Indulgences - affaires d'Etat et des tas d'affaires
C'était le 6 novembre de cette année, lors d'une interview sur Europe 1, Emmanuel Macron faisait appel à l'indulgence à l'égard ... de plein de gens, à l'égard d'Alexandre Benalla etc etc.
Paul Ricoeur lui-même exprime son point de vue sur l'indulgence, et des experts patentés, mais tentés quand même d'analyser ce que disent les autres, ont fait de belles études comparées de sa philosophie au regard de celle d'Aristote.
En fait c'est quoi l'indulgence ? Par étymologie le mot signifie que l'un accorde quelque chose à l'autre, et particulièrement en matière de fautes commises selon la morale ou l'éthique concernées, le détenteur de vérité sur celle-ci peut accorder un "pardon", une excuse, une dispense, permettant au fautif de s'en sortir à moindres frais.
A moindres frais ? Oui bon. Du temps où la vie de la société était réglementée par l’Église, la catholique et romaine pas celle avec minuscule qui est au milieu du village, le curé pouvait vous absoudre de certains petits pêchés moyennant quelques prières et de quelques gros contre espèces sonnantes et trébuchantes.
Il était même possible par avance de disposer de la bienveillance du clergé en leur filant un gros paquet de cadeaux, c'est pas Noël tous les jours, pour pouvoir en toute impunité faire des trucs normalement impardonnables.
A la base, chez les catholiques, les pêchés sont pardonnés par le sacrement du pardon, ce qui s'opère par la confession des fautes faite au confesseur. C'est du gratuit. Comme dans toutes les startups on vous propose le service en version hyper-démocratique, comme les logiciels GNU (ces logiciels du monde libre et gratuit qui emmerdent certains éditeurs ayant fait fortune).
Plus tard, il n'y a pas de sot métier, la startup ayant grossi, le service est devenu payant, faut ce qu'y faut ma brave dame. Donc la confession de gratuite est passée assez souvent à payante, en fonction des revenus disponibles et des fautes produites. On est passé du logiciel GNU à un gnou, ces bêtes qui vivent paisiblement en troupeau pour que lion ou chasseurs puissent en prélever une tête de temps en temps pour la bouffer, ou certains pêcheurs pour l'amener à l'église du coin quand on a fait la bourde du siècle.
L'évolution étant ce qu'elle est, l'ère du gnou a prospéré, pour devenir celle du genou, sur lequel on vous demande de vous mettre pour vous confesser, en plus d'offrir le gnou, le bœuf, ou la liasse de pognon dingue pour que si possible on vous conduise pas aux enfers quand vous calancherez.
On trouve même, dans l'histoire, des confessionnaux où on vous fait appuyer les genoux sur des baguettes en bois saillantes, pour que ça fasse un peu mal si besoin, juste histoire de montrer que le traitement est efficace, puisque quand on se relève ça fait du bien.
Depuis la méthode est passée des confessionnaux aux commissariats après avoir été largement démocratisée dans plein d'endroits comme les camps de prisonniers ou les salles de classe pour les enfants suffisamment petits, avant l'âge nécessaire permettant de filer deux baffes à un prof crétin qui abuserait d'un pouvoir que personne ne lui a donné.
Enfin tout ça c'est de l'histoire ancienne. De nos jours les pêchés sont réglés autrement, les enseignants n'abusent plus de leur pouvoir, les enfants, en principe, se montrent respectueux envers les professeurs, les curés ont d'autres sources de revenus, ils partagent la startup d'époque avec d'autres startupers ... le progrès est en Marche ... il paraît, si !
Sauf que, là, on avait cru comprendre que l'histoire Benalla c'était du passé, et sous la bienveillante publication de l'ami Edwy Plenel, Mediapart, on nous apprend que le temps du pardon, qu'on accorde après avoir épuisé la liste des pêchés, la venue de l'indulgence, ben ... c'est un peu raté non ?
Alexandre Benalla, qui a été remonté dans les sondages et les pages des journaux après avoir tenté le mode camouflage pendant quelques semaines, se trouvait au Tchad, entre autres, il y a peu, avec quelque chose comme une mission un peu officielle, ou un peu voyante en tout cas, avec une délégation de gens, etc etc, et un passeport diplomatique en bon ordre réglementaire ... dont on a su finalement qu'il est celui qui a été renouvelé vers le 20 mai 2018, soit trois semaines après les taquets dans la gueule filés à des manifestants, espièglerie qui lui valu pas mal de soucis.
Mais, et c'est surtout là qu'on est ennuyés pour Macron, et son indulgence à la mords-moi le n'œil, le Benalla en question a témoigné avoir rendu son passeport diplomatique, dont il disait en son temps qu'il en avait un de manière complètement normale et réglementaire puisqu'il assurait la protection rapprochée du président ... et que tout ça ressort donc ... en complète contradiction avec la vérité qu'il a juré devant la commission d'enquête parlementaire de dire, toute la vérité, rien que la vérité.
D'autant que bistouquet s'est senti visiblement obligé de préciser lors de son passage à N'Djamena, deux semaines après celui du distributeurs à beignes, que son protégé n'avait aucune mission présidentielle ou quoi que ce soit d'officiel.
Et ben on peut dire ce qu'on voudra de tout ça, mais c'est du Macron très classique. On n'y comprend rien, sauf qu'il y a encore des carabistouilles.
Le garde du corps nous fait encore des épisodes de corps de garde. On va sûrement avoir gagné de nouveaux épisodes dans les semaines qui viennent.
L'actualité nous a amené son lot de drames, de peines, de joies aussi quelquefois, ça arrive.
Parmi les drames, on relève les incendies d'habitations, qui sont toujours en recrudescence quand se conjuguent le froid et les fêtes de fin d'année, c'est malheureusement dramatique et on voudrait bien que les conditions de vie et de sécurité soient plus abouties dans les logements des gens.
On voudrait bien aussi que cessent les questionnements idiots sur les gens qui n'ont pas de logement, il y en a toujours, et comme il fait très froid et que cette année ... on a l'impression que tout le monde s'en fout ... c'est assez dramatique aussi. Savoir que l'actualité est focalisée sur un gamin capricieux, accessoirement devenu chef de l’État, tant pis pour l'intelligence démocratique, mais il y a des gens, de vrais gens, qui souffrent principalement en raison du manque d'empathie qui accompagne l'absence d'intelligence politique.
