En bandeau, une composition à base de galette, d'enfer, et de fayots
Ma liberté de pencher, ou quand je trouve que ça va de mal en Pise.
- En six lettres, ça pose question mais ça n'éclaire pas beaucoup sur le sens profond ? J'ai les deux premières lettres, ça commence par m.a..
- Euh ... tu sais, toi tu commences pas par m.a. mais tu poses question et ça n'éclaire pas beaucoup non plus.
- Attends, je fais tranquillou mes maux croisés, et je veux te faire participer ... c'est juste ludique, pas pour se prendre le chou.
- ma ??? ma ... ... en six lettres ? Machin ?
- non machin ça le fait pas. Je vois bien que ça peut se terminer en n, mais au milieu le h ça colle pas.
- Eh ... toi et ta politique, tu vas pas mettre Macron quand même dans les cases blanches qui veulent pas partager avec les noires ?
- oups ... bon laisse béton, on verra plus tard pour croiser, je m'occupe du journal ... !
Je sais pas si on peut dire que ça se décante un peu, mais pour l'instant on a beau respirer le flacon, ça sent encore pas le nectar.
On a tous plus ou moins pu voir la lettre, numérique, de messire Emmanuel, le cadre du grand débat est posé, en une bonne trentaine de questions, plus ou moins ouvertes, c'est à dire plus ou moins fermées, parce que le coup du verre à moitié vide hein ...
On sait aussi qu'on pourra aborder tous les sujets dans les cahiers de doléances qui seront ouverts dans les mairies, sur la base de la bonne volonté des maires, pour l'instant. On pourra proposer tout ce qu'on veut ... à part quelques incongruités à éviter absolument, comme la remise en place d'une taxation sur la base du patrimoine, par exemple. Faut pas déconner, non mais quand même, merde.
Bon, je mets les bœufs derrière la charrue là.
Reprenons d'abord le fil de l'actualité de ces derniers jours. Côté gilets jaunes, ça désemplit pas franchement, on pourra toujours penser qu'ils attendaient la lettre de Macron pour savoir si ça valait le coup de ranger les gilets. Là, il semble que ce ne soit pas le cas, vu les commentaires un peu partout.
En fait il n'y a pas que les "gilets jaunes" qui sont pas exactement enthousiastes avec le plan de sauvegarde du Macron en perdition. On ne sait pas si le sentiment est homogène dans les détails, mais Macron n'a pas convaincu avec sa lettre.
Surtout qu'il avait trouvé avantageux de lâcher sa petite vacherie sur les français dans le week-end. Il a recommencé avec ses délires, Macron demande aux français d'avoir un nez fort ... on va supposer qu'il nous prévient de manière subliminale que ça pue ... mais est-ce que ce n'est pas dû à la généralisation de la propagation des gaz ?
Macron fait l'éloge du sens de l'effort ... et l'opposition dénonce la boulette du roi. Ils sont pas fatigués d'appeler à la mobilisation des consciences avec des slogans cons ? Des contrepets à toutes les lignes. La roulette du bois. Et "ce sens de l'éloge" colle parfaitement avec "les décongelées". Macron qui perd sa "plume" au moment d'écrire la lettre aux français, j'ai l'impression que l'album de la comtesse va s'enrichir de semaine en semaine.
Vu l'ambiance ces temps-ci, les rois mages doivent être restés bloqués à la frontière. Avec un black dans la bande de nomades, si on en croit la légende Balthazar aurait fait bondir Le Pen ou Salvini, ils sont peut-être tombés sur un rond-point gardé par les schtroumpfs préférés de la bande à Collomb. Y a pas à dire, la galette reste le truc le plus difficile à partager.
Même des gens aussi peu recommandables que les Fillon en ont la nausée, enfin des renvois si j'ai bien lu la presse ? Étonnant d'ailleurs que ces braves gens qui n'ont jamais frappé personne soient embêtés pour de sombres histoires de cagnottes. C'est vrai aussi qu'ils n'ont jamais frappé personne, mais tapé plein de gens quand même un peu ... mais les Fillon ça reste petit bras si on compare avec d'autres. Finalement ça démontrerait que la justice est bien plus rapide pour les lampistes que pour les pompistes.
