Y a du retard dans la production ! Je vais avoir un sacré journal à écrire avec tout ce qu'ils nous font comme inventions pour agiter l'actualité ... faut que je me défoule sur le voile, les maltraitances faites aux femmes, aux enfants, les violences faites aux humains indépendamment du sexe ou du genre, les grandes causes qui partent en pantalonnades parce qu'il y a des gens qui font n'importe quoi pour empêcher les autres de mettre un peu de bien dans un monde de brutes ... enfin on est pourris par des vilains et des méchants, même Balkany n'arrive plus à faire recette, pour recueillir 500.000 balles pour avoir le droit de rentrer chez lui, c'est dire ... les temps changent et ce n'est plus ce que c'était.
Je sais pas ce qui est le plus minable au fond ... parce que ça devient indémerdable. On serait dans un monde simple ou à peu près rationnel, il y aurait des salauds d'un côté, et des gentils de l'autre, on mettrait un mur entre les deux et ce serait l'enfer d'un côté, le paradis de l'autre ... au pire on pourrait entretenir un coin entre les deux pour faire un purgatoire ... au cas où ...
Mais là non, plus rien de tel, Monsieur Alighieri peut aller se rhabiller, on est foutus on change trop, Papa Mambo.
J'écoute, ces temps-ci, les cogitations ... les pétages au plomb des élus parisiens en poste, qui cherchent à trouver comment y rester, sur leur chaise. Ceux de Lyon aussi ... ils sont étonnants dans leurs propositions et leurs conclusions. Et il y a les élus en poste, et ceux qui voudraient le devenir ... pas mieux.
Hier des voix qui cherchent à se faire élire à Lyon expliquaient que l'on devrait mettre en place des gares de proximité pour vélos, pour compléter la carte des transports en commun.
Ce qui est rationnel évidemment. Mais je soupçonne des despotes de penser déjà à organiser les populations en troupeaux de moutons bêlants qui devraient se voir imposer des parcours à vélo pour rejoindre des transports en commun faméliques qui les déposeraient à la prochaine gare à vélos située à moins de cinq kilomètres de leur lieu de travail, et inversement le soir ...
On imagine le confort douillet d'une famille qui doit emmener deux ou trois chiards à l'école du coin avant de prendre la piste pour aller au boulot ... quand on partait de bon matin, tralala lala lalère ... aaaaa bicyclette heu !
On est pas rendu à l'auberge, vu que dans le même temps il y a des crétins formatés-gestion-arbitraire qui pensent que les humains doivent impérativement devenir mobiles pour s'en sortir, à la même heure qu'on les fait chier en les empêchant de plus en plus de pouvoir se déplacer intelligemment. Des gens dont l'épaisseur de la cogitation mesurable se cantonne à des ordres de grandeur capillicoles, poil aux guiboles (aux amoureux de Pierre Desproges, je fais partie du harem, je rappelle qu'il écrivait : Capillicole, du latin capillaris, poil aux cuisses. Car on ne dit plus "coiffeur", on dit capilliculteur.).
Donc parmi ces comptables de toutes sortes, qu'ils soient éduqués à l'ENA ou autodidactes n'y change rien, chef de l’État au présent, au passé, au repassé, premier ministre du moment ou d'un autre temps, ex-ministre de la transition écologiarque ou député d'une circonscription dont je tairais le nom pour éviter à une andouille ou une autre d'être formellement identifiée, ou pire encore ... candidat.e.s à une élection prochaine, enfin bref, ça en fait du monde prêt à aspirer les deniers de la République pour inventer des promesses qui ne sont jamais tenues et des projets qui pourrissent la vie des gens au futur, donc par le chat, enfin parmi nous, il y a des gens qui pensent qu'en foutant tout le monde à vélo ça peut réparer l'humanité. Quels cons.
Thomas Sankara a mis le peuple burkinabé à vélo. Lui il l'a pas promis, il l'a fait ! Et il s'est fait assassiner d'ailleurs, il doit y avoir des gens qui pensaient que contraindre un peuple entier à appuyer sur la pédale était surfait. Mais sans chercher à chogobiter, les ouagalais à vélo n'ont pas pour autant été sortis de l'embarras, du bambara, du fulfudé ou du dioula et ça n'a rien à voir.
Franchement ! J'aurais entendu quelqu'un dire qu'on voudrait vivre dans une société qui interdit qu'on propose un travail à une personne qui la contraigne à faire plus de vingt minutes de marche à pied, j'aurai dit : enfin quelqu'un de moins idiot que l'inventeur des semelles renforcées. Mais là, avec ces projets de bicyclettes, je sens que les fortunes vont croître dans l'industrie du fixe-chaussette, mais pas dans les chaumières.
Si on n'était pas pris en charge par les esprits les mieux faits qu'il se puisse, je craindrais pour l'avenir de l'humanité. Heureusement, il y a des trucs qui sauvent la planète franchement, qui nous protègent des cataclysmes à venir. Greta Thunberg peut rentrer en Europe à bord d'un voilier généreusement partagé par un jeune couple australien qui passait par là, moi ça me rassure. Parce que si on avait pas su ça à l'heure où les gens sont divisés sur le fait que l'Affaire Dreyfus doit être boycottée ou pas, je me demande ce qu'il serait resté de ces jours-ci.
On s'emmerdait il y a quelque temps ? C'était pas intéressant l'actualité en fait. Il ne se passait rien. Alors que là, d'un coup, on s'aperçoit qu'il y a plein de trucs passionnants.
Hanouna s'engueule avec Lemarchand, Macron trouve dramatique qu'un étudiant se foute le feu sur lui-même par dépit de pouvoir vivre une vie acceptable ... il trouve ça dramatique, mais probablement plus causé par la fragilité de la personne que par la politique volontaire menée par le gouvernement pour éloigner la pauvreté du petit peuple ... hein ? Il a quand même précisé Macron, que l'étudiant ... était sans doute fragilisé, enfin pour dire qu'il avait forcé le trait, le jeune. Un radicalisé des modes d'expressions un peu trop exagérés non ?
En fait, ce qu'il ose pas dire, Macron, c'est que ça le fait chier cette histoire, si les étudiants se mettent à être inflammables, ça représente un désordre potentiel, et ces temps-ci, le désordre ça commence à bien faire. Surtout que c'est bientôt le 5 décembre, et qu'en guise d'anniversaire d'une année de merdier commencée sur les ronds-points, il aurait bien aimé que tout soit calme dans la nature ... mais non, il faut que des étudiants ... fragilisés ... se fassent cramer, rien que pour embêter l'exécutif.
Tout n'est pas calme dans la nature contrairement à ce que dit la chanson, assez peu connue, mais quand même, vu qu'elle le dit ::
...
tout est calme dans la nature,
on entend les oiseaux péter,
et ça prouve que les petites bêtes
n'ont pas le trou du cul bouché
...
Sauf que, et ça peu de gens peuvent l'affirmer sans réfléchir, les oiseaux se cachent pour mourir, mais ils pètent peu, par construction. Tandis que les mammifères supérieurs si, par constriction. Et en parlant de constriction, ce qui est l'art de serrer en pressant autour, ben ça me fait penser que la société fonctionne comme ça, par constriction, comme un boa pour étouffer sa proie.
Et je soupçonne notre société d'être en train de partir en sucette à vouloir trop presser tout autour. Bientôt il n'y aura plus de jus, mon Juju.
Je sais pas toi, mais à part Annie, les sucettes ça tente qui ? Franchement.
Et donc, je m'interroge sur la capacité des gens, ceusses de la base, enfin les gens normaux qui font ce qu'ils peuvent pour satisfaire leurs besoins essentiels en évitant les coups, à faire émerger des spécimens normaux dont la mission de représentation ne consisterait pas à pousser les représentés avec des fourches dans des fourgons à bestiaux reliés entre eux pour former des trains en partance pour la Pologne.
Parce que vu l'ambiance, et avec tout le détail de l'actualité, on nous promet quand même d'éparpiller la SNCF façon puzzle et avec des bourre-pifs, vu l'ambiance disais-je, les prochains trains pour l'enfer qui risquent de se former pour exclure telle ou telle partie de l'humanité d'entre nos rangs, ils risquent bien d'être dépourvus de locomotives, et non seulement il faudra monter dedans pour éviter de crever sur le champ de déshonneur, mais en plus il faudra les pousser, les trains, pour voir notre beau monde moderne faire un four.
C'est con de ne pas anticiper les choses, au point que l'on soit ensuite obligé de passer des générations à ne pas comprendre comment on en arrive là, et en plus, bien que tout le monde soit conscient que les souffrances infligées aux uns se répercutent sur tous les autres et pour plusieurs générations, il faut encore qu'il y ait des ânes pour croire que les bâtons sont des carottes et que l'humanité s'éclaire avec des vessies pendant que les peuples lanternent.
