29 avril 2019

L'actualité sous le filtre de ma (presque) mauvaise foi. 29 avril 2019


Moteur, lumière ... des pas sur le trottoir ...

Une actrice dépassée par son rôle et les évènements pour lesquels elle a sa part de responsabilité ... son rôle se termine par une descente d'escalier qui symbolise la fin d'une descente aux enfers ... ou quand on pense être le centre du monde et qu'on n'a rien compris à la réalité. Images tenaces de Sunset Boulevard (Boulevard du Crépuscule), film considérable, habillé d'une touche musicale superbe accompagnée de yaourt, dans sa version française, par Monsieur Daniel Bevilacqua, ... ^^

Monsieur cinéma ? Cinéma Monsieur !

- "Nom de Dieu d'bordel de merde" !

- Il y a un problème ?

- Non, je cite.
- ?

- Jean-Pierre Marielle. C'est lui qui dit ça dans les Galettes de Pont-Aven en admirant les fesses de Jeanne Goupil. Et ce qui est grand dans cette scène, c'est pas le côté concupiscent, c'est l'immense marque de respect de l'acteur pour son rôle, et pour la femme du réalisateur du film, Jeanne Goupil était quand même la compagne de Joël Séria. Ce qu'il regarde ne le transforme pas en animal lubrique, il fait l'acteur, juste ce qu'il faut pour ne pas transformer une telle scène en foutaise. Il est grand, même dans un moment pareil. C'est beau le talent, même si il faut pas oublier que c'est avant tout le fruit d'un long travail.

Et il nous quitte sur tant de beaux rôles qu'il a parfaitement su incarner, avec la simplicité magnifique des virtuoses qui semblent ne faire aucun effort pour interpréter tout ce qu'on leur demande.

On meurt pas mal ces temps-ci, note bien que ça doit pas être plus que d'habitude, mais Jean-Pierre Marielle, ça fait partie de mes meubles à moi. Je l'ai adopté dès l'enfance, sans voter, ni pour ni contre, et à l'opposé de gens pour lesquels on doit voter, ben lui il incarne ma France et ma langue française au même titre que quelques autres, de ceux qu'on n'enterre pas avec tant de faste que ça.

Donc il n'ira pas au Panthéon, sans doute, mais pourtant il a dû faire plus de bien à ses congénères que d'autres pensionnaires de la comédie pour l'éternité. N'empêche qu'au jeu de la comédie humaine il y a de très mauvais acteurs, alors qu'à celui du théâtre et du cinéma, lui a été un grand homme, simple et toujours au sommet de son art.

Tous les matins du monde ... magnifique. Quel perfection. A comparer à ce qu'on voit de nos jours, vie de chien, c'est tous les mâtins du monde.

Voilà. Donc ça c'est fait, maintenant on passe au petit théâtre de boulevard.


- Tu fais les rues maintenant ?

- Non, non, les places aussi, les églises, les troncs des églises, je fais tout ce qui me tombe sous la plume.

On lit de ces trucs dans la presse quand même ! Maintenant Notre-Dame de Paris est menacée par le vent. L'autre jour c'était par le feu. Ça peut se comprendre bien sûr, la vieille dame est ébranlée par ce qui lui arrive, il faut sans aucun doute se dépêcher de la retaper.

Du coup ils l'ont habillée d'une grande bâche pour protéger l'édifice, les éléments nous amènent du temps un peu venteux, il ne faudrait pas que ça l'abime encore plus avant le début des travaux.

Mais les gens qui font les articles devraient trouver d'autres accroches, non ?

On nous a bien documenté sur l'incendie de la cathédrale ces derniers jours et là, pof pof : quinze millions de foyers devraient bénéficier de la baisse de l'impôt sur le revenu promise par le président. Tu crois pas que ça peut perturber l'esprit du commun des mortels ce genre de prose ? Un foyer, celui de l'incendie de Notre-Dame, ça nous a mis un bordel dans le pays, et des centaines de millions sur la table, et maintenant il va falloir gérer des millions de foyers avec pas de thunes !

Macron est pas aidé si on s'en tient à sa manière de dire et de faire, et à la façon de traduire tout ça par les journalistes.

- Oui mais toi, bon, tu prends les trucs pour jouer sur les mots, c'est pas pareil.

- Attends, je joue sur les mots, mais ce que je dis est pas dénué de sens, à force de pas faire attention à ce qu'on dit on finit toujours par laisser entendre des trucs qu'on voulait pas dire comme ça. Ça peut transformer l'idée qu'on veut faire passer, et à la fin on n'est pas compris.

Tu vois, Macron par exemple, il dit des trucs qui fâchent, mais en fait il dit qu'il voulait pas fâcher, qu'il voulait pas dire ce qu'on a cru comprendre, et quand il balance sur les fainéants et que ça fait réagir une bonne partie de la France, il passe pour un vilain garçon. Là, il a dû se fendre d'une explication avec son discours de l'autre soir, pour expliquer qu'il parlait pas des français en général, et sous entendu de ceux qui "ne foutraient pas grand chose", mais des dirigeants ... sous entendu encore : il y aurait des dirigeants qui aident pas beaucoup pour faire avancer les choses.

- C'est forcément le cas. Macron vient d'expliquer qu'il voulait bien voir pour supprimer des niches fiscales de manière à permettre de financer les promesses qu'il nous livre, pour baisser les impôts sur le revenu. Et ben Roux de Bézieux, le patron du Medef il est pas content du tout. Il estime que c'est inacceptable de voir risquer d'augmenter les impôts des entreprises pour faire baisser ceux des gens.

- Ah. Je comprends. Alors Bézieux est parmi les fainéants de Macron. Un salaud en quelque sorte, un ennemi du projet à bistouquet. Mais justement, dans ce cas, la presse devrait titrer "le président du Medef opposé à Macron et aux gilets jaunes" plutôt que "le président du Medef s'inquiète qu'on augmente les impôts des entreprises", parce que Macron, là, il a fait son discours pour caresser les gilets jaunes dans le sens des poils.

- On n'a pas senti vraiment la caresse j'ai trouvé. Les gilets jaunes, et les pas gilets jaunes ont pas l'air de mordre à l'hameçon. On a vu ce que le vingt-quatrième samedi a donné, pas beaucoup de foin c'est vrai, mais ils étaient sortis quand même, et puis il y a le premier mai. Ca va être un bon test au vu des conclusions du chef. Des promesses un peu, pas de décision marquante qui permettrait de changer quelque chose, et surtout l'impression que les promesses ne tiennent pas la route, ne sont pas financées et que si c'est juste d'habiller Paul en déshabillant Jacques, ça va pas changer le nombre des culs nus.