Le couac sur la taxe d'habitation témoigne d'un exécutif qui panique. Et la panique est amère, donc, Phicron / Malippe n'arrivent pas à se décoller le sparadrap jaune qui leur est tombé sur la couenne, et ça fait un peu comme l'épisode de Tintin avec le Capitaine Haddock.
Bon, j'attendais que les choses redeviennent un peu compréhensibles, analysables, mais y a pas moyen, quand c'est bouché, c'est bouché.
C'était temps de galette des rois. A l’Élysée il y a une petite habitude, imprimée par Giscard en 1975 (!), qui consiste à partager la galette des artisans pour cette occasion. Macron cherchait la fève ... et il a fallu lui expliquer que c'était une galette républicaine. Il devait pas savoir et cherchait sans doute qui allait pouvoir porter la couronne ?
En attendant la lettre est sortie, sous plein de formats numériques, et pas sur papier. Ca c'est un beau geste. Envoyer en courrier urgent 40 millions de lettres par la Poste après avoir serré le kiki aux effectifs et les salaires à ceux qui restent, il aurait pu y avoir un mouvement de blocage des voitures jaunes, celles de la Poste, et ça aurait mis encore un bordel invraisemblable.
Le courrier de Macron, la lettre, était urgente, on l'a donc reçue au petit matin, un lundi ... comme on dit souvent le lundi quand on nous demande "comment ça va tu as passé un bon week-end ?", l'une des réponses fréquentes est "comme un lundi". Ce qui veut dire que pour les démarrages en cote faut pas trop en demander.
La lettre était urgente parce qu'il y a le feu à la démocratie et qu'il y a des enjeux électoraux. Donc les dirigeants politiques montrent les pectoraux.
La montée du RN, anciennement FN, prochainement toujours aussi ramassis de branques qu'avant, se mesure beaucoup sur les ondes des médias ces jours-ci. La presse ne s'inquiète pas du fait que les frontistes sont tapageurs avec le sentiment qu'ils ont que les mouvements d'humeurs populaires leur appartiennent. La presse invite tout ce que le parti d'extrême droite propose de présentable et qui veut bien tenir un micro. Des gens comme Rachline sont sûrement réjouis de tant d'attention pour exprimer les idées qui sont les leurs.
On en profite pour zigouiller les restes de Mélenchon en live aux infos, on ne doutait pas que cet hiver serait rude pour lui, vu le coup de froid qu'il a attrapé au petit matin il y a quelques temps dans les courants d'air de son domicile perquisitionné. L'hiver est rude, et le phare autoproclamé de l'opposition d'une gauche improbable est de plus en plus à l'image d'un phare à on ... on ne l'écoute pas, on ne respecte pas son programme, on ne l'a pas élu, et on ... doit l'énerver au plus haut point. Mais d'un autre côté il n'était pas obligé d'être égal à lui-même. Son parti version 2017 ne fait pas plus recette que les précédents.
Enfin donc, pour l'essentiel du plan Macron en réponse au plan gilets jaunes, bistouquet en appelle à la transformation des colères en solutions. La réponse ne s'est pas faite attendre, on est d'accord, pour transformer les colères en dissolutions. Dix pour le prix d'une, et ça coûterait sans doute pas un pognon dingue.
Parce que au passage, ce grand débat, dont Son Emanation indique qu'il ne s'agit ni d'un vote, ni d'un référendum, Jouanno, qui a elle toute seule ne s'est pas sentie malgré un bon salaire de le défendre, il a fallu la remplacer par deux duos prévus, deux ministres et deux "société civile". Ce qui va sans doute coûter plus cher, et elle précise que vu l'empressement de l'exécutif "d'encadrer fortement le débat", il y a une probabilité élevée qu'il ne serve pas la cause de l’apaisement.
Et la gauche ... on ne l'entend pas tellement du coup. Les médias assènent une vérité toute faite qui impose à la vue du peuple ébahi un triumvirat tenu par Macron, Le Pen et Mélenchon. Et les européennes vont venir vite, avec ça comme perspective la plus visible. Le triumvirat façon Bonaparte on sait ce que ça a donné ... Qui vira vira il a mis un pied sur chaque tête de ses acolytes pour se hisser tout seul comme un premier de cordée.
