Foutez nous la paix
- ...
Trump pète, il asticote en staccato,
L'Iran joue un vilain solo d'pipeau
S'ajoutant à des fausses notes,
Le truc phare du moment : la bombarde,
On joue aussi de la scie et du marteau,
Backdraft chez les koalas,
la reine perd ses pairs au pays du pudding,
Et chez Victor Hugo, vilain morceau d'piano,
Dirigeants qui cumulent de mauvaises notes,
Les chinois qui s'échinent, la Russie sent le roussi,
Stambouliotes, bruits de bottes ...
- Ouais, ben tu vas pas nous en faire un Pla...mondon ?
- LOL ! Oui bon, pas LOL, juste lol ... parce que ça prend feu et pas qu'en Australie. On pourrait se laisser aller à craindre un embrasement encore plus planétaire avec tous ces cons qui jouent à se mettre des claques avec des instruments de torture qui font des dégâts collatéraux.
- Les instruments de torture sont pas du même tonneau selon qu'on est né sur les trottoirs de Paris ou d'Alger, de Manille ou d'ailleurs
Nom'inqwando yes qxag iqwahasa : Quand on a l'esprit violent, on l'a aussi confus !
- Et quand Confucius, c'est pas que du plaisir. Tiens à propos, je lis dans les journaux : "La réforme des retraites est suspendue". Moi je pense qu'avec des titres comme ça, le haut commissariat à la morale bien pensante devrait se pencher sur le cas. J'ai même pas vu une levée de bouclier de la ligue truc ou du groupe bidule qui s'émeut de ça. C'est nécrophage comme formule.
- ?
- Laisse tomber c'est de l'humour.
Donc quand on a l'esprit violent on l'a aussi confus, ce qui est fort justement dit, et ça explique, faut pas en douter une seconde, que des gens trouvent possible de foncer avec des camions sur des flics pendant que des flics font éclater la gorge d'un rebelle un peu remonté qui avait, dit-on, quarante mille balles de PV impayés. L'écrasement du larynx serait devenue une procédure légale et réglementaire ? Les 4 mecs qui se sont vautrés sur la victime, sans violence, hein, juste le poids d'une équipe motivée, ils vont morfler à titre personnel ? A ce titre ce sont des homicides, des meurtriers ou des assassins ? Parce que le temps de s'installer à quatre sur la bête, de le tenir, de réfléchir, d'appeler les renforts, le côté volontaire de l'homicide ... bon, faut voir. N'y a t-il pas toute une chaîne de responsabilités qui devrait voir au moins des gradés dégradés ?
La violence engendre la violence, non pas parce qu'elle est fondée sur une infection microbienne, mais parce qu'elle accoutume les gens à ne plus trouver les repères pépères qui peuvent les rendre moins pervers.
- devant le triste spectacle des passagers dézingués d'un vol ukrainien décollant de Téhéran, le milliard d'animaux barbecutés dans des incendies qui n'en finissent toujours pas, le sort d'un livreur remonté éclaire tout autant la conscience de l'humanité ?
- je pense que les misères d'un Gérard Lambert ici, de cent soixante seize victimes à Téhéran et d'un milliard d'animaux, avec parmi eux quelques humains, tous devraient faire l'objet individuellement de notre même peine de voir des vies bousillées par les conséquences des conséquences des conséquences ... des conséquences ... d'inconséquences de cons séquences animées par des cons sécants.
Je sais qu'on a pas inventé le miroir pour augmenter notre capacité à faire gaffe où on met les pieds, mais réfléchir ça s'apprend aussi, l'intelligence ne consiste pas en général à se trouver moche ou beau, mais simplement à se voir tel qu'on est.
Et ce qu'on voit dans le miroir, ça renvoie de plus en plus un sentiment d'énervés qui arrêtent pas de se faire crever. Même si ça n'arrive pas exactement avec les mêmes moyens sur les bords de la Seine ou celle de la Sajour, on n'échappe pas à Paris à ce vent de conneries.
Ne serait-il pas temps de nous convoquer entre nous pour passer un grand coup de balai du côté des tireurs de ficelles ?
- tu sais chez où qu'on peut acheter un balai comme qu'y faudrait toi ? Tapis et aspirateurs, chui bien d'accord qu'il y a du monde chez Pôle Emploi, mais balayeur c'est mal payé, c'est risqué, et souvent ça ne fait que soulever la poussière.