On voudrait bien aussi que cessent les questionnements idiots sur les gens qui n'ont pas de vrai pays pour vivre normalement. Aujourd'hui c'est un navire humanitaire espagnol qui va déposer 300 migrants dans un port du sud de la péninsule ibérique, faute d'accueil à Malte et en Italie, et toujours pas de vrai encadrement sérieux et humain sur la question des migrants de tous horizons.
On aimerait bien, parce qu'après tout quelque part la France et les États-Unis c'est un peu le même combat dans le concert des nations, que les institutions américaines cessent les questionnements idiots concernant le financement ou pas d'un mur pour rendre la frontière américano-mexicaine infranchissable. Ça ne paraît pas tellement grave, vu d'ici, mais qu'un pays comme celui-ci se voit administrativement anesthésié sur un tel sujet, je trouve ça préoccupant.
Les États-Unis et la France sont liés. Par l'Histoire, mais pas seulement, aussi par la nature même de leurs systèmes, politique et social, par leur culture ... et il se trouve que les deux pays sont présidés par deux gosses incapables de percevoir avec la profondeur nécessaire et suffisante l'intérêt supérieur des nations. Trump retire ses troupes de Syrie, pour gêner et faire pression sur la seule et dernière présence occidentale, les troupes françaises vont devoir plier bagage tôt ou tard, et il en sera fini le temps où on se demandait si el-Assad est un salopard ou un personnage utile ?
La question ne mérite même plus d'être débattue. C'est un salopard. Qui va pouvoir s'entendre au mieux avec un autre, Erdogan, pour massacrer encore un peu ce qui reste d'opposants potentiels sous couvert d'éradication de jihadistes, le tout sous les yeux satisfaits d'un autre salopard, russe celui-là, et avec la bienveillante considération d'un salopard israélien, d'un autre saoudien ... enfin ils sont plus que douze dans la vraie vie. De quoi se passer un bon film pour occuper les heures calmes des périodes de fêtes.
C'est vrai quoi ! On a les boules, autant en profiter non ?
Ah oui, j'avais dit, il y a aussi des trucs sympas, joyeux, dans les actualités festives de ces jours-ci !
Le footballeur Koulibaly a été insulté en Italie. C'est assez habituel ce genre de truc, les italiens sont un peu livrés à eux-mêmes sur le plan des propos racistes, et tout ça. Et là pendant un match, enfin ... bref. Et donc Ronaldo, Salah, ... et d'autres apportent leur soutien à Koulibaly. Moi je trouve ça bien. Que les stars du foot montrent un peu, gentiment, que le racisme dans les stades c'est de la merde, c'est une bonne chose.
C'est que le racisme, une fois installé dans les cerveaux des gens un peu faibles, des fois ça s'enracine bêtement. Alors qu'en fait tout le monde sait que la peau qu'on a sur le corps c'est juste un accessoire, même si on peut pas en changer, blanc, noir enfin quelque soit la couleur, c'est beau.
Mais tu vois, le racisme ça peut prendre des formes des fois ... tu te demandes si on ferait pas bien d'essayer de mettre de l'égalité un peu plus dans les têtes dès la maternelle.
A Nice, c'est l'humoriste Donel Jack'sman qui se fait traiter de "sale noir", pendant son spectacle, par un spectateur. Le pauvre il semble un peu désarçonné, déstabilisé par le truc. Il a d'abord du mal à réagir, puis il enchaîne sur ça. Moi, du tac au tac, vu en plus que c'est un spectacle humoriste, j'aurais répondu avant tout "sale con, chacun son problème".
Enfin bref, tout ça pour dire qu'on est peu de choses quand même. Donc autant en prendre le plus grand soin, partager le peu avec tout le monde, ça en fera mécaniquement plus pour choisir les meilleurs morceaux.
Allez des bises de fin d'année, je vous promets que ce sont, en principe, les dernières de l'année 2018.
Pour permettre à votre journal
de rester libre et indépendant
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Marianne (6/11/2018) : Macron réclame "de l'indulgence" pour Alexandre Benalla
C'était le 6 novembre de cette année, lors d'une interview sur Europe 1, Emmanuel Macron faisait appel à l'indulgence à l'égard ... de plein de gens, à l'égard d'Alexandre Benalla etc etc.
Paul Ricoeur lui-même exprime son point de vue sur l'indulgence, et des experts patentés, mais tentés quand même d'analyser ce que disent les autres, ont fait de belles études comparées de sa philosophie au regard de celle d'Aristote.
En fait c'est quoi l'indulgence ? Par étymologie le mot signifie que l'un accorde quelque chose à l'autre, et particulièrement en matière de fautes commises selon la morale ou l'éthique concernées, le détenteur de vérité sur celle-ci peut accorder un "pardon", une excuse, une dispense, permettant au fautif de s'en sortir à moindres frais.
A moindres frais ? Oui bon. Du temps où la vie de la société était réglementée par l’Église, la catholique et romaine pas celle avec minuscule qui est au milieu du village, le curé pouvait vous absoudre de certains petits pêchés moyennant quelques prières et de quelques gros contre espèces sonnantes et trébuchantes.
Il était même possible par avance de disposer de la bienveillance du clergé en leur filant un gros paquet de cadeaux, c'est pas Noël tous les jours, pour pouvoir en toute impunité faire des trucs normalement impardonnables.
A la base, chez les catholiques, les pêchés sont pardonnés par le sacrement du pardon, ce qui s'opère par la confession des fautes faite au confesseur. C'est du gratuit. Comme dans toutes les startups on vous propose le service en version hyper-démocratique, comme les logiciels GNU (ces logiciels du monde libre et gratuit qui emmerdent certains éditeurs ayant fait fortune).
Plus tard, il n'y a pas de sot métier, la startup ayant grossi, le service est devenu payant, faut ce qu'y faut ma brave dame. Donc la confession de gratuite est passée assez souvent à payante, en fonction des revenus disponibles et des fautes produites. On est passé du logiciel GNU à un gnou, ces bêtes qui vivent paisiblement en troupeau pour que lion ou chasseurs puissent en prélever une tête de temps en temps pour la bouffer, ou certains pêcheurs pour l'amener à l'église du coin quand on a fait la bourde du siècle.
