06 juillet 2019

L'actualité sous le filtre de ma (presque) mauvaise foi. 6 juillet 2019


Bandeau : Trump prend l'eau. Il a encore dû penser que la sécheresse estivale était un fake. En tout cas cette photo de presse est un must en matière d'expression faciale.

Philippe Auguste a connu une drôle de mésaventure, un 5 juillet 1194, dans une clairière de Fréteval, près de Blois. Pris en embuscade par les hommes de Richard Cœur de Lion qui venait dans le coin pour tenter de récupérer les possessions des Plantagenêt, les français se tirent à toute berzingue pour éviter d'être occis. Et ils laissent sur place leurs affaires. Du coup Philippe Auguste se retrouve sans ses archives et ses sceaux dont il ne se séparait jamais.

Alors il lui vient une idée : faire construire, à Paris, un bâtiment dédié aux archives royales et placé sous la surveillance d'un ... garde des sceaux ... titre dont a hérité le poste de ministre de la Justice.

Ce qu'on raconte moins souvent, c'est que Philippe Auguste est le premier roi de France à affirmer son identité de roi des français et non plus de roi des francs. Et puis il a démontré un sens remarquable des responsabilités vis à vis des gens : il est l'initiateur du pavage des rues de Paris. Avant lui, c'était la gadoue et les ornières. Ces pavés que nous connaissons bien ... c'est lui qui les a imposé pour améliorer la voirie parisienne.

Étonnant non ?



Bon, dans l'actu il y a tellement de trucs, qu'on arrive même à en trouver des drôles, et des grolles aussi, les adeptes des pompes écrase-merde ont pas finis de sévir, l'humanité, souvent, ne fait pas autant dans la dentelle que du temps de mes grands-mères.

Dans ce numéro, j'égratigne un peu large, des plus éminents chefs d’État aux plus obscurantistes valets, ça fait une belle brochette, sans oublier de vous donner des nouvelles du climat, qui n'est pas seulement délétère, mais aussi chaudement changeant.
Le président américain a donné un discours à
l’occasion des célébrations du 4 Juillet.
Brendan Smialowski / AFP


J'ai un peu hésité avant de choisir par quel bout j'allais commencer sur les évènements de ces derniers jours, mais finalement je commence par ce fait que je trouve particulièrement symbolique d'une époque : la notre !

Trump a fait un discours pour la fête de l'indépendance des États-Unis. Et il n'y a pas été de main morte, puisqu'il y a fait référence à la grandeur américaine en évoquant la Guerre d'indépendance (1775-1783), et en décrivant comment le Congrès continental « a créé une armée unifiée à partir des Forces révolutionnaires situées autour de Boston et New York ». Des troupes qui, selon lui, ont réussi à « prendre le contrôle des aéroports ».

Avant d'aller plus loin, on remarque que ce 4 juillet trumpesque a été baigné d'une pluie hollandaise (pas des Pays-Bas, mais de François Hollande, dont tout le monde sait que ça a été un président humide).

Et si on doit chercher des points de comparaison, on pourrait penser que Trump est en train de prendre une trajectoire à la François Hollande, consistant à prendre l'eau à tous bouts de champ.

Mais dans la petite citation reprise plus haut, on notera que l'évocation, par l'Agent Orange, des aéroports au dix-huitième siècle montre une grande capacité créative. Ce mec est franchement abimé du casque en culture générale.

Et ça veut diriger le Monde ? Prochainement il va sans doute trouver le moyen de faire partir des troupes sur Mars en empruntant la route 66 et en bifurquant vers la zone 51.

D'un côté il a fait beaucoup rire avec une telle bourde, mais de l'autre il faudrait peut-être penser à trouver des dispositions pour le mettre sous traitement efficace ?

