est pas donner les moyens à des entreprises de financer des actionnaires ou de remplir des stocks qui ne seront pas consommés. C'est en vivant correctement que la population peut faire tourner l'économie, qui continuera de fonctionner dans ce cas.

Et nous exigeons qu'à compter de maintenant pas un centime ne soit consacré à la mise à niveau des moyens nécessaires à la prise en charge des malades de codiv-19, sans omettre de traiter normalement la santé sur les autres volets jusqu'à ce que les effectifs de santé s'accordent à dire eux-mêmes que la crise est passée.

Nous refusons l'horreur désormais quotidienne provoquée par l'abandon de l’État, par des politiques inconséquentes, libérales et délétères qui transforment les services d'urgences, les Ehpad, et combien de domiciles, désormais, en mouroirs. On ne le dit pas, mais il revient le temps où des personnes décèdent à la maison faute de pouvoir être prises en charge.

Nous n'acceptons pas cela si la seule réponse apportée consiste à gagner du temps pour éviter que soient pointés les manquements des gouvernements successifs.

Le prochain rendez-vous présidentiel est jeudi soir pour nous annoncer que nous serons confinés plus longtemps, que ce sera dur, compliqué, nous le savons, et nous n'avons pas besoin qu'on nous le redise.

Nous exigeons que l’État cesse de tergiverser sur les moyens réels mis en œuvre, pour que des masques devenus indisponibles en février soient attendus seulement au mois de juin. Que le pays soit réquisitionné pour les fabriquer ! Il en va de même pour tellement de choses, et aucune décision n'est prise qui va dans le bon sens.

Jeudi, nous pourrons regarder Macron droit dans les yeux pour lui dire notre colère. Nous ne sommes pas contents de son travail ni dans la gestion de la pandémie, ni dans la préparation convenable du pays pour faire face à toute situation. Nous demandons que soit mis fin à l'amateurisme toutes affaires cessantes.

Le futur, pour qu'il soit désirable, s'ancre dans le temps présent. Aujourd'hui il est venu le temps de faire un pas en avant.

Je suis Vent debout, et je ne suis pas seul.

Erratum : Macron s'exprimera, nous dit-on dans l'oreillette, lundi soir ... ça a changé depuis une heure ! Preuve s'il en est besoin qu'il y a de la friture au diner ce soir.
 

Aucun commentaire:

Au café du commerce, il n'y a que les godets pleins qui rapportent sans ficelle

Pour deux francs et pas un saoul ... - Je regarde cette putain de carte avec ses points rouges. Elle a la chtouille. On a beau dire, ...