A l'arrière des berlines
on devine
des monarques et leurs figurines
juste une paire de demi-dieux
livrés à eux
ils font des petits
ils font des envieux
à l'arrière des dauphines
je suis le roi des scélérats
à qui sourit la vie
marcher sur l'eau
éviter les péages
jamais souffrir
juste faire hennir
les chevaux du plaisir
osez, osez Joséphine
osez, osez Joséphine
plus rien ne s'oppose à la nuit
rien ne justifie
usez vos souliers
usez l'usurier
soyez ma muse
et que ne durent que les moments doux
durent que les moments doux
et que ne durent que les moments doux
osez, osez Joséphine
osez, osez Joséphine
plus rien ne s'oppose à la nuit
rien ne justifie
L'avait bien raison Alain Bashung de proposer que durent les moments doux. A regarder comment on s'organise à l'échelle de partout, on ne peut pas se satisfaire du résultat. D'où les moments durs qui durent.
Dans cette actualité tristounette et souvent meurtrière, malgré les scores toujours croissants de trépassés pour rien et de meurtris pour des raisons obscures, au-delà de vains compteurs à victimes mais qui sont pourtant les seules armes qui restent pour tenter d'éveiller la conscience collective à une plus grande humanité, la grande énigme franco-française était, il y a peu, de savoir si il était de bon ton de soutenir la manifestation contre l'islamophobie. Islamophobiethon, en quelque sorte, ce que je trouve exaspérant. Et ce serait un christianophobiethon que j'en dirais la même chose.
Quelle faute de casting. Si la grille de lecture avait été de rugir contre toutes les formes de violences, d'exclusions, d'apartheid, contre toutes les déclinaisons imbéciles de rejet de l'altérité ... mais non. Il a fallu que des gens se mobilisent pour lutter contre la laïcité en défendant sous une forme des plus sournoises une religiosité plutôt qu'une autre, et c'est la dernière connerie à entreprendre lorsqu'on voudrait tenter de sauver une République indépendante des convictions personnelles. Je n'ai pas une opinion fraternelle avec l'idée de défendre une religion, ce qui n'implique pas que les religions ne sont pas acceptables, mais quand elles commencent à envahir les rues, ça m'emmerde. Et à tout prendre, on aurait pu hurler contre l'arabophobie, ou l'amazighophobie, cela m'aurait paru beaucoup plus juste. Que les religions restent dans les périmètres qu'on leur a donné, il y a des maisons pour ça. Sinon ça permet à plein de gens de se tromper de sujet et de complément et de focaliser l'organisation de la société autour d'un livre ou d'un objet sacralisés et du coup, on finit immanquablement par ranger les bêtes dans des troupeaux pour les envoyer dans des abattoirs.
Parce que malgré tout le battage qui est fait dans les journaux et les soirées mondaines, on sent bien que ça repart comme en quarante, on recommence à trouver qu'il vaut mieux se voiler la face quand les uns ou les autres disent, sans prononcer les mots, qu'ils en ont marre des feujs, des bougnoules ou des bretons indépendantistes et que ce qu'il nous faut ce serait une bonne guerre, ma brave dame. Lorsque ce sont les mêmes qui vilipendent le voile qui serait forcément "politico-musulman" et qui ne peuvent pas accepter de reconnaître que l'on n'a jamais interdit la voilette aux petites sœurs des pauvres, ce qui n'est pas un problème d'ailleurs, il faut tout de même soit repartir du début, soit laisser tomber l'idée de débat sur un truc aussi débile. Je ne le répèterai jamais assez, je trouve que c'est moche de se voiler la face, au sens propre comme au sens figuré, sauf, éventuellement, quand ce qu'on voile est encore plus moche, ce qui reste à démontrer au cas par cas.
Et du coup, je pense que si l'occasion se présente, j'irai quand même voir l'Affaire Dreyfus, sans aucune admiration pour Roman Polanski, si il s'avère fondé de le classer parmi les pervers sexuels récidivistes. Il n'est pas raisonnable, à mon sens, de confondre les sujets ni forcément de fondre sur lui comme l'aigle sur une truite saumonée.
L'Affaire Dreyfus est sans doute la principale raison qui a permis à une certaine Loi de 1905 d'exister, pour tenter de répondre à une fraction non négligeable de la société qui voulait démontrer, quel qu'en soit le prix, que "les étrangers" étaient forcément des salauds, avant même d'être jugés.
Je sais pas ce qui est le plus minable au fond ... parce que ça devient indémerdable. On serait dans un monde simple ou à peu près rationnel, il y aurait des salauds d'un côté, et des gentils de l'autre, on mettrait un mur entre les deux et ce serait l'enfer d'un côté, le paradis de l'autre ... au pire on pourrait entretenir un coin entre les deux pour faire un purgatoire ... au cas où ...
Mais là non, plus rien de tel, Monsieur Alighieri peut aller se rhabiller, on est foutus on change trop, Papa Mambo.
J'écoute, ces temps-ci, les cogitations ... les pétages au plomb des élus parisiens en poste, qui cherchent à trouver comment y rester, sur leur chaise. Ceux de Lyon aussi ... ils sont étonnants dans leurs propositions et leurs conclusions. Et il y a les élus en poste, et ceux qui voudraient le devenir ... pas mieux.
Hier des voix qui cherchent à se faire élire à Lyon expliquaient que l'on devrait mettre en place des gares de proximité pour vélos, pour compléter la carte des transports en commun.
Ce qui est rationnel évidemment. Mais je soupçonne des despotes de penser déjà à organiser les populations en troupeaux de moutons bêlants qui devraient se voir imposer des parcours à vélo pour rejoindre des transports en commun faméliques qui les déposeraient à la prochaine gare à vélos située à moins de cinq kilomètres de leur lieu de travail, et inversement le soir ...
On imagine le confort douillet d'une famille qui doit emmener deux ou trois chiards à l'école du coin avant de prendre la piste pour aller au boulot ... quand on partait de bon matin, tralala lala lalère ... aaaaa bicyclette heu !
On est pas rendu à l'auberge, vu que dans le même temps il y a des crétins formatés-gestion-arbitraire qui pensent que les humains doivent impérativement devenir mobiles pour s'en sortir, à la même heure qu'on les fait chier en les empêchant de plus en plus de pouvoir se déplacer intelligemment. Des gens dont l'épaisseur de la cogitation mesurable se cantonne à des ordres de grandeur capillicoles, poil aux guiboles (aux amoureux de Pierre Desproges, je fais partie du harem, je rappelle qu'il écrivait : Capillicole, du latin capillaris, poil aux cuisses. Car on ne dit plus "coiffeur", on dit capilliculteur.).
Donc parmi ces comptables de toutes sortes, qu'ils soient éduqués à l'ENA ou autodidactes n'y change rien, chef de l’État au présent, au passé, au repassé, premier ministre du moment ou d'un autre temps, ex-ministre de la transition écologiarque ou député d'une circonscription dont je tairais le nom pour éviter à une andouille ou une autre d'être formellement identifiée, ou pire encore ... candidat.e.s à une élection prochaine, enfin bref, ça en fait du monde prêt à aspirer les deniers de la République pour inventer des promesses qui ne sont jamais tenues et des projets qui pourrissent la vie des gens au futur, donc par le chat, enfin parmi nous, il y a des gens qui pensent qu'en foutant tout le monde à vélo ça peut réparer l'humanité. Quels cons.
Thomas Sankara a mis le peuple burkinabé à vélo. Lui il l'a pas promis, il l'a fait ! Et il s'est fait assassiner d'ailleurs, il doit y avoir des gens qui pensaient que contraindre un peuple entier à appuyer sur la pédale était surfait. Mais sans chercher à chogobiter, les ouagalais à vélo n'ont pas pour autant été sortis de l'embarras, du bambara, du fulfudé ou du dioula et ça n'a rien à voir.
Franchement ! J'aurais entendu quelqu'un dire qu'on voudrait vivre dans une société qui interdit qu'on propose un travail à une personne qui la contraigne à faire plus de vingt minutes de marche à pied, j'aurai dit : enfin quelqu'un de moins idiot que l'inventeur des semelles renforcées. Mais là, avec ces projets de bicyclettes, je sens que les fortunes vont croître dans l'industrie du fixe-chaussette, mais pas dans les chaumières.
Si on n'était pas pris en charge par les esprits les mieux faits qu'il se puisse, je craindrais pour l'avenir de l'humanité. Heureusement, il y a des trucs qui sauvent la planète franchement, qui nous protègent des cataclysmes à venir. Greta Thunberg peut rentrer en Europe à bord d'un voilier généreusement partagé par un jeune couple australien qui passait par là, moi ça me rassure. Parce que si on avait pas su ça à l'heure où les gens sont divisés sur le fait que l'Affaire Dreyfus doit être boycottée ou pas, je me demande ce qu'il serait resté de ces jours-ci.
On s'emmerdait il y a quelque temps ? C'était pas intéressant l'actualité en fait. Il ne se passait rien. Alors que là, d'un coup, on s'aperçoit qu'il y a plein de trucs passionnants.