Un coup de fatigue ? Une erreur de prompteur ? En tout cas c'est une erreur de nature à faire comprendre que celui qui peut décider de la paix ou de la guerre dans pas mal de régions du Monde est une andouille de premier choix, non comestible même après avoir séjourné dans le Calvados, ou alors sa brouille avec l'histoire vient de ce qu'il a bu toute la réserve de pomme au passage sur les plages du débarquement.

Bon allez, maintenant que j'ai passé mes nerfs avec le tout venant, on peut commencer à attaquer le bizarre.
ludovic MARIN / AFP

Donc, dans le feu de l'action et sous une chaleur pesante, la porte-parole a osé ! Pour expliquer que les enseignants qui se sont mis en grève des copies du bac n'avaient pas le droit de faire ça, elle a théorisé sur l'idée que vu que ces grévistes n'étaient pas élus au suffrage au universel ils n'avaient qu'à fermer leur clapet et bosser en silence.

Quand on s'appelle Sibeth ... c'est tellement ... comment dire ... elle aurait pu faire changer son prénom avant d'être élue par Macron comme porte-micro. Oui je sais, c'est incorrect de jouer sur les identités des gens mais bon, elle l'a pas volé.

Et comme Sibeth Ndiaye n'est elle-même élue par aucun suffrage hormis celui de son employeur, ce qui est vraiment très peu en fait, on ne lui recommandera pas de se taire, puisque son poste consiste justement à s'exprimer. Ce serait con d'avoir une porte-parole muette ... ce qui est injuste, parce que c'est discriminant, mais c'est comme ça.

Et donc, Sibeth, si tu nous écoutes, continue de dire des énormités pareilles, ça peut déclencher, malgré tout, une certaine hilarité.
LIONEL BONAVENTURE via Getty Images
Le Huff (5/7/2019) : Procès France Télécom: les salariés sont sortis du tribunal glacés d’effroi

Sébastien Crozier, président du syndicat CFE-CGC Orange depuis 2006

Didier Lombard, ancien PDG de France Télécom, arrive au Palais de Justice de Paris lors du premier jour du procès pour harcèlement moral, le 6 mai 2019.

Sébastien Crozier revient sur les développements récents de ce dossier, avec un procès dans lequel il y a des mis en cause qui ne sont pas seulement la personne morale, la société Orange, mais des hauts cadres dirigeants.

La réquisition contre Didier Lombard est finalement d'une année de prison ferme. Ce qui, à dix années de distance, représente à la fois une condamnation individuelle assez lourde, et assez insignifiante. Tout dépend de ce qu'on veut bien lui faire porter comme poids dans les responsabilités réelles de la violence d'entreprise qui a sévi chez France Télécom.

Cette violence est sans aucun doute la conséquence d'un management de tordus, de salopards, mais si il semble cohérent, rationnel, et tout à fait normal de faire payer le sommet de la pyramide, il ne faut pas perdre de vue que dans le cas de France Télécom, cette violence a été propagée à peu près dans l'ensemble de l'entreprise. Ça laisse rêveur de penser que la condamnation de deux ou trois boucs émissaires suffirait à excuser tous les relais à connerie. Et ça voudrait faire croire qu'il existe des bons et des mauvais managements en fonction uniquement de la tête d'un exécutif. Ce qui est faux.

De l'autre côté du miroir, il y a des centaines et des milliers de personnes qui ont souffert d'une mutation d'entreprise conduite à la hussarde par des connards, les connards ayant ensuite été remplacés par d'autres qui ne sont pas nécessairement bienveillants, mais juste avertis qu'ils ne doivent plus traiter le personnel comme de la paille qu'on fait voler au bout d'une fourche. Didier Lombard payera peut-être de sa liberté, peut-être de ses deniers personnels un petit quelque chose qui ne réparera pas les dégâts commis par l'ensemble d'une organisation qui n'aurait de toutes manières pas les moyens pratiques de réparer grand chose. Et les managers qui peuvent payer sont des boucs-émissaires mis en place par un environnement politique et social devenu incapable de faire la différence entre des humains et des dossiers.

