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| Laissez brûler les petits papiers Papier de riz ou d'Arménie Qu'un soir ils puissent, papier maïs Vous réchauffer |
L'art d'embrouiller l'écoute, ou quand l'ombre de l'épaisseur d'une feuille de papier à cigarette fait défaut : la panne d'un micron.
Enfin toussa qui barre en méfu quoi.
On pourra toujours retourner ça dans tous les sens, la réforme des retraites, avec son cortège d'accessoires est chargée de non sens.
Elle est censée permettre de venir à bout de "régimes spéciaux", qui sont en fait des régimes spécifiques et différents les uns des autres, même si il y a un régime général, il ne s'est jamais appliqué à tout le monde, donc il n'y a pas un régime de référence plus que ça. Si il y en avait un, il suffirait de statuer sur l'idée que tout le monde s'y rattachera et hop !
La réforme des retraites est censée venir à bout d'un déséquilibre qui conduira, en raison de la pyramide des âges en particulier, à sa perte. Ce déséquilibre est pour l'instant un évènement théorique, futur, sur lequel il est possible d'influer avec ou sans modification des régimes. Que l'on supprime les régimes existants pour en mettre un ou plusieurs autres en place, ce ne sont pas les régimes qui influent sur le déséquilibre potentiel, mais les ressources que l'on doit mettre en face des dépenses.
La réforme des retraites doit impérativement aboutir, c'est la promesse, à la suppression d'inégalités de traitement selon les situations particulières des bénéficiaires ... on nous a resservi mille fois l'exemple du chauffeur de bus parisien qui est pensionné différemment de celui d'Amiens, ou de celui qui travaille pour la RATP comparé à un autre travaillant chez Flexibus, au rasibus, au nasibus, il est des nôtres ... . Et bien sûr, on nous a rabâché que ça suffat comme ci avec les carrières courtes autorisées à certains pique-assiettes et que ce serait mieux que tout le monde travaille le même nombre d'années ... sauf que c'est pas si simple ... il y a la pénibilité ...
De fil en aiguille, on pourrait obtenir un régime unique qui tiendrait donc compte de la pénibilité des carrières, des carrières longues et courtes en fonction de l'âge auquel on a commencé à travailler, des métiers à risques, au delà de la pénibilité ... le cas des policiers en particulier semble avoir fait l'objet de promesses portant à la fois sur la prise en compte de la pénibilité pour tous les policiers, et des risques pour les policiers de terrain ... ce qui fait que certains policiers pourraient être pensionnés peut-être dix ans plus tôt que les autres ...
On nous a promis dans ce régime unique que les personnes qui ont jusqu'à présent toujours vu passer les plats sans pouvoir taper dedans seraient aussi pris en considération par le moyen d'un revenu minimum, permettant, par exemple, aux agriculteurs de se voir attribuer, nous dit-on, une pension de mille euros par mois, eux qui bien souvent n'en ont pas la moitié en travaillant plus durement qu'un manipulateur de LBD, mais j'ai peut-être pas tout compris.
Je veux dire que j'ai peut-être pas tout compris au sujet de la manipulation des LBD. Il est possible qu'à la longue ça soit beaucoup plus physique que le tracteur ou la meule de foin. Ou plus intellectuel peut-être ? Faudra que je vérifie le contenu des cursus de gardien de la paix et toussa pour comprendre. Agriculteur je sais comment ça fonctionne, keuf j'ai appris à la méthode de ma décennie de naissance, donc je suis pas à jour.
Faut dire qu'à l'époque, il y avait le lancé de bâton épiçétou. Plus tard on a vu des promoteurs du planté de bâton ... et du vin chaud, mais dans un autre secteur d'activité, pas chez les condés.
Bref, donc les retraites ! Les retraites, et ce régime unique dont un gouvernement n'arrive pas à accoucher, je souris, il va se terminer en régime unique avec des options nombreuses, à mon avis, qui pourraient fortement ressembler à un gros merdier semé pendant des mois pour ne pas changer grand chose.
