La dialectique du fou
Tout
le monde connaît la diagonale. Ce truc qui en travers permet
d'atteindre l'autre bout du miroir sans passer par les autres sommets.
Je
voudrais vous faire partager mes élucubrations lexicales, celles de mes
succès et de mes échecs. C'est la raison de ce titre thématique.
Et
je poursuis cette série, qui connaîtra les épisodes que je saurai y
ajouter, "à demain si vous le voulez bien", comme disait un monsieur
loyal radiophonique, mais aussi si je le peux bien.
Besoin et envie
Philosopher oblige souvent à regarder les choses en face. Enfin c'est une façon de parler.
Quand vous avez envie de faire vos besoins, quelles sont vos émotions, quels sont vos actes ?
Le
besoin est lié en principe à l'urgence de réaliser ou de faire quelque
chose. Quelle que soit la raison, ou sans raison, j'ai besoin d'un
résultat, d'un effet, de comprendre, de faire ou de défaire et je dois
entreprendre une action qui aura pour effet d'obtenir ce que je
souhaite.
Lorsque j'ai envie, je me donne en général un temps plus long, que quand j'ai besoin.
Le besoin et l'envie diffèrent en ceci que le temps y est pour quelque chose.
Le besoin est souvent éloigné du calcul. Peu de pensée, peu d'anticipation, le besoin est dans le présent ou le futur immédiat.
L'envie
peut devenir patience. Ou bien elle peut aussi négocier non pas
seulement le temps mais parfois, souvent le consentement. L'approbation
d'un autre. Ou au contraire si je sais que mon envie suscite peut-être
désapprobation, serais-je capable de cette patience qui me permettrait
d'obtenir gain de cause ?
La
patience étant le fait d'accepter de souffrir du temps qui passe, de
souffrir jusqu'à ce qu'un mieux être survienne, l'envie fait de moi un
acteur, tandis que le besoin me transforme plutôt en victime. Tout
autant le besoin est tourné vers moi-même et l'envie s'ouvre bien
souvent vers les autres.
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