- On fait un travail ingrat ! Vrai qu'on est pas aidés, on est entourés de marchands de tapis qui choisissent des vendeurs d'aspirateurs pour les encadrer. Il y a de nombreux risques que le ménage soit pas fait dans les mêmes pièces que celles où c'qu'on est. Politique et démocratie est-ce vraiment compatible ?
- la démocratie ce serait un peu la généralisation des mégaphones, et la politique la privatisation du son ... compatible, mais pas audible. L'idée de faire des organisations représentatives qui sont bâties sur le principe de la messe et de la quête, pour porter haut la parole de chacun ..., j't'en foutrais. Ça portera jamais que la parole de çui qui cause, et sauf à trouver qu'unqun qui cause bien comme on a dit, on s'ra jamais représentés comme on voudrait.
- la politique à certains moments ça devient des australiens qui dorment à la plage en espérant que les vagues vont leur permettre de pas être cuits avant le petit matin. Ça autorise même, dans ce cas-là, à interpeler le chef du gouvernement en face à face pour le traiter de con.
- Ça autorise, ça autorise, mais c'est pas un droit bien inquiétant pour les tireurs de ficelles, justement. Le seul truc qui les inquiète un peu c'est le sondage. On pourrait croire qu'ils ont peur des bavures, des erreurs, mais ça c'était sans doute avant. Désormais ils réagissent uniquement à l'opinion.
- Le dirigeant qui revient de sa journée de boulot, il a le nez sur le sondage, et il passe sa soirée à faire sa communication du lendemain pour contourner les croche-pieds que lui font les empêcheurs de gouverner en rond. Le reste ... c'est pouic.
- Là où ils deviennent admirables, c'est quand ils cassent la vaisselle en famille, qu'ils se bouffent entre eux. Après tout les querelles de soubrettes entre Trump et Rohani, c'est ce qui peut aboutir à un avion qui se prend un missile et qui donne un "oups" magistral et tonitruant. Le "oups" est pas réparateur, les victimes restent crevées même après.
- L'avion a été victime de l'ambiance délétère entretenue par les deux pays. Il a été victime, semble t-il d'un parasitage important de l'espace de communication de Téhéran, ce qui a trompé la vigilance et l'appréciation d'un simple opérateur qui a suivi la procédure, celle qui s'applique dans ces cas-là : l'avion se trouvait pas au bon endroit, il était le maillon faible, il a été éliminé. Le soldat à son écran de surveillance, il aurait vu passer une dinde dans ses radars brouillés, ça aurait pu faire pour Thanksgiving, là c'était un Boeing avec des animaux à peau fine dedans, c'est bête.
Les querelles de soubrettes ça prend à tous les étages, dans tous les ménages, ailleurs c'est Elisabeth Borne et Ségolène Royal qui s'écharpent. Elles sont quand même sorties toutes les deux sur les mêmes bases, en faisant carrière avec le PS avant de devenir un peu plus importantes. Elles s'aiment pas. Royal perd un peu le nord avec son ambassade des calottes polaires, Borne lui met une gifle en lui faisant peser son job, avec pour premier argument que la première n'est jamais venue saluer la seconde depuis qu'elle est à son ministère. Tu mets les mêmes avec entre les mains des militaires en nombre à la place de simples notes de frais, ça fait des guerres.
Pendant ce temps-là, la planète brûle effectivement, mais ce qui démange le fion de ces gens de pouvoir c'est de pouvoir constater leur popularité. Xi, le président de l’État le plus puissant du Monde au regard de sa population, est consterné et déprimé ces jours-ci de voir qu'il est critiqué à Taiwan et Hong-Kong. Il considère que ces pustules sur la blanche nappe de sa salle à manger, c'est pas normal. Le mec peut pas continuer de penser, de vivre en paix, sans envisager de faire une guerre si nécessaire pour pouvoir enfin s’attabler sans être contesté. Ce qu'il oublie c'est que le meilleur moyen de pas l'être, contesté, si ça l'empêche de faire son job et de pas pisser sur la lunette, c'est de se tirer.