Didier Lombard a été le continuateur de la politique d'entreprise initiée par Thierry Breton, il a été le prédécesseur de Stéphane Richard qui n'a pas dérogé à la ligne politique visant à dépouiller France Télécom de ses talents d'opérateur phare en matière de télécommunications. Et les dirigeants successifs de France Télécom n'ont été que les valets dociles de ceux qui leur ont ouvert l'accès aux commandes de la grande maison.

Le rapport de l'Inspection du travail qui a mis en relief le délit de mise en danger de la vie d'autrui et le délit de harcèlement moral, rapport réalisé en 2010 et faisant suite à la vague de suicides, vise directement et personnellement Didier Lombard. L'auteur du rapport indique ainsi que « les atteintes à la santé mentale, l’absence de prise en compte des risques psychosociaux liés aux réorganisations sont le résultat d’une politique mise en œuvre sur tout le territoire national au cours de la période 2006-2009. La responsabilité de cette politique et de ses effets n’incombe pas à chaque directeur d’unité France Télécom qui n’ont fait qu’appliquer des décisions et des méthodes prises au plus haut niveau du groupe. Elle incombe aux personnes physiques précitées ». Donc ce sont bien Didier Lombard, Olivier Barberot, et Louis-Pierre Wenes qui sont visés personnellement ... et pour ma part, je ne crois pas que ce soit suffisant et satisfaisant.

Dans le cas de Didier Lombard, on ne va pas regretter tous les ennuis qu'il a. Les petites phrases dont il s'est fait une spécialité ont montré son affect très limité pour le genre humain. Ce n'est pas un cas exceptionnel, c'est juste une personne dépourvue de l'empathie courante qui empêche, en principe, de traiter un groupe de gens comme un objet ensembliste. Mais s'il est vrai qu'il est parvenu à un niveau de top-management comme celui qui lui vaut tant d'ennuis maintenant, il est exclu de gober tout cru le fait qu'il serait le responsable de tout. Il a été guidé, admis, briefé, et a suivi une ligne de politique d'entreprise pour laquelle il était missionné.

Tant qu'on ne sera pas capable de relier ouvertement les responsabilités du politique et des exécutifs d'entreprises, dans un dossier de cette ampleur, on ne pourra pas éviter de poursuivre la lente plongée de l'humanité dans les bas-fonds d'un système qui est devenu ignorant de ce que sont les personnes physiques ... des humains, qui rient, qui pleurent, qui chantent et crient, et qui peuvent faire des miracles quand on ne les enfourne pas dans des wagons et des charrettes.
Image d'illustration - Alexandre Benalla au
Palais de justice de Paris le 19 février 2019 -
Geoffroy Van Der Hasselt - AFP
BFM (6/7/2019) : Alexandre Benalla se serait fait passer pour le chauffeur de Bernard Cazeneuve devant des policiers

Alexandre Benalla fait encore, et toujours parler de lui, au passé, pour des faits qui se sont produits en 2016. Il se serait fait passer pour le chauffeur de Bernard Cazeneuve devant des policiers venus à deux reprises à son domicile après des appels de voisins qui trouvaient dérangeants le ramdam notable qui se produisait chez la future star de la place de la Contrescarpe. On aurait entendu des trucs qui pouvaient laisser croire que des violences conjugales auraient eu lieu dans l'antre du prochainement esprit frappeur de l’Élysée.

Les policiers en sont restés pour leurs frais à l'époque, mais c'est remarquable de noter que déjà le jeune Alexandre avait un côté affabulateur et soupe au lait.
Opération de ferraillage avant de couler le béton,
le 4 novembre 2011, à Flamanville (Manche).
(KENZO TRIBOUILLARD / AFP)
franceinfo (5/7/2019) : Audit réclamé sur l'EPR de Flamanville : "Ce serait trop simple de mettre toute la charge de cet échec sur EDF"

L'expert nucléaire Yves Marignac, directeur de Wise-Paris, est revenu sur la demande d'audit sur la filière EPR demandée par Bruno Le Maire, vendredi soir.