L'évolution étant ce qu'elle est, l'ère du gnou a prospéré, pour devenir celle du genou, sur lequel on vous demande de vous mettre pour vous confesser, en plus d'offrir le gnou, le bœuf, ou la liasse de pognon dingue pour que si possible on vous conduise pas aux enfers quand vous calancherez.
On trouve même, dans l'histoire, des confessionnaux où on vous fait appuyer les genoux sur des baguettes en bois saillantes, pour que ça fasse un peu mal si besoin, juste histoire de montrer que le traitement est efficace, puisque quand on se relève ça fait du bien.
Depuis la méthode est passée des confessionnaux aux commissariats après avoir été largement démocratisée dans plein d'endroits comme les camps de prisonniers ou les salles de classe pour les enfants suffisamment petits, avant l'âge nécessaire permettant de filer deux baffes à un prof crétin qui abuserait d'un pouvoir que personne ne lui a donné.
Enfin tout ça c'est de l'histoire ancienne. De nos jours les pêchés sont réglés autrement, les enseignants n'abusent plus de leur pouvoir, les enfants, en principe, se montrent respectueux envers les professeurs, les curés ont d'autres sources de revenus, ils partagent la startup d'époque avec d'autres startupers ... le progrès est en Marche ... il paraît, si !
Sauf que, là, on avait cru comprendre que l'histoire Benalla c'était du passé, et sous la bienveillante publication de l'ami Edwy Plenel, Mediapart, on nous apprend que le temps du pardon, qu'on accorde après avoir épuisé la liste des pêchés, la venue de l'indulgence, ben ... c'est un peu raté non ?
Alexandre Benalla, qui a été remonté dans les sondages et les pages des journaux après avoir tenté le mode camouflage pendant quelques semaines, se trouvait au Tchad, entre autres, il y a peu, avec quelque chose comme une mission un peu officielle, ou un peu voyante en tout cas, avec une délégation de gens, etc etc, et un passeport diplomatique en bon ordre réglementaire ... dont on a su finalement qu'il est celui qui a été renouvelé vers le 20 mai 2018, soit trois semaines après les taquets dans la gueule filés à des manifestants, espièglerie qui lui valu pas mal de soucis.
Mais, et c'est surtout là qu'on est ennuyés pour Macron, et son indulgence à la mords-moi le n'œil, le Benalla en question a témoigné avoir rendu son passeport diplomatique, dont il disait en son temps qu'il en avait un de manière complètement normale et réglementaire puisqu'il assurait la protection rapprochée du président ... et que tout ça ressort donc ... en complète contradiction avec la vérité qu'il a juré devant la commission d'enquête parlementaire de dire, toute la vérité, rien que la vérité.
D'autant que bistouquet s'est senti visiblement obligé de préciser lors de son passage à N'Djamena, deux semaines après celui du distributeurs à beignes, que son protégé n'avait aucune mission présidentielle ou quoi que ce soit d'officiel.
Et ben on peut dire ce qu'on voudra de tout ça, mais c'est du Macron très classique. On n'y comprend rien, sauf qu'il y a encore des carabistouilles.
Le garde du corps nous fait encore des épisodes de corps de garde. On va sûrement avoir gagné de nouveaux épisodes dans les semaines qui viennent.
L'actualité nous a amené son lot de drames, de peines, de joies aussi quelquefois, ça arrive.
Parmi les drames, on relève les incendies d'habitations, qui sont toujours en recrudescence quand se conjuguent le froid et les fêtes de fin d'année, c'est malheureusement dramatique et on voudrait bien que les conditions de vie et de sécurité soient plus abouties dans les logements des gens.
On voudrait bien aussi que cessent les questionnements idiots sur les gens qui n'ont pas de logement, il y en a toujours, et comme il fait très froid et que cette année ... on a l'impression que tout le monde s'en fout ... c'est assez dramatique aussi. Savoir que l'actualité est focalisée sur un gamin capricieux, accessoirement devenu chef de l’État, tant pis pour l'intelligence démocratique, mais il y a des gens, de vrais gens, qui souffrent principalement en raison du manque d'empathie qui accompagne l'absence d'intelligence politique.
On voudrait bien aussi que cessent les questionnements idiots sur les gens qui n'ont pas de vrai pays pour vivre normalement. Aujourd'hui c'est un navire humanitaire espagnol qui va déposer 300 migrants dans un port du sud de la péninsule ibérique, faute d'accueil à Malte et en Italie, et toujours pas de vrai encadrement sérieux et humain sur la question des migrants de tous horizons.
On aimerait bien, parce qu'après tout quelque part la France et les États-Unis c'est un peu le même combat dans le concert des nations, que les institutions américaines cessent les questionnements idiots concernant le financement ou pas d'un mur pour rendre la frontière américano-mexicaine infranchissable. Ça ne paraît pas tellement grave, vu d'ici, mais qu'un pays comme celui-ci se voit administrativement anesthésié sur un tel sujet, je trouve ça préoccupant.
Les États-Unis et la France sont liés. Par l'Histoire, mais pas seulement, aussi par la nature même de leurs systèmes, politique et social, par leur culture ... et il se trouve que les deux pays sont présidés par deux gosses incapables de percevoir avec la profondeur nécessaire et suffisante l'intérêt supérieur des nations. Trump retire ses troupes de Syrie, pour gêner et faire pression sur la seule et dernière présence occidentale, les troupes françaises vont devoir plier bagage tôt ou tard, et il en sera fini le temps où on se demandait si el-Assad est un salopard ou un personnage utile ?
La question ne mérite même plus d'être débattue. C'est un salopard. Qui va pouvoir s'entendre au mieux avec un autre, Erdogan, pour massacrer encore un peu ce qui reste d'opposants potentiels sous couvert d'éradication de jihadistes, le tout sous les yeux satisfaits d'un autre salopard, russe celui-là, et avec la bienveillante considération d'un salopard israélien, d'un autre saoudien ... enfin ils sont plus que douze dans la vraie vie. De quoi se passer un bon film pour occuper les heures calmes des périodes de fêtes.
C'est vrai quoi ! On a les boules, autant en profiter non ?
Ah oui, j'avais dit, il y a aussi des trucs sympas, joyeux, dans les actualités festives de ces jours-ci !