L'idée lumineuse de l'âge pivot, qui serait un moyen détourné de dire aux gens qu'il vaut mieux travailler plus longtemps, au-delà de l'âge légal, si on veut pouvoir toucher une retraite pleine, cette idée qui ne faisait pas partie des éléments mentionnés initialement par Macron, il y a plus de deux ans, est venue sur le tapis sur le tard, avec pour fondement que les retraites sont potentiellement pas assez financées dans les prochaines années ... en raison de la pyramide des âges etc etc. En bref l'âge pivot, c'est proposé pour dire que ce serait mieux de mettre la retraite à 64 ans et non plus 62, mais sans le dire vraiment.
Vu la tournure des évènements, les manifs, les syndicats qui reprennent du poil de la bête, le Premier ministre dit à qui veut l'entendre que la réforme se fera, qu'il va rendre ses arbitrages, ce qui en langue de bois signifie qu'il veut imposer les termes de la réforme sans marge de négociation sérieuse. L'âge pivot en particulier semble être un argument auquel Édouard Philippe tient fortement, puisqu'il fait dire jusqu'à aujourd'hui qu'il n'est pas question d'annoncer l'abandon de cette idée.
Dans le même temps, le Président, lui, a dit : rien ... pendant un bon moment, il a dit que dalle. Juste là, aujourd'hui, il vient de faire savoir que ... bon l'âge pivot, hein ... ouais, on peut négocier ...
L'exécutif de notre pays, c'est quatre hémisphères cérébraux agencés dans deux crânes. Ils parlent normalement d'une seule voix. Et quand ils le font pas, c'est que c'est flou. Et comme disait Martine ... Aubry, on va pas tarder à voir le loup.
Les chefs de file syndicalistes ont rencontré le Premier ministre, pour une "prise de contact" avant la grande réunion de jeudi ... réunion qui va permettre de lancer les vraies discussions, celles où le Premier ministre explique aux discuteurs sur quoi ils peuvent discuter ultérieurement.
Aujourd'hui les syndicats sont tous ressortis en disant que rien n'avait bougé, sous entendu depuis ces derniers jours. Demain ils vont ressortir en disant que vu comment rien n'a bougé, il faut maintenir la pression sur le gouvernement pour qu'il abandonne sa réforme, pour les uns, ou qu'il abandonne au moins le principe de l'âge pivot.
On aura compris que l'âge pivot sera mis de côté, abandonné, ou simplement rangé dans un placard pour plus tard. Ce qui permettra, vu la position ferme de la CFDT qui n'a pas l'habitude de coincer fort sur les réformes proposées par le gouvernement, y compris de droite, ce qui permettra donc à la CFDT d'afficher un succès, et de devenir certainement beaucoup plus souple sur le reste de la réforme souhaitée par Macron.
Restera la retraite à points, permettant d'en finir avec la retraite par répartition, ouvrant aussi la porte à la future transformation du système de retraite en système à assurance privée probablement, ce qui est une autre histoire, commencée depuis longtemps.
Cette retraite à points est le diable pour une partie des syndicats, c'est un possible pour une autre partie, c'est un rêve de banquier / assureur, enfin de marchands d'aspirateurs, avec tout ces sous que les gens mettent de côté pour leurs vieux jours, et que personne jusqu'à présent ne peut bidouiller à son aise.
Théoriquement, dans quelques temps, si le scenario complet peut être joué, Macron aura obtenu un accord entre une partie des syndicats de salariés et de patrons pour mettre en place une retraite à points, peut-être sous un régime unique, peut-être pas, mais si le régime est affiché unique, il contiendra une galaxie de cas particuliers, l'âge pivot sera oublié, et le village gaulois pourra s'affairer à son banquet pendant que le barde sera ficelé-saucissonné dans l'arbre à gui.
Ce qu'on peut appeler un tour de passe-passe. Le magicien est sans doute adroit, même si ce n'est qu'un saltimbanque de quartier. Le leurre, c'est l'âge pivot. Les complices il y en a beaucoup, et le public ébahi pourra dire que c'est pas si grave d'avoir été un peu ennuyé pour les fêtes de fin d'année, le spectacle était beau, et ça valait bien le coup de soutenir la lutte et de s'opposer à un projet aussi mal préparé.
Si vous avez pas saisi l'idée générale, je vous propose, à ce stade de la lecture, de récapéter depuis le bédut ... non ?
Vous avez pas envie de tout relire ? Normal, vous n'aimez pas vous faire avoir.
Et pourtant !