Hanouna s'engueule avec Lemarchand, Macron trouve dramatique qu'un étudiant se foute le feu sur lui-même par dépit de pouvoir vivre une vie acceptable ... il trouve ça dramatique, mais probablement plus causé par la fragilité de la personne que par la politique volontaire menée par le gouvernement pour éloigner la pauvreté du petit peuple ... hein ? Il a quand même précisé Macron, que l'étudiant ... était sans doute fragilisé, enfin pour dire qu'il avait forcé le trait, le jeune. Un radicalisé des modes d'expressions un peu trop exagérés non ?
En fait, ce qu'il ose pas dire, Macron, c'est que ça le fait chier cette histoire, si les étudiants se mettent à être inflammables, ça représente un désordre potentiel, et ces temps-ci, le désordre ça commence à bien faire. Surtout que c'est bientôt le 5 décembre, et qu'en guise d'anniversaire d'une année de merdier commencée sur les ronds-points, il aurait bien aimé que tout soit calme dans la nature ... mais non, il faut que des étudiants ... fragilisés ... se fassent cramer, rien que pour embêter l'exécutif.
Tout n'est pas calme dans la nature contrairement à ce que dit la chanson, assez peu connue, mais quand même, vu qu'elle le dit ::
...
tout est calme dans la nature,
on entend les oiseaux péter,
et ça prouve que les petites bêtes
n'ont pas le trou du cul bouché
...
Sauf que, et ça peu de gens peuvent l'affirmer sans réfléchir, les oiseaux se cachent pour mourir, mais ils pètent peu, par construction. Tandis que les mammifères supérieurs si, par constriction. Et en parlant de constriction, ce qui est l'art de serrer en pressant autour, ben ça me fait penser que la société fonctionne comme ça, par constriction, comme un boa pour étouffer sa proie.
Et je soupçonne notre société d'être en train de partir en sucette à vouloir trop presser tout autour. Bientôt il n'y aura plus de jus, mon Juju.
Je sais pas toi, mais à part Annie, les sucettes ça tente qui ? Franchement.
Et donc, je m'interroge sur la capacité des gens, ceusses de la base, enfin les gens normaux qui font ce qu'ils peuvent pour satisfaire leurs besoins essentiels en évitant les coups, à faire émerger des spécimens normaux dont la mission de représentation ne consisterait pas à pousser les représentés avec des fourches dans des fourgons à bestiaux reliés entre eux pour former des trains en partance pour la Pologne.
Parce que vu l'ambiance, et avec tout le détail de l'actualité, on nous promet quand même d'éparpiller la SNCF façon puzzle et avec des bourre-pifs, vu l'ambiance disais-je, les prochains trains pour l'enfer qui risquent de se former pour exclure telle ou telle partie de l'humanité d'entre nos rangs, ils risquent bien d'être dépourvus de locomotives, et non seulement il faudra monter dedans pour éviter de crever sur le champ de déshonneur, mais en plus il faudra les pousser, les trains, pour voir notre beau monde moderne faire un four.
C'est con de ne pas anticiper les choses, au point que l'on soit ensuite obligé de passer des générations à ne pas comprendre comment on en arrive là, et en plus, bien que tout le monde soit conscient que les souffrances infligées aux uns se répercutent sur tous les autres et pour plusieurs générations, il faut encore qu'il y ait des ânes pour croire que les bâtons sont des carottes et que l'humanité s'éclaire avec des vessies pendant que les peuples lanternent.
A l'arrière des berlines
on devine
des monarques et leurs figurines
juste une paire de demi-dieux
livrés à eux
ils font des petits
ils font des envieux
à l'arrière des dauphines
je suis le roi des scélérats
à qui sourit la vie
marcher sur l'eau
éviter les péages
jamais souffrir
juste faire hennir
les chevaux du plaisir
osez, osez Joséphine
osez, osez Joséphine
plus rien ne s'oppose à la nuit
rien ne justifie
usez vos souliers
usez l'usurier
soyez ma muse
et que ne durent que les moments doux
durent que les moments doux
et que ne durent que les moments doux
osez, osez Joséphine
osez, osez Joséphine
plus rien ne s'oppose à la nuit
rien ne justifie
L'avait bien raison Alain Bashung de proposer que durent les moments doux. A regarder comment on s'organise à l'échelle de partout, on ne peut pas se satisfaire du résultat. D'où les moments durs qui durent.
Dans cette actualité tristounette et souvent meurtrière, malgré les scores toujours croissants de trépassés pour rien et de meurtris pour des raisons obscures, au-delà de vains compteurs à victimes mais qui sont pourtant les seules armes qui restent pour tenter d'éveiller la conscience collective à une plus grande humanité, la grande énigme franco-française était, il y a peu, de savoir si il était de bon ton de soutenir la manifestation contre l'islamophobie. Islamophobiethon, en quelque sorte, ce que je trouve exaspérant. Et ce serait un christianophobiethon que j'en dirais la même chose.
Quelle faute de casting. Si la grille de lecture avait été de rugir contre toutes les formes de violences, d'exclusions, d'apartheid, contre toutes les déclinaisons imbéciles de rejet de l'altérité ... mais non. Il a fallu que des gens se mobilisent pour lutter contre la laïcité en défendant sous une forme des plus sournoises une religiosité plutôt qu'une autre, et c'est la dernière connerie à entreprendre lorsqu'on voudrait tenter de sauver une République indépendante des convictions personnelles. Je n'ai pas une opinion fraternelle avec l'idée de défendre une religion, ce qui n'implique pas que les religions ne sont pas acceptables, mais quand elles commencent à envahir les rues, ça m'emmerde. Et à tout prendre, on aurait pu hurler contre l'arabophobie, ou l'amazighophobie, cela m'aurait paru beaucoup plus juste. Que les religions restent dans les périmètres qu'on leur a donné, il y a des maisons pour ça. Sinon ça permet à plein de gens de se tromper de sujet et de complément et de focaliser l'organisation de la société autour d'un livre ou d'un objet sacralisés et du coup, on finit immanquablement par ranger les bêtes dans des troupeaux pour les envoyer dans des abattoirs.
Parce que malgré tout le battage qui est fait dans les journaux et les soirées mondaines, on sent bien que ça repart comme en quarante, on recommence à trouver qu'il vaut mieux se voiler la face quand les uns ou les autres disent, sans prononcer les mots, qu'ils en ont marre des feujs, des bougnoules ou des bretons indépendantistes et que ce qu'il nous faut ce serait une bonne guerre, ma brave dame. Lorsque ce sont les mêmes qui vilipendent le voile qui serait forcément "politico-musulman" et qui ne peuvent pas accepter de reconnaître que l'on n'a jamais interdit la voilette aux petites sœurs des pauvres, ce qui n'est pas un problème d'ailleurs, il faut tout de même soit repartir du début, soit laisser tomber l'idée de débat sur un truc aussi débile. Je ne le répèterai jamais assez, je trouve que c'est moche de se voiler la face, au sens propre comme au sens figuré, sauf, éventuellement, quand ce qu'on voile est encore plus moche, ce qui reste à démontrer au cas par cas.
Et du coup, je pense que si l'occasion se présente, j'irai quand même voir l'Affaire Dreyfus, sans aucune admiration pour Roman Polanski, si il s'avère fondé de le classer parmi les pervers sexuels récidivistes. Il n'est pas raisonnable, à mon sens, de confondre les sujets ni forcément de fondre sur lui comme l'aigle sur une truite saumonée.
L'Affaire Dreyfus est sans doute la principale raison qui a permis à une certaine Loi de 1905 d'exister, pour tenter de répondre à une fraction non négligeable de la société qui voulait démontrer, quel qu'en soit le prix, que "les étrangers" étaient forcément des salauds, avant même d'être jugés.
Donc ce genre de manifestation cultuelle m'emmerde, même si je peux concevoir que chaque violence faite en raison d'un culte partagé par des personnes est attaqué. Derrière chaque violence, une chose est certaine, c'est que le chose qui est confisquée en premier lieu est la liberté de parole et de pensée, et souvent toutes les autres libertés qui vont avec.
L'un dans l'autre, la lecture de la presse m'indispose ces temps-ci, à force d'y voir une carence d'analyse aussi forte. Au point de voir Finkielkraut caviardé pour un propos sorti de son contexte "Je dis aux hommes, violez les femmes" qui est en fait partie de l'expression, maladroite, mais mise dans son contexte elle ne résonne pas comme s'en fait écho Caroline de Haas. Finkielkraut a dit « Violez, violez, violez ! Je dis aux hommes : violez les femmes. D’ailleurs, je viole la mienne tous les soirs ! » au second degré, c'est une certitude, ce qui sous entend que dans le mariage, par exemple, la notion de consentement est parfois, ou souvent subjective. Finkielkraut ne m'amuse jamais, mais il n'a pas fait l'apologie du viol, tout au contraire.
La polémique qui s'ensuit est grave à mon sens, non pas dans ce qu'elle enfle en raison de la réaction de Caroline de Haas, ici il n'y a pas banalisation du viol et Caroline de Haas a le droit de penser ce qu'elle veut, Finkielkraut aussi, mais dans la prise en charge honteuse d'une bonne partie des médias pour opposer l'un à l'autre sans analyser les propos et en tirer de sens politique. Or je pense que ni Finkielkraut, ni de Haas ne servent une juste cause : ils ne parviennent pas à trouver des mots communs pour se mobiliser contre la sauvagerie humaine, principalement à la charge des "hommes" contre les "femmes" en la matière, mobilisation qu'ils doivent pourtant, à les lire ou les entendre, appeler de leurs vœux chacun à leur heure.