Le footballeur Koulibaly a été insulté en Italie. C'est assez habituel ce genre de truc, les italiens sont un peu livrés à eux-mêmes sur le plan des propos racistes, et tout ça. Et là pendant un match, enfin ... bref. Et donc Ronaldo, Salah, ... et d'autres apportent leur soutien à Koulibaly. Moi je trouve ça bien. Que les stars du foot montrent un peu, gentiment, que le racisme dans les stades c'est de la merde, c'est une bonne chose.
C'est que le racisme, une fois installé dans les cerveaux des gens un peu faibles, des fois ça s'enracine bêtement. Alors qu'en fait tout le monde sait que la peau qu'on a sur le corps c'est juste un accessoire, même si on peut pas en changer, blanc, noir enfin quelque soit la couleur, c'est beau.
Mais tu vois, le racisme ça peut prendre des formes des fois ... tu te demandes si on ferait pas bien d'essayer de mettre de l'égalité un peu plus dans les têtes dès la maternelle.
A Nice, c'est l'humoriste Donel Jack'sman qui se fait traiter de "sale noir", pendant son spectacle, par un spectateur. Le pauvre il semble un peu désarçonné, déstabilisé par le truc. Il a d'abord du mal à réagir, puis il enchaîne sur ça. Moi, du tac au tac, vu en plus que c'est un spectacle humoriste, j'aurais répondu avant tout "sale con, chacun son problème".
Enfin bref, tout ça pour dire qu'on est peu de choses quand même. Donc autant en prendre le plus grand soin, partager le peu avec tout le monde, ça en fera mécaniquement plus pour choisir les meilleurs morceaux.
Allez des bises de fin d'année, je vous promets que ce sont, en principe, les dernières de l'année 2018.
Pour permettre à votre journal
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ou là (Leetchi)
Marianne (6/11/2018) : Macron réclame "de l'indulgence" pour Alexandre Benalla
Emmanuel Macron estime que la presse s'est emballée avec excès au sujet de l'affaire Benalla. - Michel Euler/AP/SIPA |
Interviewé sur Europe 1 ce mardi 6 novembre, le Président est revenu sur l'affaire qui a empoisonné son été. Jugeant qu'il y a eu un "emballement" autour des faits, il a estimé qu'Alexandre Benalla ne méritait pas d'être "traité comme le plus grand criminel en liberté".
Des auditions parlementaires transformées en série à suspense et boycottées par l'opposition, une mise en examen pour violence et recel prononcée contre un proche conseiller du Président, un gouvernement aux abois, des démissions ministérielles… L'affaire Benalla a franchement pourri l'été d'Emmanuel Macron, et continue de nuire à son automne. Ce mardi 6 novembre, dans un entretien diffusé sur Europe 1, le chef de l’État n'a pas parlé que du prix du carburant et de la situation politique en Europe. Il est également revenu sur le scandale qui a précipité sa chute dans l'opinion, avec la volonté manifeste de calmer le jeu et de vite passer à autre chose.
"Vous en avez beaucoup parlé, il y a eu une excitation collective", juge le Président au micro de Nikos Aliagas. Reconnaissant qu'il a "eu confiance" en Alexandre Benalla et qu'il lui a "confié des responsabilités", Emmanuel Macron estime que ce "qu'[il] considère comme une faute" - les coups portés par Alexandre Benalla à un manifestant place de la Contrescarpe le 1er mai - n'est "pas acceptable". Et c'est à peu près tout.
"Pendant des jours on a expliqué que c'était une affaire d'Etat, mais quelle affaire d'Etat ?" - Emmanuel Macron
Car sur l'autre volet de l'affaire, c'est-à-dire la manière dont l'Elysée a manoeuvré pour étouffer le scandale et tardé à sanctionner le chargé de mission du palais présidentiel, Emmanuel Macron estime qu'il n'y a pas lieu de s'indigner. Affirmant ne pas savoir qu'Alexandre Benalla se rendait en tant qu'observateur à la manifestation du 1er mai, le président martèle : "Est-ce que l'Elysée a dissimulé quoi que ce soit ? Rien du tout, la vidéo qui le montre a été vue des millions de fois, y compris dans les jours qui suivaient". Le clip montrant le traitement musclé administré par Alexandre Benalla à un jeune manifestant n'a pourtant été largement révélé qu'en juillet par Le Monde, plus de deux mois après les faits. Et au grand dam de l'Elysée, contrairement à ce que Macron laisse entendre.
Le Président déroule sa version d'un exécutif irréprochable dans son traitement de l'affaire : "Est-ce que y'a eu des interventions de l’Élysée pour dire 'il ne faut pas faire ceci ou cela, il faut faire pression sur qui que ce soit' ? Personne. Et donc pendant des jours on a expliqué que c'était une affaire d’État, mais quelle affaire d’État ?" Et le chef de l’État de se féliciter de la "transparence" et de la divulgation des faits par les médias : "Il faut s'en féliciter, je ne laisse rien passer quand, dans d'autres démocraties, on veut tout cacher et avoir une presse qui n'est pas libre pour ne pas me satisfaire d'avoir une presse, un parlement, qui se sont emparés du sujet". Il est vrai qu'avant l'intervention de ces divers contre-pouvoirs, l'exécutif avait pris soin de rester très silencieux sur le sujet...
De "l'indulgence" pour les médias… et Benalla
Le Président rappelle néanmoins très vite le fond de sa pensée : les médias en ont trop fait sur Alexandre Benalla. "On a peut-être perdu l'esprit de mesure", juge-t-il, fustigeant "l'emballement" créé par l'affaire. Emmanuel Macron va même jusqu'à réclamer… "de l'indulgence", à l'égard "de tous ceux qui se sont emportés, ont dit des choses peut-être excessives y compris contre [lui] à l'époque", mais aussi d'Alexandre Benalla : "Il a fait des fautes. Est-ce qu'il mérite d'être traité comme le plus grand criminel en liberté, je ne suis pas sûr", plaide le président. "Il faut penser que les gens ont leur vie, leur famille." En attendant un éventuel procès, Alexandre Benalla aurait créé son entreprise de sécurité, qui connaîtrait un grand succès d'après Challenges. Pas si mal, pour un pestiféré cloué au pilori.