Mais dis voir, je te trouve pas trop remonté contre ta tête à claque préférée aujourd'hui. Macron t'aurait quand même donné l'impression d'avoir été bon jeudi soir ?

- Non non, je pense à voix haute, et je me dis que finalement l'idée que les gens se font de tout, ça dépend beaucoup de la manière de leur dire ce qui se passe. Et quand on lit les infos en général, c'est compliqué de comprendre ce qui se cache derrière ce qu'on nous dit, et vu qu'on ne nous dit pas tout c'est compliqué.

Macron n'a pas été bon jeudi soir, il a fait le service de communication. Il aurait pu envoyer le petit personnel à sa place ça aurait fonctionné pareil. Ils vont nous jouer du violon avec les baisses d'impôts promises ... le relèvement du minimum retraite, ils peuvent faire tout ce qu'ils veulent dans le genre, quand tu veux changer la vie de quelqu'un ça suffit pas de lui donner la possibilité d'acheter un pourcent de nouilles en plus. Le problème ne vient pas des nouilles.

Et là, Macron, il est venu avec des promesses de paquets de nouilles, il est probable que dans pas longtemps il va se prendre le plat en retour dans la tronche, avec ou sans le râpé, mais couvert de spaghettis il aura pas l'air mieux qu'avant.

Dans le caddie présidentiel y avait des coudes, des tortillettes, des plates et des coquillettes, mais y avait pas d'écologie, pas de relance économique et pas de réponse aux vraies questions posées. Son discours c'était du temps de gagné, et surtout un aveu d'échec même si il fait tout pour le dire en affirmant qu'il a raison de faire ce qu'il fait comme il le fait. Donc on va pas changer l'âge de départ à la retraite, mais seulement arranger ça en proposant aux gens de prendre une retraite moins avantageuse si on la prend à l'âge prévu. Pour avoir une retraite complète il va falloir travailler plus longtemps.

Et pendant ce temps-là les gens vivent pas mieux, vivront pas mieux et devront payer de leur poche des trucs qu'ils ont déjà payé avant.

- C'est comme la promesse de plus fermer des hôpitaux. D'abord la promesse a été faite par Buzyn il y a déjà plusieurs semaines, et ils promettent de ne plus fermer d'hôpital, mais ils promettent pas d'arrêter de fermer des services dans les hôpitaux, et en plus ils vont obliger les collectivités territoriales à s'engager pour maintenir des hôpitaux qui seraient jugés non rentables.

En fait dans les dernières promesses de Macron, ce qui nous est promis, tout ce qui nous est promis, vu que l’État veut diminuer les impôts, ce sera financé ... autrement. Et les collectivités territoriales vont être mises à contribution c'est sûr. Macron dira : c'est pas l’État, donc c'est pas moi.

- T'as tout compris, vu de Paris ils annoncent des gains de pouvoir d'achat pour les gens, mais vu de la mairie du coin, ça va pas tout à fait se décliner de la même façon.

Enfin bref, quoi qu'il en soit, si les gens votent pour tout ça, si ils trouvent que ça leur convient, on n'y peut pas grand chose, mais on a eu droit à une belle séance d'enfumage. Ils baratinent, ils injonctent et nous on disjoncte, le discours c'était des sommations avant de tirer. La politique selon Macron, c'est "Sommons, fumée". Ça a l'air bon dans les gros titres mais une fois en bouche, t'as du mal à avaler. Et la formule s'applique dans les discours, les débats et les manifs. On va vous tirer dessus, vous êtes prévenus, sur le porte-monnaie pour commencer, et si ça suffit pas, dans la tronche.

- Et après le passage du "patron" devant la presse, maintenant on a les subalternes qui font le service après-vente. On a interview sur interview pour expliquer le discours du président.

- Des fois qu'il aurait dit des trucs qu'on n'aurait pas bien compris ... alors ils sortent les apôtres pour défendre le Seigneur, le baigneur. Ces hyper-présidents ont du mal avec leur communication. On finit par les prendre pour des trolls. Ça devient Games of Trolls tout ça, avec plein d'épisodes et c'est comme l'histoire ... sans fin.

- Quel cinéma ! Et avec Notre-Dame de Paris on a "feu brûle, vent souffle ..." et la bâche au cas où "pluie tombe", on est en plein cinquième élément, sauf que dans le rôle de Leeloominaï Lekatariba on n'a trouvé personne !

- Aziz ! Lumière.

Il faudrait quand même qu'il y ait des spectateurs et des acteurs pour le spectacle du premier mai cette année. Un gros plein de gens qui fêtent la date avec beaucoup de foin, du barouf, un truc bien volumineux pour montrer qu'on n'est pas des zozos dans le genre mouche qu'on attrape avec du vinaigre.

Parce que là, on vient de perdre des semaines à regarder passer les voitures autour de ronds-points occupés pour obtenir ... rien pour les riens. L'objectif de l'exécutif c'est de passer le printemps, si possible de cornaquer les élections en envoyant toute opposition au cimetière des éléphants.

On vient de perdre les derniers mois sur le seul discours d'un roi qui s'affiche repentant de n'avoir pas écouté auparavant ses ouailles qui disent ouille, aïe. Donc sa conclusion c'est qu'on va bidouiller un peu les choses pour faire semblant de pouvoir nous payer des mouchoirs, avec nos sous.

La suite des opérations, vu entre l’Élysée et Matignon, c'est de mettre les ministres au travail pour afficher des mesures qu'on nous fera tourner en boucle à la télé et à la radio. Sauf que ... sauf que les changements annoncés font sourire personne, vu qu'il n'y a pas de vrai changement. Enfin ça fait sourire personne, mais ça arrive quand même à semer la joie dans quelques cerveaux éloignés des réalités, des chevaux sur le retour, façon Bayrou qui tombe en pâmoison devant le miracle de bistouquet ayant inventé une révolution douce.

Miracle ... ça a sérieusement fait monter la température dans certaines cathédrales. Pas sûr que ça permette de faire péter les marrons au coin des rues l'hiver prochain.