Enfin bon, l'actualité c'est toujours pareil et toujours un peu différent, c'est comme dans la nature, c'est fractal, c'est le bordel, mais il y a des agencements séduisants ... des épisodes charmants.
Il y a des gens qui font des bêtises et qui se font taper sur les doigts, d'autres sont condamnés et privés de liberté, certains sont reconnus coupables mais innocentés, ça occupe les peuples de la Terre pour leur éviter de s'ennuyer.
Elle est censée permettre de venir à bout de "régimes spéciaux", qui sont en fait des régimes spécifiques et différents les uns des autres, même si il y a un régime général, il ne s'est jamais appliqué à tout le monde, donc il n'y a pas un régime de référence plus que ça. Si il y en avait un, il suffirait de statuer sur l'idée que tout le monde s'y rattachera et hop !
La réforme des retraites est censée venir à bout d'un déséquilibre qui conduira, en raison de la pyramide des âges en particulier, à sa perte. Ce déséquilibre est pour l'instant un évènement théorique, futur, sur lequel il est possible d'influer avec ou sans modification des régimes. Que l'on supprime les régimes existants pour en mettre un ou plusieurs autres en place, ce ne sont pas les régimes qui influent sur le déséquilibre potentiel, mais les ressources que l'on doit mettre en face des dépenses.
La réforme des retraites doit impérativement aboutir, c'est la promesse, à la suppression d'inégalités de traitement selon les situations particulières des bénéficiaires ... on nous a resservi mille fois l'exemple du chauffeur de bus parisien qui est pensionné différemment de celui d'Amiens, ou de celui qui travaille pour la RATP comparé à un autre travaillant chez Flexibus, au rasibus, au nasibus, il est des nôtres ... . Et bien sûr, on nous a rabâché que ça suffat comme ci avec les carrières courtes autorisées à certains pique-assiettes et que ce serait mieux que tout le monde travaille le même nombre d'années ... sauf que c'est pas si simple ... il y a la pénibilité ...
De fil en aiguille, on pourrait obtenir un régime unique qui tiendrait donc compte de la pénibilité des carrières, des carrières longues et courtes en fonction de l'âge auquel on a commencé à travailler, des métiers à risques, au delà de la pénibilité ... le cas des policiers en particulier semble avoir fait l'objet de promesses portant à la fois sur la prise en compte de la pénibilité pour tous les policiers, et des risques pour les policiers de terrain ... ce qui fait que certains policiers pourraient être pensionnés peut-être dix ans plus tôt que les autres ...
On nous a promis dans ce régime unique que les personnes qui ont jusqu'à présent toujours vu passer les plats sans pouvoir taper dedans seraient aussi pris en considération par le moyen d'un revenu minimum, permettant, par exemple, aux agriculteurs de se voir attribuer, nous dit-on, une pension de mille euros par mois, eux qui bien souvent n'en ont pas la moitié en travaillant plus durement qu'un manipulateur de LBD, mais j'ai peut-être pas tout compris.
Je veux dire que j'ai peut-être pas tout compris au sujet de la manipulation des LBD. Il est possible qu'à la longue ça soit beaucoup plus physique que le tracteur ou la meule de foin. Ou plus intellectuel peut-être ? Faudra que je vérifie le contenu des cursus de gardien de la paix et toussa pour comprendre. Agriculteur je sais comment ça fonctionne, keuf j'ai appris à la méthode de ma décennie de naissance, donc je suis pas à jour.
Faut dire qu'à l'époque, il y avait le lancé de bâton épiçétou. Plus tard on a vu des promoteurs du planté de bâton ... et du vin chaud, mais dans un autre secteur d'activité, pas chez les condés.
Bref, donc les retraites ! Les retraites, et ce régime unique dont un gouvernement n'arrive pas à accoucher, je souris, il va se terminer en régime unique avec des options nombreuses, à mon avis, qui pourraient fortement ressembler à un gros merdier semé pendant des mois pour ne pas changer grand chose.
L'idée lumineuse de l'âge pivot, qui serait un moyen détourné de dire aux gens qu'il vaut mieux travailler plus longtemps, au-delà de l'âge légal, si on veut pouvoir toucher une retraite pleine, cette idée qui ne faisait pas partie des éléments mentionnés initialement par Macron, il y a plus de deux ans, est venue sur le tapis sur le tard, avec pour fondement que les retraites sont potentiellement pas assez financées dans les prochaines années ... en raison de la pyramide des âges etc etc. En bref l'âge pivot, c'est proposé pour dire que ce serait mieux de mettre la retraite à 64 ans et non plus 62, mais sans le dire vraiment.