On relève bien que Macron demande de l'indulgence autant pour Benalla que pour les médias ... ce qui laisse sous-entendre qu'à ce stade, début novembre 2018, le président souhaite qu'on tourne la page sans faire de procès à personne. Et pour cause ?
De fait, Benalla, parjure devant le Parlement, devrait faire l'objet d'un peu plus que de l'intérêt pour les institutions de la République. Et peut-être serait-il aussi temps que la Nation pense à se doter de moyens pour demander sa vérité sur tout ça au chef de l’État. Il est constitutionnellement irresponsable soit, irresponsable politiquement et exclusivement politiquement par le fait. Mais il y a en filigrane de tous ces faits quelque chose qui relève d'une forfaiture. Et c'est particulièrement désagréable.
Tous ces bruits de couloirs nous feraient presque oublier qu'il y a aussi des gens qui travaillent, ou d'autres qui en cherchent, du travail, plein de gens qui vivent, se reposent, vont, courent, volent ... euh non enfin ils vaquent, ils volent pas, enfin moi j'en connais pas qui volent, ... enfin si j'en connais mais ... bref.
20 Minutes (28/12/2018) : L’humoriste Donel Jack’sman se fait traiter de «sale noir» en plein spectacle
Des auditions parlementaires transformées en série à suspense et boycottées par l'opposition, une mise en examen pour violence et recel prononcée contre un proche conseiller du Président, un gouvernement aux abois, des démissions ministérielles… L'affaire Benalla a franchement pourri l'été d'Emmanuel Macron, et continue de nuire à son automne. Ce mardi 6 novembre, dans un entretien diffusé sur Europe 1, le chef de l’État n'a pas parlé que du prix du carburant et de la situation politique en Europe. Il est également revenu sur le scandale qui a précipité sa chute dans l'opinion, avec la volonté manifeste de calmer le jeu et de vite passer à autre chose.
"Vous en avez beaucoup parlé, il y a eu une excitation collective", juge le Président au micro de Nikos Aliagas. Reconnaissant qu'il a "eu confiance" en Alexandre Benalla et qu'il lui a "confié des responsabilités", Emmanuel Macron estime que ce "qu'[il] considère comme une faute" - les coups portés par Alexandre Benalla à un manifestant place de la Contrescarpe le 1er mai - n'est "pas acceptable". Et c'est à peu près tout.
"Pendant des jours on a expliqué que c'était une affaire d'Etat, mais quelle affaire d'Etat ?" - Emmanuel Macron
Car sur l'autre volet de l'affaire, c'est-à-dire la manière dont l'Elysée a manoeuvré pour étouffer le scandale et tardé à sanctionner le chargé de mission du palais présidentiel, Emmanuel Macron estime qu'il n'y a pas lieu de s'indigner. Affirmant ne pas savoir qu'Alexandre Benalla se rendait en tant qu'observateur à la manifestation du 1er mai, le président martèle : "Est-ce que l'Elysée a dissimulé quoi que ce soit ? Rien du tout, la vidéo qui le montre a été vue des millions de fois, y compris dans les jours qui suivaient". Le clip montrant le traitement musclé administré par Alexandre Benalla à un jeune manifestant n'a pourtant été largement révélé qu'en juillet par Le Monde, plus de deux mois après les faits. Et au grand dam de l'Elysée, contrairement à ce que Macron laisse entendre.
Le Président déroule sa version d'un exécutif irréprochable dans son traitement de l'affaire : "Est-ce que y'a eu des interventions de l’Élysée pour dire 'il ne faut pas faire ceci ou cela, il faut faire pression sur qui que ce soit' ? Personne. Et donc pendant des jours on a expliqué que c'était une affaire d’État, mais quelle affaire d’État ?" Et le chef de l’État de se féliciter de la "transparence" et de la divulgation des faits par les médias : "Il faut s'en féliciter, je ne laisse rien passer quand, dans d'autres démocraties, on veut tout cacher et avoir une presse qui n'est pas libre pour ne pas me satisfaire d'avoir une presse, un parlement, qui se sont emparés du sujet". Il est vrai qu'avant l'intervention de ces divers contre-pouvoirs, l'exécutif avait pris soin de rester très silencieux sur le sujet...
De "l'indulgence" pour les médias… et Benalla
Le Président rappelle néanmoins très vite le fond de sa pensée : les médias en ont trop fait sur Alexandre Benalla. "On a peut-être perdu l'esprit de mesure", juge-t-il, fustigeant "l'emballement" créé par l'affaire. Emmanuel Macron va même jusqu'à réclamer… "de l'indulgence", à l'égard "de tous ceux qui se sont emportés, ont dit des choses peut-être excessives y compris contre [lui] à l'époque", mais aussi d'Alexandre Benalla : "Il a fait des fautes. Est-ce qu'il mérite d'être traité comme le plus grand criminel en liberté, je ne suis pas sûr", plaide le président. "Il faut penser que les gens ont leur vie, leur famille." En attendant un éventuel procès, Alexandre Benalla aurait créé son entreprise de sécurité, qui connaîtrait un grand succès d'après Challenges. Pas si mal, pour un pestiféré cloué au pilori.
On relève bien que Macron demande de l'indulgence autant pour Benalla que pour les médias ... ce qui laisse sous-entendre qu'à ce stade, début novembre 2018, le président souhaite qu'on tourne la page sans faire de procès à personne. Et pour cause ?
De fait, Benalla, parjure devant le Parlement, devrait faire l'objet d'un peu plus que de l'intérêt pour les institutions de la République. Et peut-être serait-il aussi temps que la Nation pense à se doter de moyens pour demander sa vérité sur tout ça au chef de l’État. Il est constitutionnellement irresponsable soit, irresponsable politiquement et exclusivement politiquement par le fait. Mais il y a en filigrane de tous ces faits quelque chose qui relève d'une forfaiture. Et c'est particulièrement désagréable.
Tous ces bruits de couloirs nous feraient presque oublier qu'il y a aussi des gens qui travaillent, ou d'autres qui en cherchent, du travail, plein de gens qui vivent, se reposent, vont, courent, volent ... euh non enfin ils vaquent, ils volent pas, enfin moi j'en connais pas qui volent, ... enfin si j'en connais mais ... bref.