- Bon, alors on va grossir les rangs des joyeux manifestants du premier mai pour montrer qu'on a pas bien reçu l'oracle. Le grand prêtre et les aruspices on fait zigouiller quelques poulets pour rien en fait ?

- Hem ! Voyons, ça c'est pas correct ... d'abord il faut noter qu'il y a pas loin autant de policiers que de casseurs qui ont eu des ITT pour des raisons plus ou moins graves dans les manifestations depuis la fin de l'an dernier, ce qui est un signe des temps. C'est violent tout ça, et même si beaucoup de gens insistent en expliquant qu'il faut arrêter de systématiser la matraque et la bombinette, les grands chefs envoient la troupe pour tabasser. Les policiers ne sont pas les commanditaires, ils schlaguent pour gagner leur croûte en pensant bien faire. Et au bout du compte, sur ordre de l'exécutif et des préfectures on a 0,1% des français adultes, un sur dix mille, blessés depuis 6 mois dans les manifs.

- C'est quand même pas bien de voir la France devenue la risée du Monde à propos de ses mouvements sociaux et de la répression moyenâgeuse.

- Il y a comme une sorte de régression irréfragable dans la vie française. Quand tu vois qu'un type comme Erdogan enjoint Macron de bien vouloir retourner étudier l'Histoire et qu'un autre comme Trump insiste avec sa fixette du permis de port d'arme qui aurait évité les attentats de Paris, ... ce qui est choquant c'est l'absence de contre-feux officiels qui montreraient qu'il existe encore une qualité de la pensée française.

Ben la qualité de pensée et d'expression de l'exécutif, c'est pas une matière bien travaillée, ça part en couille et ils ont pas les ressources pour éviter les jets de particules. Ce qui donne des trucs bizarres. Le désordre, petit ou grand, ça amène toujours le bordel. C'est le principe de la vitre cassée.

Si il y a un carreau cassé dans un endroit et qu'on le répare pas, il y aura plein de trucs qui finiront par être vandalisés, parce que quand on manque de respect à l'environnement dans lequel les gens vivent tous les jours, les gens finissent par ne plus se respecter eux-mêmes.

Mais réparer un carreau ça veut pas dire qu'il faut en mettre plein la tronche à tout le monde. Un vitrier remplacé par un boxeur ça peut pas donner des vitres propres, forcément.

Le premier mai, c'est l'anniversaire de naissance d'un phénomène pervers. Depuis le premier mai de l'an dernier, la France a chopé, en plus du reste, l'idée que la violence est une chose louable si elle s'exerce sous l'oeil bienveillant du château. Le moyen-âge est de retour.

Ça prend des formes étonnantes. Tout le monde sait par exemple que la France fabrique et vend des armes. Ça n'échappe à personne. Les gens disent en moyenne que c'est pas bien d'en fournir à des pays qui les utilisent pour zigouiller leur peuple. A ça, le gouvernement répond qu'on ne vend pas d'arme à des gens qui zigouillent leur peuple.

Et quand on trouve le moyen de montrer preuve à l'appui que le gouvernement ment ... je bredouille pas le truc ... ben ils déclenchent une enquête pour tenter de trouver qui a fait fuiter des documents pour révoquer quelques boucs émissaires.

Quand Benalla merdouille à savater des manifestants, l'exécutif se mobilise pour tenter de faire croire que c'est rien, que c'est pas grave, qu'on en fait beaucoup sur le sujet, que Benalla était juste ramasseur de balles pour la coupe du Monde de foot ... et on fait chier la France entière à vouloir faire le beau avec une politique de merde alors qu'en fait on est un fieffé menteur et un beau salaud. Benalla était quand même à l'époque en passe de virer une partie des effectifs liés à la sécurité présidentielle pour en faire une officine personnelle hors de tout contrôle institutionnel. L'état tape et le gouvernement ment, non je bredouille pas.

Et ce sont les mêmes qui vont donner des conclusions aux demandes des françaises et des français pour leur expliquer que pour qu'ils soient plus heureux il faut qu'ils acceptent de se voir sucrer des salaires normaux et des avantages sociaux, mais qu'on va leur distribuer des yaourts dans les écoles et des tickets de bus dans les transports. Moralité, en face des quelques milliards, pas beaucoup, de l'ISF on met les quelques millions alloués aux petits déjeuners dans les écoles.

Ça fait quand même beaucoup de choses qui sont mises en regard les unes des autres, qui n'ont rien à voir entre elles, mais qui montrent qu'il y a plusieurs mondes qui ne sont plus connectés entre eux, sauf qu'il y a des gens qui s'approprient le micro pour éviter d'être confrontés à de vrais débats.

Ça donne une France avec une Assemblée pioupiou, un gouvernement au sens impur qu'abreuve leurs baillons, et des tas de gens qui finissent par plus comprendre que quand ils demandent du pain et qu'on leur file des églises à retaper, c'est quand même un peu la fin des haricots.

- Ben c'est quand même mieux de retaper une église, surtout quand elle est grande et belle ?

- Oui, retaper Notre-Dame je dis pas. Mais est-ce que ça excuse le reste ? L'écologie absente du discours de Macron alors que c'est le point de discorde qui a fait monter la crise des gilets jaunes, justement quand Macron prétend donner sa conclusion à la crise des gilets jaunes ? Elle a bon dos la cathédrale. Et elle a une sale gueule l'écologie ?

Session de rattrapage, Rugy avance avec les coudées franches pour ramener l'écologie sur le tapis, en annonçant qu'ils vont réviser les méthodes de calcul du prix de l'électricité. Là, je dis bravo : démonstration d'excellence. On a des formules appliquées pour calculer le prix de l'électricité qui ne tiendraient pas assez compte du fait qu'on produit de l'électricité nucléaire. Et donc, des énarques, entre autres, ont pondu des formules qui seraient pas les bonnes et qui feraient qu'on paye trop cher, que les usagers sont arnaqués.

Mais ça sort d'où et comment ? Depuis quand on peut décider, sans trop expliquer le pourquoi du comment, sans montrer et démontrer la baisure, que sous prétexte qu'on obtient pas les chiffres qu'on veut, il est possible de changer les formules ... ? Sans s'expliquer, pouf-pouf, comme ça.

Ca laisse un peu l'impression d'un chiard à l'école qui sort un mauvais résultat à son devoir de calcul et qui revendique une bonne note avec un doigt d'honneur. Mais lui il sera pas convoqué par la Justice.