- En plus petit, faut pas rêver, on a les mêmes à la maison. Un Macron qui dit rien quand son Premier ministre est en train de boire le bouillon avec son brouillon de réforme des retraites, il considère que la pustule, désormais, c'est son alter-égo, la seconde tête du bicéphale exécutif à la française. Mais l'un comme l'autre sont ravis de pouvoir déployer la troupe pour tirer au LBD sur des manifestants gazés. Heureusement que chez nous un président n'a pas la bombe trop facile ...
- Et en plus petit encore, ça se finit sur un trottoir, avec quatre mecs pesant en pack façon mêlée de rugby, sur un agité qui n'en peu plus d'exprimer son ras le bol. Sauf que les quatre mecs non plus, comme Trump, Rohani, Xi, Macron ou d'autres, ... ben ils veulent pas céder ... rien. Juste qu'ils ont la boîte crânienne qu'a rétréci au point de pas comprendre qu'il y a d'autres méthodes que celle qui consiste à bousiller les trucs qui nous gênent, surtout quand c'est de la vie.
- Et la violence engendrant la violence, c'est normal que les manifestations du jour soient pas plus "ambiance familiale". Il est même possible que ça ne s'arrange pas dans les prochaines semaines. Il est probable que même le retrait de la réforme des retraites ne soit plus un acte suffisant pour calmer les esprits. L'avantage de l'entêtement c'est que ça ne permet pas de revenir facilement à l'apaisement.
- Ça relativise les bêtises à des Balkany Ghosn, ou Ferrand ... ben voui Ferrand aussi il est dans le collimateur de la Justice non ? Enfin si t'en veux d'autres, c'est comme les feuilles, on les ramasse à l'appel.
N'empêche que pour aujourd'hui, la réforme des retraites, les choses avancent Hercule, UNSA et CFDT ont fini par trouver Philippe respectable, on nous serine sur les ondes que le front syndical est rompu, et que tout va s'arranger au prétexte que l'âge pivot est mis de côté ... ce qui fait dire chez LR que c'est une honte de voir le gouvernement capituler, et dans toute la gauche, la vraie, que c'est une honte de voir la CFDT et l'UNSA lécher pas que les bottes.
Comme je l'ai dit il y a quelques temps, l'âge pivot c'est l'épouvantail pour permettre de gorger le champ de Monsanto. Prochainement on récoltera, comme toujours, de la merde à bouffer. Il y a quelque chose de malhonnête de la part de ceux qui négocient et communiquent sur les arrangements qui sont faits sur le dos de la collectivité. La vérité, c'est qu'on nous optimise les comptes du pays en décrétant que le sur mesure c'est trop compliqué, en nous avançant qu'il faudrait que ce soit pour tout le monde pareil, c'est à dire que ceux qui n'ont rien aient un petit quelque chose et ceux qui ont beaucoup un gros quelque chose ... donc le tout le monde pareil au cul la balayette. Le but est surtout pas de faire un système plus juste. Sont en train de nous faire un truc à la soviétique façon plan quinquennal.
Si un jour il y a un ministère des fringues, ils vont trouver un.e ministre sorti.e du même moule, qui va regarder les coûts, recettes et statistiques et qui fera sortir une loi indiquant que vu que les françaises font 1,625m et les français 1,756m, en moyenne, dorénavant le prêt à porter ne sera toléré avec TVA normale que pour les tailles correspondantes. Le reste ça sera du luxe pour riches. Et tu verras, ce jour-là, le costume taille unique, le pantalon prix unique format universel, il habillera correctement 2% des gens, et on sera 98% de mal fagotés. Les plus petits se prendront les pieds dans les doublures du pantalon et les plus grands attraperont froid aux poils des jambes, les maigres perdront leur froc et les plus gras pourront pas fermer à la ceinture.
- C'est un peu déjà comme ça que ça fonctionne pour le reste ... marrant. Finalement la politique est une grande pantalonnade ? Et tout ça parce qu'il y a des malhonnêtes qui veulent absolument pas lâcher prise ?
- Pas certain que ce soit un problème d'honnêteté, mais plutôt de lâcher prise peut-être. Et puis après tout on s'en fout, on sait bien qu'il y a des gens malhonnêtes, c'est peut-être même pour ça qu'on les choisit parfois pour faire le sale boulot, des voyous qui gèrent les bonnes relations avec d'autres voyous pour qu'on puisse avoir la paix pendant ce temps-là ... et justement on a plutôt le sentiment que la paix fout le camp pendant qu'on nous fait les poches, et finalement on regarde un peu trop de l'autre côté.
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