Donc pour les européennes, ce sera du "ça passe", avec Macron qui s'engage à tout changer quand il parle aux français, et à ne rien faire de plus quand il s'adresse aux généreux donateurs de sa campagne présidentielle. Il nous avait gâtés en expliquant que l'ultra-libéralisme a vécu, pour l'instant il a surtout vaincu les volontés les plus nobles de faire de cette Union Européenne un modèle de société plus juste et prospère.
On ne sait pas ce que peut devenir l'Europe entre les mains d'une majorité "d'extrême droite", "d'extrême gauche" ou "d'extrême centre". Mais on sait déjà qu'on n'aimera pas l'Europe qui pourrait en sortir et qui n'a rien à voir avec l'idéal de coopération qui en fut à l'origine.
L'Europe de demain, si ces trois-là obtiennent les premières places avec leurs listes aux européennes, ce sera la consolidation de traités libéraux en cas de maintien en l'état des institutions, et l'explosion des bases de la Communauté en cas de majorité opposée à une Europe fédéraliste.
Une Europe fédérale et sociale n'a aucune possibilité de naître du jus politique français ces temps-ci. Le seul porteur du mot, de l'idée, c'est Macron lui-même, autant dire que ça ne convaincra pas les pro qui n'aiment pas les arracheurs de dents, ni les anti qui n'aiment pas les dents arrachées.
A gauche, du coup Ségolène Royal reprend sa liberté de ne pas être candidate. Elle qui pensait pouvoir représenter les forces d'une gauche unie, s'est désunie. J'ai cherché, mais je n'ai vu personne qui l'eut privée à aucun moment de cette liberté de ne pas être candidate. Elle a tenté un retour politique, comme une étoile filante, mais sans la lumière.
La nuit du 20 au 21 janvier, prévoyez un petit coup d'oeil sur l'éclipse de Lune, et dans la journée qui suit, on a une éclipse d'honnêteté prévue aux éphémérides planétaires et stellaires. Benalla, entremetteur à la mode chez les premiers de cordée, fêtera la con-corde, le jour anniversaire du raccourcissement du roi Louis XVI. Nous on y perd notre latin, lui s'est montré un peu gauche, il y a perdu des passe-droits. Mais pas la faculté de répondre devant une commission d'enquête parlementaire pour expliquer les menus détails de ses activités qui permettrait de trouver un arrangement possible avec la vérité due lorsqu'on prête serment de la dire toute entière.
Les mises en scène médiatiques, ou les postures des commentateurs sont assez amusantes, au sujet de ces passeports diplomatiques, dont il faudrait absolument que le bénéficiaire les rende pour qu'ils soient ensuite rendu inopérants.
Il y avait le choix de les mentionner comme invalidés auprès de la direction des douanes, ou de mettre leur porteur à l'ombre quelques jours le temps qu'ils reviennent entre les mains de Le Drian, sur leurs petites jambes diplomatiques.
Alexandre Benalla est visiblement encore porteur d'une aura certaine pour réussir à faire tout ce qu'il a fait, tabassage en règle de manifestants sans autorisation ou mission explicite donnant la possibilité de filer des baffes aux gens "au nom de la République", trimballage de sénateurs avec faux témoignages de sa part, et probablement de quelques autres, usurpations diverses de qualités à différents moments de sa courte carrière d'homme rendu honnête par la volonté du Roi ...
Pourtant, il y a des types qui font à peu près le même genre de métier, ils sont tous boxeurs ces gens-là, et qui ont des problèmes, lui pas. Le commissaire à Toulon non plus. Pourtant il y a des commissaires qu'on emmerderait pour moins que ça, mais bon.
Macron non plus. En qualité de boxeur, il serait plutôt dans la catégorie amateur léger, mais ça le protège bien de porter les gants de temps en temps. Je sais pas si il a un meilleur jeu de jambes ue Sarkozy et ses footings ... enfin les footings c'était sur le tard, l'emplumé de Neuilly aimait bien aussi faire le coup de poing à son heure quand il était encore un peu vert.