Et donc, moi Président, on peut rêver, si je suis appelé aux affaires, quand j'arrive au pouvoir, je mets le SMIC à 3.000 balles et je t'emmerde. Non ? Ben c'est ça, la valeur me plaît pas, je change la méthode de calcul et basta ! Ça marche pas dans ce sens là ? Ah, non. Pas dans ce sens là ? A l'ENA les changements de formules peuvent pas donner des salaires plus gros ... ok ! C'est pour ça que Son Émanation veut leur fermer leur boîte à fromage ?

Ca fait pas un peu troupe d'amateurs en goguette cette équipe de branquignoles même pas drôles ? C'est des trolls, et on doit les croire sur parole ? Et en plus si on s'adresse à un fonctionnaire de police en lui montrant la direction du ciel on risque la prison ferme ?

Mais ça va pas la tête !

- Y a pas à dire, la confiance est rompue. Malgré son discours, il apporte rien de suffisament concret qui puisse réparer les craintes et les doutes. Et il a beau sourire et parler poliment ces temps-ci, ça passe plus.

- On oublie sans doute trop facilement les faits, mais les faits de Macron et sa clique sont quand même pas si vieux. Et dans les faits les plus remarquables il y a la soupe qui est servie au capital des entreprises et aux grandes fortunes, des trucs qui rapportent rien à personne dans le grand public, et là il en rajoute une couche pour promettre des primes défiscalisées, rien pour le pot commun, la différentiation territoriale, effacée la solidarité entre les territoires, la fin de l'âge de la retraite fixé par l'âge des travailleurs, maintenant on va se démerder pour bosser tant qu'on aura pas un calcul de retraite permettant de payer la bouffe et le loyer ... tu vois où qu'il donne quelque chose ?

- Il avait l'air quand même d'y croire à la générosité de ses propositions ?

- Moi ce que je constate, c'est qu'il explique à aucun moment combien il donne et où il les prend. J'ai un défaut, c'est le sens de l'arithmétique. Les ministres planchent maintenant pour tenter de trouver des solutions pour que la politique suivie colle au discours, et je te fiche mon billet qu'ils vont trouver que flop.

Rugy confirme que l'électricité va augmenter de 6,9%, il prévient qu'il va changer la formule de calcul du prix ! Il est où l'argent en plus ? Si on paye l'électricité à un prix qui donne pas les moyens de nous en fournir comme avant, on nous le fera payer autrement. Soit parce que le fournisseur principal devra laisser le marché à des privés qui trouveront comment récupérer leur mise, soit parce qu'ils vont tous se mettre d'accord pour fournir l'électricité moins cher, mais le papier des factures hors de prix.

Ils vont négocier pour nous, pour qu'on vive mieux ? Tu crois ça toi ? Ils vont faire ça comme pour les autoroutes ? Tu sais comment ça se termine une autoroute de nos jours, par un péage. Et on emmerde tout le monde et partout pour ce qui est de la liberté de circuler. Vois l'Europe et les migrants.

- Ouich, ils vont pas négocier pour nous, ils vont tenter de faire en sorte de garder leur poste. On avait eu "touche pas à mon pote", là c'est "touche pas à mon poste". Au sommet de l’État ils sont pas mieux que les travailleurs qui défendent leur fiche de paye ou ce qui en tient lieu. Donc tu crois vraiment que si ils bidouillent les prix avec des histoires de formules qui sont mal faites ça peut créer des difficultés ?

- Y a pas mieux que de pourrir un marché pour en faire fuir les acteurs. A voir avec quelle vigueur on nous privatise des trucs qui posaient pas de problème, il ne faut pas douter que ça profite à quelqu'un. Le but n'est pas de prévoir et d'anticiper en tout cas. Le but est, au mieux, de faire semblant d'équilibrer les comptes, et de trouver pour plus tard une occasion de faire payer les usagers pour des trucs qu'ils avaient déjà financé avant.

Dans toute action de ce gouvernement, dans toute promesse de l'exécutif, il faut chercher le loup. Macron s'est engagé à ne pas licencier 120.000 fonctionnaires comme il avait promis de le faire en début de quinquennat.

Il "annule" cet engagement pour répondre aux doléances du peuple. En fait c'est un effet d'annonce et rien d'autre. Les départs de fonctionnaires vont se faire à la vitesse où ils se font, et d'ailleurs ils n'ont pas été accélérés plus que ça depuis 2017.

Ils vont tenter de faire passer des trains de fonctionnaires des services centraux vers les services territoriaux. Ca c'est l'autre promesse de Macron, remettre des fonctionnaires en proximité du public.

Quand ça sera fait, les collectivités territoriales vont dire "mais on est bien contents d'avoir tout ce monde en plus, mais où sont les sous ?". Et là on va leur répondre que c'est à eux de les fabriquer, décentralisation oblige !

Je sais pas quand, ni comment, mais je sais qu'il y a des paquets de gens qui vont faire la soupe à la grimace dans quelques temps. Parce que ce qui est sûr, c'est que Macron s'est engagé à baisser les impôts, et qu'il ne s'est pas engagé à trouver les sous pour compenser. Il a parlé de raboter des niches fiscales ... c'est une bouffonnerie. Les niches fiscales représentent rien par rapport aux gouffres fiscaux que sont les entreprises et les grandes fortunes qui "optimisent".

Et si l'idée générale de ce qu'il présente appuie sur l'importance d'une décentralisation revisitée, ce n'est pas pour garantir une meilleure égalité dans le pays. Dans le meilleur des cas il y aura des régions plus riches et d'autres plus pauvres, et dans le pire des cas des barrières fermées pour passer d'une région à l'autre.

On vient de nous inventer des périmètres dans les villes où on va plus avoir le droit de se regrouper pour partager des revendications, bientôt ce sera pour pouvoir se rouler des pelles entre amoureux, il faudra prendre un ticket pour accéder à un bisoudrome validé par la préfecture. Les bancs publics, c'est bien connu, c'est une chanson pour anarchistes. Et désormais, les Champs-Élysées c'est le dernier endroit chic pour les concours de baston.

Tout ça ne tient pas la route à long terme. Mais comme ils sont bien accrochés pour l'instant, ils vont avoir le temps de te foutre un merdier dans le pays, ça prendra du temps pour qu'on s'en remette.