20 Minutes (28/12/2018) : L’humoriste Donel Jack’sman se fait traiter de «sale noir» en plein spectacle
L'humoriste Donel Jack'sman sur scène à Nice en 2016. — SYSPEO/SIPA (vidéo en cliquant sur l'image) |
Une sortie qui ne fait rire personne. En tournée pour son spectacle On ne se connaît pas, on ne juge pas, l’humoriste Donel Jack’sman a fait l’objet d’insultes racistes alors qu’il se produisait à Nice ce dimanche.
Dans le cadre d’un sketch, le comique demande au public pour quel parti politique il vote. Un spectateur se réclamant du Rassemblement national le traite alors de « sale noir ».
« J’ai dit “sale noir” »
« Au début, je ne suis pas sûr de ce que j’ai entendu, explique-t-il à franceinfo. Au point de lui demander de répéter. Le spectateur, sans se démonter, balance à nouveau : « J’ai dit “sale noir” ».
« Je suis encore sous le choc »
L’humoriste poursuit : « J’ai une fraction de seconde pour décider. Est-ce que j’arrête le spectacle ? Je lui tombe dessus ? Je le frappe ? Ou je le fais sortir, témoigne Donel Jack’sman, qui a décidé de porter plainte. Ça fait dix ans que je fais de la scène et un truc aussi violent, c’est la deuxième fois que je vis ça. Je suis encore sous le choc »
« T’as mis ce qu’on appelle un malaise »
Une spectatrice lui a envoyé la vidéo de l’incident sur Instagram et l’humoriste a décidé de la partager sur les réseaux sociaux. « Mais t’aurais dû fermer ta gueule en fait ! T’as mis ce qu’on appelle un malaise et qui n’apporte rien dans le spectacle !, peut-on l’entendre rétorquer calmement à cet individu. A part de la gêne pour toi, et tout le monde est gêné pour toi. »
Bon, en fait, l'humoriste a ce qu'on peut appeler une bonne réaction dans une situation qui est plus ou moins prévisible. Peut-être qu'un jour on finira par ne plus percevoir d'animosité entre les humains en raison de la couleur de leur peau. Mais il y a du chemin à faire.
20 Minutes (26/12/2018) : Pétition pour le climat: «Ce n'est pas dans un tribunal qu'on va faire baisser les émissions de gaz à effet de serre» selon François de Rugy
Le ministre de la Transition écologique François de Rugy. — Yann Bohac/SIPA |
Même s’il se dit « heureux » de l’incroyable succès de la pétition pour le climat, le ministre de la Transition écologique ne pense pas qu’une action en justice soit la solution…
La pétition en ligne «l'affaire du siècle» pour soutenir un recours en justice contre l’État français pour inaction climatique, lancée par quatre ONG, recueillait mardi soir plus de 1,7million de signatures. Interrogé par Le Parisien, le ministre de la Transition écologique, François de Rugy, a enfin réagi à cet engouement jamais vu en France.
« J’ai été agréablement surpris. Je suis heureux que les citoyens s’expriment pour lutter contre le dérèglement climatique », a tout d’abord expliqué François de Rugy avant de critiquer l’objectif même de la pétition : « Une pétition pour le climat, oui je signe. Une pétition pour attaquer l’Etat, non. (…) Les ONG sont dans leur rôle d’aiguillon de l’opinion… Mais ce n’est pas dans un tribunal qu’on va faire baisser les émissions de gaz à effet de serre. »
« Qu’est-ce que les citoyens sont prêts à accepter ? »
Les ONG ont adressé lundi une requête préalable au gouvernement, qui a deux mois pour répondre. Les ONG prévoient dans un second temps, en mars probablement, d’introduire un recours juridique devant le tribunal administratif de Paris, une première à l’échelle française. Les citoyens « ont envie de passer à l’action, cela nous renforce dans l’espoir que le gouvernement ne reste pas sans réponse », indique Jean-François Julliard, directeur général de Greenpeace France.
« En France, tout le monde est d’accord pour lutter contre le changement climatique mais, en revanche, quand on pose la question des moyens, c’est plus complexe. Qu’est-ce que les citoyens sont prêts à accepter ? » s’interroge le ministre de la Transition écologique dans Le Parisien. « On a vu la crispation sur le niveau de la taxe carbone -même si la contestation était surtout liée à la brusque hausse des cours mondiaux du pétrole début octobre », poursuit-il.
Point de vue du ministre. Toutefois, il ne faut pas minimiser la capacité d'une forte mobilisation populaire pour faire plier un exécutif sur de mauvaises décisions, ce que ne conteste pas François de Rugy. Et la capacité des ONG à agir au nom de pétitions soutenues par un grand nombre de signataires est une forme assez nouvelle de démocratie, permettant de contourner les restrictions observées sur les formes traditionnelles de démocratie.
Après tout, un parlement godiche et des représentants inopérants, il arrive parfois que ça mobilise beaucoup de gens. Et beaucoup de gens ça peut aussi modifier en urgence les règles budgétaires. Qu'on se le dise.
La pétition en ligne «l'affaire du siècle» pour soutenir un recours en justice contre l’État français pour inaction climatique, lancée par quatre ONG, recueillait mardi soir plus de 1,7million de signatures. Interrogé par Le Parisien, le ministre de la Transition écologique, François de Rugy, a enfin réagi à cet engouement jamais vu en France.
« J’ai été agréablement surpris. Je suis heureux que les citoyens s’expriment pour lutter contre le dérèglement climatique », a tout d’abord expliqué François de Rugy avant de critiquer l’objectif même de la pétition : « Une pétition pour le climat, oui je signe. Une pétition pour attaquer l’Etat, non. (…) Les ONG sont dans leur rôle d’aiguillon de l’opinion… Mais ce n’est pas dans un tribunal qu’on va faire baisser les émissions de gaz à effet de serre. »
« Qu’est-ce que les citoyens sont prêts à accepter ? »
Les ONG ont adressé lundi une requête préalable au gouvernement, qui a deux mois pour répondre. Les ONG prévoient dans un second temps, en mars probablement, d’introduire un recours juridique devant le tribunal administratif de Paris, une première à l’échelle française. Les citoyens « ont envie de passer à l’action, cela nous renforce dans l’espoir que le gouvernement ne reste pas sans réponse », indique Jean-François Julliard, directeur général de Greenpeace France.