Tu crois qu'ils sont inspirés par Poutine tous ces gens. Parce que le fauve de Novo-Ogariovo adore appliquer ses phalanges sur quelques fonctionnaires de garde à ses heures de loisir. Ce serait quand même formidable de découvrir que finalement les élites françaises sont sous la coupe de Poutine pour leurs loisirs sportifs, depuis des années ... enfin bref, on ne va pas ouvrir le flanc à une théorie du complot. Ces histoires de Poutine qui serait le maître d'un des deux pôles d'une grande conspiration, contre l' "oligarchie" bidule et ses réunions secrètes dans lesquelles on devise en se gaussant sur le devenir de ces milliards de pauvres hères qui s'apprêtent à vivre un avenir désagréable.
Si Trump veut vraiment forcer la main et tordre le bras des institutions américaines pour se servir des sous du pays et faire construire son mur de la honte, il ne lui reste plus que l'état d'urgence, idée qu'il a sournoisement testée ces derniers jours pour voir si ça peut prendre dans l'opinion. Parce qu'avant de lancer ouvertement ce genre de manip, il vaut mieux ne pas se mettre le peuple à dos quand même.
Et puis on a la mise en scène du retour en Italie de Cesare Battisti, sujet de tensions depuis des lustres, pour avoir été l'hôte un peu bruyante de la France d'ailleurs, sous l'impulsion ambigüe de Mitterrand. Cesare Battisti, dont il n'est pas parfaitement démontré qu'il fut impliqué dans tout ce que l'imaginaire italien peut lui reprocher, permet à Salvini de faire un pied de nez à tous les activistes plus ou moins violents qui s'opposeraient à des pouvoirs politiques plus ou moins autoritaires. Il est compliqué de dire si l'extradition de Battisti par Bolsonaro, président dogmatiquement marqué chez les fachos de droite brésiliens, est une bonne ou une mauvaise chose. Mais les échanges de bons procédés entre forces internationales extrême-droitières ont de quoi inquiéter un peu. Le cas Battisti pose, repose une fois de plus le débat concernant les luttes politiques qui abandonnent l'approche républicaine, ou légaliste, au bénéfice des luttes armées.
On peut voir l'action des Brigades Rouges et du cortège des groupuscules qui ont ensanglanté l'Italie des années 70 sous l'angle qu'on préfère, mais la qualification de groupes "terroristes" est toujours tentante de la part des pouvoirs institués, ce qui était aussi le cas de la Résistance française pendant l'occupation du pays par les nazis. Bien entendu, ne comparons pas ce qui n'est pas comparable.
Par contre la mise en scène du retour contraint de Battisti en Italie n'est pas de bonne augure, même si lui-même aurait pu faire profil bas pendant son exil et ne pas fanfaronner sans remord sur l'action violente à laquelle il a pu participer de près ou de loin.
Si le débat sur ce qui fonde la qualification de lutte politique ou de simple délinquance et criminalité devait prendre forme et place dans la société, ce qui serait une bonne chose, ce devrait être en premier lieu pour acter l'idée que tout violence est condamnable, et si cela devait prendre le poids d'un élément fondateur d'une constitution, ce serait génial.
On pourrait même en profiter pour traiter de buse autant les énervés ou les imbibés qui pètent tout ce qu'ils peuvent dans des manifestations, que les représentants de l'ordre qui essayent, parfois avec succès de les mettre en pièces.
L'actualité est violente ces jours-ci, en plein hiver, et dans des endroits habituellement plus calmes à cette saison. Ce qui n'est pas tellement habituel, et ça reflète probablement une atmosphère pas géniale du tout.
Il ne faudrait pas qu'une étincelle s'ajoute à une fuite de gaz, on a vu ce que ça peut faire comme dégâts dans Paris ... où on compte des dizaines de blessés, quatre décès, dont deux jeunes pompiers de Paris qui étaient sur place pour tenter de couper l'arrivée du gaz. Terrible situation dont on aimerait connaître les causes le plus précisément possible.
C'est l'hiver, et toutes ces informations bien agitées nous font oublier les causes simples qui auraient dues rester nos préoccupations premières.