- Dans l'Histoire c'est toujours comme ça, le balancier de l'horloge du temps envoie l'humanité un coup vers le futur, un coup vers le passé, et seulement quand ça passe au milieu on est d'accord avec son temps.

- Alors ton balancier doit être en train de foncer là où c'que ça remonte à l'envers. Il nous emmène tout droit en sauvagie le truc. Faut juste espérer que revienne pas l'époque de la Terre qui s'rait plate, ça f'rait quand même un sacré recul.

- La Terre plate ? Quand même on a réussi à dépasser ça pour de bon de nos jours ?

- Crois-tu ? On coupe encore des têtes et on troue des ventres sur des sujets pareils, et au présent ! Pendant que la conférence des évêques se réunit pour documenter l'anthropologie catholique à destination des profanes, expliquer la place de l'homme dans l'univers, on zigouille des gens dans des églises, des synagogues, et forcément aussi dans des mosquée et des pagodes, parce qu'il ne faut pas croire que emmerdes et les conneries sont l'apanage de quelques-uns. Tu vois le truc, la place des humains au milieu de l'univers ... une belle réflexion.

Ca fait écho à Macron qui dans son discours a pas hésité à placer cette phrase "il faut remettre l'humain au centre du projet". Monsieur Marketing ... il place ses meilleurs produits en tête de gondole. L'humain au centre du projet, c'est pour aspirer des couillons de gauche qui pourraient penser que Macron est toujours un peu de gauche.

Macron, comme le Pape, ils se mettent à faire de l'anthropologie pour éviter de passer pour des burnes moralisatrices, sauf que pendant ce temps-là on arrive finalement pas à faire que la condition humaine s'améliore, et on s'arrange pour ne pas trop sévir contre les mains baladeuses et les pilleurs de troncs. Et pour être crédibles ils affairent tout ce qu'ils ont comme personnel sous la main.

Une fois la pompe amorcée, les "cautions morales" supposées qu'ils sont n'ont plus qu'à s'asseoir devant la caméra pour qu'on puisse voir dans le poste les belles résolutions qu'ils prennent pour le bien de l'humanité.

L'humanité change t-elle ? En bien ? Elle change pas. Le même jour qu'on te bourre le mou pour expliquer que ça va s'arranger, il s'en passe des vertes et des pires, et il reste encore des gens qui pensent vraiment que la Terre est peut-être plate, ou sûrement pas ronde.

Sur le port de Syracuse, un jour que je passais par là, j'ai regardé la mer, en pensant à Archimède.

- Archimède ? Faut pas pousser !

- Attends, tu vas voir. Je vais te montrer comment c'est l'Histoire vraie.

Il y a un peu plus de cinq cent ans Galilée complétait son œuvre, et même si il a eu un procès retentissant pour condamner son propos, il a pu faire passer à la postérité l'idée que la Terre est comme une bille qui tourne autour du Soleil. Avant lui, on dirait que personne n'en savait rien.

Mais en réalité, en sait qu'à l'époque d'Archimède de Syracuse, il existait au moins trois machines plus ou moins semblables, qui permettaient de représenter la position des planètes autour du Soleil à l'aide d'un calendrier, d'engrenages et d'une manivelle.

On a retrouvé la machine d'Anticythère au début du vingtième siècle, et ça a pris du temps pour analyser son principe, vu l'état dans lequel elle était. Elle gisait dans une épave datant du siège de Syracuse.

On pense que cette machine, qui prend pas plus de place qu'un bouquin, a été faite par ou dans l'entourage d'Archimède. Et on sait que les grecs de l'époque ne maîtrisaient pas l'astronomie, ni spécialement les boites à engrenages. Ce qui laisse penser que ces machines ont été réalisées en suivant principalement des instructions données par des gens qui les avaient reçues d'ailleurs, et probablement en provenance d'Alexandrie.

Vers la même époque Erathostène avait fait un travail pour calculer la circonférence de la Terre. Et en comparaison des mesures les plus modernes, il s'est trompé de quelque chose comme 2%. Au vu des moyens de l'époque on peut dire qu'il avait le sens de la mesure assez prononcé.

Tu vois, ces gens-là savaient quand même que la Terre est ronde et qu'elle tourne, pas seule, autour du Soleil. Et ça se passe il y a bien plus de 2000 ans.

Donc il y a des cons, pendant quinze siècles, qui se sont amusés à faire croire autre chose que la vérité, et qui en ont profité pour cramer des gens, leur arracher les ongles avant de les transpercer de partout et plein de joyeusetés complètement idiotes et très douloureuses.

Ben des fois, je me dis qu'il faut faire quelque chose pour éviter qu'on se prenne à nouveau 70 ou 80 générations d'andouilles qui pourraient penser qu'en partageant moins on peut avoir plus et que ça justifie de tabasser ceux qui sont pas d'accord.

Galilée a fini ses jours assez piteusement, assigné à résidence pour avoir froissé le Pape de l'époque. Archimède, lui, a péri de la main d'un soldat un peu trop zélé qui avait outrepassé les consignes du général assiégeant la ville.

La vie c'est la vie. C'est comme ça. Et dans un cas comme dans l'autre, Galilée et Archimède ont pu faire ce qu'ils avaient à faire, et ils ont transmis à l'humanité entière une partie du patrimoine commun. Mais les faire crever bêtement et pas gentiment n'est pas une bonne chose. Parce qu'on a même pas de beaux exemples à donner à la postérité pour éviter qu'elle recommence les mêmes âneries.

Et à des siècles de distance tu t'aperçois qu'il y a des gens qui pensent, par exemple, que la Terre est plate, ou que les humains sont pas tous égaux, et que c'est possible de zigouiller des gens parce qu'ils pensent pas comme toi, tout comme il y a des gens qui mettent tout en œuvre pour que des élites pensent à la place de tous les autres et justifient le fait de disposer de plein de trucs sans partage équitable.

Ils ne comprennent pas qu'ils ne sont pas le centre du Monde et que tous les matins du monde sont sans retour.



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Pour le Premier ministre Edouard Philippe,
(ici en août, à Matignon) l'hypothèse
d'une candidature à Paris "n'existe plus".
(Bernard Bisson pour le JDD)
INDISCRET - Un temps, l'hypothèse d'une candidature d'Edouard Philippe aux municipales 2020 à Paris était envisagée. C'est du passé, a confié le Premier ministre à des proches.