Vu la tournure des évènements, les manifs, les syndicats qui reprennent du poil de la bête, le Premier ministre dit à qui veut l'entendre que la réforme se fera, qu'il va rendre ses arbitrages, ce qui en langue de bois signifie qu'il veut imposer les termes de la réforme sans marge de négociation sérieuse. L'âge pivot en particulier semble être un argument auquel Édouard Philippe tient fortement, puisqu'il fait dire jusqu'à aujourd'hui qu'il n'est pas question d'annoncer l'abandon de cette idée.
Dans le même temps, le Président, lui, a dit : rien ... pendant un bon moment, il a dit que dalle. Juste là, aujourd'hui, il vient de faire savoir que ... bon l'âge pivot, hein ... ouais, on peut négocier ...
L'exécutif de notre pays, c'est quatre hémisphères cérébraux agencés dans deux crânes. Ils parlent normalement d'une seule voix. Et quand ils le font pas, c'est que c'est flou. Et comme disait Martine ... Aubry, on va pas tarder à voir le loup.
Les chefs de file syndicalistes ont rencontré le Premier ministre, pour une "prise de contact" avant la grande réunion de jeudi ... réunion qui va permettre de lancer les vraies discussions, celles où le Premier ministre explique aux discuteurs sur quoi ils peuvent discuter ultérieurement.
Aujourd'hui les syndicats sont tous ressortis en disant que rien n'avait bougé, sous entendu depuis ces derniers jours. Demain ils vont ressortir en disant que vu comment rien n'a bougé, il faut maintenir la pression sur le gouvernement pour qu'il abandonne sa réforme, pour les uns, ou qu'il abandonne au moins le principe de l'âge pivot.
On aura compris que l'âge pivot sera mis de côté, abandonné, ou simplement rangé dans un placard pour plus tard. Ce qui permettra, vu la position ferme de la CFDT qui n'a pas l'habitude de coincer fort sur les réformes proposées par le gouvernement, y compris de droite, ce qui permettra donc à la CFDT d'afficher un succès, et de devenir certainement beaucoup plus souple sur le reste de la réforme souhaitée par Macron.
Restera la retraite à points, permettant d'en finir avec la retraite par répartition, ouvrant aussi la porte à la future transformation du système de retraite en système à assurance privée probablement, ce qui est une autre histoire, commencée depuis longtemps.
Cette retraite à points est le diable pour une partie des syndicats, c'est un possible pour une autre partie, c'est un rêve de banquier / assureur, enfin de marchands d'aspirateurs, avec tout ces sous que les gens mettent de côté pour leurs vieux jours, et que personne jusqu'à présent ne peut bidouiller à son aise.
Théoriquement, dans quelques temps, si le scenario complet peut être joué, Macron aura obtenu un accord entre une partie des syndicats de salariés et de patrons pour mettre en place une retraite à points, peut-être sous un régime unique, peut-être pas, mais si le régime est affiché unique, il contiendra une galaxie de cas particuliers, l'âge pivot sera oublié, et le village gaulois pourra s'affairer à son banquet pendant que le barde sera ficelé-saucissonné dans l'arbre à gui.
Ce qu'on peut appeler un tour de passe-passe. Le magicien est sans doute adroit, même si ce n'est qu'un saltimbanque de quartier. Le leurre, c'est l'âge pivot. Les complices il y en a beaucoup, et le public ébahi pourra dire que c'est pas si grave d'avoir été un peu ennuyé pour les fêtes de fin d'année, le spectacle était beau, et ça valait bien le coup de soutenir la lutte et de s'opposer à un projet aussi mal préparé.
Si vous avez pas saisi l'idée générale, je vous propose, à ce stade de la lecture, de récapéter depuis le bédut ... non ?
Vous avez pas envie de tout relire ? Normal, vous n'aimez pas vous faire avoir.
Et pourtant !
Enfin bon, l'actualité c'est toujours pareil et toujours un peu différent, c'est comme dans la nature, c'est fractal, c'est le bordel, mais il y a des agencements séduisants ... des épisodes charmants.