Ces derniers temps, on peut se sentir un peu assailli par les nouvelles qui nous arrivent, sur les féminicides, sur les agressions sexuelles de toutes sortes, et on pourrait croire qu'il y a une amplification d'un phénomène qui se faisait plus discret avant, sauf que ce n'est pas exactement le cas. Ou enfin si, le phénomène se faisait discret, il commence à être enfin médiatisé. Mais on en parle sans doute plus facilement, sans pour autant chercher à y apporter des solutions plausibles, concrètes et immédiates.
Je veux bien entendre que je puisse paraître iconoclaste ... mais le monde d'aujourd'hui, de notoriété publique, est dirigé, à la tête de la première puissance économique et militaire mondiale, par un pervers sexuel reconnu, mais tout le monde s'en fout. Quand on parle des puissants de ce monde, vivants, ou même récemment décédés, il n'est pas rare de trouver des dizaines, centaines ou milliers de pages qui font état de leurs conquêtes à coups de quéquette, une bonne partie des lecteurs trouvent ça intéressant, quelconque, normal, sans intérêt, c'est au choix, et finalement assez peu de gens réagissent, à l'inverse, en trouvant ça dégueulasse.
Ce qui est dégueulasse, ce n'est pas que Sar..., c'est un exemple pédagogique hein, j'ai pris le nom au hasard ! donc par exemple, que lui ou un autre ait tiré un peu partout ... Donc on peut mettre X si vous préférez mais ce sera le plus souvent Monsieur plutôt que Madame. ... Non, ce qui est dégueulasse, c'est de croire que toutes les personnes qui sont passées à la casserole étaient parfaitement consentantes. Mais ... il n'y a pas eu plainte. Donc tout va bien. Contrairement à Trump d'ailleurs, pour lequel il y a eu plainte, assez peu au regard du nombre de personnes qui ont parlé de violences subies mais n'ont pas osé aller plus loin.
Dans certains cas, les plaintes finissent par pleuvoir, dans d'autres elles ne viennent jamais. A peine apprend t-on du bout des plumes de journalistes au courant depuis des décennies que Mitterrand baisait à tout va, y compris de futures ministres, pendant que Madame Danièle y allait de son côté pour faire bonne mesure, en racontant tout à son mari, lorsqu'elle rentrait à la maison, pour le punir d'avoir été un gros goujat depuis des années.
Ironiquement d'ailleurs, on n'a pas tant pris de précautions pour les Chirac dont on étale les histoires de cul de Monsieur et les peut-être vengeance de Madame ... allez savoir ... et c'est un grand n'importe quoi qui masque complètement le sujet.
On s'en fout de qui fait quoi, comment, quand, pourvu qu'à la clef il n'y ait pas une victime. Et les histoires de président à mobylette qui va tirer son coup en dehors du périmètre conjugal ne devraient pas affecter l'ordre des institutions républicaines un point c'est tout.
Par contre, il ne devrait pas se trouver possible qu'une personne qui n'est pas recommandable devienne attributaire de pouvoirs qui empêcherait qu'on puisse, à défaut de la juger, au moins l'empêcher de nuire en boucle. C'est un peu ça le problème. Il y a des gens qui, obtenant du pouvoir, ne peuvent s'empêcher d'en abuser, ce qui vaut pour les histoires de sexe ou pour d'autres domaines des activités humaines. Les abus en tous genres sont la marque de règles qui ne s'appliquent pas bien pour le bonheur individuel et collectif.
J'écoutais, ces derniers jours, et en particulier en réaction au cas Polanski, ce qui pouvait être proposé pour tenter de remédier à l'ambiance particulière qui semble encore, et ce malgré les mouvements MeToo et BalanceTonPorc, et l'affaire Weinstein, prévaloir sur les plateaux de cinéma et autour, et la réponse la plus pertinente semble être de dire qu'il est plus que temps d'imposer la parité pour les postes à responsabilité, comme moyen de lutte pour toutes sortes d'inégalités. En particulier pour ces inégalités qui voudraient que des femmes puissent être considérées comme des proies, ou simplement des objets de loisirs, pour des hommes ayant un pouvoir ou un ascendant quelconque. Même si ça ne résout pas tout, ça doit permettre de limiter pas mal les risques. Et au pire ça peut réduire considérablement le temps de réaction des personnes en causes ou de celles qui sont autour, quand il y a des problèmes.
Ce qui est consternant, et sans porter jugement sur quoi que ce soit, c'est de constater qu'il peut être nécessaire de laisser passer quarante-cinq années pour exprimer une souffrance. Que cette souffrance soit supposée ou réelle et objective n'est pas le propos ici, mais si elle s'exprime avec cette distance c'est qu'il y a un problème et ce problème ne peut être jugé au pilori. Il faut au moins pouvoir poser les paroles dans la sérénité de débats organisés avant de prêter le flanc à une vindicte montée de toutes pièces par des intermédiaires en informations qui ont tout à gagner de broder n'importe comment sur des sujets que personne n'a pris le temps d'examiner.
On ne peut qu'être consterné, sans faire de parallèle précis, de comprendre que dans les féminicides il y a le plus souvent des situations qui ont pu faire l'objet d'alertes, de signalement, parfois de plaintes pour violences caractérisées, et que rien, ni personne, ne se trouve sur la route des futurs assassins pour empêcher qu'ils n'en arrivent à leur acte. Et personne, c'est personne, pas même bien souvent un proche ou un voisin, et quand bien même quelques-uns peuvent tirer une sonnette d'alarme, on se demande, de nos jours vers quels professionnels social ou de sécurité publique ils pourraient se tourner pour être entendus et accompagnés pour favoriser de meilleures issues. Existe t-il encore aujourd'hui des services sociaux dignes de ce nom ? Et des fonctionnaires de police en capacité d'écouter et d'intervenir ? De toute évidence les forces de sécurité qui sont à l'origine au service de la population, sont bien plus souvent mobilisées pour répondre à l'injonction politique qui vise à protéger les politiciens contre des populations qui se rebellent à leurs décisions verticales et polarisées.
On ne peut être que scotché de savoir qu'un frapadingue peut habiter le même immeuble que différents collègues policiers, être islamiste radicalisé depuis des années (ça m'emmerde de dire ça comme ça, mais je le dis avec ces mots-là et tant pis), et qu'il puisse assassiner plusieurs collègues de travail un matin comme ça ... comme si il venait de changer d'état brutalement et que rien ne pouvait être prévu.
Sauf que dans un cas, comme dans un autre parmi les choses dont je parle ici, il y a des gens qui avaient dit, mentionné, signalé, compris que quelque chose n'allait pas correctement, et ... tout le monde s'en fout.
Les violences sont souvent prévisibles, elles pourraient souvent être évitées, et bien souvent ce qui empêche de les anticiper est que nous ne nous donnons pas les moyens de réagir assez tôt pour éviter qu'elles ne se transforment en réalités horribles. Quand nous ne faisons pas, par intention ou par accident, ce qu'il faut pour qu'elles surviennent.
J'ai tendance à croire que la violence entre deux personnes n'est jamais qu'une guerre comme une autre, elle porte simplement sur un périmètre un peu plus restreint, mais peut faire des dégâts, à son échelle, tout aussi terribles. Et à vouloir catégoriser les choses selon des modes qui arrangent et excusent notre passivité, nous préférons nous mobiliser pour des causes qui ne sont pas les bonnes. Il est bien plus urgent de tromper un public sur les propos de deux personnes qui débattent âprement sur les violences faites aux femmes, que de botter le cul d'une ministre pour obtenir séance tenante la mise en place des moyens d'éloignement et de contrôle dès la première suspicion de violence conjugale. Si on prenait le problème le plus précocement possible, il est probable que la plupart des futurs assassins seraient découragés, et au moins enjoints de se faire suivre pour leurs problèmes à eux sans en arriver à en créer aux autres.
Pour éviter, ou limiter les violences faites dans le périmètre privé et domestique, on devrait peut-être trouver le temps et les manières qui font que nous pourrions être collectivement présents pour les contester. Plutôt que d'attendre que tout dégénère ... et qu'il apparaisse préférable aux yeux de dirigeants de mobiliser l'administration, la force publique et les institutions pour tabasser préférentiellement les gens qui manifestent pour défendre leurs petits revenus. Mais que fait la police ? Elle est occupée à assurer la sécurité de quelques-uns pendant que tous les autres qui la financent se débrouillent comme ils peuvent pour égoutter les nouilles avec le sourire.