Depuis sa nomination à Matignon, l'hypothèse était régulièrement relancée : Edouard Philippe, le Premier ministre, pourrait se présenter aux prochaines élections municipales de 2020 à Paris. Mais l'ancien maire du Havre a récemment confié à des proches que cette éventualité "n'existe plus". Il a d'ailleurs indiqué en avoir parlé avec le Président Emmanuel Macron.

Jusqu'ici, officiellement, le Premier ministre se disait tout entier dévoué à son rôle de pilote du gouvernement. Interrogé sur une potentielle candidature dans la capitale, le 13 février dernier sur LCI, il déclarait : "Je sais très bien ce que je ferai après avoir été Premier ministre, ça n'aura pas grand-chose à voir avec la politique, et ça m'ira très bien." Pourtant, les rumeurs continuaient. L'expérience politique d'Edouard Philippe semblait un atout face à l'actuelle édile socialiste, Anne Hidalgo, et sa filiation juppéiste aurait permis de grignoter des voix à la droite.
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Pour Édouard Philippe, Paris c'est fini. Même si on lui prêtait encore l'idée d'en découdre face à l'actuelle maire de Paris, vu sa stature et son parcours politique assez remarquable, il confirme qu'on ne le verra sans doute plus en politique après ses années de primature. Il pouvait grignoter Hidalgo, aux voix, grâce à sa proximité juppéiste, elle devra voir avec d'autres adversaires. Caprice, c'est fini !



Mounir Majhoubi - Illustration.
ROMUALD MEIGNEUX/SIPA
SÉCURITÉ L’ex-secrétaire d’État au numérique détaille ce dimanche, au JDD, ses propositions en termes de sécurité. Parmi les mesures phares : deux agents à disposition 24h/24 dans chaque quartier et des drones de défense dans le ciel

L’ex-secrétaire d’État au numérique, Mounir Mahjoubi, fignole son programme pour Paris lui qui brigue la candidature LREM à la mairie de Paris aux prochaines municipales. Dans une interview au Journal du dimanche, il dévoile ses propositions pour lutter contre l’insécurité. En la matière, Mounir Mahjoubi dit vouloir prôner « une tolérance zéro, ne rien laisser passer, appliquer la théorie du carreau cassé : dès qu’il se passe quelque chose, on intervient ».

Agents à disposition 24h/24 et 240 drones de défense

Il propose notamment de « créer le Paris des 240 quartiers, dix rues au maximum dans lesquelles deux agents dédiés seront à disposition 24 heures sur 24 – ce qui nécessite entre huit et douze agents par quartier. Ils seront ainsi à moins de cinq minutes à pied ou à vélo pour intervenir en cas d’urgence. Les habitants les connaîtront, cela changera beaucoup de choses. »

Plus surprenant, Mounir Mahjoubi veut avoir recours dans la capitale à des drones de sécurité, « équipés de caméras qui se rendront très rapidement sur les lieux signalés ». « Il y en aura un par quartier, soit 240 drones, précise-t-il. Ils seront pilotés par des agents spécialement formés. 20.000 boutons bleus d’urgence seraient ainsi installés dans les rues de Paris pour appeler les forces de l’ordre en cas de problème, détaille le candidat au JDD.
En voici au moins un qui sort du lot parmi les comiques, Mounir Mahjoubi a le sens du drone. Si j'ai bien lu l'article c'est donc Mounir Mahjoubi qui doit grignoter Hidalgo. Ou j'ai pas suivi ?

François Bayrou. — SIPA
Si le discours télévisé du président n’a pas empêché les « gilets jaunes » de manifester ce samedi pour l’acte 24, il aura en tout cas convaincu le président du MoDem, François Bayrou. Ce dernier a considéré ce dimanche que les annonces d' Emmanuel Macron lors de sa conférence de presse constituaient « une révolution », « pas seulement l’ensemble des mesures, mais la philosophie qui porte ces mesures».

« Les choses qui ont été apportées par le président de la République, ce sont les choses les plus profondes qu’on pouvait imaginer », a considéré ce proche allié du chef de l’Etat sur BFMTV, en définissant la « philosophie » de cette « révolution » : « le progrès pour tous en demandant le meilleur à chacun ». « C’est au fond la réponse à toutes les critiques qui ont été apportées, y compris par les "gilets jaunes" », a encore fait valoir le patron du MoDem, dont les députés siègent dans la majorité à l’Assemblée.

« Emmanuel Macron s’est expliqué »

« Emmanuel Macron s’est expliqué : ce qui compte, c’est à la fois d’utiliser toute l’énergie que peut apporter la compétition, l’utiliser pour la solidarité la plus concrète, pratique, de terrain, de la vie de tous les jours », a-t-il développé. « C’est plus qu’un grand projet national. C’est la réponse – si on arrive à la mettre en œuvre – aux grandes inquiétudes de toutes les démocraties occidentales », « c’est un projet de société qui se porte vers ce que nous avons de plus précieux », a encore estimé François Bayrou.

Le maire de Pau a notamment salué le projet présidentiel de regrouper les services publics dans un lieu unique dans chaque canton : « De quoi se plaignaient les "gilets jaunes'" et tous ceux qui leur faisaient écho ? Précisément de cela ! », sous-entendu du manque de services publics dans de nombreuses zones du territoire.

Les bras vont lui tomber en croix ? Il est béat le palois.

Pour Bayrou la révolution est En Marche et Macron nous a annoncé bien plus que des mesures : une philosophie. Une sorte d'équation insoluble résolue entre Marx et Staline peut-être ? Au-delà de cette admirative reconnaissance éternelle qu'il prononce envers son jeune champion, on va attendre un peu pour voir si il résiste à l'envie de proposer la réalisation d'une statue du penseur Macron assis à poil sur le sommet d'une pyramide, posant une tête délicate et si bien faite sur une main de fer gantée de velours. Les pensées de Bayrou sont merveilleuses quand on y songe, Pascal est relégué aux oubliettes.

A Pau ils sont fiers d'avoir eu Henri de Navarre, ils ont désormais Emmanuel le Nanar, si on en croit le chef des écuries de chez lui et soutien de la curie romaine.


franceinfo (27/4/2019) : EDF : vers un nouveau mode de calcul des tarifs

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Cet hiver, le gouvernement avait empêché une hausse des tarifs réglementés de l'électricité. En prévision de l'inévitable augmentation de cet été, il envisage désormais de modifier le mode de calcul.