Plus le temps passe, plus le projet EPR de Flamanville dépasse les bornes des limites, plus les difficultés techniques s'ajoutent aux imprévus. Et augmente à l'unisson le nombre de gens se demandant si, au bout du compte, il ne faudrait pas raser ce chantier pour qu'il arrête de siphonner les finances de tout le monde.

Ce qui est amusant d'un certain côté, c'est que ce chantier et celui qui avait été lancé en Finlande semblent avoir été ensevelis par la guigne tandis que d'autres, pour lesquels les mêmes acteurs, bien souvent, sont à la manœuvre ... avec beaucoup moins de soucis, un réacteur en Chine, déjà en production depuis 2018, et un second qui vient de démarrer au mois de mai. Les chinois, qui ont installé leur truc pas très loin de Hong-Kong, ont-ils moins peur des soudures merdiques, ou bien peut-être qu'ils se contrefichent de savoir si les gens de Hong-Kong peuvent être cramés un jour d'accident ? Ou alors le sous-traitant chinois est-il plus performant que le sous-traitant français ? Enfin bref, ça pose question tout ça.

On nous explique que les erreurs permettent d'apprendre et que c'est pour ça que ça se passe mieux en Chine qu'ailleurs, avec la même technologie, le chantier chinois a démarré quelques années après le finnois et le français. Soit. Mais dans ce cas, pourquoi ne pas arrêter Flamanville et acheter une douzaine de réacteurs en Chine, où on pourrait utiliser une partie du personnel français dépêché sur place, et même envoyer les normands pour pas les foutre à la porte sèchement chez nous. Avec une bonne négociation sur les prix on pourrait arriver à avoir des réacteurs à pas cher, et les intervenants passeraient moins facilement pour des ânes ? Ou j'ai pas tout compris ?

N'empêche qu'il va bien falloir en découdre avec la filière nucléaire française, parce qu'en fait, du point de vue de la maîtrise globale, on a le sentiment que ça coûte plus cher qu'on nous dit et que c'est mieux sur le papier qu'en réalité. Y a t-il objectivement des gens qui voudraient éclairer sérieusement l'opinion publique sur tout ça ? Ou bien le but du jeu est de dépenser plein de fric sans nécessairement obtenir des résultats tangibles, et sans garantir non plus la fiabilité et la sécurité du zinzouin ... avec Tchernobyl et Fukushima en point de repère, on parle de doutes, ou de craintes même.
A partir du 1er juillet 2019, les voitures arborant
une vignette "Crit'Air 5" sont interdites dans 79
communes du Grand Paris. - JACQUES DEMARTHON / AF

Sur la photo, on voit des policiers en brigade écolo. Ils vont contribuer à la diminution des gaz.

Ils en veulent aux gaz d'échappement, mais ils n'échappent pas à la politique gazeuse. Les questions écologiques et les problèmes de climats sont des sujets qui devraient concerner la planète, les chefs d’État et les décisions devraient être au plus haut niveau pour tenter de sauver l'humanité et la nature, mais non ... ils laissent ça aux maires, et encore on a échappé au pire, ils auraient pu déléguer l'écologie aux compagnies de CRS, qui eux n'hésitent pas à faire un score de haut niveau en matière de gaz.

Avec le pitre Rugy qui a beau faire semblant de servir à quelque chose, un pantin Hulot qui tente de convaincre qu'il faut s'unir derrière le gouvernement, une marionnette Jadot qui à une grande gueule surtout quand personne ne l'écoute ... l'écologie à de beaux jours en politique, et la planète encore de beaux restes, mais est-ce que ça pourra durer ?