A Reims, il y a peu de jours, Gjimile nous a quitté. Et elle, comme d'autres déjà cette saison, sont des personnes qui n'ont pas pu mourir dans leur lit, sous leur toit, ou dans un lieu de soins. Gjimile est morte sous une tente pour réfugiés. De ces tentes qu'il avait fallu déménager pour la venue de Macron en novembre.
Je sais pas si on peut dire que ça se décante un peu, mais pour l'instant on a beau respirer le flacon, ça sent encore pas le nectar.
On a tous plus ou moins pu voir la lettre, numérique, de messire Emmanuel, le cadre du grand débat est posé, en une bonne trentaine de questions, plus ou moins ouvertes, c'est à dire plus ou moins fermées, parce que le coup du verre à moitié vide hein ...
On sait aussi qu'on pourra aborder tous les sujets dans les cahiers de doléances qui seront ouverts dans les mairies, sur la base de la bonne volonté des maires, pour l'instant. On pourra proposer tout ce qu'on veut ... à part quelques incongruités à éviter absolument, comme la remise en place d'une taxation sur la base du patrimoine, par exemple. Faut pas déconner, non mais quand même, merde.
Bon, je mets les bœufs derrière la charrue là.
Reprenons d'abord le fil de l'actualité de ces derniers jours. Côté gilets jaunes, ça désemplit pas franchement, on pourra toujours penser qu'ils attendaient la lettre de Macron pour savoir si ça valait le coup de ranger les gilets. Là, il semble que ce ne soit pas le cas, vu les commentaires un peu partout.
En fait il n'y a pas que les "gilets jaunes" qui sont pas exactement enthousiastes avec le plan de sauvegarde du Macron en perdition. On ne sait pas si le sentiment est homogène dans les détails, mais Macron n'a pas convaincu avec sa lettre.
Surtout qu'il avait trouvé avantageux de lâcher sa petite vacherie sur les français dans le week-end. Il a recommencé avec ses délires, Macron demande aux français d'avoir un nez fort ... on va supposer qu'il nous prévient de manière subliminale que ça pue ... mais est-ce que ce n'est pas dû à la généralisation de la propagation des gaz ?
Macron fait l'éloge du sens de l'effort ... et l'opposition dénonce la boulette du roi. Ils sont pas fatigués d'appeler à la mobilisation des consciences avec des slogans cons ? Des contrepets à toutes les lignes. La roulette du bois. Et "ce sens de l'éloge" colle parfaitement avec "les décongelées". Macron qui perd sa "plume" au moment d'écrire la lettre aux français, j'ai l'impression que l'album de la comtesse va s'enrichir de semaine en semaine.
Vu l'ambiance ces temps-ci, les rois mages doivent être restés bloqués à la frontière. Avec un black dans la bande de nomades, si on en croit la légende Balthazar aurait fait bondir Le Pen ou Salvini, ils sont peut-être tombés sur un rond-point gardé par les schtroumpfs préférés de la bande à Collomb. Y a pas à dire, la galette reste le truc le plus difficile à partager.
Même des gens aussi peu recommandables que les Fillon en ont la nausée, enfin des renvois si j'ai bien lu la presse ? Étonnant d'ailleurs que ces braves gens qui n'ont jamais frappé personne soient embêtés pour de sombres histoires de cagnottes. C'est vrai aussi qu'ils n'ont jamais frappé personne, mais tapé plein de gens quand même un peu ... mais les Fillon ça reste petit bras si on compare avec d'autres. Finalement ça démontrerait que la justice est bien plus rapide pour les lampistes que pour les pompistes.
Le couac sur la taxe d'habitation témoigne d'un exécutif qui panique. Et la panique est amère, donc, Phicron / Malippe n'arrivent pas à se décoller le sparadrap jaune qui leur est tombé sur la couenne, et ça fait un peu comme l'épisode de Tintin avec le Capitaine Haddock.
Bon, j'attendais que les choses redeviennent un peu compréhensibles, analysables, mais y a pas moyen, quand c'est bouché, c'est bouché.
C'était temps de galette des rois. A l’Élysée il y a une petite habitude, imprimée par Giscard en 1975 (!), qui consiste à partager la galette des artisans pour cette occasion. Macron cherchait la fève ... et il a fallu lui expliquer que c'était une galette républicaine. Il devait pas savoir et cherchait sans doute qui allait pouvoir porter la couronne ?