Il y a des gens qui font des bêtises et qui se font taper sur les doigts, d'autres sont condamnés et privés de liberté, certains sont reconnus coupables mais innocentés, ça occupe les peuples de la Terre pour leur éviter de s'ennuyer.
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Aujourd'hui, 18 décembre, c'est la journée internationale des migrants.
Le Secrétaire général de l'ONU, António Guterres, dans son message du jour, explique :
"Tous les migrants ont droit à une égale protection de tous leurs droits fondamentaux. Ces principes sont consacrés dans le Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières. (...) En cette Journée internationale, j’exhorte les dirigeants et les populations du monde entier à donner vie au Pacte mondial, de sorte que les migrations soient bénéfiques à tous."
Ces jours-ci, il y a nombre de gens qui se posent des questions pour savoir s'ils pourront migrer d'un point à un autre de la France dans les jours qui viennent ... c'est vrai que c'est un peu compliqué de se déplacer avec les mouvements sociaux. Mais bon, c'est juste un peu plus compliqué.
Il y a des gens qui voudraient pouvoir circuler librement, dans des conditions un peu moins farouches, qu'on les pourchasse pas comme des bêtes sauvages et maléfiques, qu'on les enferme pas dans des parcs à bestiaux.
Le 18 décembre est un jour spécial, pendant lequel on invite les gens à penser à toutes celles et tous ceux qui veulent migrer en paix, et si on y réfléchit bien, ils voudraient pouvoir migrer au même titre que les gens qui vont partir en vacances ou s'installer ailleurs en cette fin d'année.
Le soucis, c'est juste qu'il y en a qui peuvent se permettre de hurler après des grévistes qui en ont marre d'être pris pour des truffes, tandis que les autres ne hurlent que lorsqu'on leur fait subir des sévices corporels, ou psychiques, et même, souvent ils se taisent à force d'en endurer.
Je sais que comparer le touriste qui prend deux semaines pour visiter un petit coin de paradis avec le désemparé qui cherche un petit coin de paix pour survivre, c'est pas très noble, il y a quelque chose d'immoral ... hein ?!
Mais, en même temps, il y en a un qui va peut-être s'essuyer les fesses sur les nuages en prenant un avion qui pollue plus que ce qu'on veut bien lui avouer, et qui pourra se goinfrer de petits-déjeuners plantureux composés de produits importés à grands frais, juste parce qu'il aura peut-être pu thésauriser un peu de sa compromission quotidienne avec un employeur quelconque, tandis qu'un autre aura parcouru un quart de tour de la Terre, à pied le plus souvent, pour arriver peut-être, s'il a beaucoup de chance dans un coin épouvantablement hostile ou personne ne s'inquiètera de savoir si l'odeur d'un café chaud pourrait le rendre plus heureux au réveil.
Il y a des gens qui se battent pour visiter en bas de chez nous, et qu'on regarderait de travers si ils avaient l'outrecuidance de nous regarder droit dans les yeux, et nous on aurait plus tendance à faire la gueule quand le beurre s'étale pas d'un coup sur la tartine. C'est pas le même monde je te dis.
Les migrants, c'est la population des humains qui bougent. Si on y regarde bien, la plus grande partie des humains qui bougent le font à l'intérieur des frontières de leur juridiction de rattachement. Mais la partie des humains qui passent une frontière, elle est surtout représentée par des touristes et des gens qui travaillent, et une partie, assez modeste en fait, des migrants, une partie sont des gens qui en ont marre que des connards confondent le son du canon avec un réveil matin, ou des choses de ce genre.
La plupart des migrants voyagent avec des accessoires, comme des papiers en règle, un peu de thune en poche, une culotte bien propre pour avoir eu accès à des tinettes régulièrement nettoyées ... enfin toutes ces choses normales. Il y a des petits groupes qui ont pas tout à fait eu accès aux mêmes agences de voyage. Dans certains cas, ça confine à l'escroquerie en plus, parce qu'ils payent même plus cher que toi pour aller à Djerba en toute sécurité.
C'est un peu compliqué de se souvenir qu'il y a des gens comme ça, qu'ont pas eu de chance, encore moins de chance que ceux qui ont pas de chance. Mais bon, aujourd'hui c'est aussi le jour des migrants.
Sinon, tous les jours c'est un bon jour pour défendre des droits justes. Donc on reste Vent debout.