« En France, tout le monde est d’accord pour lutter contre le changement climatique mais, en revanche, quand on pose la question des moyens, c’est plus complexe. Qu’est-ce que les citoyens sont prêts à accepter ? » s’interroge le ministre de la Transition écologique dans Le Parisien. « On a vu la crispation sur le niveau de la taxe carbone -même si la contestation était surtout liée à la brusque hausse des cours mondiaux du pétrole début octobre », poursuit-il.
Point de vue du ministre. Toutefois, il ne faut pas minimiser la capacité d'une forte mobilisation populaire pour faire plier un exécutif sur de mauvaises décisions, ce que ne conteste pas François de Rugy. Et la capacité des ONG à agir au nom de pétitions soutenues par un grand nombre de signataires est une forme assez nouvelle de démocratie, permettant de contourner les restrictions observées sur les formes traditionnelles de démocratie.
Après tout, un parlement godiche et des représentants inopérants, il arrive parfois que ça mobilise beaucoup de gens. Et beaucoup de gens ça peut aussi modifier en urgence les règles budgétaires. Qu'on se le dise.
Marianne (21/12/2018) : "Absolutisme des QI supérieurs" : Macron critiqué pa son meilleur ami allemand
Chloé Ripert
Chloé Ripert
A trop compter sur son intelligence et celle de ses proches, Emmanuel Macron s'est affaibli, estime l'économiste Henrik Enderlein, qui compte pourtant parmi ses fidèles soutiens. Dans le journal allemand "Der Spiegel", celui-ci livre à l'aune de la crise des gilets jaunes une critique affutée du macronisme.
A le lire vite, on pourrait s’y méprendre et n’y voir qu’une admiration sans bornes pour Emmanuel Macron d’Henrik Enderlein, économiste allemand, directeur de l'europhile l’Institut Jacques Delors. L’article sur la crise des gilets jaunes qu’il a publié le 17 décembre dans le Spiegel est en effet un portrait élogieux du président français, mais largement contrebalancé par une critique sans concession de sa façon de gouverner.
Ce pro de la macro-économie est pourtant un supporteur du fondateur d'En Marche depuis ses débuts en politique. En 2014, Macron, alors ministre de l’Economie et Sigmar Gabriel, vice-chancelier allemand, lui avaient d'ailleurs confié la mission de trouver un plan économique commun à leurs deux pays pour servir l’Europe. En septembre 2017, le cabinet de consulting Athenora, basé à Bruxelles, en faisait même un conseiller informel du chef de l'Etat sur les questions européennes. Après un an et demi de pouvoir, son diagnostic sur le macronisme est néanmoins piquant.
A le lire vite, on pourrait s’y méprendre et n’y voir qu’une admiration sans bornes pour Emmanuel Macron d’Henrik Enderlein, économiste allemand, directeur de l'europhile l’Institut Jacques Delors. L’article sur la crise des gilets jaunes qu’il a publié le 17 décembre dans le Spiegel est en effet un portrait élogieux du président français, mais largement contrebalancé par une critique sans concession de sa façon de gouverner.
Ce pro de la macro-économie est pourtant un supporteur du fondateur d'En Marche depuis ses débuts en politique. En 2014, Macron, alors ministre de l’Economie et Sigmar Gabriel, vice-chancelier allemand, lui avaient d'ailleurs confié la mission de trouver un plan économique commun à leurs deux pays pour servir l’Europe. En septembre 2017, le cabinet de consulting Athenora, basé à Bruxelles, en faisait même un conseiller informel du chef de l'Etat sur les questions européennes. Après un an et demi de pouvoir, son diagnostic sur le macronisme est néanmoins piquant.
Le macronisme, hybris de l'intelligence
Henrik Enderlein décrit la sucess-story macronienne comme l'histoire d'un ambitieux intelligent, qui a su s’entourer d’autres personnes aux QI supérieurs pour gouverner... entre eux, en vase clos. L'économiste fait d'ailleurs de cette caractéristique le ressort principale de la "gouvernance Macron" : “Le système de Macron s’est basé sur la centralisation complète du pouvoir dans les mains du président et dans celles de quelques conseillers dotés d’intelligence particulière, qui parfois lui écrivent des messages à 3 heures du matin, comme Macron lui-même. L’absolutisme des QI supérieurs de Macron fut un succès dans la première année”.
Très vite pourtant, l’atout majeur du président, c'est-à-dire son intelligence, s’est retourné contre lui, relève l'auteur. Et ce qui faisait sa force fait aujourd’hui sa faiblesse, analyse Henrik Enderlein : “Macron se voit lui-même comme un 'Monsieur Je-sais-tout' dans le meilleur sens du terme, mais c’est aussi précisément sa plus grande faiblesse“.
Macron Bien entouré mais déconnecté
Car Emmanuel Macron a beau s’être entouré de QI supérieurs, il a oublié des éléments essentiels... comme la colère d'un peuple qui se sent floué, qui n'est pas palpable sur des tableurs de comptabilité budgétaire : “Macron est fier de ses réformes. Il a raison. Il croit que ses réformes ramèneront de la croissance en France. Il a raison. Il croit aussi que la croissance nouvelle réparera les inégalités sociales dans le pays. Il a raison. Mais Macron a oublié le laps de temps nécessaire entre les réformes, la croissance et la justice sociale. (…) Il a oublié que les gilets jaunes sont unis dans la colère et qu'ils veulent une révolution et un revenu plus élevé“.
En somme, conclut Henrik Enderlein, Emmanuel Macron et sa troupe de QI à trois chiffres ont techniquement raison, mais politiquement tort : “Bien que les arguments de l’Elysée soient techniquement cohérents, les gilets jaunes l’ont confronté à une simplicité brutale : si tu abolis les taxes sur les richesses mais que tu augmentes le prix du diesel par six pour cent au litre, tu es l’ennemi du peuple”. Un propos qui entre drôlement en résonance avec le débat en cours au sein de LREM sur l'importance prise par la "technostructure" dans le système Macron. "Il est la technostructure", répond en substance l'économiste allemand dans son analyse.
Les gilets jaunes, un remake de 1789 ?