Mon papy, le papa de ma maman, passait plus de temps à rendre visite aux arsouilles qui bousculaient leur famille, qu'à tenter de contester aux ouvriers leur droit de manifester. Il semble que ce temps soit révolu, et c'est sans doute une faute politique que d'avoir transformé la société en collections de gens, qui s'opposent avec des modes d'expressions conflictuels et agressifs, certes, mais pendant ce temps-là on a retiré du catalogue des moyens mis à disposition de la société tout ce qui pouvait permettre à cette société d'être au service des personnes.
De nos jours le policier, ou le gendarme, fatigués de servir les causes envisagées par des dirigeants déconnectés, sont incapables de répondre à la demande timide et voilée d'une femme en désespérance qui vient de se faire fracasser un litron de pichtegorne sur la cafetière, et si la prochaine fois il met du temps à venir constater qu'elle a été égorgée, il suffira de vérifier qu'il a mis moins de vingt et une minutes pour arriver sur place pour excuser le fait que tout dysfonctionne et que la pauvre dame est décédée avant l'arrivée des secours.
A qui la faute ?
Quarante-cinq ans pour exprimer qu'il y a eu un problème qui était grave et qui aurait mérité qu'on mette un stop à une carrière, si tel est bien le cas des circonstances dont on nous reporte le détail aujourd'hui, ce n'est pas correct. A cette distance on peut être pris d'un affreux doute, on aurait aimé pouvoir avoir ce doute un peu plus tôt.
Quarante cinq ans ça ne veut plus dire grand chose. Pas plus que trente années de malversations et de délinquance financière pour un Balkany, devenu brillant élu local, saupoudreur de largesses à pas mal de potes, et qui justifie une impunité si longue par la brillance de son CV. L'indifférence durable ne fait pas l'honnêteté des malfrats. Bien sûr, on est tentés de fermer les yeux sur plein de choses, c'est plus simple en apparence, jusqu'au jour où ça déborde, au point de criminaliser durement des faits qui pourraient être sans doute traités plus intelligemment, mais n'aurait-on pas intérêt à limiter le poids de la faute, et de ses conséquences, en étant plus présent à son origine ?
Donc Balkany va prendre des rides en prison encore un temps, Epstein a choisi d'en finir au plus tôt avant d'être jugé, s'il s'est bien suicidé tout seul, Trump mobilise l'ensemble d'un grand pays pour ce qui semble bien relever d'une tentative de corruption, mais il n'intéresse personne pour avoir pourtant bénéficié des largesses criminelles d'Epstein, et tout va bien dans le meilleur des mondes, cultivons notre jardin.
Que peut-on faire à notre échelle d'individus sans pouvoir particulier, sans en arriver à la méthode radicalisée façon de Haas ? Médiatiser à outrance ne sert pas justement la bonne cause. C'est à mon sens contre-productif et ne peut que différer l'évolution des choses dans le bon sens. Ça donne aussi l'occasion à Finkielkraut de s'exprimer, ce qui n'a pas l'habitude me convenir plus que ça, parce que ça permet à des Zemour de faire croire qu'ils ont des choses intéressantes à dire. Et du coup on pourrait finir par se laisser aller à écouter, juste écouter des Le Pen sous prétexte qu'ils ont une bonne audience, en imaginant que peut-être il y a des choses à prendre chez des personnes aussi dévoyées.
La polémique qui s'ensuit est grave à mon sens, non pas dans ce qu'elle enfle en raison de la réaction de Caroline de Haas, ici il n'y a pas banalisation du viol et Caroline de Haas a le droit de penser ce qu'elle veut, Finkielkraut aussi, mais dans la prise en charge honteuse d'une bonne partie des médias pour opposer l'un à l'autre sans analyser les propos et en tirer de sens politique. Or je pense que ni Finkielkraut, ni de Haas ne servent une juste cause : ils ne parviennent pas à trouver des mots communs pour se mobiliser contre la sauvagerie humaine, principalement à la charge des "hommes" contre les "femmes" en la matière, mobilisation qu'ils doivent pourtant, à les lire ou les entendre, appeler de leurs vœux chacun à leur heure.
Ces derniers temps, on peut se sentir un peu assailli par les nouvelles qui nous arrivent, sur les féminicides, sur les agressions sexuelles de toutes sortes, et on pourrait croire qu'il y a une amplification d'un phénomène qui se faisait plus discret avant, sauf que ce n'est pas exactement le cas. Ou enfin si, le phénomène se faisait discret, il commence à être enfin médiatisé. Mais on en parle sans doute plus facilement, sans pour autant chercher à y apporter des solutions plausibles, concrètes et immédiates.
Je veux bien entendre que je puisse paraître iconoclaste ... mais le monde d'aujourd'hui, de notoriété publique, est dirigé, à la tête de la première puissance économique et militaire mondiale, par un pervers sexuel reconnu, mais tout le monde s'en fout. Quand on parle des puissants de ce monde, vivants, ou même récemment décédés, il n'est pas rare de trouver des dizaines, centaines ou milliers de pages qui font état de leurs conquêtes à coups de quéquette, une bonne partie des lecteurs trouvent ça intéressant, quelconque, normal, sans intérêt, c'est au choix, et finalement assez peu de gens réagissent, à l'inverse, en trouvant ça dégueulasse.
Ce qui est dégueulasse, ce n'est pas que Sar..., c'est un exemple pédagogique hein, j'ai pris le nom au hasard ! donc par exemple, que lui ou un autre ait tiré un peu partout ... Donc on peut mettre X si vous préférez mais ce sera le plus souvent Monsieur plutôt que Madame. ... Non, ce qui est dégueulasse, c'est de croire que toutes les personnes qui sont passées à la casserole étaient parfaitement consentantes. Mais ... il n'y a pas eu plainte. Donc tout va bien. Contrairement à Trump d'ailleurs, pour lequel il y a eu plainte, assez peu au regard du nombre de personnes qui ont parlé de violences subies mais n'ont pas osé aller plus loin.
Dans certains cas, les plaintes finissent par pleuvoir, dans d'autres elles ne viennent jamais. A peine apprend t-on du bout des plumes de journalistes au courant depuis des décennies que Mitterrand baisait à tout va, y compris de futures ministres, pendant que Madame Danièle y allait de son côté pour faire bonne mesure, en racontant tout à son mari, lorsqu'elle rentrait à la maison, pour le punir d'avoir été un gros goujat depuis des années.
Ironiquement d'ailleurs, on n'a pas tant pris de précautions pour les Chirac dont on étale les histoires de cul de Monsieur et les peut-être vengeance de Madame ... allez savoir ... et c'est un grand n'importe quoi qui masque complètement le sujet.
On s'en fout de qui fait quoi, comment, quand, pourvu qu'à la clef il n'y ait pas une victime. Et les histoires de président à mobylette qui va tirer son coup en dehors du périmètre conjugal ne devraient pas affecter l'ordre des institutions républicaines un point c'est tout.
Par contre, il ne devrait pas se trouver possible qu'une personne qui n'est pas recommandable devienne attributaire de pouvoirs qui empêcherait qu'on puisse, à défaut de la juger, au moins l'empêcher de nuire en boucle. C'est un peu ça le problème. Il y a des gens qui, obtenant du pouvoir, ne peuvent s'empêcher d'en abuser, ce qui vaut pour les histoires de sexe ou pour d'autres domaines des activités humaines. Les abus en tous genres sont la marque de règles qui ne s'appliquent pas bien pour le bonheur individuel et collectif.
J'écoutais, ces derniers jours, et en particulier en réaction au cas Polanski, ce qui pouvait être proposé pour tenter de remédier à l'ambiance particulière qui semble encore, et ce malgré les mouvements MeToo et BalanceTonPorc, et l'affaire Weinstein, prévaloir sur les plateaux de cinéma et autour, et la réponse la plus pertinente semble être de dire qu'il est plus que temps d'imposer la parité pour les postes à responsabilité, comme moyen de lutte pour toutes sortes d'inégalités. En particulier pour ces inégalités qui voudraient que des femmes puissent être considérées comme des proies, ou simplement des objets de loisirs, pour des hommes ayant un pouvoir ou un ascendant quelconque. Même si ça ne résout pas tout, ça doit permettre de limiter pas mal les risques. Et au pire ça peut réduire considérablement le temps de réaction des personnes en causes ou de celles qui sont autour, quand il y a des problèmes.
Ce qui est consternant, et sans porter jugement sur quoi que ce soit, c'est de constater qu'il peut être nécessaire de laisser passer quarante-cinq années pour exprimer une souffrance. Que cette souffrance soit supposée ou réelle et objective n'est pas le propos ici, mais si elle s'exprime avec cette distance c'est qu'il y a un problème et ce problème ne peut être jugé au pilori. Il faut au moins pouvoir poser les paroles dans la sérénité de débats organisés avant de prêter le flanc à une vindicte montée de toutes pièces par des intermédiaires en informations qui ont tout à gagner de broder n'importe comment sur des sujets que personne n'a pris le temps d'examiner.