La guerre économique entre la Chine et les USA, pour la marche la plus élevée du podium des salopeurs de Terre, et la Russie pour les accessits, des couillons d'Europe qui s'amusent à trimballer leurs difficultés psychologiques à s'entendre, et certains même leur vaisselle, nous on a une nouvelle guerre de tranchés au niveau clochemerlesque, une guerre de fracturés du bocal, la guerre des François, et ça m'agace que ce prénom ait pu être si populaire en fait. 
 
Mais bon, c'est Rugy et Ruffin qui se battent pour savoir lequel des deux est le plus écolo. Y en a un qui doit pas savoir quoi dire, c'est Jadot. En fait ils en parlent tous, mais ils font quoi concrètement ?

A propos des décisions prises pour lutter contre la pollution, l'avantage, pour l’État, de ne rien faire et de laisser les maires se démerder, c'est que les décisions importantes ne seront pas prises avant longtemps. En fait la pollution ne va pas disparaître pour autant, mais les gens qui pouvaient circuler librement ne le feront plus au même prix et de la même manière. On pourra toujours se boucher le nez d'un côté d'une limite de territoire, on n'empêchera pas la fumée et les gaz de passer au-dessus. Et on pourra toujours rendre les déplacements plus difficiles, on n'évitera pas que la multitude des gens produisent de la pollution d'une autre manière tant qu'on ne raisonnera pas sur la consommation éhontée d'énergies sous toutes les formes possibles.

Et on va pouvoir se faire une petite idée de ce que signifie l'absence de raisonnement dans l'article qui suit !
Le 13 mars 2019, Jessie Royer passe devant un iceberg
en eau libre sur le détroit de Norton à l’approche
de Nome, en Alaska, dans la course de chiens
de traîneau du sentier Iditarod. Marc Lester / AP
Le Monde (5/7/2019) : La température dépasse 32 °C dans le sud de l’Alaska, record historique

Dites 33 ! Le docteur météo, aujourd'hui, il a diagnostiqué un aspect plus qu'inquiétant du réchauffement climatique en Alaska.

Avant on disait, l'Alaska, c'est à skis. C'était du temps jadis où Sacha Guitry pouvait faire le malin avec de belles phrases et avant d'être connu, il pu faire un peu son beurre en inventant ce slogan qui a traversé quelques décennies, LSKCSKI ... pour flatter la marque Elesca qui vendait du chocolat.

Et l'Alaska, du temps de Jack London, de Paul-Emile Victor, c'était une contrée où il fallait pas promettre des merveilles en déboutonnant sa braguette pour pisser derrière l'église. Un de ces froids, mon canard !

La terre d'Alaska, achetée aux russes pour une bouchée de syrnikis en 1867, est une terre historiquement froide, qui est couverte par un permafrost depuis des tas de générations, qui laisse une emprise pour la banquise polaire et en gros, on s'y pèle le jonc hiver comme été.

Sauf que, depuis quelques années, en été, ça te donne des températures qui sont plutôt du même ordre que dans les villes de nos latitudes.

Et là, bim ... hier record battu, 32°. Aujourd'hui record battu, 33° du côté d'Anchorage, ce qui donne à peu près 15° de plus que les normales saisonnières du coin.

Il y a pas longtemps, j'évoquais dans ce journal la fonte extraordinaire qui est survenue au Groenland en juin. Là c'est un gros coup de chaud en Alaska.

Avec ces données météo, on sait déjà que le stock d'eau gelée va avoir diminué un peu plus que pas mal cette année. Il est probable que les effets induits seront remarquables. On peut compter probablement sur une année, une hausse du niveau des océans de plus d'un millimètre, bien plus qu'un millimètre. Autant dire que si ça se confirme d'une année sur l'autre, on va au devant d'une hausse de plusieurs mètres avant de pouvoir mesurer les effets de la politique d'Hidalgo sur Paris-plage.