À partir du mois de juin, c'est acté : le prix de l'électricité va augmenter. Les tarifs réglementés d'EDF vont ainsi subir une hausse de 5,9%. Au total, ce sont 25 millions de consommateurs qui seront touchés. "C'est trop, c'est toujours trop", regrette une consommatrice. "Ça augmente tout le temps, c'est bien dommage", peste une autre. Pour limiter ces hausses à l'avenir, le gouvernement envisage toutefois de modifier le mode de calcul des tarifs réglementés de vente.

Des prix qui s'envolent depuis quelques mois

"Le mode de calcul actuel ne nous satisfait pas, il ne permet pas de faire profiter aux Français du fait que l'énergie nucléaire a des coûts relativement constants", a expliqué François de Rugy, ministre de l'Écologie, du Développement durable et de l'Énergie. Ces derniers mois, les prix du marché de l'électricité se sont envolés. Le gouvernement souhaiterait désormais baser son calcul sur les prix de l'électricité d'origine nucléaire, plus stables.

N'en doutez pas, quand les chiffres ne plaisent pas, on peut toujours changer la manière de les calculer. Donc ils vont faire appel à des experts pour démontrer que désormais le jus des prises coûtera moins cher puisque le chef a décidé que ça coûterait moins cher. Des experts ils vont sans doute en trouver à l'ENA des disponibles. Bizarre que l'excédent apparent de moyens financiers pour les fournisseurs d'électricité ne serve pas à financer la transition énergétique ... au passage, ils l'ont bien fait pour les bagnoles, enfin si on en croit la rumeur ...


Le JDD (28/4/2019) : Après les annonces d'Emmanuel Macron, ce que le gouvernement d'Edouard Philippe va faire

Après les annonces présidentielles, le Premier ministre Edouard Philippe réunit lundi son gouvernement pour préparer leur application. L'enjeu de rapidité est essentiel pour les ministres et les députés, contraints de revoir leur agenda.

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La pression change de camp. Après avoir concentré les attentes pendant plus de trois mois qu'a duré le grand débat, Emmanuel Macron, depuis qu'il a annoncé jeudi en conférence de presse ses propositions et ses pistes pour la seconde partie du quinquennat, peut souffler. "Entre Notre-Dame et la conférence de presse, ces quinze derniers jours ont été intenses, note-t-on à l'Élysée. Ce week-end, le Président travaille toujours, mais de façon moins soutenue." Outre sa traditionnelle présence à la finale de la Coupe de France samedi soir, il reviendra d'ailleurs cette semaine à une forme de routine élyséenne. Et notamment à l'agenda diplomatique, avec un sommet des Balkans à Berlin lundi, une visite à Chambord (Loir-et-Cher) jeudi avec le président italien, Sergio Mattarella, puis une visite du Premier ministre irakien, Haïder Al-Abadi.…

Purée, quel agenda, juste au moment où il faudrait surveiller les ministres qui se mettent au boulot. Et c'est encore Édouard Philippe qui va devoir se cogner tout le boulot de gardien de buts. Donc c'est relâche pour le président et heures supps pour le gouvernement. C'est beau le sentiment du travail bien fait, l'envie d'aller faire un tour à la campagne ... Chambord ... le bon air de la forêt toute proche, ses meutes de chasseurs emmenés par des chiens entraînés ... enfin bref, la belle vie quoi.

Le chef a parlé, maintenant les employés vont devoir faire semblant d'avoir compris ce qu'il voulait et trouver les mots qui permettent de passer de jolies vacances.
 

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GRAND DEBAT NATIONAL - Plus de cinq mois après le début de la crise des Gilets jaunes, les annonces d'Emmanuel Macron sont fortement commentées. Lundi, le gouvernement se réunit en séminaire pour orchestrer leur application concrète.

Vu la bobine d’Édouard Philippe à l'image, on va dire qu'il est concentré. Mais plus à droite qu'au milieu quand même.

Toutes les réactions qui arrivent dans les rédactions ... les bonnes, les mauvaises, vous saurez tout sur le ni-ni !

Le chef a parlé, donc ils s'accoutument au nouveau discours, et certains vont devoir plancher dur pour adapter les formules. Expliqué par les piliers du bar Macron, ça va consister à faire des cadeaux aux uns et inviter les autres à faire comme d'habitude : démerdez-vous. Mais la méthode ne consiste pas à rendre le pot commun plus intéressant pour tout le monde. Chez Macron il y a trop d’État, point barre. Donc il y en aura moins. Et c'est qui qui va devoir payer la différence ? Tout le monde. On comprendra peut-être un jour pourquoi il faut que ce soit comme ça, sauf que si on vit dans un pays qui devient toujours un peu plus riche, ça pose question de partager toujours moins.

On va perdre le CESE, Conseil Économique et Social au bénéfice d'une assemblée citoyenne, le Conseil de la représentation citoyenne. Dans le temps c'était pas le taf des députés de représenter les gens ? Et on va gagner un Conseil de défense écologique ... à mourir de rire, ils vont se réunir entre eux pour savoir si on peut continuer de faire confiance à Monsanto et laisser le secteur de l'énergie partir totalement vers le privé.

On sait déjà que Rugy veut "nucléariser" les tarifs de l'électricité. Dans le même temps ils veulent atomiser les corps d’État et supprimer le recrutement au mérite façon ENA, et na. Ca doit être ça qu'on appelle faire la bombe.

Ils vont remplacer ça par quoi ? Un recrutement entre potes, la méritocratie laissée pour solde de tout compte pour y mettre la lècheculcratie ? Jusque-là on était au bord du trou, on ne va pas hésiter à faire un pas en avant.

On va finir par voir des Benalla dans tous les recoins des ministères à ce train-là.


Match (28/4/2019) : Nathalie Loiseau "soulagée" de la suppression de l'ENA
© ERIC PIERMONT / AFP
Nathalie Loiseau s'est dite dimanche "soulagée" de la suppression annoncée par Emmanuel Macron de l'ENA, école qu'elle a autrefois dirigée.

Nathalie Loiseau, à la tête d'une liste portée par LREM aux élections européennes, s'est dite dimanche "soulagée" de la suppression annoncée par Emmanuel Macron de l'ENA, école qu'elle a autrefois dirigée.