On ne peut qu'être consterné, sans faire de parallèle précis, de comprendre que dans les féminicides il y a le plus souvent des situations qui ont pu faire l'objet d'alertes, de signalement, parfois de plaintes pour violences caractérisées, et que rien, ni personne, ne se trouve sur la route des futurs assassins pour empêcher qu'ils n'en arrivent à leur acte. Et personne, c'est personne, pas même bien souvent un proche ou un voisin, et quand bien même quelques-uns peuvent tirer une sonnette d'alarme, on se demande, de nos jours vers quels professionnels social ou de sécurité publique ils pourraient se tourner pour être entendus et accompagnés pour favoriser de meilleures issues. Existe t-il encore aujourd'hui des services sociaux dignes de ce nom ? Et des fonctionnaires de police en capacité d'écouter et d'intervenir ? De toute évidence les forces de sécurité qui sont à l'origine au service de la population, sont bien plus souvent mobilisées pour répondre à l'injonction politique qui vise à protéger les politiciens contre des populations qui se rebellent à leurs décisions verticales et polarisées.
On ne peut être que scotché de savoir qu'un frapadingue peut habiter le même immeuble que différents collègues policiers, être islamiste radicalisé depuis des années (ça m'emmerde de dire ça comme ça, mais je le dis avec ces mots-là et tant pis), et qu'il puisse assassiner plusieurs collègues de travail un matin comme ça ... comme si il venait de changer d'état brutalement et que rien ne pouvait être prévu.
Sauf que dans un cas, comme dans un autre parmi les choses dont je parle ici, il y a des gens qui avaient dit, mentionné, signalé, compris que quelque chose n'allait pas correctement, et ... tout le monde s'en fout.
Les violences sont souvent prévisibles, elles pourraient souvent être évitées, et bien souvent ce qui empêche de les anticiper est que nous ne nous donnons pas les moyens de réagir assez tôt pour éviter qu'elles ne se transforment en réalités horribles. Quand nous ne faisons pas, par intention ou par accident, ce qu'il faut pour qu'elles surviennent.
J'ai tendance à croire que la violence entre deux personnes n'est jamais qu'une guerre comme une autre, elle porte simplement sur un périmètre un peu plus restreint, mais peut faire des dégâts, à son échelle, tout aussi terribles. Et à vouloir catégoriser les choses selon des modes qui arrangent et excusent notre passivité, nous préférons nous mobiliser pour des causes qui ne sont pas les bonnes. Il est bien plus urgent de tromper un public sur les propos de deux personnes qui débattent âprement sur les violences faites aux femmes, que de botter le cul d'une ministre pour obtenir séance tenante la mise en place des moyens d'éloignement et de contrôle dès la première suspicion de violence conjugale. Si on prenait le problème le plus précocement possible, il est probable que la plupart des futurs assassins seraient découragés, et au moins enjoints de se faire suivre pour leurs problèmes à eux sans en arriver à en créer aux autres.
Pour éviter, ou limiter les violences faites dans le périmètre privé et domestique, on devrait peut-être trouver le temps et les manières qui font que nous pourrions être collectivement présents pour les contester. Plutôt que d'attendre que tout dégénère ... et qu'il apparaisse préférable aux yeux de dirigeants de mobiliser l'administration, la force publique et les institutions pour tabasser préférentiellement les gens qui manifestent pour défendre leurs petits revenus. Mais que fait la police ? Elle est occupée à assurer la sécurité de quelques-uns pendant que tous les autres qui la financent se débrouillent comme ils peuvent pour égoutter les nouilles avec le sourire.
Mon papy, le papa de ma maman, passait plus de temps à rendre visite aux arsouilles qui bousculaient leur famille, qu'à tenter de contester aux ouvriers leur droit de manifester. Il semble que ce temps soit révolu, et c'est sans doute une faute politique que d'avoir transformé la société en collections de gens, qui s'opposent avec des modes d'expressions conflictuels et agressifs, certes, mais pendant ce temps-là on a retiré du catalogue des moyens mis à disposition de la société tout ce qui pouvait permettre à cette société d'être au service des personnes.
De nos jours le policier, ou le gendarme, fatigués de servir les causes envisagées par des dirigeants déconnectés, sont incapables de répondre à la demande timide et voilée d'une femme en désespérance qui vient de se faire fracasser un litron de pichtegorne sur la cafetière, et si la prochaine fois il met du temps à venir constater qu'elle a été égorgée, il suffira de vérifier qu'il a mis moins de vingt et une minutes pour arriver sur place pour excuser le fait que tout dysfonctionne et que la pauvre dame est décédée avant l'arrivée des secours.
A qui la faute ?
Quarante-cinq ans pour exprimer qu'il y a eu un problème qui était grave et qui aurait mérité qu'on mette un stop à une carrière, si tel est bien le cas des circonstances dont on nous reporte le détail aujourd'hui, ce n'est pas correct. A cette distance on peut être pris d'un affreux doute, on aurait aimé pouvoir avoir ce doute un peu plus tôt.
Quarante cinq ans ça ne veut plus dire grand chose. Pas plus que trente années de malversations et de délinquance financière pour un Balkany, devenu brillant élu local, saupoudreur de largesses à pas mal de potes, et qui justifie une impunité si longue par la brillance de son CV. L'indifférence durable ne fait pas l'honnêteté des malfrats. Bien sûr, on est tentés de fermer les yeux sur plein de choses, c'est plus simple en apparence, jusqu'au jour où ça déborde, au point de criminaliser durement des faits qui pourraient être sans doute traités plus intelligemment, mais n'aurait-on pas intérêt à limiter le poids de la faute, et de ses conséquences, en étant plus présent à son origine ?
Donc Balkany va prendre des rides en prison encore un temps, Epstein a choisi d'en finir au plus tôt avant d'être jugé, s'il s'est bien suicidé tout seul, Trump mobilise l'ensemble d'un grand pays pour ce qui semble bien relever d'une tentative de corruption, mais il n'intéresse personne pour avoir pourtant bénéficié des largesses criminelles d'Epstein, et tout va bien dans le meilleur des mondes, cultivons notre jardin.
Que peut-on faire à notre échelle d'individus sans pouvoir particulier, sans en arriver à la méthode radicalisée façon de Haas ? Médiatiser à outrance ne sert pas justement la bonne cause. C'est à mon sens contre-productif et ne peut que différer l'évolution des choses dans le bon sens. Ça donne aussi l'occasion à Finkielkraut de s'exprimer, ce qui n'a pas l'habitude me convenir plus que ça, parce que ça permet à des Zemour de faire croire qu'ils ont des choses intéressantes à dire. Et du coup on pourrait finir par se laisser aller à écouter, juste écouter des Le Pen sous prétexte qu'ils ont une bonne audience, en imaginant que peut-être il y a des choses à prendre chez des personnes aussi dévoyées.
Dire qu'il y a d'éminents dirigeants qui pensent, ou laissent croire que Le Pen est incontournablement l'opposante là pour tenter de prendre un pouvoir qu'on ne voudrait pas trop lui accorder. On nous amuse, on nous taquine, et si on veut bien y croire c'est qu'on est d'accord pour laisser un mandat politique à une personne qui est en train de rembourser un détournement de fonds publics de trois cent mille euros. Il faut quand même le dire ! Généralement, une personne condamnée pour une faute aussi lourde devrait plutôt être définitivement écartée de la vie publique, surtout si la Justice a déjà eu à connaître de ses actes, ce qui en fait en vieux français, je pense que l'on peut parler de vieux français, une reprise de justice.
A partir du moment où on se permet de vivre dans une société qui excuse les fautes de ses dirigeants, n'y a t-il pas un risque conséquent de voir les dirigés se cogner de la loi comme de l'an quarante.
On a failli se prendre DSK comme président de la République une fois, quand même, bien qu'on ait fini par apprendre de source assurée que Sarkozy avait prévu de lâcher une boule puante sur le tard de la campagne 2012.
En fait, dans le camp Sarkozy, beaucoup de gens savaient que Strauss-Kahn était un affolé de la braguette, et il était effectivement prévu de le faire tomber au moment opportun. Ce qui montre la confiance du camp Sarkozy dans un programme politique de qualité supérieure !
Malheureusement, DSK est tombé avant, et par d'autres personnes qui lui en voulaient au point de chercher à l'empêcher de diriger la France. Ils n'avaient pas aimé assez le fait de l'avoir comme patron du FMI. Ou eu trop peur d'être dirigés par un psychotique ? Même pas, sur ce dernier point, on peut constater que les dirigeants des pays du monde entier sont gâtés en la matière.
Et le pire, c'est que Hollande doit son élection, en quelque sorte, à l'incapacité de l'équipe de Sarkozy de trouver un plan B ! Ils s'étaient préparés à lyncher DSK, pas à s'opposer à un candidat sans aspérité. Enfin ils ne lui en connaissaient pas suffisamment pour ça. Sarkozy n'avait pas anticipé sa médiocrité à combattre un adversaire lisse !
Moi je trouve que l'humanité est grande et qu'on mérite d'aller à la rencontre des autres peuples de l'Univers pour partager nos expériences et les aider à se développer.