Vu d’Allemagne, le mouvement des gilets jaunes menace clairement de faire vaciller le pouvoir. Selon l'économiste, les chasubles fluos sont dans “une tentative de révolution qui ressemble à 1789. Les gilets jaunes se voient comme une force révolutionnaire. Et c’est précisément ce qui les rend dangereux pour Macron, malgré son pouvoir institutionnel”. Dangereux car pour son ami allemand, Emmanuel Macron est le dernier rempart entre l’Europe et les populismes de droite et de gauche : “Comment Berlin réagira si Macron ne l’emporte pas et qu’une alliance des europhobes d’extrême droite et d’extrême gauche proches de Marine Le Pen et de Jean-Luc Mélenchon prend le pouvoir en 2022 ? N’avons-nous rien appris de la crise italienne? (...) Si Macron échoue, l’Europe échoue”. Dans cette mission, les "QI supérieurs" seront moins utiles qu'un peu de sens politique.
Voilà, ça j'ai gardé pour le dessert. Parce que j'exècre l'idée même qu'on puisse penser avoir une intelligence qui permettrait de se placer à part dans le troupeau des humains. En fait si on a envie de se placer à part, c'est généralement par manque d'intelligence, et justement, faire en quelque sorte l'éloge d'une personne, même critique, en se basant sur l'intelligence de la personne est quelque chose de vomitif.
Faut-il être puant d'orgueil, ou bien totalement immature pour croire que quelque chose permet de distinguer des capacités si développées chez quelqu'un, dont on mesure un QI élevé, qu'il serait utile pour tous les autres de suivre aveuglément ses consignes ou ses ordres ... pour être certain d'aller au paradis plutôt qu'en enfer ?
Cette peinture du macronisme, proposée par un macroniaque, est éloquente pour ce qu'elle montre de la laideur couverte de dorure pour les uns, et de beauté couverte d'ordure pour d'autres, ce n'est qu'une piètre caricature d'humanité.
Henrik Enderlein décrit la sucess-story macronienne comme l'histoire d'un ambitieux intelligent, qui a su s’entourer d’autres personnes aux QI supérieurs pour gouverner... entre eux, en vase clos. L'économiste fait d'ailleurs de cette caractéristique le ressort principale de la "gouvernance Macron" : “Le système de Macron s’est basé sur la centralisation complète du pouvoir dans les mains du président et dans celles de quelques conseillers dotés d’intelligence particulière, qui parfois lui écrivent des messages à 3 heures du matin, comme Macron lui-même. L’absolutisme des QI supérieurs de Macron fut un succès dans la première année”.
Très vite pourtant, l’atout majeur du président, c'est-à-dire son intelligence, s’est retourné contre lui, relève l'auteur. Et ce qui faisait sa force fait aujourd’hui sa faiblesse, analyse Henrik Enderlein : “Macron se voit lui-même comme un 'Monsieur Je-sais-tout' dans le meilleur sens du terme, mais c’est aussi précisément sa plus grande faiblesse“.
Macron Bien entouré mais déconnecté
Car Emmanuel Macron a beau s’être entouré de QI supérieurs, il a oublié des éléments essentiels... comme la colère d'un peuple qui se sent floué, qui n'est pas palpable sur des tableurs de comptabilité budgétaire : “Macron est fier de ses réformes. Il a raison. Il croit que ses réformes ramèneront de la croissance en France. Il a raison. Il croit aussi que la croissance nouvelle réparera les inégalités sociales dans le pays. Il a raison. Mais Macron a oublié le laps de temps nécessaire entre les réformes, la croissance et la justice sociale. (…) Il a oublié que les gilets jaunes sont unis dans la colère et qu'ils veulent une révolution et un revenu plus élevé“.
En somme, conclut Henrik Enderlein, Emmanuel Macron et sa troupe de QI à trois chiffres ont techniquement raison, mais politiquement tort : “Bien que les arguments de l’Elysée soient techniquement cohérents, les gilets jaunes l’ont confronté à une simplicité brutale : si tu abolis les taxes sur les richesses mais que tu augmentes le prix du diesel par six pour cent au litre, tu es l’ennemi du peuple”. Un propos qui entre drôlement en résonance avec le débat en cours au sein de LREM sur l'importance prise par la "technostructure" dans le système Macron. "Il est la technostructure", répond en substance l'économiste allemand dans son analyse.
Les gilets jaunes, un remake de 1789 ?
Vu d’Allemagne, le mouvement des gilets jaunes menace clairement de faire vaciller le pouvoir. Selon l'économiste, les chasubles fluos sont dans “une tentative de révolution qui ressemble à 1789. Les gilets jaunes se voient comme une force révolutionnaire. Et c’est précisément ce qui les rend dangereux pour Macron, malgré son pouvoir institutionnel”. Dangereux car pour son ami allemand, Emmanuel Macron est le dernier rempart entre l’Europe et les populismes de droite et de gauche : “Comment Berlin réagira si Macron ne l’emporte pas et qu’une alliance des europhobes d’extrême droite et d’extrême gauche proches de Marine Le Pen et de Jean-Luc Mélenchon prend le pouvoir en 2022 ? N’avons-nous rien appris de la crise italienne? (...) Si Macron échoue, l’Europe échoue”. Dans cette mission, les "QI supérieurs" seront moins utiles qu'un peu de sens politique.
Voilà, ça j'ai gardé pour le dessert. Parce que j'exècre l'idée même qu'on puisse penser avoir une intelligence qui permettrait de se placer à part dans le troupeau des humains. En fait si on a envie de se placer à part, c'est généralement par manque d'intelligence, et justement, faire en quelque sorte l'éloge d'une personne, même critique, en se basant sur l'intelligence de la personne est quelque chose de vomitif.
Faut-il être puant d'orgueil, ou bien totalement immature pour croire que quelque chose permet de distinguer des capacités si développées chez quelqu'un, dont on mesure un QI élevé, qu'il serait utile pour tous les autres de suivre aveuglément ses consignes ou ses ordres ... pour être certain d'aller au paradis plutôt qu'en enfer ?
Cette peinture du macronisme, proposée par un macroniaque, est éloquente pour ce qu'elle montre de la laideur couverte de dorure pour les uns, et de beauté couverte d'ordure pour d'autres, ce n'est qu'une piètre caricature d'humanité.
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