En attendant la lettre est sortie, sous plein de formats numériques, et pas sur papier. Ca c'est un beau geste. Envoyer en courrier urgent 40 millions de lettres par la Poste après avoir serré le kiki aux effectifs et les salaires à ceux qui restent, il aurait pu y avoir un mouvement de blocage des voitures jaunes, celles de la Poste, et ça aurait mis encore un bordel invraisemblable.
Le courrier de Macron, la lettre, était urgente, on l'a donc reçue au petit matin, un lundi ... comme on dit souvent le lundi quand on nous demande "comment ça va tu as passé un bon week-end ?", l'une des réponses fréquentes est "comme un lundi". Ce qui veut dire que pour les démarrages en cote faut pas trop en demander.
La lettre était urgente parce qu'il y a le feu à la démocratie et qu'il y a des enjeux électoraux. Donc les dirigeants politiques montrent les pectoraux.
La montée du RN, anciennement FN, prochainement toujours aussi ramassis de branques qu'avant, se mesure beaucoup sur les ondes des médias ces jours-ci. La presse ne s'inquiète pas du fait que les frontistes sont tapageurs avec le sentiment qu'ils ont que les mouvements d'humeurs populaires leur appartiennent. La presse invite tout ce que le parti d'extrême droite propose de présentable et qui veut bien tenir un micro. Des gens comme Rachline sont sûrement réjouis de tant d'attention pour exprimer les idées qui sont les leurs.
On en profite pour zigouiller les restes de Mélenchon en live aux infos, on ne doutait pas que cet hiver serait rude pour lui, vu le coup de froid qu'il a attrapé au petit matin il y a quelques temps dans les courants d'air de son domicile perquisitionné. L'hiver est rude, et le phare autoproclamé de l'opposition d'une gauche improbable est de plus en plus à l'image d'un phare à on ... on ne l'écoute pas, on ne respecte pas son programme, on ne l'a pas élu, et on ... doit l'énerver au plus haut point. Mais d'un autre côté il n'était pas obligé d'être égal à lui-même. Son parti version 2017 ne fait pas plus recette que les précédents.
Enfin donc, pour l'essentiel du plan Macron en réponse au plan gilets jaunes, bistouquet en appelle à la transformation des colères en solutions. La réponse ne s'est pas faite attendre, on est d'accord, pour transformer les colères en dissolutions. Dix pour le prix d'une, et ça coûterait sans doute pas un pognon dingue.
Parce que au passage, ce grand débat, dont Son Emanation indique qu'il ne s'agit ni d'un vote, ni d'un référendum, Jouanno, qui a elle toute seule ne s'est pas sentie malgré un bon salaire de le défendre, il a fallu la remplacer par deux duos prévus, deux ministres et deux "société civile". Ce qui va sans doute coûter plus cher, et elle précise que vu l'empressement de l'exécutif "d'encadrer fortement le débat", il y a une probabilité élevée qu'il ne serve pas la cause de l’apaisement.
Et la gauche ... on ne l'entend pas tellement du coup. Les médias assènent une vérité toute faite qui impose à la vue du peuple ébahi un triumvirat tenu par Macron, Le Pen et Mélenchon. Et les européennes vont venir vite, avec ça comme perspective la plus visible. Le triumvirat façon Bonaparte on sait ce que ça a donné ... Qui vira vira il a mis un pied sur chaque tête de ses acolytes pour se hisser tout seul comme un premier de cordée.
Donc pour les européennes, ce sera du "ça passe", avec Macron qui s'engage à tout changer quand il parle aux français, et à ne rien faire de plus quand il s'adresse aux généreux donateurs de sa campagne présidentielle. Il nous avait gâtés en expliquant que l'ultra-libéralisme a vécu, pour l'instant il a surtout vaincu les volontés les plus nobles de faire de cette Union Européenne un modèle de société plus juste et prospère.
On ne sait pas ce que peut devenir l'Europe entre les mains d'une majorité "d'extrême droite", "d'extrême gauche" ou "d'extrême centre". Mais on sait déjà qu'on n'aimera pas l'Europe qui pourrait en sortir et qui n'a rien à voir avec l'idéal de coopération qui en fut à l'origine.