Putain mon con, avec tout ce qu'on sait faire comme on est malins et tout, tu prends n'importe quel groupe sous-développé tu peux en faire des cakes ! Non ? On arriverait à faire des serviteurs zélés en prenant le temps d'éduquer des chiens dis donc. C'est à peu près l'ambiance sous certains crânes, et elle me rappelle singulièrement celle qui régnait du temps où on allait chercher de la "main d’œuvre" dans les colonies en tentant de résoudre cette immense question : les nègres ont-ils une âme. Aujourd'hui la question est résolue pratiquement pour tout le monde, quoiqu'il existe encore quelques retardataires du développement intellectuel, mais n'y a t-il pas une sorte de transposition du problème pour celles et ceux qui malgré leurs pieds qui reposent bien sur le sol, j'ai vérifié, ont quand même une déconnexion avec les humains. Au point qu'ils se demandent si les humains qu'ils dirigent ou auxquels ils prélèvent incessamment leur dime ont une âme. Pour en arriver à laisser échapper ce propos infamant de sa bouche, le chef de l'Etat avoue sur un ton presque confident que ce jeune étudiant avait une fragilité. Certes. Il était fragile, il n'était pas ignifugé. On espère qu'il parviendra à résister à un pronostic vital qui reste aujourd'hui engagé, et que malgré cet évènement épouvantable une vie parfois heureuse lui reste accessible.
J'ai juste envie de dire à notre cher président que pour s'immoler par le feu, il faut peut-être être fragile, mais n'est-ce pas à la société de faire en sorte que les personnes fragiles soient un peu aidées pour ne pas se trouver renvoyées dans des caniveaux ou des caveaux ?
En fait il y a deux théories pour organiser la société des humains, celle de la solidarité entre ses membres, et celle du tout pour ma gueule, chacun saura se définir à son envie.
Bon c'est sûr qu'il y a des bavures de temps en temps, mais ça ne fait pas la règle générale. On peut pas empêcher les médiocres de vouloir émerger un peu, respirer un peu d'air frais avant de replonger dans le cloaque.
J'ai trouvé remarquable, dans cette actualité épaisse comme un smog industriel londonien, que la Justice française puisse se prononcer en grande pompe par la voix du conseil des prud’hommes de Roubaix, sur l'affaire d'un employé de La Redoute à Wattrelos qui avait consommé une clémentine en étant resté à son poste de travail, pendant l'arrêt d'une chaîne de production.
Il s'est vu infliger une journée de mise à pied pour mise en danger de l'outil de travail, décision qu'il contestait devant le conseil de prud'hommes qui a donné raison à l'employeur. Je pense qu'à ce rythme on peut ranger nos vessies dans nos culottes, il n'est pas souhaitable d'aller pisser pendant les heures d'emploi. On ne parle même plus d'heure de travail hein.
Tu vois le type qui est en attente que la chaîne redémarre, il sort une clémentine, et paf ! Soixante-dix euros de rémunération perdue et la guerre ouverte avec les chefs.
Bêtement, le type en question, le bouffeur d'agrumes là, il est délégué syndical ! Et La Redoute est une belle entreprise, humaine, avec des humains de choix, pas comme cet avaleur de rutacée. C'est justement cette belle entreprise humaine qui acceptait il y a quelques mois une autre décision de justice, à son encontre ce coup-là : ils avaient retenu sur salaire le temps, de quelques minutes, pris par les employés pour aller du poste de travail au lieu de prise de pause.
Avec des méthodes comme ça, on se demande si il est préférable d'acheter chez Amazon, La Redoute, ou ailleurs ... ou de pas acheter des trucs chez des gens qui considèrent que l'esclavage a encore de beaux jours devant lui.
Bon, et puis en fait, si on commence à regarder chez les ouvriers et les gens comme ça, on va trouver tellement de misère et de violence hein. On va plutôt s'intéresser aux gens qui brillent.
Tiens, il y en a une qui reluit ces jours-ci dans les journaux, c'est Ségolène Royal. La damitude lui reprend le dessus, elle fait bonne figure un peu partout. Enfin, c'est bizarre. Elle se montre beaucoup dans les médias, inaugurations, pinces-fesses, et tout, mais on la voit aussi dans des articles dans lesquels des gens lui reprochent d'être pas assez ambassadrice des pôles, sisi, c'est Macron qui lui a fait avoir le poste. Elle est attachée au ministère des affaires étrangères, quand même.
Et donc elle va pas beaucoup visiter les pingouins dit-on ! La diplomatie polaire ça l'a refroidi. Elle doit attendre un peu que les effets du réchauffement climatiques progressent ?
Par contre on la voit effectivement pas mal un peu partout dans les villes et les campagnes du pôle France, où elle aime bien se montrer dans la presse. On sait par des collaborateurs, ou anciens collaborateurs, qu'ils contribuent à la préparation des conférences et séances de signature du dernier livre de la dame, qui, elle, s'occupe aussi de la promotion de maternités solaires au Sénégal ! Solaire ... pas polaire.
Flûtin ... j'ai mis le doigt dessus, elle s'est gourrée d'une lettre. Ils lui ont filé l'ambassade polaire, elle a cru que c'était l'ambassade solaire ! Rolalaa ... tu crois que c'est un problème d'alphabet ou de lunettes toi ? Bon on va pas charger la tête de mule. Ségolène Royal est ambassadrice pro bono : sans rémunération.
Ah bon ? Au moins elle coûte rien alors.
Euh ? Si quand même ! Trois collaborateurs et 100.000 balles par an de frais de mission. Et avec ça, il y a des gens qui disent qu'on la voit peu aux réunions internationales qui parlent du sujet pour lequel elle a été nommée, mais elle répond qu'elle ne va pas charger son bilan carbone à prendre l'avion pour aller dans des réunions internationales, elle fait présence à distance ! Ça finit quand même par coûter un bras ce jeu de polaire-menteur.
Bon les gens qui brillent, c'est pas mieux que ceux qui s'éteignent en fait, on va pas pouvoir monter une brochette pour décorer le sapin dans un mois dis-donc.
Et sinon dans l'actu on a quoi d'intéressant ? Ah oui, la santé, le personnel de santé, l'outil de travail pour la santé, les équipements pour la santé ... et des gens qui commencent à gratter sévère du sabot dans l'arène. On a vu la manifestation, calme, des personnels de santé, avec une grosse présence quand même, on sait pas le vrai chiffre, mais entre 10 et 20.000 manifestants annoncés selon les sources. En tout cas il y avait du monde.
Et je te le donne en mille, Macron a trouvé une nouvelle idée là. Juste-là. Ça fait des mois, des années que les professionnels du monde hospitalier commencent à expliquer que ça va mal se finir, et ... rien !
Mais là, Macron vient de trouver une nouvelle idée pour permettre d'apporter des réponses aux revendications : un plan d'urgence conséquent ! Quelle merveille ce président. Si on l'avait pas il faudrait l'inventer. Il aurait fait ça il y a deux ans, ça aurait été un plan d'action normal. Mais en attendant deux ans pour le sortir ça devient un plan d'urgence ... gé - nial. Ils en apprennent des trucs à l'ENA et toussa quand même. Je comprends pas pourquoi, à ce propos, lui qui a été formé à l'ENA, il veut la supprimer, mais bon, moi qui l'ai pas faite, je peux pas comprendre sans doute.
Enfin donc le monde hospitalier va mal, mais il s'apprête à être soigné et c'est bien. Surtout si ça calme tous les gens qui se plaignent avant le 5 décembre. Parce que ce 5 décembre, ça commence à flipper non ? Avec tous les gens qui promettent de raviver la flamme des gilets jaunes, les grèves qui sont annoncées comme dures dans les transports, si en plus il y a coagulation des conflits et des revendications, ça les inquiète beaucoup.
On se demande où est passée la force tranquille de notre premier ministre d'ailleurs. Il semble aussi être à l'écopette ces jours-ci pour tenter de calmer les esprits avant le 5 décembre. Enfin il tente d'éviter le naufrage à la petite cuiller quoi. Au point qu'il n'est pas impossible pour lui d'envisager une exfiltration vers les municipales parisiennes.
Griveaux et Villani ne parviennent pas à se départager. Ils stagnent tous les deux à un niveau qui n'annonce pas une victoire certaine. Et le plan B appelé des vœux de Bayrou pour prendre la mairie de Paris, ce serait, en cas hein, juste en cas, de proposer à Édouard Philippe de changer de premier ministre à maire. Mais bon, on n'en dit pas plus. Faudrait encore que Villani accepte de lever le champ de bataille, ce qui contraindrait Griveaux à se retirer bien entendu.
L'idée que Griveaux se retire tout seul et que Villani avance et gagne n'a encore effleuré personne en très haut lieu. Ni l'inverse. Enfin tout le monde a compris que Griveaux gagnera pas, alors que Villani ... mais il faudrait que tout le monde accepte de lui lâcher la bride en demandant à Griveaux de mettre son amour propre où je pense. Et sinon ce serait Philippe, mais à condition d'être sûr que Philippe gagne. Pour ça il faudrait pratiquement que Hidalgo accepte en loucedé de faire campagne minimale, en promettant de perdre, contre un poste important peut-être ?