Le Secrétaire général de l'ONU, António Guterres, dans son message du jour, explique :
"Tous les migrants ont droit à une égale protection de tous leurs droits fondamentaux. Ces principes sont consacrés dans le Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières. (...) En cette Journée internationale, j’exhorte les dirigeants et les populations du monde entier à donner vie au Pacte mondial, de sorte que les migrations soient bénéfiques à tous."
Ces jours-ci, il y a nombre de gens qui se posent des questions pour savoir s'ils pourront migrer d'un point à un autre de la France dans les jours qui viennent ... c'est vrai que c'est un peu compliqué de se déplacer avec les mouvements sociaux. Mais bon, c'est juste un peu plus compliqué.
Il y a des gens qui voudraient pouvoir circuler librement, dans des conditions un peu moins farouches, qu'on les pourchasse pas comme des bêtes sauvages et maléfiques, qu'on les enferme pas dans des parcs à bestiaux.
Le 18 décembre est un jour spécial, pendant lequel on invite les gens à penser à toutes celles et tous ceux qui veulent migrer en paix, et si on y réfléchit bien, ils voudraient pouvoir migrer au même titre que les gens qui vont partir en vacances ou s'installer ailleurs en cette fin d'année.
Le soucis, c'est juste qu'il y en a qui peuvent se permettre de hurler après des grévistes qui en ont marre d'être pris pour des truffes, tandis que les autres ne hurlent que lorsqu'on leur fait subir des sévices corporels, ou psychiques, et même, souvent ils se taisent à force d'en endurer.
Je sais que comparer le touriste qui prend deux semaines pour visiter un petit coin de paradis avec le désemparé qui cherche un petit coin de paix pour survivre, c'est pas très noble, il y a quelque chose d'immoral ... hein ?!
Mais, en même temps, il y en a un qui va peut-être s'essuyer les fesses sur les nuages en prenant un avion qui pollue plus que ce qu'on veut bien lui avouer, et qui pourra se goinfrer de petits-déjeuners plantureux composés de produits importés à grands frais, juste parce qu'il aura peut-être pu thésauriser un peu de sa compromission quotidienne avec un employeur quelconque, tandis qu'un autre aura parcouru un quart de tour de la Terre, à pied le plus souvent, pour arriver peut-être, s'il a beaucoup de chance dans un coin épouvantablement hostile ou personne ne s'inquiètera de savoir si l'odeur d'un café chaud pourrait le rendre plus heureux au réveil.
Il y a des gens qui se battent pour visiter en bas de chez nous, et qu'on regarderait de travers si ils avaient l'outrecuidance de nous regarder droit dans les yeux, et nous on aurait plus tendance à faire la gueule quand le beurre s'étale pas d'un coup sur la tartine. C'est pas le même monde je te dis.
Les migrants, c'est la population des humains qui bougent. Si on y regarde bien, la plus grande partie des humains qui bougent le font à l'intérieur des frontières de leur juridiction de rattachement. Mais la partie des humains qui passent une frontière, elle est surtout représentée par des touristes et des gens qui travaillent, et une partie, assez modeste en fait, des migrants, une partie sont des gens qui en ont marre que des connards confondent le son du canon avec un réveil matin, ou des choses de ce genre.
La plupart des migrants voyagent avec des accessoires, comme des papiers en règle, un peu de thune en poche, une culotte bien propre pour avoir eu accès à des tinettes régulièrement nettoyées ... enfin toutes ces choses normales. Il y a des petits groupes qui ont pas tout à fait eu accès aux mêmes agences de voyage. Dans certains cas, ça confine à l'escroquerie en plus, parce qu'ils payent même plus cher que toi pour aller à Djerba en toute sécurité.
C'est un peu compliqué de se souvenir qu'il y a des gens comme ça, qu'ont pas eu de chance, encore moins de chance que ceux qui ont pas de chance. Mais bon, aujourd'hui c'est aussi le jour des migrants.
Sinon, tous les jours c'est un bon jour pour défendre des droits justes. Donc on reste Vent debout.
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2 commentaires:
Enfin toussa qui part en méfu !! Exelent papier...
c'est un peu comme moussa qui part toffu...
Merci. Pour ces précisions fractales(-.)
Franck Prudhomme.
Excellent...
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