L'Europe de demain, si ces trois-là obtiennent les premières places avec leurs listes aux européennes, ce sera la consolidation de traités libéraux en cas de maintien en l'état des institutions, et l'explosion des bases de la Communauté en cas de majorité opposée à une Europe fédéraliste.
Une Europe fédérale et sociale n'a aucune possibilité de naître du jus politique français ces temps-ci. Le seul porteur du mot, de l'idée, c'est Macron lui-même, autant dire que ça ne convaincra pas les pro qui n'aiment pas les arracheurs de dents, ni les anti qui n'aiment pas les dents arrachées.
A gauche, du coup Ségolène Royal reprend sa liberté de ne pas être candidate. Elle qui pensait pouvoir représenter les forces d'une gauche unie, s'est désunie. J'ai cherché, mais je n'ai vu personne qui l'eut privée à aucun moment de cette liberté de ne pas être candidate. Elle a tenté un retour politique, comme une étoile filante, mais sans la lumière.
La nuit du 20 au 21 janvier, prévoyez un petit coup d'oeil sur l'éclipse de Lune, et dans la journée qui suit, on a une éclipse d'honnêteté prévue aux éphémérides planétaires et stellaires. Benalla, entremetteur à la mode chez les premiers de cordée, fêtera la con-corde, le jour anniversaire du raccourcissement du roi Louis XVI. Nous on y perd notre latin, lui s'est montré un peu gauche, il y a perdu des passe-droits. Mais pas la faculté de répondre devant une commission d'enquête parlementaire pour expliquer les menus détails de ses activités qui permettrait de trouver un arrangement possible avec la vérité due lorsqu'on prête serment de la dire toute entière.
Les mises en scène médiatiques, ou les postures des commentateurs sont assez amusantes, au sujet de ces passeports diplomatiques, dont il faudrait absolument que le bénéficiaire les rende pour qu'ils soient ensuite rendu inopérants.
Il y avait le choix de les mentionner comme invalidés auprès de la direction des douanes, ou de mettre leur porteur à l'ombre quelques jours le temps qu'ils reviennent entre les mains de Le Drian, sur leurs petites jambes diplomatiques.
Alexandre Benalla est visiblement encore porteur d'une aura certaine pour réussir à faire tout ce qu'il a fait, tabassage en règle de manifestants sans autorisation ou mission explicite donnant la possibilité de filer des baffes aux gens "au nom de la République", trimballage de sénateurs avec faux témoignages de sa part, et probablement de quelques autres, usurpations diverses de qualités à différents moments de sa courte carrière d'homme rendu honnête par la volonté du Roi ...
Pourtant, il y a des types qui font à peu près le même genre de métier, ils sont tous boxeurs ces gens-là, et qui ont des problèmes, lui pas. Le commissaire à Toulon non plus. Pourtant il y a des commissaires qu'on emmerderait pour moins que ça, mais bon.
Macron non plus. En qualité de boxeur, il serait plutôt dans la catégorie amateur léger, mais ça le protège bien de porter les gants de temps en temps. Je sais pas si il a un meilleur jeu de jambes ue Sarkozy et ses footings ... enfin les footings c'était sur le tard, l'emplumé de Neuilly aimait bien aussi faire le coup de poing à son heure quand il était encore un peu vert.
Tu crois qu'ils sont inspirés par Poutine tous ces gens. Parce que le fauve de Novo-Ogariovo adore appliquer ses phalanges sur quelques fonctionnaires de garde à ses heures de loisir. Ce serait quand même formidable de découvrir que finalement les élites françaises sont sous la coupe de Poutine pour leurs loisirs sportifs, depuis des années ... enfin bref, on ne va pas ouvrir le flanc à une théorie du complot. Ces histoires de Poutine qui serait le maître d'un des deux pôles d'une grande conspiration, contre l' "oligarchie" bidule et ses réunions secrètes dans lesquelles on devise en se gaussant sur le devenir de ces milliards de pauvres hères qui s'apprêtent à vivre un avenir désagréable.