C'est très compliqué de faire un programme politique sérieux, les gens se rendent pas compte à quel point il faut travailler dur sur les idées, les projets, ingurgiter des dossiers par milliers avant d'avoir les éléments qui permettent d'aller faire des arbitrages circonstanciés ... non, vraiment, n'importe qui peut pas monter sur un poste de maire de Paris comme ça. Il faut au moins un QI de ... pfff ... enfin au moins un QI quoi.
Donc on saura dans quelques mois les résultats des municipales avec des maires brillants qui auront été élus un peu partout après des campagnes extraordinairement sérieuses et argumentées.
Et comme c'était les actualités du moment, il y en aura d'autres bientôt. L'actualité c'est un bon produit, ça ne s'arrête jamais de changer. Vous avez échappé à la discussion sur le consentement de la Vierge cette fois-ci, il en reste encore dans la pile. Donc faut pas venir me chercher sur les questions de religion hein.
J'ai trouvé remarquable, dans cette actualité épaisse comme un smog industriel londonien, que la Justice française puisse se prononcer en grande pompe par la voix du conseil des prud’hommes de Roubaix, sur l'affaire d'un employé de La Redoute à Wattrelos qui avait consommé une clémentine en étant resté à son poste de travail, pendant l'arrêt d'une chaîne de production.
Il s'est vu infliger une journée de mise à pied pour mise en danger de l'outil de travail, décision qu'il contestait devant le conseil de prud'hommes qui a donné raison à l'employeur. Je pense qu'à ce rythme on peut ranger nos vessies dans nos culottes, il n'est pas souhaitable d'aller pisser pendant les heures d'emploi. On ne parle même plus d'heure de travail hein.
Tu vois le type qui est en attente que la chaîne redémarre, il sort une clémentine, et paf ! Soixante-dix euros de rémunération perdue et la guerre ouverte avec les chefs.
Bêtement, le type en question, le bouffeur d'agrumes là, il est délégué syndical ! Et La Redoute est une belle entreprise, humaine, avec des humains de choix, pas comme cet avaleur de rutacée. C'est justement cette belle entreprise humaine qui acceptait il y a quelques mois une autre décision de justice, à son encontre ce coup-là : ils avaient retenu sur salaire le temps, de quelques minutes, pris par les employés pour aller du poste de travail au lieu de prise de pause.
Avec des méthodes comme ça, on se demande si il est préférable d'acheter chez Amazon, La Redoute, ou ailleurs ... ou de pas acheter des trucs chez des gens qui considèrent que l'esclavage a encore de beaux jours devant lui.
Bon, et puis en fait, si on commence à regarder chez les ouvriers et les gens comme ça, on va trouver tellement de misère et de violence hein. On va plutôt s'intéresser aux gens qui brillent.
Tiens, il y en a une qui reluit ces jours-ci dans les journaux, c'est Ségolène Royal. La damitude lui reprend le dessus, elle fait bonne figure un peu partout. Enfin, c'est bizarre. Elle se montre beaucoup dans les médias, inaugurations, pinces-fesses, et tout, mais on la voit aussi dans des articles dans lesquels des gens lui reprochent d'être pas assez ambassadrice des pôles, sisi, c'est Macron qui lui a fait avoir le poste. Elle est attachée au ministère des affaires étrangères, quand même.
Et donc elle va pas beaucoup visiter les pingouins dit-on ! La diplomatie polaire ça l'a refroidi. Elle doit attendre un peu que les effets du réchauffement climatiques progressent ?
Par contre on la voit effectivement pas mal un peu partout dans les villes et les campagnes du pôle France, où elle aime bien se montrer dans la presse. On sait par des collaborateurs, ou anciens collaborateurs, qu'ils contribuent à la préparation des conférences et séances de signature du dernier livre de la dame, qui, elle, s'occupe aussi de la promotion de maternités solaires au Sénégal ! Solaire ... pas polaire.
Flûtin ... j'ai mis le doigt dessus, elle s'est gourrée d'une lettre. Ils lui ont filé l'ambassade polaire, elle a cru que c'était l'ambassade solaire ! Rolalaa ... tu crois que c'est un problème d'alphabet ou de lunettes toi ? Bon on va pas charger la tête de mule. Ségolène Royal est ambassadrice pro bono : sans rémunération.
Ah bon ? Au moins elle coûte rien alors.
Euh ? Si quand même ! Trois collaborateurs et 100.000 balles par an de frais de mission. Et avec ça, il y a des gens qui disent qu'on la voit peu aux réunions internationales qui parlent du sujet pour lequel elle a été nommée, mais elle répond qu'elle ne va pas charger son bilan carbone à prendre l'avion pour aller dans des réunions internationales, elle fait présence à distance ! Ça finit quand même par coûter un bras ce jeu de polaire-menteur.
Bon les gens qui brillent, c'est pas mieux que ceux qui s'éteignent en fait, on va pas pouvoir monter une brochette pour décorer le sapin dans un mois dis-donc.
Et sinon dans l'actu on a quoi d'intéressant ? Ah oui, la santé, le personnel de santé, l'outil de travail pour la santé, les équipements pour la santé ... et des gens qui commencent à gratter sévère du sabot dans l'arène. On a vu la manifestation, calme, des personnels de santé, avec une grosse présence quand même, on sait pas le vrai chiffre, mais entre 10 et 20.000 manifestants annoncés selon les sources. En tout cas il y avait du monde.
Et je te le donne en mille, Macron a trouvé une nouvelle idée là. Juste-là. Ça fait des mois, des années que les professionnels du monde hospitalier commencent à expliquer que ça va mal se finir, et ... rien !
Mais là, Macron vient de trouver une nouvelle idée pour permettre d'apporter des réponses aux revendications : un plan d'urgence conséquent ! Quelle merveille ce président. Si on l'avait pas il faudrait l'inventer. Il aurait fait ça il y a deux ans, ça aurait été un plan d'action normal. Mais en attendant deux ans pour le sortir ça devient un plan d'urgence ... gé - nial. Ils en apprennent des trucs à l'ENA et toussa quand même. Je comprends pas pourquoi, à ce propos, lui qui a été formé à l'ENA, il veut la supprimer, mais bon, moi qui l'ai pas faite, je peux pas comprendre sans doute.
Enfin donc le monde hospitalier va mal, mais il s'apprête à être soigné et c'est bien. Surtout si ça calme tous les gens qui se plaignent avant le 5 décembre. Parce que ce 5 décembre, ça commence à flipper non ? Avec tous les gens qui promettent de raviver la flamme des gilets jaunes, les grèves qui sont annoncées comme dures dans les transports, si en plus il y a coagulation des conflits et des revendications, ça les inquiète beaucoup.
On se demande où est passée la force tranquille de notre premier ministre d'ailleurs. Il semble aussi être à l'écopette ces jours-ci pour tenter de calmer les esprits avant le 5 décembre. Enfin il tente d'éviter le naufrage à la petite cuiller quoi. Au point qu'il n'est pas impossible pour lui d'envisager une exfiltration vers les municipales parisiennes.
Griveaux et Villani ne parviennent pas à se départager. Ils stagnent tous les deux à un niveau qui n'annonce pas une victoire certaine. Et le plan B appelé des vœux de Bayrou pour prendre la mairie de Paris, ce serait, en cas hein, juste en cas, de proposer à Édouard Philippe de changer de premier ministre à maire. Mais bon, on n'en dit pas plus. Faudrait encore que Villani accepte de lever le champ de bataille, ce qui contraindrait Griveaux à se retirer bien entendu.
L'idée que Griveaux se retire tout seul et que Villani avance et gagne n'a encore effleuré personne en très haut lieu. Ni l'inverse. Enfin tout le monde a compris que Griveaux gagnera pas, alors que Villani ... mais il faudrait que tout le monde accepte de lui lâcher la bride en demandant à Griveaux de mettre son amour propre où je pense. Et sinon ce serait Philippe, mais à condition d'être sûr que Philippe gagne. Pour ça il faudrait pratiquement que Hidalgo accepte en loucedé de faire campagne minimale, en promettant de perdre, contre un poste important peut-être ?
C'est très compliqué de faire un programme politique sérieux, les gens se rendent pas compte à quel point il faut travailler dur sur les idées, les projets, ingurgiter des dossiers par milliers avant d'avoir les éléments qui permettent d'aller faire des arbitrages circonstanciés ... non, vraiment, n'importe qui peut pas monter sur un poste de maire de Paris comme ça. Il faut au moins un QI de ... pfff ... enfin au moins un QI quoi.
Donc on saura dans quelques mois les résultats des municipales avec des maires brillants qui auront été élus un peu partout après des campagnes extraordinairement sérieuses et argumentées.
Et comme c'était les actualités du moment, il y en aura d'autres bientôt. L'actualité c'est un bon produit, ça ne s'arrête jamais de changer. Vous avez échappé à la discussion sur le consentement de la Vierge cette fois-ci, il en reste encore dans la pile. Donc faut pas venir me chercher sur les questions de religion hein.
Entre temps on reste Vent debout, même si ça pèle !
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