Jeudi, lors de sa conférence de presse, le chef de l'Etat a confirmé son intention de supprimer l'Ecole nationale d'administration - dont il est diplômé, à la différence de Nathalie Loiseau - et expliqué vouloir mettre fin aux "grand corps" de la fonction publique. "Je suis soulagée qu'on donne un coup de pied dans la fourmilière", a expliqué Nathalie Loiseau sur Radio J.

"Je sais aussi les limites auxquelles je me suis heurtée"

"Je sais ce que j'ai pu faire pendant cinq ans à essayer de réformer cette école (lorsqu'elle la dirigeait, ndlr), il y a des choses que j'ai réussies, dont je suis fière, mais je sais aussi les limites auxquelles je me suis heurtée", a-t-elle développé, en pointant notamment "le manque de diversité" des élèves.

La tête de la liste Renaissance, qui agrège La République en marche, le MoDem et leurs alliés, a encore mis en exergue un "entre-soi social", en appelant à ce "qu'il n'y ait pas de discrimination sur l'origine, qu'elle soit sociale, qu'elle soit géographique, qu'elle soit culturelle".

"La sélectivité, c'est pas un gros mot"

"Qu'on ait des gens de talent de partout: c'est ça la promesse républicaine", a-t-elle fait valoir, en visant "toute la chaîne de l'éducation depuis le primaire, le secondaire, le supérieur, qui doit se mettre en ordre de marche pour lutter contre les discriminations".

"On se pose tous les mêmes questions: est-ce qu'on recrute vraiment tous les talents, ou est-ce qu'il y a une distorsion avant que les gens arrivent jusqu'à nous ?", a-t-elle interrogé.

"La sélectivité, c'est pas un gros mot, l'élite, c'est pas un gros mot", a-t-elle répondu, "mais sans autre distinction que celle de leur vertu et de leur talent".

A propos du classement de l'ordre de sortie de l'ENA, l'une des plus régulières et virulentes critiques contre l'école, Nathalie Loiseau a considéré qu'"il y avait là un sujet": "qu'il y ait une aristocratie et un tiers-état à la sortie des écoles de service public, poser la question, c'est y répondre", a-t-elle fait valoir.

Nathalie Loiseau, qui fut dirigeante de l'ENA, en garde le souvenir d'un truc à problèmes, et elle est toute contente que Macron décide de dézinguer la chose. Et hop. Maintenant elle dirige une liste aux européennes, on va devoir patienter un peu pour dire si elle trouve ça compliqué et qu'elle demande la suppression de l'Europe aussi ? Chez ces gens-là, Monsieur, on ne réforme pas, on dissout ... et la politique à dix sous c'est pas cher !

Après avoir étudié par surprise dans des milieux d'extrême-droite, elle montre un vrai naturel pour l'étonnement, les trucs qui se comprennent lentement, et qui fonctionnent pas comme elle pensait. Une vraie visionnaire, mais à la vitesse de la lumière lente. En attendant elle est agrégée de liste électorale, et ça c'est une qualification qui en impose.

Au passage la plupart des éléments de littérature qui parlent de sélectivité ajustent les choses relativement au fait qu'il s'agit surtout d'inégalités promises. Et c'est pas parce que ce serait un gros mot, c'est juste comme ça, ça fonctionne mal en réalité. Ça vient principalement de ce que l'élite, qui n'est pas un gros mot non plus, a une fâcheuse tendance à penser qu'elle est meilleure que la moyenne. Sauf que si on demande jamais l'avis des moins bons, la probabilité que les meilleurs décident tout seuls et par accident qu'ils sont au dessus du lot est grande.

Et au bal des prétentieux les gens sont rarement modestes

Manon Aubry, tête de liste La France insoumise (LFI) aux Européennes, a réfuté toute interférence de Jean-Luc Mélenchon dans la campagne du parti : « On m’avait parlé d’un mouvement avec un culte du chef, gouverné par le haut » mais « c’est tout l’inverse. C’est un mouvement qui est gouverné par la base »

Interrogée ce dimanche par Europe 1, elle affirme que « Jean-Luc Mélenchon ne décide de rien » dans la campagne pour les Européennes : « On a une réunion hebdomadaire, qui est faite des seize premiers candidats, qui pilote la campagne. Jean-Luc Mélenchon ne fait pas partie de ces seize premiers candidats. »
La France insoumise « est un mouvement qui est fort de sa diversité »

Si le leader de La France insoumise « participe aux meetings » et « peut donner son avis », Manon Aubry assure que LFI « est un mouvement qui est fort de sa diversité ». « Il y a différentes figures qui émergent. »

Quid de la « fédération populaire » que Jean-Luc Mélenchon appelait de ces vœux dans Libération ce mercredi ? « Ce n’est pas une fédération des vieux appareils de gauche », précise Manon Aubry, qui évoque « plutôt une fédération du peuple en mouvement ». La question est donc de savoir « comment, tous ensemble, on se donne les moyens de peser dans la société ».

Mélenchon ne décide de rien. C'est pas moi qui le dit, c'est Manon Aubry. Chez LFI ce qui fonctionne est généralement ce dont Mélenchon ne s'occupe pas, c'est pas elle qui le dit, là c'est moi. Son idée récente d'une "fédération populaire", c'est une idée à Mélenchon. Ca fonctionnera pas ! La raison est principalement liée au fait que Mélenchon a craché dans la soupe pendant des années, et qu'on n'a pas envie d'en manger de son potage au pote âgé. Si il avait été plus prévoyant il n'aurait pas passé son temps à vouloir écrabouiller tout le monde, et la gauche serait moins éparpillée ... quoique ... pour ça il n'a pas été seul à utiliser le presse-purée.

En tout cas il y a un vent nouveau chez LFI pour tenter de sauver les meubles, reste à savoir si le presse-purée Macron-Le Pen laissera des morceaux. A eux deux ils sont en train de réussir ce que d'autres, comme Mélenchon, ont fait serment de réaliser, atomiser ses compétiteurs. Alors Mélenchon n'est plus qu'une particule parmi les autres chez LFI ? Drôle !

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Au café du commerce, il n'y a que les godets pleins qui rapportent sans ficelle

Pour deux francs et pas un saoul ... - Je regarde cette putain de carte avec ses points rouges. Elle a la chtouille. On a beau dire, ...