Si Trump veut vraiment forcer la main et tordre le bras des institutions américaines pour se servir des sous du pays et faire construire son mur de la honte, il ne lui reste plus que l'état d'urgence, idée qu'il a sournoisement testée ces derniers jours pour voir si ça peut prendre dans l'opinion. Parce qu'avant de lancer ouvertement ce genre de manip, il vaut mieux ne pas se mettre le peuple à dos quand même.
Et puis on a la mise en scène du retour en Italie de Cesare Battisti, sujet de tensions depuis des lustres, pour avoir été l'hôte un peu bruyante de la France d'ailleurs, sous l'impulsion ambigüe de Mitterrand. Cesare Battisti, dont il n'est pas parfaitement démontré qu'il fut impliqué dans tout ce que l'imaginaire italien peut lui reprocher, permet à Salvini de faire un pied de nez à tous les activistes plus ou moins violents qui s'opposeraient à des pouvoirs politiques plus ou moins autoritaires. Il est compliqué de dire si l'extradition de Battisti par Bolsonaro, président dogmatiquement marqué chez les fachos de droite brésiliens, est une bonne ou une mauvaise chose. Mais les échanges de bons procédés entre forces internationales extrême-droitières ont de quoi inquiéter un peu. Le cas Battisti pose, repose une fois de plus le débat concernant les luttes politiques qui abandonnent l'approche républicaine, ou légaliste, au bénéfice des luttes armées.
On peut voir l'action des Brigades Rouges et du cortège des groupuscules qui ont ensanglanté l'Italie des années 70 sous l'angle qu'on préfère, mais la qualification de groupes "terroristes" est toujours tentante de la part des pouvoirs institués, ce qui était aussi le cas de la Résistance française pendant l'occupation du pays par les nazis. Bien entendu, ne comparons pas ce qui n'est pas comparable.
Par contre la mise en scène du retour contraint de Battisti en Italie n'est pas de bonne augure, même si lui-même aurait pu faire profil bas pendant son exil et ne pas fanfaronner sans remord sur l'action violente à laquelle il a pu participer de près ou de loin.
Si le débat sur ce qui fonde la qualification de lutte politique ou de simple délinquance et criminalité devait prendre forme et place dans la société, ce qui serait une bonne chose, ce devrait être en premier lieu pour acter l'idée que tout violence est condamnable, et si cela devait prendre le poids d'un élément fondateur d'une constitution, ce serait génial.
On pourrait même en profiter pour traiter de buse autant les énervés ou les imbibés qui pètent tout ce qu'ils peuvent dans des manifestations, que les représentants de l'ordre qui essayent, parfois avec succès de les mettre en pièces.
L'actualité est violente ces jours-ci, en plein hiver, et dans des endroits habituellement plus calmes à cette saison. Ce qui n'est pas tellement habituel, et ça reflète probablement une atmosphère pas géniale du tout.
Il ne faudrait pas qu'une étincelle s'ajoute à une fuite de gaz, on a vu ce que ça peut faire comme dégâts dans Paris ... où on compte des dizaines de blessés, quatre décès, dont deux jeunes pompiers de Paris qui étaient sur place pour tenter de couper l'arrivée du gaz. Terrible situation dont on aimerait connaître les causes le plus précisément possible.
C'est l'hiver, et toutes ces informations bien agitées nous font oublier les causes simples qui auraient dues rester nos préoccupations premières.
A Reims, il y a peu de jours, Gjimile nous a quitté. Et elle, comme d'autres déjà cette saison, sont des personnes qui n'ont pas pu mourir dans leur lit, sous leur toit, ou dans un lieu de soins. Gjimile est morte sous une tente pour réfugiés. De ces tentes qu'il avait fallu déménager pour la venue de Macron en novembre.
On nous avait promis ... vous savez ... on nous promet tellement de choses. Mais des gens vivent dehors, meurent de froid, et tellement de gens s'en foutent. Alors, si toutes les questions peuvent être posées, pour ce grand débat dont on nous rebat les oreilles, ... il y en a une qui s'impose à mon esprit : est-il possible de dire à un peuple ce qu'il doit penser ou doit-on lui laisser la possibilité de penser par lui-même ? Il y a un juste milieu sans doute ... mais on en est assez éloigné.
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