D'un côté, on peut comprendre que chacun a ses problèmes, que les dirigeants de chaque pays doivent se dépatouiller avec tous les cons comme moi qui bavent et se plaignent, mais de l'autre côté, dire que la météo de ces dernières semaines confirme qu'une partie très significative de l'humanité risque de se faire bouffer par les requins n'est plus un concept. C'est devenu nettement plus concret.

Tout ça au moment même où certains premiers de la classe se félicitent de voir signé l'accord avec le Mercosur, qui permettra aux brésiliens qui le souhaitent d'en finir avec leur forêt primaire pour vendre des steaks hachés au Franprix d'à côté de chez toi.

C'est d'ailleurs à se poiler, parce que ça vient à la même période où des groupes de gens se radicalisent un peu pour montrer que les conneries ça suffit et qu'on commence à voir des actions citoyennes pour exiger des actes et des résultats. La manifestation réprimée au gaz à bout touchant, il y a quelques jours par des forces de l'ordre qui n'ont toujours pas pris leur indépendance d'esprit, ça donne un de ces côtés kitsch, que ça rend les propos de Rugy sur le fascisme de certains très décalé.

En fait tout ce petit monde de conducteurs de consciences est un joli ramassis de faux-cul, puisqu'ils sont tout autant informés que moi, ou toi, et qu'ils osent pas dire qu'ils ne font pas ce qu'il faut faire, juste pour éviter d'entrer en conflit avec des potes, des potes de potes, et que surtout il ne faut rien changer, c'est pas grave si l'humanité repasse dans quelques générations à une population moins importante, vu que moins on sera nombreux plus on pourra continuer de saloper l'environnement en toute impunité.

Ça me gonfle ce truc. Si il n'est pas évident pour tout le monde qu'on est en train de se préparer des problèmes de masses, de planifier l'éradication d'une partie de l'humanité et de ce qu'il reste du vivant sur Terre, c'est que j'ai pas été assez clair ? Et ce n'est pas un effet de ma personne, ça fait quand même pas mal de temps que des tas de gens préviennent et expliquent.

Il n'est pas question, ici, de dire si l'être humain est responsable à lui seul du changement climatique, le sujet est un peu pointu, et de toutes manières ça ne change rien au problème. Il est trop tard pour calmer la dérive climatique, il est seulement temps de mesurer la nature et l'ampleur des dégâts pour en limiter les effets.

Et les effets, il ne faut pas en douter, ils vont se mesurer en grande partie par des migrations massives, alors que la planète fait le plein de dirigeants protectionnistes. Nos dirigeants veulent des pampers avec les petites fronces protectrices pour ne pas voir le merdier dans lequel on est, tous ensemble.

Quelques tremblements de terre plus tard, un bon gros ouragan par dessus et hop, tu vas voir les théories protectionnistes ce qu'elles vont devenir.

Ces jours-ci la terre tremble en Californie. Un jour 6 et quelques sur l'échelle de Richter, le lendemain 7 et quelques. Une petite secousse encore plus forte et toute la population californienne va commencer à lorgner sur Tijuana pour se mettre à l'abri.

C'est, bien sûr, juste une utopie ... mais t'imagines ? D'un coup, Trump fini de faire poser son mur pour empêcher les mexicains de venir au Texas et en Californie, et là patatras, des millions d'états-uniens lui font péter le mur pour passer de l'autre côté !

Moi je dis que les idées, c'est comme les culottes, quand elles sont courtes, on peut trouver les poils aux pattes plus facilement. Enfin sur la tête à Trump les poils aux pattes ... ils sont à l'intérieur, sous le postiche.

Et les sans-culottes ils se posent pas ce genre de question. Faudrait juste qu'on pense à reprendre là où on en était en 1789, non ?



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Au café du commerce, il n'y a que les godets pleins qui rapportent sans ficelle

Pour deux francs et pas un saoul ... - Je regarde cette putain de carte avec ses points rouges. Elle a la chtouille. On a beau dire, ...